dimanche 12 février 2017

feuilleton de Bobo




Route en compagnie de la Savane.
Improvisation de kandinski 
La jeep avance dans la brousse chacun saute sur son siège dans les trous de la piste. De temps en temps un singe bondit sur le capot, se glisse,  s’installe à l’arrière comme dans le creux de son arbre préféré.
Karl est le gérant de l’hôtel  Somkéta où Pompon, sa sœur et leur mère séjournent depuis leur arrivée en gare  de Bobo. Le père les a quittées pour héler des camions pour se rendre  après à leur villa,la maison de la petite clé. Une semaine  qu’il n’y a plus de nouvelles du cher papa. Quelle est la nature de cette poudre d’escampette ? La vapeur malgré les brasseurs d’air imprime tout. Et surtout plus le temps s’étire, plus sonne un rappel de la fièvre - voir rouge-, des  ambiances faisandées de l’absence du père pendant la guerre d’Algérie.
La main leste de la maman commence à s’agiter aux bords des côtes de Pompon.  La sœur en protection se calle entre les ballots  envahissant leur chambre. Pompon et sa chienne Rita vont et viennent en promenade. Elle se crée des petits liens, des fraternités de l’instant, elle est avec les gens de la rue comme une poissonne rouge dans son globe d’eau et d’algues.  Elle nage d’instants au milieu des rires, des cris, des chants des odeurs, des vrombissements  de la pédale des machines à coudre juchées sur les trottoirs devant  les grands trous qu’irriguent la ville pour accueillir les torrents de pluie pour la saison où le ciel pleure des jours et de nuits à grands flots. Inconsolable… 


sur demande 
lamangou@gmail.com


Suite demain soir
Droits réservés

Frankie Map’s Monde



Sous la direction de Frankie Pain
 


de l'hymne du Burkina faso



4 commentaires:

  1. Ah! J'ai connu Bobo sous Sankara et ton billet m'a fait monter les larmes aux yeux... Que d'odeurs et de souvenirs! Merci Frankie, tu me touches avec ton talent d'écriture!

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  2. Heureusement que les femmes savent s'encorder entre elles dans les tourments et les tourmentes.

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  3. Par petites touches tu fais monter l'angoisse Frankie
    quelle belle écriture

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  4. @josettete, Manouche Giné
    merci chères lectrices, quand j'écris je vous ai au bout de ma plume, je connais vos qualités humaines vos exigences dans l'art que vous exercez chaque jour, de plus vous avez de bons yeux et de bonnes oreilles.
    Alors j'apprends à surfer sur les dires sans trop m'étendre dans les descriptions , en vous donnant de quoi créer votre propre matière onirique. J'y tends à chaque correction c'est de cela que les éditeurs seront le plus sensibles. Il pense à la nourriture de leurs lecteurs, et je serais éditeur c'est un des points où j'accrocherai ma vigilance
    Merci beaucoup, je vous salue aussi. ce que je découvre au théâtre je savais que nous étions trois le texte notre passage par notre instrument vocale, corporel de ses mots et il y avait le public qui chaque soir nous offrait une compréhension différente et qui jouait aussi sa partition .
    grâce à l'écho de vos lectures
    vous y jouez aussi ce rôle et Giné tu vas sourire quand tu vas découvrir plus de détail sur Karl
    je fais un tour sur les dernières touches du feuilleton du jour et je vous le mets.
    belle journée

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