mardi 8 juin 2010

exposition Fabrice Lassort centre iris paris


Centre Iris...
pour la photographie
Centre Iris...
pour la photographie
présente
Variati ons & Fugues
en Sténopé
23. 06 > 11. 09. 10
Pascale Peyret. Série «Bugs in my Garden», 2003-2010 © Pascale Peyret
L’expositi on
23. 06 > 11. 09. 10
Variati ons & Fuges en Sténopé
par Sabrina Biancuzzi, Richard Caillot, Patrick Caloz, Basti en Defi ves, Fabrice Lassort, Hervé Le Goff ,
Pascale Peyret, Gilles Picarel, Christi an Poncet, Frédérique Riba Sarat, Mieko Tadokoro.
Centre Iris ... pour la photographie
238 rue Saint-Marti n - 75003 Paris
+33 (0)1 48 87 06 09
centre-iris.fr
galerie@centre-iris.fr
du mardi au samedi, de 14h à 19h
Entrée libre
Vernissage le mardi 22 juin 2010, à parti r de 18h30
2 ateliers d’initi ati on au sténopé (sur 4 jours)
du 19 au 23 juillet & du 9 au 12 août 2010
Nombre de places limitées - Tarif : 600 €
Inscripti on au Centre Iris : + 33 (0)1 48 87 06 09
Christi an Poncet. Série «Beau Rivage», 2009-2010 © Christi an Poncet Sabrina Biancuzzi. Série «Entre Deux», 2009-2010 © Sabrina Biancuzzi
Le Sténopé
Le sténopé* est un dispositi f opti que simplissime permett ant d’obtenir un appareil photographique dérivé de la camera
obscura. Il s’agit d’un simple trou, de très faible diamètre.
Principe de foncti onnement
Un appareil sténopé se présente sous la forme d’une boîte dont l’une des faces est percée d’un minuscule trou qui
laisse entrer la lumière. Sur la surface opposée au trou vient se former l’image inversée, que l’on peut capturer sur un
support photosensible. Le sténopé foncti onne de la même façon que l’oeil, il capture des images inversées du visible.
Du fait de la peti tesse de l’orifi ce permett ant à la lumière de pénétrer à l’intérieur de l’appareil, le temps nécessaire
pour impressionner la surface photosensible est très long. Selon la taille de l’appareil et de l’ouverture, l’expositi on
peut se chiff rer en heures. Le trou du sténopé est minuscule, par conséquent, il permet une plus grande lati tude
d’expositi on et off re une très grande profondeur de champs (presque à l’infi ni).
Historique
Bien que cela ne soit pas formellement établi, il est possible que la première photographie (Joseph Nicéphore Niépce)
ait été prise avec un sténopé.
La première formule pour déterminer le diamètre du trou fut énoncée par l’autrichien Joseph Pretzal en 1857. Le futur
prix Nobel, John William Strutt Rayleigh établira une formule dans les années 1880 en travaillant sur les télescopes.
Prati que
La constructi on d’un sténopé est simple. Il suffi t d’une boîte suffi samment bien fermée pour être étanche à la lumière.
Son intérieur doit être recouvert d’une substance noire et mate pour éviter toute réfl exion des rayons lumineux. L’une
des faces est percée d’un peti t trou, à l’aide d’une aiguille à coudre par exemple. C’est ce peti t trou qui est à proprement
parler le sténopé, il peut être percé dans un matériau diff érent de la chambre noire et être monté sur celle-ci comme
un objecti f photographique classique.
* Sténopé : combinaison des mots grecs «stenos», étroit, et «ope», trou.
Sabrina Biancuzzi
Spécialisée en photographie argenti que et en procédés alternati fs, Sabrina
Biancuzzi est à la fois photographe et graveur. Elle aime le travail de
laboratoire et le grain des pellicules. Loin de l’univers digital, elle laisse
entrevoit l’inti mité de ses voyages et rêves, mêlant ainsi le temps et les
souvenirs.
La série « Entre Deux », présentée dans l’expositi on, propose une série
d’images au sténopé sur les rives de la mer du Nord. Elle s’y livre à un
exercice de style inti me dans lequel elle travaille ses images de manière
intemporelle. Un eff et accentué par l’uti lisati on du grand format qui rend
diffi cile la datati on des prises de vues qui pourraient avoir été réalisées en
début de siècle comme aujourd’hui.
Sabrina Biancuzzi, 31 ans, est née en Belgique. Elle vit et travaille à Paris,
enseigne également la photographie et anime des ateliers d’arts plasti ques.
Richard Caillot
Pour cett e série initi ée en 2000 et inti tulée «À ma Fenêtre», Richard Caillot
revient sur les traces de Nicéphore Niépce réalisant sa première héliographie
depuis une fenêtre ouverte sur sa propriété, ou sur celles d’Henri Fox Talbot
prenant également son premier sujet de sa fenêtre. Richard Caillot uti lise un
moyen primiti f pour produire des images : une camera obscura munie d’un
sténopé (trou réalisé avec une aiguille), en guise d’objecti f. Le diaphragme
minuscule donne une profondeur de champ infi nie, tout est net de quelques
centi mètres à l’infi ni, mais sans la précision d’une opti que.
«Pas besoin d’eff ectuer un grand voyage, un monde s’ouvre à ma fenêtre.
Les images s’élaborent lentement, fruits de la pati ence et du long temps de
pose. La lumière pénètre dans la camera obscura par le sténopé, et laisse
son empreinte sur la mati ère sensible. De ces traces lumineuses va naître
une image dans l’obscurité de la chambre noire.» R.C.
Le choix du ti rage au charbon s’impose naturellement. D’une grande surface
noire charbonneuse apparaît l’image, par dépouillement dans l’eau chaude.
Richard Caillot est né en 1958 en Bourgogne. Il vit et travaille à Paris.
Patrick Caloz
Pour réaliser cett e série sur Istanbul, Patrick Caloz a du se batt re contre la
pluie et le vent. Prier pour qu’un véhicule ne vienne pas stati onner devant
son sténopé. Frissonner et sauti ller pour ne pas avoir trop froid.
Mais le long temps de pose a aussi des avantages : les stambouliotes lui
off rent gracieusement du thé, en ayant un regard intrigué sur sa boîte.
Ils l’invitent dans une échoppe en att endant que l’heure de prise de vue
s’écoule... Un temps de connivence et de partage s’installe.
«Tout cela, je l’ai vécu grâce à ma peti te boîte en bois, grâce à elle et au
temps qu’elle me laisse ! Bien entendu, cela ne transparaît pas sur les images.
Elle est discrète, ma boîte, elle ne raconte pas tout ! Quand je regarde mes
images, je ne vois pas les souvenirs, je les ressens. C’est pour cela que j’aime
le sténopé. Mais que reste-t-il alors au regard de mes photographies ? La
mémoire d’un lieu... Peut-être ! Mais je souhaite surtout qu’il y ait de la place
pour l’imaginati on de chacun ! » P.C.
Enseignant et éducateur, Patrick Caloz vit et travaille en Suisse, à Fribourg.
Sabrina Biancuzzi. Série «Entre Deux», 2009-2010 © Sabrina Biancuzzi
Richard Caillot. Série «À ma Fenêtre», 2000-2010 © Richard Caillot
Patrick Caloz. Taksim, 2009 © Patrick Caloz
Fabrice Lassort est un spécialiste des procédés anciens. A l’ère du numérique il traduit une volonté d’être acteur de
sa propre producti on photographique, il fabrique ses appareils : cartophotes, sténopés, mais aussi ses chimies avec la
cyanotypie, le papier salé ou la ferrotypie. Ses recherches nous interrogent sur l’identi té d’un photographe: l’uti lisati on
d’appareil qui oblige à un autre regard, ces chimies qui nous transposent dans un monde révolu, avec une façon
d’opérer quasi physique. Il nous rappelle les expéditi ons des photographes explorateurs, laborieuses et glorieuses. La
démarche de Fabrice Lassort interroge et replace la questi on de la photographie d’art dans la normalisati on du langage
photographique. C’est un arti ste atypique qui nous ouvre les portes de rituels magiques où l’expérience de l’image se
renouvelle à chaque fois.
Fabrice Lassort vit et travaille en Aquitaine.
Un bref séjour aux Beaux-Arts en année d’admission en architecture et surtout une passion immodérée pour le monde
anti que méditerranéen ont conduit Hervé Le Goff en 1990 à recréer des sites construits à parti r de moulages de pièces
originales. Occasionnellement accompagnés de textes, ses travaux sont regroupées sous le ti tre global de «Nouvelles
d’Archéologie». C’est pour explorer ces lieux imaginaires, fausses ruines et vrais mirages qu’il a construit de minuscules
chambres photographiques en bois, équipées de sténopés.
Hervé Le Goff est journaliste, criti que et professeur en photographie. Il vit et travaille à Paris.
Hervé Le Goff
Fabrice Lassort
La série «Fuites» est un travail photographique en sténopé panoramique développé pour le spectacle «Iik»i (danse -
photo - musique spati alisée) du collecti f PulX.
«Il faisait beau, je suis parti . J’ai passé des montagnes, des mers, des forêts, des villes. J’ai posé mes yeux tout autour,
les quatre. Toute cett e lumière m’a impressionnée. Les heures éclairées, j’ai rencontré les immobiles. Au pied des arbres,
je me suis rendormi.» B.D.
Basti en Defi ves vit et travaille à Montpellier.
Basti en Defi ves
Basti en Defi ves. Série «Fuites», 2008 © Basti en Defi ves
Fabrice Lassort. Positi if direct, été 2008 © Fabrice Lassort
Hervé Le Goff. Série «Nouvelles d’Archéologie», 1994-1999 © Hervé Le Goff
Pascale Peyret
«Un jour, Pascale s’est penchée sur les peti tes choses du jardin, très près
d’elles, si près que plus rien n’était peti t… c’était des personnes très grandes
sur les fruits, sous les feuilles, avec des avenues et des couchers de soleil. Il y
avait là des enfances d’adultes, des aventures, des bonds, des cabrioles, des
amourett es, des fêtes, des béati tudes…
Ces photographies (réunies sous le ti tre de «Bugs in my Garden») ne sont pas
des fables. C’est la présence des choses du jardin, du règne végétal et de ses
histoires. Elles off rent le respect à des anecdotes organiques de la terre : des
images sans orientati on, sans début ni fi n, avec une profondeur, une lumière
du jour partout présentes, égales, à la mesure d’un microscope amusant.
Et la confusion des échelles est totale : l’infi niment peti t est plus grand, la
réalité irréelle, l’invisible parfaitement présent.» Jean Real
Pascale Peyret, photographe-plasti cienne, vit et travaille à Paris. Depuis
2003 elle développe un travail photographique au sténopé.
Gilles Picarel
«Ma démarche consiste à présenter un lieu sans présence humaine, hors du
temps, comme un instant d’éternité.
Ce travail ti ent du rêve de gosse, comme un désir irrépressible de se
consti tuer un jardin secret, un lieu d’errance personnel éloigné de toute
réalité. Un dernier rempart en quelque sorte contre les agressions, le stress
et les angoisses engendrés par notre existence.» G.P.
Cett e série a été réalisée en 2009 et 2010 dans le Jardin des Tuileries.
Gilles Picarel vit et travaille à Paris.
Christi an Poncet
«Résolument, je me tourne vers la «Street Photography» dont je me
« nourris » encore aujourd’hui. J’aime l’agitati on de la ville, le contact direct
aux gens et les images saisies en une fracti on de seconde.
Mais parfois j’ai besoin de répi, d’une photographie moins compulsive,
plus contemplati ve. Je trouve ce juste équilibre avec le sténopé (pinhole :
peti t trou) que je prati que depuis douze ans après avoir confecti onné ma
première boîte en bois. L’archaïsme et la lenteur du procédé m’obligent à
modifi er mon regard, délaissant la réalité de l’instant pour une esthéti que
plus intemporelle, plus poéti que aussi.
Je réalise une première série sur les lacs de ma région (Annecy-Le Bourgey ),
puis un travail sur « la plage » qui me permet de montrer une vision onirique
du reportage : plages désertes, mais aussi jonchées de corps alanguis. Un
réel défi au temps, par la nécessité d’une immobilité parfaite de plusieurs
minutes pour inscrire une image.
Depuis un an, je poursuis un travail sur le Lac Léman : la démarche y est
diff érente, basée sur la recherche d’une esthéti que nouvelle par l’uti lisati on
d’une granulati on plus appuyée, non sans rappeler le courant pictorialiste.» C.P.
Christi an Poncet vit et travaille à Annecy. À 18 ans, il découvre Henri Carti er-
Bresson et commence alors ses recherches photographiques.
Pascale Peyret. Série «Bugs in my Garden», 2003-2010 © Pascale Peyret
Gilles Picarel. Série «Errance», 2009-2010 © Gilles Picarel
Christi an Poncet. Série «Beau Rivage», 2009-2010 © Gilles Picarel
Frédérique Riba Sarat
Née à Boufarik en Algérie, Frédérique Riba Sarat a vécu en Provence jusqu’en
2000. Elle entre ensuite à l’École des Beaux-Arts de Versailles et obti ent
son diplôme d’arts plasti ques en 2005. Pendant les cours de photographie
plasti cienne de Jean Topazzini, elle découvre le sténopé et présente son
diplôme avec cett e technique sur le thème du «chemin».
Depuis elle n’a cessé d’uti liser le sténopé dans sa créati on arti sti que ; il lui
permet d’aborder le monde en images sous des angles diff érents et d’accéder
à un monde imaginaire et onirique. Elle transporte ses “boîtes noires” pour
des prises de vue dans ses iti néraires à travers les saisons, autant dans la
nature que dans la ville, dans son quoti dien ou ses voyages. La magie du
sténopé, avec sa part aléatoire, la passionne et lui donne envie de partager.
L’illustrati on l’intéresse aussi, alliant poésies et sténopés, elle choisit souvent
la forme du livre d’arti ste pour présenter son travail.
Frédérique Riba Sarat vit et travaille à Versailles.
Mieko Tadokoro
«Ma série «Vitrines» (1997-2008) exprime la dualité des paysages urbains
parisiens et des objets réunis sur une même image au travers d’une vitre : les
objets dans la vitrine, temporels et réels ; les façades refl étées, durables mais
virtuelles. Le sténopé, grâce à sa profondeur de champs quasiment infi nie,
n’excluant ni les objets, ni les façades de la nett eté de l’image, permet de
brouiller parfaitement les fronti ères entre l’intérieur et l’extérieur.
Inspirée par la «Tavolett a» de Filippo Brunelleschi, qui se munit d’un oeilleton
et d’un miroir pour démontrer le principe de la perspecti ve, je me sers
aujourd’hui d’un dispositi f opti que similaire en conjuguant le sténopé et la
vitre afi n de fondre le réel et le virtuel.
Le sténopé représente la forme la plus pure de la photographie. Il capte au
mieux le phénomène magique de la lumière et son principe parti culier de la
perspecti ve en fait un contrepoint à la nouvelle technologie.» M.T.
Mieko Tadokoro vit et travaille à Tokyo. Elle réalise la majeure parti e de
ses prises de vues à Paris et les expose régulièrement au Japon. Elle a
écrit diff érents manuels sur le sténopé et à créé en 2005 la «Japan Pinhole
Society.»
Frédérique Riba Sarat. Solitude urbaine, 2004 © Frédérique Riba Sarat
Mieko Tadokoro. Série «Vitrines», 1997-2008 © Mieko Tadokoro
*****
La galerie
Depuis 9 ans, la galerie du Centre Iris propose une programmati on liée aux expressions photographiques les plus
variées. Chaque expositi on s’engage à montrer des travaux d’auteurs aux démarches positi ves et constructi ves. Sans
doute par une déformati on pédagogique liée au centre de formati on, le choix est clairement défi ni de ne présenter que
des producti ons sereines, qu’elles soient inti mes, sociales ou collecti ves.
L’école : un centre supérieur d’arts, techniques & méti ers
Chaque passionné peut y trouver les formati ons qu’il désire : des stages professionnalisant à temps plein aux
stages de fi n de semaine, des ateliers du samedi aux nouveaux stages très courts.
Des formati ons « sur-mesure » peuvent aussi être construites à la demande. Ces formati ons concernent le
numérique, l’argenti que ou les procédés alternati fs.
Si vous venez visiter la galerie, vous pourrez sûrement rencontrer des stagiaires, écouter furti vement ce qui se
passe en cours, voir des projecti ons…
Le nouveau site
www.centre-iris.fr
Contacts
Pierre Gassin, directi on
pgassin@centre-iris.fr
Olivier Bourgoin, agent
galerie@centre-iris.fr
Centre Iris … pour la photographie
la galerie, l’école
238, rue Saint Marti n 75003 Paris
+33 (0)1 48 87 06 09
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