jeudi 7 juin 2012

le conte du vendredi




Le samouraï Nobushige s’en fut un jour chez maître Hakuin et lui dit :
- Maître, enseignez-moi. Le paradis, l’enfer existent-ils vraiment ?
- Qui es-tu ? répondit Hakuin, l’air hautain, la mine sévère.
- Un guerrier, dit le samouraï. L’ignorez-vous ? Regardez-moi !
- Toi, un guerrier ? dit maître Hakuin. Tu n’effraierais pas une mouche avec ta tête de mendiant !
Nobushige rougit, gronda, tira son sabre. Maître Hakuin ricana, et d’un air de mépris :
- Pauvre sot, tu as donc un sabre ? Et dis-moi, sais-tu le tenir ?
Nobushige leva son arme. Hakuin lui dit, imperturbable :
- La porte de l’enfer va s’ouvrir.
Le samouraï, impressionné, remit son sabre à la ceinture et s’inclina profondément.
- Voici, lui dit Hakuin, le seuil du paradis.

(Henri Gougaud, L’Almanach)


 
















sur un blog que j'ai découvert dernièrment


bon fin de semaine

4 commentaires:

  1. Digne de mon ami le Takeda Shingen de Kofu!
    Bonne semaine à toi.

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    1. merci ma chère manouche tu viens de me faire retrouver mon premier maitre japonnais un héritier de la pensée de Takeda
      et ton billet sur Laurent Gaudet fut pour moi une grande révélation de mes dernières années. je suis sa groupie il est adorable d'une intelligence remarquable je pense avoir lu quasiment tout ses livres sauf ses deux derniers . quelle plume merci pour ce que tu m'as offert en madeleine de Proust

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  2. Hi always intresting! May I ask you if you know the nome of the flowers among in you foto ?

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