lundi 6 février 2017

l'arrivée en garde de Bobo Dioulasso



A     1 Qui crache dans l’air doit s’attendre à recevoir des crachats sur le visage
2 Un seul bracelet ne tinte pas
3 La patience ne connait pas le temps.


La locomotive tousse et se bloque. Papa avait raison, c’est la pleine nuit, la rumeur d’une ville change de l’Afrique nocturne en brousse. Un haut parleur : « chers voyageurs nous sommes enfin arrivés à Bobo-Dioulasso : étant donné l’heure, pour notre retard, nous vous offrons à pouvoir dormir ou partir jusqu’à midi ». Le père se lève fait une toilette de chat avec le dernier jerricane d’eau. S’habille civile mais bien sous tout angle style anglais. Brosse ses cheveux en arrière, on dira qu’il va jouer la doublure Humphrey Bogart. Même grandeur, ce brun des cheveux et la gueule bien sculptée et la masse silencieuse d’un Ventura. Il impressionne Pompon. Prêt le père fait un bisou à Rolande qui est réveillée sommeil fragile ; « je te recommande de veiller sur ta petite sœur. / Comme toujours / à la mère : si je ne suis pas là à onze heures, tu prends sur notre magot et hèles  des porteurs, et, vous  vous faites accompagné à l’hôtel Somkéta, malles, valises. Il y a toujours des chambres réservées pour les militaires. Une piscine pour Pompon. Je m’arrange pour vous téléphoner, les pieds au sol, je ne m’appartiens plus , nous avions une mission qui commence très serrée avec l’arrivée ». Il serre fort sa Gisèle.
Pompon est sur son pied de guerre, Rita dans ses bras et  « père,  je t’accompagne sur le quai je promène Rita ». Ils se font un grand clin d’œil : le sourire d’un clown au pied d’une nouvelle énigme -un peu le visage de la Strada de Fellini- Des frisons la secouent, elle se sent encore à nouveau en haut risque entre les deux. Nouveau Rita est là. Pompon est bien décidée de trouver un dresseur de chien. Eviter les surprises des coups de martinets, de la savate ou la tarte : aller et retard, pour les claques jamais de billet sans retour….
 Rita a du loup en elle, du bouledogue :  cerbère chez Hadès…. même basse sur pattes, elle saura montrer ses dents , hérisser les poils sur son échine quand la mère s’échauffera comme les cuisses à l’heure la plus chaude quand les cuisses se collent . Rita a jeté son dévolu entre le papa et la Pompon Y a des chances d’une intimidation et le coup se transformera à la casse de toutes les assiettes. Rolande a perdu ses intérêts à s’interposer. Elle n’en a jamais eu. L’art de la dérivation toujours vers la petite. La posture de la  statut de sel de la Bible sur d’autre injonction : son confort intérieur.
Pompon se met sur ses pointes , elle montre son bracelet à son père : « papa un seul bracelet ne tinte pas , reviens vite,  j’aime Nous entendre chanter avec toi. Nous sommes toutes bien quand tu es là. Crois- moi.
Papa la douleur du crépuscule est-elle la même pour tous ?
-Ma petite bisonne blanche, nous sommes faits de bois très différents ceux que l’on choisit pour les balafons, ils résonnent très fort avec des vibrations qui vont loin et la vibration est longue , d’autres bois sans bruit, éteint, même pas un pâle bruissement, ce sont des bois pour les sabots des voleurs…
Nous reparlerons d’un de mes crépuscules inoubliables Un jour de l’annonce d’une grande joie. Je suis attendu,  sur le bord des rails, au revoir fée magique à notre famille Fenouil lard. Promène Rita, rentre vite te rendormir.  A l’hôtel il y a une piscine, le marché est tout prés de l’Hôtel, tu vas pouvoir y bader tout ton « soul » et écris- moi la description du marché... C’est un excellent exercice comme devoir de vacances.
-Papa on dirait que tu pars pour des mois ? Encore ?
-Beaucoup plus court. Mais une mission commencée doit se conclure…
Pompon prend Rita dans ses bras dit au revoir, le visage baigné de la joie d’avoir redécouvert l’adresse à l’autre comme avec mémé, pépé et  quelqu’un d’autre…
-Ils sont là à peine dans des tenues tropicales à croire qu’eux aussi viennent d’atterrir de la métropole. L’impatience à trépigner en aller et venir sur la terre noire…
-         La patience papa ne connait pas le temps.
Elle sent que ce n’est plus de son monde alors vite après les petits « pissous » de Rita, elle grimpe dans le wagon et  prend le lit du papa, se rendort vite en serrant Rita dans les bras.-
suite demain
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Atelier de la petite Rockette




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