jeudi 22 mai 2014

eldorado à l'autre: 6:"petit imprécis d'un rendu de patates à la diable"

eldorado à l'autre
6
petit imprécis d'un rendu de patates à la diable



J’écris pour continuer les conversations interrompues

Pas pour ceux qui n’écoutent pas jusqu’au bout de la phrase,
Là, après je deviens  muette à la rencontre suivante.

J’ai connu pire !

 Celui qui se barre dés l’instant où ma bouche s’ouvre.
 Cet homme  vivait en communauté, dans une ferme de chèvres à saint Girons,
Pyrénées orientales.
Ah ! L’orient !
 Je m’étais liée d’amitié avec sa femme,
Je venais souvent passer des moments plus ou moins grands
 parfois même de très longues périodes.

A cette époque là,
 Je finissais difficilement mes phrases,
 j’avais un complexe d’infériorité.  Balaise, Blaise,
 j’étais vite impressionnable.

Pour régler certains petits comptes grossiers, douloureux
 marqueurs de suite au Martinez :
et je ne charge pas la mule !

Ma petite poésie ci dessous,  vous permettra d’en entendre quelque chose
  vous vous en raconterez une histoire,
celle qui vous viendra, il se peut.
J’y mets les ingrédients de ce réel,
 qui me tomba dessus comme un orage au mois d’août sur le glacier du Vignemal.
 Le réel qui comme dit Bresson : «  c’est du surnaturel pointé ».
 Pour que  vous ayez le grand frison, j’ai choix
 la voie face Nord de la poésie.

 Je suis revenue voir  cette personne,
40 ans,  il m’avait fallu pour finir mes phrases.
 Et  être moins  impressionnable.
 Je ne finissais avec lui jamais mes phrases,
 Sa femme semblait avoir  phagocyté de la même maladie la même maladie que le monsieur :
couper les fins de phrases.
Sauf que là le monsieur  dés que j’ouvrai la bouche,  il partait dans la pièce d’à côté
 ou changer de conversation à 180 %,
soit disant ami de plus de 40 ans .  
Soutenir l’ouverture de ma bouche.
 à la formation d’une phrase.
Pour çà non.
J étais si contente de savoir finir mes phrases
 enfin nous allions pouvoir converser et comprendre.
 J’étais si timide lui, un grand manitou de l’engagement politique.



1
Peter Reynald
 Doux comme les couilles des anges
baisers friables
Comme les sables de la dune
souvenir : une grappe
du lilas couleur d’un grand violet intense
De sa mémé au jardin des poules
Sur la route de la Minoterie

Doux comme « le » pulpe des lèvres
Au petit matin dans l’aurore
Qui s’infiltre de derrière le rideau
De la fenêtre entrebâillée
Elle retrouve le galbe des baisers


2
Tandis que l’homme de Saint Girons, 
sa tête de caillou dans son indéfrisable
De conneries.
Du vent  il disait du vent
Couper la voix  a, couper la voix a, a, a a, !

La Grande Roue : motif d’une torture d’Enfer.
Enfin.   La rebelle de leurs coups de dénis.
Il lui en avait fallu du temps.
Ils l’avaient bien « empappaoûter ».
Sa femme aussi dans le cœur du sujet
Qu’en théâtre d’ombre je vous relate
Fut dans la mélasse du dénis.
Diable. Diable comme le bout de son zob se retournant en sens inverse.
Laid. Laide entre autres choses comme sa tronche derrière ses lunettes.
Ce couple de PaponPaponne.

Vous en entendrez parler encore une demi-journée
Le temps des remontées des effluves du « pèrcolateur ».
Par la logeuse au cul piqué de « pisments » du Maupas.
Leur raquette dans l’autosuffisance d’un miel « d’acras d’acaciasse »
Ils étaient aux parfums.  Pas elle.
Cà : une amitié !     ?
Cà : une amitié      ?

Elle les cuit dans le diable,
 Pièce   en terre cuite  traditionnelle en Charente maritime
Pour la cuisson de patates et de l’ail.
-Ils ne mettaient pas d’ail dans leur cuisine
Ils en mangeaient seulement chez les autres-.
Ils ont eu tord de mépriser l’ail. 

Tous les petits guides en sorcellerie le disent.
Sa Mémé du jardin des poules sur la route de la Minoterie
Elle en avait toujours dans ses poches, sous ses taies d’oreiller
Dans son sac à main du dimanche  pour l’église.
Dans la maison du Seigneur ,on sait de baptistaire sur,  que le Diable  y rode !

Sa chère Mémé des poules  de la Minoterie
Elle était partie bien vite trop vite,
Elle avait tant besoin d’Elle.
Tant besoin d’Elle, pour vivre sans ail dans ses poches.


3
Quand elle fut sur la barque
Son cœur battait  à exploser son sternum
Comme une planche de pin
Sous le poing d’un karatéka.
- Encore un coup de son manque de confiance-
Elle avait si souvent gobé tels les gorets
Les trognons de pommes du premier degré
Les sempiternels dénigrements :
 De sa mother aux sabots de centaure
Et des chers « boubouillounoux » de mother’s land : ses intouchables.

Enfin Caron la déposa sur sa rive destinée.
Le Tatare tira une sale gueule :
Une quinte de toux « addibidum »
Les Champs Elysées l’accueillirent
Par brassées de fleurs des champs blanches et de lys
Une couronne de lavande grand violet
Orna sa chevelure châtaignes flottantes.
Le bruissement des feuilles d’arbres dans l’étreinte du vent
Chantaient avec les grillons, les cigales,  une multitude d’oiseaux
Dont des nombreux perroquets,  colibris,
Et le chant permanent de la rivière
Tout cela  une symphonie pastorale.
Elle sourit. Elle ouvrit la cage à sa joie,
Une petite demeure d’or, creusée entre ses deux seins
Son empathie pour le Christ si sensible de sa croisée
 de tant de Pilate et de Judas
 et de ses robes jardinées au casher de clous.

Au loin les tamtams des cantonniers - les voisins de l’autre rive-
Rompant à coups de burin leur cœur en dolmen granit
Ou en marbre de carrare
Dans les rires « terrifiques » des petites Euménides
Qui les arrosaient régulièrement de bouilloire d’eau, plus que frémissante.

La sphinge vient la caresser
Lui soufflant tous les mots de ses énigmes.
« Es-tu ? Es-tu ?
 Où,  ma Léonid James ? Et le rouge,le rouge si prompt à la vie ?.

4
La Grande Roue  portait en balance de part et d’autre
La paponpaponne et le paponnepapon
Dans le rythme d’une samba
Leur pépie insatiable de rationner l’invitée,
Leur corps se dézinguant dans leur suspension
A la Grande  Roue agitée de ses rythmes saccadés de Trinidad.
« L’autre » simplement comme dans « qui a peur de Virginia Woolf ? »
Le témoin de leur excroissance
 Hyper, gonflée, culotée, exponentielle, jamais circoncise.

Pour les 25 ans de la dame  notre Léonid nationale
avait été offerte en cadeau par monsieur  à la dame.
Léonid, éberluée, les poules avaient des dents, les dieux tombés sur la tête,
Ses quatre juments devenues Orion, Pégase, la grande ourse, l’étoile pôlaire
23ans de vie pour 25 bougies.
C’est quoi cette équation ?
Quoi ? Pourquoi ?
Face à çà ! Rien n’avait pu sortir de la jeune Léonid.
Bouchée bée, bléte de partout, tremblante :
Poussée dans la chambre de  madame.
 En sortant, accueillie par le paiement du défraiement
du droit de papassage passage,
-bègue pour quelques temps,-
Eh !  Oui, il réclamait,  il prie sa monnaie.
Ca la révolution sexuelle ?contrefaçon de la libération sexuelle.
Régression oui, aux droits de cuissage de nos chères  grand mères.
And so.


5
Peut –on se la raconter ? Niet.
 Pas de Gloria sur ces oripeaux de fumier.

Tant d’autres aussi ont à écumer ces vices, ces défauts de fabriques.
Ou les héritages de nos chers ancêtres
qui hèlent en notre  naissance, notre secours et nous déterminent
- enfin certains : une part par génération d’une même portée- :
A ses visions de la porte de l’Enfer de Dante ou de Rodin

oupi yopupi, oupi yopopi, oupi yopuopo
Ce n’est pas à perpétuité
A remettre à César ce qui lui appartient
Même s’ils, s’ils ferment leurs oreilles,
Ce qui fut offert
Nous leur ré -offrons et s’ils en sont muets,
poison de notre lune par leur dénis pendant tant d’années
Serions de Talion ?
Oserions-nous en leurs enfants ou petits enfants demander la même chose ?
Enfin ?!
Nous ne mangeons pas de ce pain là, même pour l’or du monde.
Ce n’est plus en nos accablantes mémoires.
Ah ! ( soupir de soulagement, de délivrance)
Léonid James :  cette petite condensation d’ADN familiale
 libérée et  combien  d’autres encore qui furent de la sorte soumis
à de tels critères  de place d’objet dans la relation,  
de jeu d’amour sans qu’il en fut pour  eux jouissance
 mais fuite,  perte de tout ce qu’ils  devaient  leur laisser de leur dut.

Longtemps, longtemps, longtemps,
nous aspirons tous à la paille
les blés des premières semailles en notre chair terre.

Cayenne s’est dissoute,
 s’envole le Papillon.
Ce soir Léonid se promène sur les Champs d’Elysée
Elle sent le souffle enveloppant  d’une présence,
 Une autre et encore une autre, encore oh ! Oh ! Oh ! Ah ! ah !
Dieu que c’est bon !


!


6
Tendre zéphire
Au loin en filigrane dessinés
Peter, Reynald ses deux magnifiques amours d’autan
Son moyen âge ,
 dans le pommée de sa pivoine jeune fille, rose pâle , rose fuchsia.
Ses deux Arthur .
Une petite voix :
 « Léonid James avant de nommer ne te trompe pas,
La clinique de poupée est fermée,
A l’horrible tu as fait fête : 
démasquer la mémère et le pépère.
Tu les as bien nommés.
Rappelons nous, en effet !
 ce procès interminable à Bordeaux avec son sourire de dénis. »

Léonid :    y e s !


Toujours,  la une petite voix :
Entends-tu le cristal ?
Il vient d’un Baccara,
des boutures de ton être
ton être toujours en toi.
ton être depuis la nuit des temps.

. Alors dis Léonid :
C’est çà les froissements de l’ange de l’Amour ?
Est-ce encore en moi le froissement des ailes du désir ?

Dans le bleu métallique entre les rayons du poisson lune telle une amazone
Elle avait vaincu ses héros -de pacotille – de sa guerre de Troie.
Et son retour Iliade.
Ce n’était pas les Champs Elysées, simplement son Ithaque.

Léonid prit la main de Reynald,
se dirigea vers Peter lui donna son autre main
Dans les douves du château :
 grenouilles jouaient aux plongeons répétées
 tandis que les oiseaux s’excitaient à la construction de leur nid.

La petite voix :
Deux cela n’est pas trop ?

Léonid
Je suis deux avec mon écriture.

L’un, l’autre ne manqueront pas d’amour.
Amour en garnison pendant tant d’années :
cave à bonne température pour des millésimés
 ne pas user le registre vibratoire du Stradivarius 
que nous devons préserver au mieux en chacun de nous


Je m’accorde toujours avec ce que la vie m’offre.
Nous inventerons ce bonheur là.

Merci à  Courage, à Patience
 d’avoir attendu le temps d’une phrase jusqu’au bout.
Respect de l’autre étranger de Nous. 
N’abusons jamais de l’Innocence.
Auteure
 F F P L M
( frankie )


 images qui eurent pu faire partie
 d'un autre choix

la communauté des chèvres
dans les montagnes de Saint Girons

 

les sabots de centaure de la mother 's land
 




elle peut la conter aussi cette histoire 
avec un musicien luth ancien



comme au restaurant de l’edelweiss dimanche
paris 20eme


                                                                                                                                      
 
sous la direction d'Elyzabeth Chaillou
comme  un  Antigone de Sophocle
croquis perso frankie

bon désolée ce fut long
mais coupé s'eut été dommage 
à votre choix dans la foulée  où à plusieurs tasse de thé.

dans les propreté d'une cuisine,
je ne pensais pas  écrire.
 à tout bientôt.
Frankie Mappemonde

11 commentaires:

  1. "N’abusons jamais de l’Innocence." Quelle conclusion...
    là Frankie ça remue les tripes ce que tu écris non ça ne se coupe pas un tel poème c'est un souffle qui emporte vers d'autres rives.
    je t'embrasse

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  2. oh ! ma douce , ma grande lectrice depuis ce marathon d'écriture de ma nuit de saint Sylvestre 2012.

    oui, je partage ton commentaire au plus subtile de mon être, quand de tel sujet t'emportent et je laisse s'épanoiur dans la stratosphére tes mots
    je t'embrasse fort chaudement kiss bella josette de sa cachette

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  3. Je lis avec gourmandise tes phrases dansantes jusqu'au bout .

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  4. @ manouche
    je te remercie manouche de ta belle griffe,
    je connais ta plume, elle est précise, le détail qu'il faut comme un borges,
    le mot gourmandise me touche, comme quand on cuisine pour un ami on souhaite que tous ses sens soient ravis
    Merci manouche
    peu présente sur vos parutions avec ma cuisine
    à tout bient^to

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  5. Long texte touchant, bouleversant. Je suis bien content de ne pas hésiter à mettre de l'ail dans les plats que je prépare. Pour moi, le nom d’Élisabeth Chaillou évoque le théâtre des quartiers d'Ivry.

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    1. @françois, merci de ta lecture !
      oui très bien c'est cela quartier d'Yvry
      et vive l'ail

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  6. Je lis rarement les textes longs car j'ai des problèmes avec mes yeux mais à j'étais prise et je me suis régalée jusqu'au bout. Merci, je vais mettre mes gouttes ! amitiés.

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    1. @ariaga

      merci de ta lecture, et je tombe vraiment merveilleusement bien ce texte aussi est très puissant et je trouve une voluptueuse synchronisité. je vais être un peu plus disponible alors je viendrai faiire plus ample connaissance avec tes écrits
      bonne gouttes dans tes yeux ..et je t'embrasse avec le coeur et l'émotion que m'ont donne tes mots.

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  7. Très intéressante lecture,et un peu de tristesse, tu as bien fait de la mettre au complet. Bon début de semaine.

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    1. merci chére solange de ta lecture belle semaine à toi aussi .
      la tristesse quand on peut la vivre profondément elle nous libére et nous fait acceder à de la joie celeste
      gros bisous

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