mercredi 15 septembre 2010

D’amour est la rubricabrac du mercredi



et quand l'amour est là , l'amour est là
belle journée de l'amour




la chatte échaudée a craint l'eau froide


pour perdre le moins de temps
dans l'accés aux surfaces
protectrices de l'autre face
et appréhender au plus vite le quotidien
dans sa poésie
ou son horreur
la petite cabane dans la montagne
vous ne pouvez pas savoir
comme je me suis féliciter de mes originalités !


pas de venise sans amour
ou
l'amour et Venise
je n'y a méne plus mes amours car après c'est le break down


D’amour est la rubricabrac
Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé
Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé,
Si j'ai senti mille torches ardentes,
Mille travaux, mille douleurs mordantes,
Si en pleurant j'ai mon temps consumé,

Las ! que mon nom n'en soit par vous blâmé.
Si j'ai failli, les peines sont présentes.
N'aigrissez point leurs pointes violentes ;
Mais estimez qu'Amour, à point nommé,

Sans votre ardeur d'un Vulcan excuser,
Sans la beauté d'Adonis accuser,
Pourra, s'il veut, plus vous rendre amoureuses

En ayant moins que moi d'occasion,
Et plus d'étrange et forte passion.
Et gardez-vous d'être plus malheureuses.
Le châtiment de la cuisson appliqué aux imposteurs
Chaque fois que les gens découvrent son mensonge,
Le châtiment lui vient, par la colère accru.
" Je suis cuit, je suis cuit ! " gémit-il comme en songe.

Le menteur n'est jamais cru.
• Alphonse ALLAIS (1854-1905)

Nous nous étalons
Nous nous étalons
Sur des étalons.
Et nous percherons
Sur des percherons !

C'est nous qui bâtons,
A coup de bâtons,
L'âne des Gottons
Que nous dégottons !...
Mais nous l'estimons
Mieux dans les timons.
Nous nous marions
A vous Marions
Riches en jambons.
Nous vous enjambons
Et nous vous chaussons,
Catins, tels chaussons !
Oh ! plutôt nichons
Chez nous des nichons !
Vite polissons
Les doux polissons !
Pompons les pompons
Et les repompons ! (...)
Du vieux Pô tirons
Quelques potirons !
Aux doux veaux rognons
Leurs tendres rognons,
Qu'alors nous oignons
Du jus des oignons ! (...)
Ah ! thésaurisons !
Vers tes horizons
Alaska, filons !
A nous tes filons !
Pour manger, visons
Au front des visons,
Pour boire, lichons
L'âpre eau des lichons.
Ce que nous savons
C'est grâce aux savons
Que nous décochons
Au gras des cochons.
Oh ! mon chat, virons,
Car nous chavirons !
madeleine de l' AUBESPINE (1546-1596)

L'on verra s'arrêter le mobile du monde
L'on verra s'arrêter le mobile du monde,
Les étoiles marcher parmi le firmament,
Saturne infortuné luire bénignement,
Jupiter commander dedans le creux de l'onde.

L'on verra Mars paisible et la clarté féconde
Du Soleil s'obscurcir sans force et mouvement,
Vénus sans amitié, Stilbon sans changement,
Et la Lune en carré changer sa forme ronde,

Le feu sera pesant et légère la terre,
L'eau sera chaude et sèche et dans l'air qui l'enserre,
On verra les poissons voler et se nourrir,

Plutôt que mon amour, à vous seul destinée,
Se tourne en autre part, car pour vous je fus née,
Je ne vis que pour vous, pour vous je veux mourir.

3 commentaires:

  1. Quand l'amour est là, tout va...
    J'aimerai la même petite cabane dans la montagne que la tienne pour passer mes vacances d'hiver devant une cheminée!
    Très belle journée Frankie

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  2. Que de poésie! Elle est marrante celle de Madeleine de l' AUBESPINE et elle m'a fait penser aux textes de Boby Lapointe:o)

    ***
    Bises et belle journée enveloppée dans une bonne dose d'amour*******

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  3. Merci pour ces textes ... Ah, Alphonse Allais ! J'aime bien aussi la première photo, où tu es, qui a une lumière extrêmement " hollandaise " et tous ces jeunes gens avec l'air sérieux dans cet éclairage presque en clair obscur pourraient figurer dans le "syndicat des drapiers", la "ronde de nuit" ou en médecins dans la "leçon d'anatomie du Dr Tulp " de Rembrandt ...

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