vendredi 19 avril 2013

la centaine d'amour de pablo pour vous mes lectrices et pour les lecteurs inspirez



  


prenez son souffle pour nous vos muses




Nous sommes aujourd’hui : hier, doucement, a chu
entre des doigts de jour et des yeux de sommeil,
demain arrivera de sa verte démarche,
et nul n’arrêtera le fleuve de l’aurore.

Et nul n’arrêtera le fleuve de tes mains,
pas plus que de tes yeux le sommeil, bien-aimée,
tu es le tremblement des heures qui s’écoulent
de la lumière abrupte au soleil de ténèbres,

et sur toi c’est le ciel qui referme ses ailes
et il t’emporte et il t’apporte dans mes bras
ponctuel, avec sa courtoisie mystérieuse.

C’est pour cela que je chante au jour, à la lune,
à la mer et au temps, à toutes les planètes,
à tes mots de clarté, comme à ta chair nocturne.
Pablo


Matin

J'ai faim de tes cheveux, de ta voix, de ta bouche,
sans manger je vais par les rues, et je me tais,
sans le soutien du pain, et dès l'aube hors de moi
je cherche dans le jour le bruit d'eau de tes pas.


Je suis affamé de ton rire de cascade,
et de tes mains couleur de grenier furieux,
oui, j'ai faim de la pâle pierre de tes ongles,
je veux manger ta peau comme une amande intacte,


et le rayon détruit au feu de ta beauté,
je veux manger le nez maître du fier visage,
Je veux manger l'ombre fugace de tes cils,


J'ai faim, je vais, je viens, flairant le crépuscule
et je te cherche, et je cherche ton cœur brûlant
comme un puma dans le désert

de Quitratùe.
Pablo 



Midi


Ondine tu es fille de la mer, ton corps
est d'eau pure, ô cousine de l'origan,
et ton sang cuisinière, est de terre vivante,
terrestres et fleuries, voilà tes habitudes.


Tes yeux regardent l'eau, et soulèvent les vagues,
tes mains vont vers la terre, en y lâchant les graines,
l'eau et la terre où sont tes domaines profonds
se sont unies en toi par la loi de l'argile.


Naïade, ton corps fend la turquoise marine
et bientôt resurgi fleurit dans la cuisine
c'est ta façon à toi d'assumer ce qui est


Avant de t'endormir encerclée de mes bras
qui, pour que tu reposes, écartent de ta nuit
herbe, légumes, algues, écume de tes songes


Pablo


quand on ressent l'amour le cœur ne se vide jamais,
des bisons de lait sous la source infini.
Nuit


Aimée, unis ton cœur au mien pendant la nuit :
que dans notre sommeil ils dissipent l'obscur
comme un double tambour combattant dans le bois
contre l'épais rempart du feuillage mouillé.


Nocturne traversée, sommeil aux braises noires
interceptant le fil des raisins de la terre
ainsi qu'un train absurde en sa ponctualité
et sans cesse traînant l'ombre et les pierres froides.


Mon amour, relie-moi à ce mouvement pur,
cette ténacité qui frappe en ta poitrine
comme un cygne englouti et dont battent les ailes.


Qu'à l'interrogation du ciel et des étoiles
réponde le sommeil avec sa seule clé,
avec sa porte unique et que l'ombre a fermée.


Pablo 



Ca peut monter à la tête
mais çà fait tellement bien
belle fin de semaine
gros chaudoudodu de la mappemonde françoise

5 commentaires:

  1. juste un petit coucou.. mme wifi n'est pas très gentille...:)))

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  2. Beaucoup d'émotions... Merci, bonne fin de semaine!

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  3. quelle générosité, quel amour... au merveilleux rythme des sonnets
    c'est ça qui fait "chaudoudou" au cœur
    merci "Mappemonde Françoise"
    je t'embrasse et te souhaite une très belle fin de semaine

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  4. Merci pour ces beaux mots de M.Picasso que je ne connaissais pas. Je te souhaite une belle fin de semaine.

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  5. Je ne connais nulle femme qui ne souhaiterait pas qu'on pare son cou de ces éclats d'amour brut. Ca m'a émue jusqu'aux larmes. Magnifique.

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