dimanche 25 septembre 2016

atelier N°2 d'écriture de l'Hajat à la petite rockette




 merci à la photo de France musique :
 Betty Carter  ce jour


 si vous voulez nous rejoindre où y convier des amies ....





1

Devant l’embarcadère
Le vent faible
On tire sur les rames
2

Forêt d’érables sur le bord du lac
Poissons  blancs prisonniers
Dans les filets.
3

Dans la jarre un peu de vin
Au loin le sage et le saint
S’ouvrent le cœur
Comme  pétales de géraniums rouges
Soudain , jonchent leur sphère.


4
Dans la jonque
En plein courant
Sous les saules  du fleuve
Des pécheurs réparent leur filet

5
Le mât de jonque
Au cœur des bacs de riz
La lune claire et ronde
Sur le lac du sud
Apprendre à devenir l’immortel des flots

Exercice  faire des haikous à partir texte
de TU Fy Dieux et diables pleurent Moudaren 2014

Frankie Map's Monde



L’empreinte de la vie  contre la mort
Eux …
Calypso
Toi sur ton île perché.
J’ai levé l’ancre tôt d’Hyères pour venir à notre visite solennelle.
J’ai mouillé en rade sauvage, à la nage j’ai rejoins la plage avec mon livre et mon cahier dans mon sac à dos étanche. A bord la maisonnée dort.
L’aube nous est bonne. Recevoir prés de toi, les premiers rayons du soleil faible.
Heure où j’allais sur le port de la lune, à Bordeaux .Je prenais le café avec les dockers.
J’écrivais à cette époque  mon master, «  Sur les traces du père… » 

Déjà tu caresses mes narines par l’air que tu as fécondé hier  à la grande chaleur, délivrant  ton essence sur toute l’île.
Ton huile m’a sauvé la peau.
 Dans mon hôtel particulier du 18eme du 118  de la rue Notre dame. Il donnait quai de la Martinique, nous n’avions pas  le climat des îles, sauf quand je fermais les yeux devant les grands chais,  j’imaginais très bien la décharge des ballots de cotons, des barriques  de rhum et de vin de palme venues de là bas, poussées par des « sauvages » esclavagés.
Je n’avais  pour chauffer la chambre qu’une petite cheminée. Elle consommait très bien  les branches de la forêt des landes, les pines de pins pour l’allumage, les morceaux et  les écorces des bois exotiques que je ramassais à ma visite  au quai de la Garonne, chaque matin avant la mise à la plume. Et les morceaux de bois cirés  cueillis le soir dans le seau de l’antiquaire qu’il remplissait après ses choix - l’homme achetait des châteaux en entier, cela lui revenait moins chers que la pièce ancienne prise uniquement-. Son tri était mon héritage du château pour la cheminée.
A passer les journées à écrire, malgré la bonne odeur qu’elle diffusait «  cheminée », sa chaleur ne me mit pas à l’abri d’une grave  bronchite.
Pour éviter la chronicité de cette affection, l’ami médecin me conseilla l’inhalation de ton essence, ainsi  tu es rentré dans ma vie, mon très cher arbre béni.  À aspirer  cette huile essentielle, mes alvéoles  reprenaient leur fonction, l’oxygène capté ne se transformait plus en Ophélie noyée dans les bains de pus formé, dus  au  froid. L’amplitude  de mes poumons reprit la liberté du ballon. La vie se remit à circuler partout. Requinquée de toi.
Je marche sur le chemin de terre et de sables. Tes branches géantes par leur ombre m’étreignent.. Autour de ton tronc le monde minuscule - musicale accorde leur instrument. Créant un Poulenc minimaliste marié à un Olivier Eugène Charles Prosper Messiaen, hymne aux chimères de la forêt.
Après un long enlacement où ma respiration rebondissait par la force de ton tronc. Le chéri se dessapait de ses écorces créant  l’inspiration  pour les étoffes, imprégnations imitatives   pour les défiles de mode  des stylistes italiens : printemps-été 2017.
Après avoir assisté corps contre corps à la sortie de bain de Soleil pâle, espace citronné, légèrement gelée de roses, pavots défrisants ses pétales justes à la montée des pigments. Je m’asseyais en tailleur entre tes racines, gardant le contact du dos à ton tronc.
Sortir  le livre, le cahier, le stylo plume.
Le dernier livre Henning Mankell, ce livre d'entretiens accordés à Kirsten Jacobsen Elle l'a suivi partout pendant un an : Suède,  Afrique,  Antibes, où il possède une maison, sur ses lieux de conférence. Et j’avais le nez dans la genèse de son célèbre enquêteur Wallander. Dernièrement   je découvrais des épisodes avec dans le rôle Kenneth Bragangh, - ainsi était assis le fantôme de mon premier fiancé , choisi globalement, il avait l’enveloppe, pas les qualités .Etre au service de lui, le Dieu,  pacha de la maison, l’égotiste parfait -. Alors que dans le rôle de Wallander, Kenneth me le diffuse en superbes  attitudes,  pleines de mon espérance  de lui, dans la même  enveloppe de l’homme mais  qui a vieilli avec le polissage de telles qualités. .
Les pis verts sont au travail d’un nouveau nid dans ton tronc, les cigales nous font un manteau sonore, ton amie bleue en contre bas  te séduit avec ses bijoux mouvant sur sa somptueuse  poitrine sans limite, gonflant voiles blanches et les multiples couleurs des spinnakers. Elle n’oublie pas de te saluer avec ses drapeaux  grimpés au sommet des mâts, des couleurs et symboles  de  tous les pays du monde. Tes nouvelles branches en répons agitent leurs géants confettis verts pâles tandis que   s’étirent tes langues d’écorces avec la virtuosité des langues d’enfants  quand ils s’escriment à sortir des mots  qu’ils ne peuvent pas encore former. Ballet de verts pâles, de vert plus foncé entre le vert du pin mêlé au vert cyprès. Chorégraphie pour ta grande Dame bleue. Dans le vent tu nous crées ta musique par l’entrechoc de tes petits triangles couleur   terre de Sienne, tes cônes odorants  à l’intensité de ton musc, ta testostérone. Ta chorégraphie nous envoûte.
La cloche du bateau appelle au repas. 
«  A ce soir l’ami l’Eucalyptus, je reviens ce soir pour le bain du soleil.
 Arbre chéri, je me sens plus femme en ta présence. »
Frankie Map’s monde







merci à la collection photos du web



3 commentaires:

  1. Votre silence me fait flipper à l’heure de passer chez l’éditeur. Mais tant pis je garde le silence photographique, et le 24 chronos je me ferai donner des photos par mes amis car entre être photographe ou auteur pour vous ravir j’ai choisi écrivain, et quand j’écris j’essaie de créer des images pour que vous photographies, vous voyez les images.
    Désolée de vous importuner de mes mots.
    Salut belles photos.

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  2. mon wifi me fait aussi flipper...je te promets de lire en rentrant!!!!biiiises

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    1. elfi tu es une nourriture quotidienne avec tes voyage et tes créations. Ce mot ne te concerne pas.

      mais c'est difficile le niivellement vers le bas.
      j'ai fait pendant longtemps où le désir des peronnes m'amenait, je copier des blagues çà çà plaisait mais ce n'était pas du tout ma tasse de thé , en bonne hystérique le désir de l'autre était plus important que le mien. oui, mais un jour on se regarde dans le miroir et l'on ne se ressemble plus.
      merci de ton mot

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