lundi 25 février 2013

Mot d'humeur les soupeurs de conversation ou les bucherons des politesses primevéres


Sorti hier dans le monde des conteurs




Les deux spectacles rien à redire tout à rêver et déguster

Mais ce qui est éprouvant ce sont les mauvaises habitudes des conteurs.

Vous êtes en train de parler avec quelqu’un installer dans la conversation un conteur arrive d’emblée il salue, prend la parole.




Que vous soyez en pleine conversation ne veut pas savoir votre interlocuteur qui semblait vous écouter débranche pour donner carrément d’emblée la totale attention à l’autre et vous vous retrouvez comme une buche , vous vous sortez votre livre car vous ne voulez pas entamez le spectacle avec cette marque d’absolu politesse non impolitesse en travers de la goule.

Le spectacle commence, se développe, s’achève et comme vous étiez là pour un nouveau spectacle "en rodage" comme ils disent,  par soucis de leur quête,vous engagez la conversation sur ce que vous avez ressenti, la conteuse pose des questions , j’y veille avec attention et intérêt.au paravent j'avais regardé  à ce qu’il n’y ait pas de files d’attente à la dame pour cela et en pleine phrase une autre conteuse arrive  au cœur d’une phrase , elle arrête la conversation, s’impose, la femme qui m’écoutait ,arrête l’écoute , ne s’excuse même pas . "Bon puisse que c’est comme çà  et je pars" me dis je nageant dans cette sciure .

Comme dit Yves Bonnefoy : d’oubli du souci de la présence des êtres,
quelle vibration un tel conteur ou conteuse peut il transmettre dans l'indicible ?,,,,,,,,,,,,,,,,,,? 
 


La femme vient m’expliquer aprés -la coupeuse- qu’elle voulait dire simplement au revoir ; je réalise que cette femme à un autre spectacle m’avait déjà fait ce coup , je lui dis vous êtes "une coupeuse" trop étoiles ce n'est pas la première fois que je vous ai vu  à scier. il y a manière de le faire et d’attendre au moins  la fin de la phrase. Et je stoppe toute autre parole.

« Vous n’étiez pas pressée en plus, il n'y avait pas mort d'homme » me dis je froide   .



 tout l’avantage de ce spectacle était parti  dans cette violence. Sortir au spectacle le dimanche quand  on est seule, c’est déjà fragilisant. Le dimanche je suis faible,  j’ai besoin de me dorloter, de me consoler de plein de petites choses  toutes petites  mais jamais épongeable par une parole amie dans un coin de la maison. Alors.

Je suis partie défaitej’avais attendu sous la neige des autobus  longtemps, entre temps je découvre que j’ai perdue mes lunettes ,  alors je me dis non en plus  perdue mes lunettes Non ! Je repars à la salle de spectacle,la bucheronne est toujours là à bavasser sur le trottoir : c'est trois quart d'heure après. Là le second spectacle va commencer , j'ai retrouvé mes lunettes.  Je le regarde , l’épisode des lunettes m’a offert un superbe cadeau : cette épopée d’un singe indien avec de la musique traditionnelle indienne chants et instrument ,  la joie de l’enfant retrouvée, j’ai oublié cet incident pas indispensable dans ces situations. J’avais oublié que  les conteurs certains sont de êtres qui se prennent pour des dieux , qu’il faut vite les repérer car il n’y a d’air que pour eux malheureusement, il arrive que certains je ne peux plus aller les écouter à cause de çà car le conte n’est pas assez puissant dit par eux pour qu’on oublie  l’homme qui se prend pour un dieu , alors  que nous sommes des serviteurs dignes, des passeurs ,

Et j’avais retrouvé à la fin de l’épopée  mon cours de la rivière et mon contrôle auto portrait me l'as dit.



je vous souhaite une très bonne semaine

13 commentaires:

  1. Les as-tu retrouvées tes lunettes?
    Parce que dans tout çà c'est quand même le plus important.
    ;oD

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  2. Une "coupeuse", une scieuse et une chieuse... pauvre Frankie c'était la totale ce dimanche! bonne semaine de récupération!

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  3. oui j'ai retrouvé mes lunettes
    merci mes dames

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  4. une conteuse coupeuse pas chaleureuse...il y a de quoi se sentir bien isolée quand on a un coeur grand et généreux comme celui de Frankie...
    c'est intéressant cet épisode sur le lunettes "oubliées" qui te ramène au conte indien.
    pleins de gros bisous Frankie

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  5. conseil d’inquiétude et d’espérance.

    quelle parole
    de "structures verbales qui se referment sur leur néant".
    être conteuse ou conteur c'est une éthique de l'être ?
    pour mon petit moi la procahinae fois elle est marqué qu'à un metre de moi
    mais le reste...

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    1. la langue
      la parole sacrée
      la parole de l'autre

      comment être conteuse et ne pas respectée ...
      la poésie n’est pas une activité littéraire orientée vers la production de textes, mais la forme la plus fondamentale des rapports interhumains”

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    2. Et ta vie enfouit son front sur cette épaule, /

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    3. « rendre les mots à leur grand possible ».
      comment faire s'ils sont sous la menace d'un surgissement pas de sens malheureusement d'une guillotine et d'un coment vas tu ? c'était pour çà ....

      nous ne faisons pas je pense le même métier

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    4. Pour affirmer sa position de penseur et de poète : « Ce rire couvert de sang, je vous le dis, trafiquants d’éternel, visages symétriques, absence du regard, pèse plus lourd dans la tête de l’homme que les parfaites Idées, qui ne savent que déteindre sur sa bouche. »(Douve, Anti-Platon).

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  6. si en accord avec vous, chère Frankie ! J'ai besoin aussi de cette délicatesse d'âme pour entrer en relation, mais j'ai l'impression qu'elle se fait rare...
    Enfin je vous ai vue au cinéma... quelle photogénie !
    je vous embrasse

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  7. Quelle aventure! Il en va donc des conteurs comme des hommes... et des conteuses comme des femmes...

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  8. Ah ben ça alors. D'accord, il faut en laisser passer, mais de là à se faire écraser les dix orteils, il y a un bout tout de même. Je vous trouve bien patiente, Frankie. Peut-être un peu trop ? Mais alors, comment prévoir jusqu'où ça va aller ? Personnellement j'ai la mèche assez courte…

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