lundi 5 février 2018

La tablée 2: suite et fin

La valse bleu indigo



(Suite 5)

M’a n’a pas fait de plan de table, si petit nombre : au bonheur sa chambre
 à l’esprit son ‘arrogogance’, ses contradictions. Walli/ wallou. 
M'a
Mangeons. 
Le cerf va être trop sec.

Allan a chaussé son cou de quelques gouttes d’Habit Rouge de Guerlain, il sait que sa complice  des glaciers, des dalles , des cheminées  est dingue de ce parfum, alors gâtons cette cabris fervente de sueur froide,
 chaude
 jamais le milieu.


Les trois avaient laissé une ‘palace’ (trop beau le lapsus) place entre eux à Mascotte.
 M’a à l’angle droit de la cheminée,
 Allan d’un côté Ba à l’autre angle de la cheminée à côté de Pierrot de gardien du parc national.
 Dans l’alcôve d’à côté, les espagnols fêtent leur sommet.  Le chant remplace leur vin ce soir. Les conditions météo ne sont pas bonnes. Demain la vigilance doit être coefficient 10/ 10. 

La soupe de la garbure de la veille se lape entre les bêlements de la chèvre et le beuglement de Margotte ; leur bonheur d’être là comme dans une crèche où à un certain moment tout s’agite même si aucun mot ne s’est assis à la table.

Allan se lève pour faire un discours comme le font les japonais en tournage ou en retour de grande course en montagne.
La batterie des cuillères cesse leur va et vient buccale et du chêne. 
Allan remercie Pierrot de la découverte de Mascotte.
Pierrot géné d’un tel remerciement.

M’a
Je t’en prie, Pierrot, vas, parles , parfois ce qui est donné peu apparaître le pire mais à y regarder de plus prés, c’est le meilleur qu’il engendre, comme dans les avalanches des gros morceaux de rochers sont emportés par la force des vagues  de meringues  d’amas neigeux, et la chaine des Pyrénéens découvre de nouvelles voies qui embellissent le passage vers l’Ailleurs et empêchent d’endormir les pas des alpinistes connaissant par cœur le dessin et l’emplacement de chaque kerne.

Allan applaudit

Pierrot
 Afin de lever l’ambigüité de mon geste et voyant  notre chère Mascotte  au camp,  devenir première de cordée pour les retraités et le tour des lacs. J’ai fait passer  une annonce sur les sites des grands arpenteurs de terres vierges, de voies inconnues. C’est ainsi que je crée le métier de "mascotte". Elle  en fut rémunérée ce qui lui permit de réduire ses gardes et privilégiée ses études.

Le psychiatre
C’est nous le trio qui l’a formée.

Allan
Les peaux  de phoques furent l’acmé d’une deuxième vue.

Le trio en cœur
Nous ne pigeons rien.

Allan
Pardon, vue vos métiers, vous avez eu obligatoirement quelques cours de littérature, ou  rien qu’en écoutant l’oralité de Mascotte (rire).

Le pédiatre
Nous l’avons formée.

Allan
Ce n’est pas çà que vous cherchiez.
 Et heureusement que vous n’en avez rien fait.
 C’est çà sa richesse  ;
le service qu’elle rend à nos quêtes à  nos explorations.
Mascotte avec son tube cathodique, sa table de radio,
 la vue et sa perspective sur les pentes
 il éclate de rire
 elle a le 6éme sens en tout. Et c’est bien  réducteur.

A Mascotte
Pardon, je souligne tes qualités, je ne moque pas, plus originale que toi je ne connais, tu me fais penser aux espagnols d’à côté. C’est ainsi que nous tenons nos objectifs. 
Tu es.

grand silence
Tu es  la Reine des chemins de traverses. Et cependant l'arrivée à bon port. Bravo d'êtrequi tu es !

Merci Pierrot de l’avoir rencontrée.

M’a et Ba vont de la tablée à l'observation de chacun :  à se croiser les regards comme à Rolland Garros le jour de la finale.
Rien d’autres ne s’était dit.

Mascotte à elle-même
Une écharde dans le pied face à toutes les billes de bois de la lagune d’Abidjan jouxtant de port des paquebots de passagers, de transport de fret.
Si j’avais su nommer du vrai nom ce qui c’était passé au sommet avec Pierrot, avant l’avalanche que mes cris avaient déclenchée… tous ses dégâts collatéraux

La vue de Mascotte se brouille, comme si elle était en direct d'un kaliedoscope qui lui redonnait tout dans un ascéléré.

Ba, M’a, s’en rendent compte .

La cloche du plat de résistance tintinnabule sur le cristal .

M’a
Mascotte ! Mascotte ! Aides- moi, sert la farce à la truffe.
La chèvre vient avec son menton quémander une caresse,
 la machine mascotte se remet en marche,
 d’une cuillère à l’autre.
 une valse s’initie en Mascotte,

 Allan ne la quitte des yeux.
 Il est psychanalyste,
 il sait que les états de deuxième fois
 peuvent  être de  la force d’un tsunami pour l’être. 

Allan en lui-même
Le mouvement de danse rassure
 sur le passage ,
elle a avancée au dessus de sa torpeur.
La vision de l’indifférence des alpinistes trio
soude en elle les fissures laissées de  cette  hivernale. 

Il pense à certaines sculptures de Louise Bourgeois,
 au musée Guggenheim à New York,
ilimagine bien une constituée  par
 les peaux de phoques  collées sur chaque brèche.
Quelles sutures se dit –il !

Il se lève, la prend , la serre dans ses bras comme  un grand ’honk’ des canadiens.
Allan reprend la parole.
Un grand projet vient nous être accordé.

 Mascotte est prête. J’étais là pour constituer mon équipe.
 Pierrot, tu fais parti de notre chevauchée.
 M’a et Hampaté  ba junior aussi ,
même si je viens de vous rencontrer,
 je vous aime déjà……

 Il  continue, il expose…

Applaudissements, rires, la liesse monte.

Le trio a quitté la tablée il y a belle lurette.

Allan
Demain repos pour tout le monde
la soirée fut longue. 
Ce Pomerol si  exultate jubilate…….

pas bon pour les ascensions.

Les alpinistes trio sont partis les premiers du refuge,
  suivis quelques heures après par les espagnols.
 Les bourrasques de vent étaient vraiment trop fortes.

A radio Pyrénées,
au refuge,  nous entendons la disparition de trois alpinistes.
« Un message de détresse a été capté ».

Trois jours plus tard.
Le trio vient d’être retrouvé, les potentiels vitaux,  pas  touchés.
 Pour le reste de l’évaluation,  encore trop tôt.

Il restait une moitié de bouteille Pomerol.
Au cours de la régie de leur grand voyage  Mascotte sert un verre à chacun :
 « Trinquons à leur santé ».
Ba
Mon cousin  Soudiata disait :
« Ne poursuit aucune vengeance,
 assieds-toi sur le bord du fleuve,
 sur une pirogue, tu verras,
les fiasques de ton ennemi passées.
 Rentres au village 
et à nouveau, tu peux serrer la main.

Fin.




droits reservés même si ce sont des premiers jets 

Écrit par Françoise Pain

sous la direction artistique 
 de Frankie Pain


cette  phto de fréderic Baquez 
 




4 commentaires:

  1. merci, de vos lectures ! et de vos mots d'esprit
    manouche vraiment c'est plaisir ta reflexion sur le lait de la chévre et de la vache.. bravo à toi.
    C'est que je decouvre comme au théatre que la lecture fait le livre. C'est le public ,le lectuer qui donne le tempo .

    Je vous embrasse tous . Trinquonsavec un Pomerol et un cerf roti à la farce aux truffes. pas rapées.
    frankie . françoise pain

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  2. de leila
    @ Quelle belle fin, je me suis aperçue qu!on a beau comprendre et trouver intéressant le trio des spécialistes la Mascotte, est celle qui les influence tous. et tu lui redonne une belle place comme à tous les personnages compris la vache et la chèvre, magnifique mutation sur les photos du bas.
    merci beaucoup pour ces délicieux moments.
    bises
    Leila


    Merci Bella

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  3. Ma jolie tu es la mascotte de la blogosphère !
    Bizzzzzzz

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  4. @ maria la dame grecque

    comme tu nous gates
    c'est un super repeortage et tout résonne en moi les mots avec lequels j'ai joué pour vous racontez un beau récit de montagne
    ton feu la cheminée du refuge qui réchauffe le cerf et sa farce
    et le beloidseu de proie et les moule à fraomage
    je t'embrasse fort merci j'aivoyagé amitié à ton compagnon.

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