mardi 17 septembre 2013

Feuilleton entre été et automne Le passage. 2émé partie le Lkipper et Mademoiselle odette



Feuilleton entre été et automne
Le passage. 2émé partie
 Photo Frankie Pain 
la médaille d'or vivante






Odette à la visite du guérisseur de Dompierre, charmant « bounhomme » lui dit que l’argent qu’il gagne c’est pour faire un mariage chaque an avec une jeune  fille. La mariée ne le sera qu’un jour. Il organise avec ses patients une grosse fête dans les habits traditionnels de Charente Maritimes. Odette rigole en elle car le guérisseur n’est pas loin de la folie du mariage de Mélusine. Cet homme lui devient tout de suite sympathique et  de plus il a des résultats, comme quoi quand on croit c’est du 50 % sur la voie de la guérison. Elle lui donne sa carte. « Afin dit-elle que sur certains cas par vos mots nous puissions compléter la prophylaxie  du patient ».


la tenue de la femme de Royan 
photo Frankie Pain 
Le guérisseur Coudair
Quand vous êtes par là, invitez-vous.
Nous ne pouvions recevoir de là haut mieux.
Ne vous privez pas de mes mains pour vous.
Echange d’accolades
Le temps qu’Odette monte dans sa miss Ambulance, la bonne de guérisseur Coudair lui avait mis dans un panier une pintade vivante pour son repas du dimanche.

Sur la terrasse dans la forêt domaniale de Souillac les trois musiciens Léo Léon et le petiote font les finitions des bijoux pour Mélusine.
Le skipper Alain est assis au pied du pin patriarche de la clairière.
Dans la posture du penseur de Rodin,  il laisse venir les pensées , suivant les conseils de sa Mélusine il note. Soudain comme venue de la terre des mots, ses yeux se révulsent, une sorte de micro tétanie se répand dans tous ses muscles. Et il repense à un vieux supporter du Guatemala qui lui racontait que les arbres pouvaient parler car par leurs racines ils étaient en contact avec les gens de la ville qui avaient été engloutis.
 Photo de Frankie Pain
 Et Léo Léon  un jour de ses escapades du lac de Maubuisson pour faire de la maison du bucheron en entendant la belle il lui avait raconté l’histoire de Mélusine qui pour punir quelqu’un … c’est flou… de la ville de Souillac avait fait engloutie  la ville. Elle n’y allait pas par 4 chemins, la garce ! Oui, il se rappelle c’était justement  cette jeune femme Josy, oui, çà correspond. Oh ! Mon Dieu, oui, elle était très amoureuse, c’est là que çà c’était passé, les racines de l’arbre lui disent. Ils s’étaient retrouvés là, plusieurs fois, elle lui avait parlé  qu’elle était enceinte, il avait même dit, « oui on verra », il était parti en compétition de l’autre côté du globe . A son retour il n’avait pas voulu la revoir. Des océans les avaient séparés trop longtemps. C’était donc vrai, il était son môme. Avait il aimé sa mère ? Que savait-il de l’amour ? D’un corps à l’autre qu’est-ce qui s’imprime ? Un éternel retour. Jamais la même. C’était ses défis, sa gloire. Dans le groupe des potes celui qui s’entichait été ridicule. Le skipper repense à ce film italien de Fellini en noir et blanc dont il a oublié le titre : « el bidone ?»  : 4 mecs, jeunesse dorée de Rome en voiture décapotable , c’était un peu çà.
Il l’appelle le petiote, par le prénom du mot.
L’enfant hurle.
Appelle-moi le Petit. Je n’ai plus de prénom. Le chien, ici, s’appelle le Chien.  Comme lui, le Petit.
Il n’y a qu’un mot que je veux t’entendre dire.

Il éclate en sanglots, coure sur le chemin de la mer. Le chien colle à ses pas.
 Photo de Frankie Pain 
L’arbre
Qu’est-ce que t’attend vieux tireur d’élite ?
Coures après lui, s’il te plait pour la dignité de ta race d’hommes.

Le skippeur réalise le drame. Il est en larmes. Il appelle Léo Léon   lui demande d’aller chercher le petiote.
Les quatre copains sont là, ils encerclent l’arbre.
On t’ quitte pas , notre concert est à Andernos, nous  t’accompagnons jusqu’à la Juge. Ce que tu choisiras sera la bonne solution. Magnifique cadeau que la vie t’offre .Entends nous dans ta brume. Soit aussi bruyant et efficace qu’à tes premiers jeux olympiques de Tokyo. C’est ta médaille d’or vivante.
Le gamin, le chien et Léo Léon remonte de la serpentine de la mer.
Le petiote
Ah ! Toi aussi tu pleurs.
 Ce n’est pas dommage.
Il n’est jamais trop tard.

Le gamin s’installe dans la 504 à l’arrière avec Chien et son lapin marron beige dont la tête est rafistolée de fil blanc, il s’endort. Il a posé à ses pieds son baluchon.

Odette est à l’église de Courçon d’Aunis, elle a mis une bougie, et,  à la place où elle se mettait chaque dimanche avec sa grande mère, elle prie. Elle est bouleversée. Une enfant sans mère c’est une montagne à porter pour la vie. Et, sans père c’est l’Atlas sans les 4 points cardinaux. Pour un skipper !  Qu’il offre un ancrage à ce petiote. Combien s’en sont dispensés ?

Elle se rappelle Odette son père quand il avait ressenti en son corps que la vie se débinait à grands pas, quand il s’était jeté dans ses bras, et pourtant ce n’était pas un homme démonstratif, « je t’en supplie seconde ta maman, parle à ton petit frère de mon amour pour lui, dis lui combien il m’est difficile de l’abandonner si jeune, aide le à devenir un homme, tu es de bons conseils et c’est ton métier ». Le père  l’avait serré fort, si fort comme si son corps voulait s’imprimer en elle, pour que  quelque chose de lui, pour lui, soit sur sa peau, dans sa peau. Lui n’avait pas eu de père. Il en savait quelque chose. Il savait l’horreur qu’il lui offrait en bagages. Ses sœurs seraient ses alliées. La grande pour l’adolescence.

La 504 roule à vive allure sur la route, ils ont passé Liège, maintenant  c’est la forêt vers Andernos. Les potes sont derrière, ils chantent comme pour invoquer les instances supérieures. Remués de partout en totale osmose avec le gosse le père est Léo Léon qui lui est un enfant de la DDASS. A ses deux voitures la charge d’affectes est si lourdes que le bitume a l’impression de recevoir le passage des chars d’assaut.

 Le numéro de la maison  de la juge est bientôt en
Photo de Frankie Pain 
 
vue. Le Petit attrape le Skipper par le cou , de l’autre lui met un pistolet sur la tempe :
« Tu es mon père ou je te tue ».
Les potes klaxonnent comme pour un mariage. Ils tentent de faire  diversions.
Le petiote
 « Alors ? »
Alain regarde le petiote, il voit le pistolet à eau.
Il a une envie d’éclater de rire, il a une fierté pour ce gamin qui se défend coûte que coûte.
Le gamin les yeux dans les yeux du Skipper : dit
« Cassé papa, cassé Papa ».

Léon Léon renifle.
Il avait pris son habit des grands jours. Pour la salle d’attente pour que le petit soit fier de lui. Il avait gardé le béret basque. Il ne pouvait s’en défaire,  une unique certitude dans sa vie : c’était de Là qu’il venait.

Le petiote
Tu nous attends Chien.
Le skipper prend la main du petit. Il le prend dans ses bras, l’embrasse fort . Longtemps.
Photo de Frankie Pain 
Le chien jappe au soleil.
 Les copains s’installent  dans la 504. Léo Léon leur a laissé la clé. Gérard D. prend le violon et chante, improvise un blues cajun :
Sur, le temps rattrapé ,
en tortue du baïlou commencé
en lièvre de la steppe défilé ,
Amour, magie, Mélusine la fée….
et les autres en chorus, place leurs résonnances.
                                                                  Frankie Pain
Autoportrait de Frankie Pain

Le 21 sera le premier épisode d’automne

je remercie les bons soins de Titine ses arbres qui furent mes muses. 
Merci .

7 commentaires:

  1. Pour réaliser ton autoportrait , tu as fait une photo de rêve puisque tu as les yeux fermés...!! ;-)
    Bisous Frankie

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  2. Le petiot sera à surveiller il en a dedans.

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  3. Un épisode où les arbres envoient des signaux avec leurs racines !
    Et pourquoi pas après tout, elles ont vu tellement de choses !
    Léon dans son costume et béret basque va forcement émouvoir la juge.
    Et puis tout le monde y croit si fort dans la 504 et l'ambulance.
    Alors ça ne peut que fonctionner.
    Je t'embrasse Mapemonde.
    Belle journée.

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  4. Hou hou où es-tu Frankie ?
    Bisous du dimanche matin.

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  5. le bonnet ...d’accord..mais les foulards te vont mieux... ! bises de provence!

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  6. je crois aussi aux messages des arbres... je les serre dans mes bras pour qu'ils me parlent et racotent l'histoire.
    les émotions frankie il n'y a que ça de vraiment ressentie le reste c'est bla bla
    je t'embrasse belle rêveuse

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  7. merci merci de vos petits mots . j'étais encore en panne ou il mettait tant de temps que je ne pouvais recommencer aprés plein de plantage. je réessaie ce soir pour l'instantanée et le premier épisode du feuilleton d'automne
    milles baisers

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