Carnet jaune 23
Retour après les abandons (‘premier
jet)
Cologne la ville jaune
Lui c’était en plein été après son voyage à Cologne
-Je t’appelle dés mon retour.
Quelques jours oui, que quelques jours.
J’appelle
au bout de trois semaines inquiète,
J’avais pour charge de prier pour toute la famille….
Abigaël
-ALLo
-allo
Son
eternel blocage à la spontanéité de la parole
-Alors, c’était beau Cologne ?
Le
genre de personne à vous faire choper tous les tics de langages gommés
-C’était
beau.
Il
raccroche.
Quel voyage !
Encore un qui mastique les kilomètres de voies
ferrées
Découvre
son ineptie que de passer toutes les trois semaines voir Abigaël.
Quelle fatigue cette femme …… aux bas nylons, aux bandages de resine….oh ! pardon se
dit-il ! Elle me fait chaud « queuque part ».
Il habite
à 200 m de mon institut de Rééducation.
Abigaël
Dans ma tête, j’avais vu Cologne, tous les
murs de la ville peint en jaune.
C’est tout. Tout s’était brouillé. Elle vit
sur son ardoise mentale. Un autre deuil
à faire. Elle fit sortir la turbine des planches à dessins, du
stylo chinois à encre de Chine et jABI attaquait ses gribouillages
- main droite main gauche, et bouche.
Et
un deux trois quatre cinq six sept.
Elle se rappelle qu’elles furent les
figures à faire émerger les vapeurs d’une pseudo grande amitiés « spirituelles ».
Le dessin est sans complaisance..
Les boites d’aquarelle allaient éclairer
les essentiels à bannir, à broyer
les illusions d’une relation de chair et d’os. Une papouasie story
Comme dans l’hôpital de jour où Abi avait
travaillé, l’équipe avait inventé pour les jeunes autistes le jeu de la boue
dans la pataugeoire et du tube à vider jusqu’au bout. Ce jeu était d’une grande efficacité et faisait
cesser les gestes de stéroscopies.
Avec ses 7 dessins elle agissait de la même
façon. Aller jusqu’au bout du tube.
Ce me fut fort bénéfique.
Elle n’allait pas se faire s’enkyster de métastases alors que son
« Alien Pirhananas » comme elle l’appelait, était entrain d’agoniser
dans les tunnels des os où Monsieur avait dévoré sa chère Moelle Osseuse.
Elle avait souvent en bouche l’expression
de Rabelais : « la
substantifique moelle ».rien d’étonnant
de ne plus l’entendre la dire.
Cologne
la ville jaune. Le jaune
allemand. Fini, fini.
Vu la manière dans ses cas là, même si
c’est une décennie d’années.
Un
deuil express est recommandé.
Ne pas faire d’écheveaux de laine,
Filer la laine,
Tricoter des chaussons à cinq aiguilles
pour
une amitié qui se casse la gueule comme un « Chamberlan »
Teneur de bougies…
Ce
n’était le chambellan juif à la lumière d’Anouka
Fuir comme si vous aviez la peste.
Du plus rigolo c’était le directeur d’une grande « église »
L’amour
se multiplie comme les vagues de la mer…
Quand
on apprend par cœur faut se repressenter ce que l’on dit avant de le dire ?
N’est ce pas !
Comme quoi les religions, çà vous « avaccine »
dés vos angoisses de mort.
Toujours
pétulante sur mon litmedicalisée
à la planche de surf pour faire ses transferts
Maquillage,
coiffure à son habitude,
à
l’heure précise de la visite,
son énergie était à son 100°/°
ELLe
see transformait en chauffe biberon
pour être la la chaleur de vie
Même si elle bleuffait son contraire.
La
voix avait fait ses gammes pour ne pas avoir
ses graves en outre tombe
Un jour un ami… ?! anule son sendez
vous.
Elle
gueule comme chien fou qui tourne sur
lui-même
à
vouloir se mordre la queue ,
Elle avait tenue le chauffe biberon , la
voix, l’énergie pour rien.
A
l’époque c’était un grand exercice d’échauffement du RAID.
Il s’est fait entendre samedi matin. Lieu
de sa plus grande grasse matinée.
Surprise
vous parlez. !
Elle se trouve face à son éternel silence
où
s’est vu qui devez lancer les phrases.
Quelle fatigue.
Abigaël n’a plus envie d’être la dynamite
de la relation.
De développer
un genre d’écholalie
pour
satisfaire « Misiueur » de sa langue clouée au fond de son palais.
Elle dit un truc et après ben voilà ben voilà au moins 10 fois
il
n’a pas encore abordée quelque chose.
lui
-Je te rappellerais plus souvent, tu as perdu ton art de la parole.
Non, dit elle mais je ne fournis plus,
plus en mots celui qui ne veut jamais dire quoique quoi que ce soit.
En elle-même elle était paniquée se disant :
mon Dieu tout ce que j’ fais pour eviter les tics de langages même à la tele,
les stars, les animateurs ect.. et dans la rue, bref et je suis comme eux.
Panique.
Et elle voit sa phrase lancée,
tenue jusqu’à son bout, ses virgules, ces
deux points
et
son point de fin de phrase.
Comme sur une jetée celle que je connais bien du bassin d’Arcachon coté Arcachon.
elle est la phrase.
Suspendue au dessus du bassin
et
aucune phrase s’y enchaine.
la phrase appelle au secours
elle se noie
c’est la
haute marée.
Avant Abi reprenait un autre sujet
à
quoi bon après ces deux
années et demi de silence
volontaire de la part de l’autre.
Une amie m’appelle quelques temps après.
- Ne t’inquiéte pas, c’est plutôt lui qui
devrait s’inquiéter
tu
ne m’as jamais nourrir de tics de langage.
-OUF ;
Etrange les retours. Tout se passe hors de
votre volonté.
Vous
êtes fière
« La machine » (une page sur la voix
monologue très difficile mais sublime)
que
vous êtes , tiens on dirait la voix de
la sphinge dans Oedipe de Cocteau.
le
2 demain
Frankie Pain de la Mangou
Droits d’auteurs réservés
Un petit dejeuner dans mon atelier des esterelles
Photo pour virgine mégastore la musique au Louvre.petir cadeaux du realisateurs ses voeux
Tournage à Séte
Film "Carne" de GasparNoe.Scandale à Cannes
bonne lecture Frankie