lundi 23 janvier 2017

jeu de l'oie littéraire 2 _atelier d'écriture de la petite rockette_ Frankie PAIN

texte deux



Le concert.

Nous étions arrivés de bonheur, de bonne heure. Harry aime toujours faire profiter du cadre à sa compagne.


Les premiers à embarquer sur l’île  en Norvège pas loin d’Helsinki. Nous avions dormi sur le paquebot Helsinki - Stockholm. Harry avait un petit quelque chose de Gary Grant,  je jouissais de cette ressemblance. Je revêtais des robes de 1950 et me coiffait avec des chignons à la Grâce Kelly. J’imaginais des plans d’un film d’Hitchcock, à chaque changement de cadre. Moi  qui caressais le désir d’être une actrice de cinéma. C’était extra, je marchais, je volais. Harry était comblé d’une autre façon. C’est lui qui avait été choisi sur ma grande part de vacances dans  la tribu des 5 hommes de mon harem. Nos chères « élégances à l’autre » les vacances avec lui dans son pays la Finlande. Bientôt il partirait dans le désert construire une ville, il ne serait plus là. J’aurai le droit de le rejoindre par le système D de leur valise diplomatique ainsi s’exprimait – il sur les convois humains qui le rejoindraient. 

Grande Battle de groupe de jazz. Pas douée pour différencier  dans cette musique. Petit à petit chaque ami m’apportait sa touche dans l’appréciation.  Très complexe de se faire l’oreille au jazz aussi long que de se faire une bouche pour le bon vin. A peine le pied posé sur l’île nous avons partagé le casse croute des techniciens qui depuis le soleil du deux heures du matin levé en Aout dans ces pays du Nord avaient réglé les projecteurs et placés les micros. Il connaissait une partie de l’équipe. Incapable d’entendre leur langue, je me régalais à la tarte aux groseilles maquereaux ,myrtilles, aux brochettes de rennes,  au hareng fumé, ….. Les bouteilles de rouge qu’Harry avait fait livrer de Bordeaux honorés la table.

Après  avec le metteur en ondes nous assistâmes au dernier réglage et le défilé des musiciens.






Le spectacle débuta avec une diva assise  entre les deux oreilles d’un éléphant qui avait une voix digne d’une Callas, les instruments  et leur artistes s’y regroupèrent et ce fut un enchantement. Le décor était une petite montagne d’une « verdoyance » riche dans la multiplication des tons de vert, des gammes incroyables. Harry  ravi de me sentir volubile à un champ de sensations offert par la magie de l’ensemble que parfois il osait s’abandonner à mes lèvres. Nous y cueillions les rosées de l’alchimie  ainsi composée. Le haut de la contrebasse « le running vestale » était une tête de salers aux cornes ouvertes comme des bras offerts pour nous contenir maternellement.

Et soudain des coups de pistolets retentirent enchainés.
La douceur Norvège Finlandaise avait viré. Les cris montèrent, et la fuite de chacun s’éloignant du bruit meurtrier….. ………………………………………….



Un haut parleur demanda le calme : l’homme au pistolet avait été capturé. Un évadé de l’hôpital psychiatrique. Comme beaucoup nous étions sur le bord de mer à nous déshabiller pour rejoindre le continent à la nage.

Rassurés nous  reprîmes le film à l’envers comme une autre prise au cinéma. Des rires sans objet s’échappèrent de nous. Harry me sera très fort dans ses bras et dans la foulée me demanda en mariage. Dans mon hésitation il me dit : « oui, tu peux dire oui, à aucun moment je ne serai un obstacle à ton désir de devenir professionnel  de l’art de la comédie et du drame. Nous y sommes au cœur. »

Nous nous mîmes à courir vers la scène et Harry  m’installa sur scène.  Il prit une trompette et se joint au « bœuf » improvisé pour expulser en musique avec ses hauts compagnons investit d’un « nettoyage express » de  la grande trace de peur et d’angoisse qu’avait provoqué ces coups de feux. Ils n’y avaient que quelques blessés. 

La musique fit trembler la colline en habit de verts. L’éléphant se mit à chanter de barrissements variés, impressionnants. L’on me mit un triangle dans les mains pour que je participe avec Harry et tous ses musicos friends.

Le public faisait du rythme sur leurs cuisses et frappait des mains.

« Endiablissime concert. » Nous ignorions en cet aout 1979 qu’un jour en 2017 un lieu de concert s’en tirerait moins bien que çà.
Frankie Map ‘s Monde
 Droits réservés
Avec la direction artistique de Frankie PAIN



mon cerbére 

2 commentaires:

  1. Excellent, Frankie. Ça se lit comme du bonbon.

    J'ai été absent longtemps. Je reviens en plus d'un court séjour à l'hôpital, un point positif toutefois, ce n'est pas l'hôpital des fous ! Et en plus il paraît, dixit le doc, que je suis en pleine forme. Alors je vais le prendre comme ça, et être maintenant davantage présent sur les blogues. :-)

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  2. comme un échos tragique Frankie...ton jeu de l'oie va bien loin dans sa réalisation
    bravo

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