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Ce temps des olives. Je ne connais rien de plus épique. De la branche d’acier gris jusqu’à la jarre d’argile, l’olive coule entre cent mains, dévale avec des bonds de torrents, entasse sa lourde eau noire dans les greniers, et les vieilles poutres gémissent sous son poids dans la nuit.
Sur les bords de ce grand fleuve de fruits qui ruissellent dans les villages, tout notre monde assemblé chante…ça c’est le temps de la cueillette, le temps où l’on trait l’arbre comme on ferait pour traire une chèvre, là, mains à poignées sur la branche, le pouce en l’air, et puis cette pression descendante. Mais au lieu de lait, c’est l’olive qui coule ..." ( Giono " Poème de l’olive " )
« Il y a dans la sensualité une sorte d’allégresse cosmique. »
de Jean Giono
Quand Giono lisait ses œuvres à haute voix, tout le génie du verbe s’en trouvait quintessencié et vous éblouissait. Pour la première fois, j’entends un livre que j’ai envie de lire. Je m’apprivoise à la respiration créatrice de Giono " (Pierre Magnan)
.
Tout de suite j’ai écrit pour la vie, j’ai écrit la vie, j’ai voulu saouler tout le monde de vie. J’aurais voulu pouvoir faire bouillonner la vie comme un torrent et la faire se ruer sur ces hommes secs et désespérés… Je ne peux pas oublier ".
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Si j’invente des personnages, si j’écris, c’est tout simplement parce que je suis aux prises avec la plus grande malédiction de l’univers, l’ennui …
Le travail est, à mon avis, le seul moyen pour chasser l’ennui. Le travail vous emporte magnifiquement en dehors de l’ennui.
Je n’ai jamais vu s’ennuyer un artisan ou un paysan parce qu’ils travaillaient et que le travail leur servait de distraction ". ( Entretiens avec Jean Amrouche )
" La jeunesse croque à belles dents, avec un appétit goulu. Quand on devient vieux, on mâche lentement une seule bouchée, mais on la savoure, on en retire la quintessence " ( Iris de Suse )
belle journée de frankie
Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
jeudi 23 février 2012
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Frankie,
RépondreSupprimerJ'avoue que je ne connaissait pas Giono! m'enchantait clarté de la vision de la vie ...
Ces extraits que vous avez sélectionnés, sont très belles, me fait penser...
J'ai mis peu d'intensité dans la vie.
La scène de l'olivier est belle ...
je vous remercie de me présenter Giono
une étreinte chaleureuse
Denise
bin je l'aime aussi
RépondreSupprimeramitiés
Ecrire et croquer la vie, le travail chasse l'ennui! On ressent bien chez lui cet appétit de vivre. J'ai aimé ses livres : "Que ma joie demeure" "Le hussard bleu", "Un Roi sans divertissement". Ces citations sont très belles. Merci Frankie.
RépondreSupprimerFrankie wow! This post is so intresting and always you made such a good work, documented and well done... thank you for this
RépondreSupprimerTu me fais connaitre des gens que je ne connais que de nom, j'aime ça.
RépondreSupprimertrop de lumière sous le lampadaire vous n'en sortez pas , je vous embrasse chaleureusement et merci de vos bonjours je suis ravie de vous avoir fait découvrir ce bon vieux Giono
Supprimeret en poche on trouve tous ses livres
, vous allez vous régalez et galoper dans la Provence comme si vous étiez
bon dimanche