Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
samedi 27 juin 2009
Bordeaux "la Bonne"
Bordeaux, la Bonne
De la butte la plus haute d’Angoulême
surgit enveloppante douce , chaude
la Lumière jaune citronnée rosée du Sud Ouest.
Le sud ouest. . . .
Il est là mon Bougre !
Les coteaux des graves :
des tresses de femmes africaines
avec leurs bijoux de piquets marron,
torsades de feuilles vertes foncées
le tout saupoudré du bleu sulfate :
« la bouillie bordelaise ».
Sur le front des coteaux
A chaque allée des pieds de vignes,
un rosier rouge :
l’amour du poète à la dame, l’amour de Bacchus.
Le long de la voie de chemins de fer :
ces hauts bâtiments, le mur aux sentinelles absentes, le hennissement des chevaux s’échappe des pierres ocres, l’odeur chaude des crotins. Les crinières sont en ordre, les nœuds encore là, de leur dernier passage des armes, les trouffions à la fenêtre offre un sourire à la passante.
Après la caserne , le cimetière de Libourne longe la Dordogne il nous inonde d’histoires , le suicide de Jean Moulin à l’heure du mascaret. . .
Les pêcheurs ont ancrés leur barque à la dérive du courant , ils relèvent l’alose prisonnière de leurs filets.
Mon cœur pleure déjà, j’y arrive, je franchis le pont de Saint André de Cubzac, la cicatrice dans le platane, le 7éme platane après le pont ;
Fanny Morandière s’y écrabouillait à 6 heures du matin,
en revenant de Nantes.
La blessure du platane comme le cul d’un paon, est hérissée de jeunes pousses, au dessus la plaque de marbre son nom gravé :
ceux qui connaissaient l’histoire inscrivaient dans leur tête :
« Pourquoi faut-il si jeune connaître le fiel-poison d’être trompée ? »
Quel épitaphe !
Fanny avait 25 ans. Nous nous étions fait un tatouage à l’encre de chine :
« A la vie à la mort ».
La marée est base. La Gironde nous offre ses dessous : le galbe des boues lustrées où se mirent les nuages et le ciel. Ses bords gonflés appellent en nous « la Gourgandine », nous hèlent à nous lover. . .
Les cheminées tapageuses, les panaches de port Saint Louis : la base nucléaire. Combien de pas perdus, de banderoles délavées, de voix égosillées : « Non ! Non ! Non aux nucléaires ! ».
Les charges des CRS, les rafles de police, ces transports en fourgon, ces peurs « colmatisées » : Nous s’embrassions sur la bouche en don de pleines langues, tricotions nos émois de révolutionnaires féministes. En plus . Nos chevelures emmaillées, emmêlées comme des siamoises, nous ne voulions être séparées. AH !. . . l’engouement de ses combats où bien nombreux ceux qui en oubliaient la cause , ils hurlaient comme des loups à l’hymne militaire. Des fous , des enragés…
Immense, ailé, perché si haut pour accrocher la lune et son troupeau d’étoiles : le grand pont d’Aquitaine.
A ses pieds dans une jungle d’herbes hautes,
des naseaux de bronze.
Le bronze , le vert , l’or, le marbré de l’écoulement du temps , des eaux ;
la puissance du torse de ses chevaux des Girondins,
des Mariannes les jonchent,
seins pommés sous le drapé
portent à fière allure les drapeaux de la révolution.
De ci de là , un coup de scie : rations des antiquaires qui s’octroient régulièrement la saignée de la gamelle du culot : brocanteurs violeurs de mémoires, oui ! Ces chevaux l’avaient « échappée belle » cachés là, du regard de l’occupant pendant la dernière guerre, ils avaient eux chaud ! Fondu en obus ils avaient failli être réduit !
Allons à la gargotte, çà sent le poisson frit .
Des piballes à l’ail au persil poilées. La note sera salée. La pibale est devenue le caviar de la Garonne. Les petites pibales comme des milliers de cannes d’aveugles à Lourdes, larguées dans un coin la chapelle, après le passage de la source miraculeuse.
A la carte suivant la saison :
de l’alose grillée sur sarments au ventre enceint d’oseille ;
Lièvre mariné servi de pommes sautées aux cèpes de chênes et marmelade de framboises.
Les tables de guingois , la nappe a ses carrés rouge et blanc avec serviette assortie. Elles sont dressées sous la treille où les grappes vertes, juste en forme, sont pleines de promesses.
Nous longeons le Port de la Lune
Blocs de béton avec des bouches béantes de dix sorcières gavées de trompettes de la mort, de souffreux ( nom régional : le bidao), gorges profondes : abris de 10 sous marins
Bassin à flot où un voilier devant semble une coque de noix.
Pagaille d’un faux port, des carcasses de bateaux en résine des utopistes du tour du monde, l’éclat des chalumeaux sur le chantier naval, des bolées d’odeur de vase fétide aux huiles de vidanges de carlingue.
Relent des sécheries de poissons une reniflette à un goulot de nïoc mam.
Les grues , les paquebots aux coques pigmentées de rouille, la ligne de flottaison haute, les grosse ancres noires, leur chaîne la trace de l’habitude d’égoutter ses eaux de mer.
Le quai de la Martinique :
les hôtels du 18éme , volets casés, borgnes, insalubres , velours frappés, les cuisses se livrent gainées, un perroquet bègue harangue le client : « fait péter la monnaie cuirassé »,
Les chais des chartons , les portes entrouvertes envoient le remucle des fûts de chêne avinés mêlé à l’ odeur des liéges du Portugal.
Là l’odeur des cires des antiquaires, ici les tuiles couleurs briques brodées de mousses denses d’un vert volé au printemps
Le 118 rue Notre-Dame donnant dans le cours de la Martinique
L’hôtel particulier. L’ escalier : l’odeur d’humidité si chère à mes narines , la rampe fine en fer forgé, les zones usées de l’escalier,
Le puit du jour la cour intérieure . Yannick a défait sa beauté d’un lifting d’alcool lourd. Peau grise bouffie mains agitées « Allez on péte le champagne ».
Quinte de toux d’Evelyne , corps en charpie , elles ont fait passer le pétard,
MariE, en tailleur Channel, maîtresse du paquebot à
« l’Entr’ acte des actes de la Cause » :
« Tiens voici ta clé, tout y est , ton parachute violet est aujourd’hui parme, tu as des bois exotiques des quais et quelques cueillettes de bois cirés des antiquaires avec des pines de pins bien séches et des aiguilles pour ta flambée.
On a fait ouvrir une fenêtre dans ta bibliothèque , tu vois les toits jusqu’au quai et le port de la Lune.
La liste est longue des nostalgiques ?
Note d’expression Très très surprise
« A bon ! »
Je ferai une petite conférence, 25 ans, déjà.
Une racontée ! Avec des contes cela aura plus d’essences.
Au cellier de Châtrons autour de la cheminée comme dans Holderling à Bordeaux, Jacquel jouera le requiem de Mozart.
Ils sont curieux les « bordeluches » : la résistante.
J’étais utopiste,
je pensais que nous aurions plus d’échanges culturels entre la Capitale et Bordeaux : la peur que l’on touche à leur « échalote », la peur pour eux aussi de Paris, ils en sont redescendus bien vite.
Tous d’un seul coup comme le petit tailleur des contes de Grimm
Si ma légende a marqué la ville , la vie d’exil cette légende a quitté la dame .
Je leur jouerai « Les Fracasseries de Rose de Pauillac ». Chacun s’y retrouvera et dans quinze jours j’ai intérêt d’avoir quitté la ville comme dit Boileau « Les gens aiment rire d’eux-mêmes mais surtout ne les croiser pas 15 jours aprés. »
Et puis sans cette solitude a coupé au couteau comme un fog anglais, je n’aurai pas remplacé la parole par l’écriture quelle aventure et grande rencontre au bout du chemin : . . . ,. . . ., . . . .. .,. . . ., . . . . , Foranim, Nicolas Hocquenghem, Olivier Apert :
Cette miraculeuse pèche d’écrits dans cette résidence, septembre08 - juin 09 de toutes les sessions.
Cette résidence donna un souffle ragaillardie et éveillée, .
Frankie Françoise Pain
Absente pour le récital de contes : "L’Epopée des 7 rivières"
Y a pas de lezard
Y'a pas de problème ! Tout va bien !
Si un lézard est vraiment un problème, alors un varan de Komodo () doit être une sacrée catastrophe.
Afin d'en savoir un peu plus, j'ai donc pris mon dictaphone et mon courage à quatre pattes pour aller interroger un lézard et lui demander en quoi il se considérait comme un problème (il y en a plein mon jardin lorsque ma chatte les laisse batifoler un peu avant de les croquer). Mais en guise de réponse, la seule chose qu'il a daigné faire, c'est de siffler.
Oui car, parmi les cris d'animaux, si la vache mugit, le corbeau croasse, le serbo croate et la fourmi crohonde, il paraît que le lézard siffle (à part le gecko - - qui émet aussi des claquements) !
Et, semble-t-il, c'est à ce sifflement qu'il faut se rattacher fermement.
En effet, dans son "Dico de l'argot de fin de siècle", Pierre Merle indique que, dans le milieu de la musique, apparemment depuis les années 70, un lézard est un sifflement parasite qui, au moment d'une prise de son, oblige à la refaire.
Ce qui est donc bien un problème, agaçant de surcroît.
Longtemps restée dans son milieu d'origine, l'expression s'est très largement répandue à partir de 1984 après la sortie du film de Michel Blanc, "Marche à l'ombre", dans lequel elle est très régulièrement répétée.
vendredi 26 juin 2009
A la tombée du jour.
Cette expression est très ancienne.
En français, elle date du XIIIe siècle.Elle désigne la période de fin de journée où la clarté est telle qu'on a du mal à distinguer un chien d'un loup.
.Un texte hébraïque du IIe siècle avant JC dit : "quand l'homme ne peut distinguer le chien du loup".Les romains disaient déjà : "inter canem et lupum".CHIEN, LOUP
Le lait d'amour
Si vous ne conniassez pas cet acteur , etr cet auteur je vous invite à les découvrir.
"Le lait d’amour, voilà le plus précieux des femmes. Les contes qu’elles disent aux enfants sont des tétées de lait d’amour. Cette source de vie que nous cherchons partout peut-être est-elle là, dans les murmures des nourrices avant notre sommeil. "HG
mardi 23 juin 2009
Sur la route de la leçon de la rivière de Nicolas Bouvier
"La poésie n'est pas un attelage que l'on mène à sa guise mais plutôt la soudaine, imprévisible éclosion de bulles de champagne. Elle m'est plus nécessaire que la prose parce qu'elle est extrêmement directe, brutale c'est du full contact! "
"Je ne pars jamais des mots pour aller aux choses, toujours l'inverse. Un travail d'établi... trouver le mot qui rende justice à une sensation forte, originelle - donc partageable avec chacun - une sensation dont le cœur bat encore. "
"Même dans un poème achevé, il doit rester un petit noyau d'obscurité, deux ou trois mots dont on n'a pas percé le sens, sans quoi il n'y a pas de lecture aveuglante. "
"Il existe des couples de mots comme des particules lourdes, quelque chose qui transcende non pas le quotidien (car il est poétique) mais balaie les catégories qui régissent le quotidien, et sont comme des tiroirs où fourrer ce qu'on gère mal, sûr que ça ne bougera plus, sûr que les fantômes ne ressortiront plus la nuit... "
"Incitation à la brièveté: dire bonjour, lancer un gros caillou et se barrer. C'est ce que la vie vous fait sans cesse - à chacun d'en tirer une leçon, si jamais il y en a une."
"Une autre fonction de la poésie, c'est la conjuration, l'exorcisme. On l'utilise pour tâcher de faire face, de tenir à distance une menace, comme des mantras indiennes. "
"En compagnie, se lever tout à coup, et dire, simplement dire, un poème - comme une poire mûre qui tombe. C'est ainsi que la poésie doit être utilisée, sans prétention littéraire ni salonnarde. Un usage encore fréquent dans les pays de poésie; au Japon, si vous commencez à réciter un haïku, il y a de bonnes chances que les paysans sachent la deuxième et la troisième ligne. Et en Iran, les poèmes soufiques que les paysans illettrés connaissent, voilà qui remet l'église au milieu du village."
"Les grands musiciens allemands ont posé leur musique sur des poèmes sortis des auberges. Les "Lieder eines fahrenden Gesellen" sont des chants de compagnons qui se retrouvaient à la pinte. Pas de la culture professorale: c'était de souche, et partageable. "
"Je préfère la poésie qu'on peut chanter. Il y a des couples admirables, Ferré/Aragon, c'est sublime. En France, la poésie s'est réfugiée là, loin de cette poésie exsangue, un peu blanche, des écoles littéraires. Brassens, Barbara, les Frères Jacques, ces chansons sont de purs chefs-d'œuvre. "Général à vendre", je peux vous le réciter, et ça peut se chanter aussi! Pas les vers de Lamartine. Liée au chant,à la scansion, la poésie n'est pas prisonnière du signe écrit. "
"Le poète iranien Hafiz - ou est-ce Nizami? - résume tout en une phrase: "Si le sage ignore encore les secrets de ce monde, je me demande de qui le cabaretier peut les avoir appris."
Choses vues
Toute l’île est un miracle d’une lieue de long.
Les souffles en s’épanouissant à la surface de la mer font de grands éventails de rides sur l’eau.
Les oiseaux de mer se plaignent sur des modes bizarres ;
les uns sifflent les autres miaulent;
d’autres font le bruit d’un homme qui crache.
Tempête qui approche.
Je suis sur le cap Dicart. Tout le ciel fond gris comme une grande ardoise.
En travers, du sud au nord, un immense nuage blanchâtre transversal.
Au point où il touche l’horizon, un vaste écrasement de vapeur rouge, sorte de lueur sinistre diffuse.
La mer, autre ardoise énorme.
De petits nuages noirs, près de terre, volent en sens contraire du grand, comme s’ils ne savaient que devenir.
Les oiseaux se cachent.
Feux de peloton dans la nuée.
La rivière , le ruisseau
Tout à coup, une rivière-ruisseau, un pont de bois semblable à une longue charrette étroite avec ses ridelles posées en travers d’une rive à Vautre. Ce pont aboutit à un roide escalier de six marches un peu baigné par les remous de l’eau. Nous levons les yeux. Clairière dans les arbres. Par cette clairière, sorte d’immense fenêtre de la forêt, apparaît le burg. Haut, énorme, étrange, sinistre. Je n’ai rien vu encore de pareil. On dirait un tas de hautes maisons à pignons, roulées tumultueusement autour d’une cime. Clochetons, gloriettes, tourelles, moucharabieh, lanternes, mâchicoulis, espions, vedettes, renflements d’architectures à fenestrage portés sur des encorbellements. Rocher à pic. Cà et là, autour du rocher, des groupes de tours serrés contre le château et défendant la montée. Portes-ogives en distance avec herses et sarrasines, escalier de lave usé et glissant. Nous montons.
Séance tenante
lundi 22 juin 2009
Enluminure en répétant le chevalier au rhinocéros d'or et extrait de l'Eldorado du corps
A m o u r s c u l p t u r a l
Il fait chaud.
Le Petrus des Pyrénées orientales / dessinent l’azur pur./
Reynald ouvre la grande baie de l’atelier /
Faire entrer la fraîcheur du vent de la mer et
Celle de l’ombre / des pins parasols.
Reynald interdit le modèle de regarder sa toile. /
Il n’est pas satisfait du visage. /
L’inspiration est capturée /
Par la montée impétueuse d’un désir soudain. /
Envie d’enfouir sa tête /
Entre les deux pommes fesses du modèle,
D’y renifler / le monde souterrain de Novalis. Et
Quand il fixe la poitrine blanche,
Lourde / à l’alvéole large, régulière, / telle
Une couronne de coraux /
A l’île des Pins dans sa Polynésie /
Chère, dans ses moments de doute
Qui l’embarquent si loin…/
Là –bas, il prend à son service
Des bonnes indigènes /
Reynald les renouvelle 7 fois,
Le temps d’un séjour. /
Goûter toutes les couleurs /
Vivre comme Andy Warol les duplicata de Marylin /
Lui le tableau de Courbet « La création du monde »/
Goûter le prisme lumineux de diamant./
Du traité des couleurs de/
Son cher Wolfgang Goethe et sa Christiane,/
« Son trésor de lit, sa moitié d’orange »/
La muse de ses élégies romaines…/
Ses croquis : de champs de Bataille,/
Et du corps de Christiane / à son retour.
Les courbes du son dos /chéries à son regard /
Et de ses hexamètres / qu’il adorait compter
Scandant / son doigt dans le râble
et le gras de son échine… /
« Ah ! Modèle! / Ma vue se brouille./
Mon pinceau brûle mes doigts./
J’ai tout et son contraire. »/
« Arrétez le tableau,
Fondre sur elle, …..
Culpabilité pour
Ma création et pour mon modèle »
Ah ! Baltuss sur tes vallons du Morvan
Comme tu as du souffrir
Toi, mon cher modèle
Tu ignores encore tout du tumulte intérieur
Du jaune, du rose, du vert,
Elle a raison mon modèle.
La couleur, la couleur,
Sa lumière.
Innocence, si vierge…
Sa rencontre au marché de Cordoue.
Un jour en manque d’inspiration
Sa boite d’aquarelle, dans la poche
Vivre le rien, le vide, l’œil errant
Il se sentait l’humeur
Pour une nature morte.
Il a vu la rascasse.
Ses rouges, ses orangers,
Son blanc immaculé.
Acheter la rascasse.
Il lui manquait deux francs.
La petite marchande de poissons
Avec une voix ensoleillé,
De l’accent du Sud ouest,
Lui a proposé un poisson
Du même goût, moins onéreux.
Le jeune homme insiste
Pour cette « ras / ca /sse »,
Elle dit:
Accent sud ouest
« Les artistes, je comprends cela…
il y en a « quérielle » par ici.
Je travaille, j’ai de quoi manger
Dans mon assiette. »
Et avec un sourire où le cœur débordait
Comme une corne d’abondance :
Accent sud ouest
« Prenez Monsieur, je paierai la différence ».
Reynald plongea les yeux
Dans ceux de la jeune fille :
Accent sud ouest
« Eh ! Monsieur !
Ce n’est rien pour moi, /
Je travaille toutes les vacances,
Je vais pouvoir aller au lycée,
J’aide mes parents pour l’internat,
Je vous en prie…/ faites moi plaisir
(comme la petite Inés je suis une femme je suis une femme)
Je suis riche, riche
Un jour, j’aurai mon baccalauréat» /
Ce que Fernanda ne savait pas, /
C’est qu’il était l’homme
Le mieux nanti de la région…,/
Bien né. / Son père, un des créateurs
Des pneumatiques Michelin./
Toute sa vie, / il n’avait jamais su, /
Pourquoi on l’aimait / : lui ou sa naissance ?
« La Rascasse. Merci, merci… »
Dit alors, Reynald, avec une émotion
Des premières fois
Qui n’échappa pas à la petite futée
Petite marchande de poissons.
Au marché suivant,
Il revient lui rendre ses 2 francs.
La petite marchande.
Accent sud ouest:
« Je ne veux pas »
Lui : « Accepter ! ? …
Alors, je vous invite
Après votre marché,
Sur la Pergola pour déjeuner … »
Accent sud ouest:
: « Vous avez déjà vendu votre tableau ? Rires
Je ne voudrai pas vous mettre en peine ! »
L’autorité d’un Jean quand il se décide
Lui : « A quelle heure ? »
Accent sud ouest:
« 14 h 30, oui, eu, le temps de la douche,
Que les lave bien les mains, les parfume,
Hé, je préfère que vous
(Elle minaude très charmeuse, le charme qui s’ignore)
M’appeliez Fernanda plutôt que /
Mademoiselle Rascasse la chlingueuse »
Elle se met à chanter ses poissons.
Accent sud ouest
Rascasses, sardines,
Mulet bleu, loubines,
Sabots de cheval, Langoustines
, Murènes,
Écrevisses, Anguilles,
Rougets, lieux noirs,
Oursins
La morue de terre neuve,
Les pieds de biches des Almadies,
Almadines,
Berniques, berniques
De toi !!!!
Un jour sera.
Qui vivra, verra,
Demain n’est jamais bien loin
Laissons le venir,
Venir qui vivra, verra
Dans le jardin d’un grand château une princesse…
Rascasses, sardines…..
Reynald s’éloigne porté par l’allégresse du chant………………………………
Ainsi, elle devient le modèle, /
L’inspiratrice du peintre Reynald, /
Les après-midi après le marché
Ses jours de congé.. /
Il va la chercher avec son chien Gudule
Dans sa DAF,/
Couleurs de prunes rouges de fin d’été./
Le temps après les poses … /
« Diabolique appel de divin et d’envol».
Les mains se rencontrent, /
Leurs lèvres s’humectent /
Baves d’anges, bruissements de langue d’ a mour…
A l’heure où a commencé ce récit, nous /
Penser à la chanson de Picolli et de Romy
Sommes déjà septembre.
Nous pourrions entendre
Les barcarolles de juin de Stravinsky
Les marrons pétaradent les dalles de l’atelier./
Les après-midi / la fébrilité
Grimpe les étages. / Fébrilité
D’avant l’orage en montagne.
Reynald / son désir est une grenade
Dont Les graines éclosent
Comme un cheval au galop,/
Un mustang. / Le sang braille dans l’étau /
Se cramponne au pommeau d’un rodéo. /
La petite marchande de poisson est /
Vierge.
Il ne peut lui faire çà. /
Sa confiance. / Son innocence.
Elle n’a d’argent que
Son courage d’en gagner
Pour son tracer de route. /
Son hymne à la joie en dote.
Son hymen en dote.
Ne pas mépriser son bien si/pré/ci/eux.
Une phrase de la Bible lui revient.
Lu souvent par sa grand-maman Bergotte,
Ses jours-nuits de tempête-tristesse :
« Ne dédaigne aucun homme,
Aucune femme, et ne méprise
Aucune chose, car il n’y a pas
D’homme, de femme / Qui n’ait son heure et
Il n’y a pas de chose / Qui ne trouve sa place. »
Reynald invite Fernanda à prendre
Leur dernier / bain de mer.
Son oui / à l’iris des yeux de Reynald.
La distance est grande de
La sellette / au grand chevalet.
A ce moment / conjointement
À leur suspension oculaire /
Perle d’aurore irrigue
Leurs joues rizières. /
Leur volonté chao /
. La vie garautée / en la fin éminente.
Fernanda part sur la plage devant. /
Elle coure après les rafales du vent.
Quand elle trouve leur flot,/
Elle tournoie en spirale dedans. /
Elle s’offre aux vagues /
Telle qu’elle l’aurait fait, /
Au cou, au corps de Reynald,
Éclats de rires /oiseaux sanglots.
Ils nagèrent en cœur,
Dans les lianes cheveux des sirènes /
Jusqu’à l’épuisement. /
Comme des naufragés,
Ils se hissent éreintés
Des dernières vagues
À l’estran de la plage. /
Ils s’étreignent.
Fondus l’un dans l’autre.
Bronze d’une sculpture. /
Caresses des étoiles filantes.
Des algues phosphorescentes,
Des rives de la mer.
Ils vécurent la nuit sans fermer l’œil, /
Cette immobilité où transmuait /
D’un corps à l’autre,
L’infini de leur amour. /
Sa divine beauté.
Cupidon, berger de ces ouailles là, /
Cupidon a remis les flèches
Dans l’étui. / L’arc en bandouillère.
Quand le château de sable,
De ces deux, là, /
S’ébroue par la marée. /
Il s’envole dans les brumes matinales.
Ils avaient résisté à l’attraction fatale. /
Les dieux allaient lui faire un sermon. /
Mais tel le taureau dans l’arène /
Quand il s’est comporté divinement, /
Les aficionados réclament dans
Des olés, olés, olés /
à faire s’écrouler les pierres, /
Le Petrus des tribunes :
La grâce du taureau.
Cupidon n’oubliera jamais ces deux là. Dorénavant à chaque lancée de flèche, il marmonne aux duvets de ses ailes : auront-ils la force de succomber à l’attraction fatale.
___________________________________________________
1 Copie premier jet atelier 19 mai 2006 Marga 3
2 Première correction 24 mai
3 Le 29 après lecture Galerie L’île Lettrée
4 Réécriture31 mai
5 Numéro 13 expo 20 mai 2007
Séance de coaching au parc Floral
Quelques Formulettes, elles sont pour le début ou la fin du conte vous trouvez facilement sa place,
c'est important d'en faire usage
entrer dans son monde et doucement en sortir.
- Que ce conte nous donne
la gaîté du pigeon,
la pétulance du coq,
la prudence de l'escargot,l
a douceur de l'agneau,la bonté du pain,
la tendresse de la fougasse à l'anis,
le sel de la merlusse,
la bonne humeur du vin cuit,
la saveur de l'ail,
la pureté de l'huile.
Conte, conte à raconter,seras-tu véridique ?
Pour les bambins qui s'amusent au clair de lune la nuit,
mon conte est une histoire fantastique
.Quand les nuits de la saison froide s'étirent et s'allongent,
à l'heure où les fileuses sont lasses,
mon récit est un conte agréable à écouter.
Pour les mentons velus et les tétons rugueux,
c'est une histoire véridique qui instruit.
- Déroule-la qu'elle vienne...
- Mon conte s’est installe sur la barque, le ciel sur sa tête et la Terre dans ses mains. Au fil de l’eau comme ruisseau ailleurs ont vogués ses mots. . .
- Et le conte continue, et continue, et continue jusqu'à aller s’ébattre dans la mer.
-Et le conte pénétra dans la forêt ... Il nous rapportera une récolte, et peut-être deux encore.
--Petit bonhomme, petit vieux,viens t'en vite, viens t'en voirmarron qui devient myrtille...
-Ouvrez les yeux, le coeur et l'esprit. Des histoires de rêves vont passer par là.Des histoires de rêves qui parlent de toi.
- Hawaiki, hawaiki, terre de nos ancêtres, hawaiki, terre d'abondance, comme un serpent tu te caches sous la surface du monde, comme une baleine tu nages sous la mer, tu n'es que le mot d'une légende, celle que nous allons écouter.(Polynésie)
-- Au temps jadis, lorsque le monde du Bon Dieu était plein de sylvains, de sorcières et d’ondinesLorsque coulaient les rivières de lait entre des rives de geléeLorsque dans les champs couraient les cailles toutes rôties,En ce temps-là vivait un tsar du nom de petit pois (recueillie auprès d'Afanassiev – Contes russes)
samedi 20 juin 2009
vendredi 19 juin 2009
"Scelles" des mères mortes
Somme dans du beurre
Yeux bleus pacifiques
Danse sur le Bruit du gravier
Envie d’y revenir
Joue contre joue
Maracasses d’odeur
Balle de patience
Nez contre nez
De la mousse pousse à l’attente
Une trouée de voix
A parler pour faire plaisir
Seuls Sourires : les massages virtuels
Boule de tendresse
J’ai perdu la voix
Sels de la mer morte
La balle.
Toujours une croix Jaune.
Sentir frais.
. Dernier Round.
A nos hommes
La frontière entre le fiancé et l’ex fiancé
lundi 15 juin 2009
Le mal des Pierres
Une tête brulée
dimanche 14 juin 2009
vendredi 12 juin 2009
Petites Corrections du Fuji-Yama
Dialogues avec le Fujiyama
Je comprends pourquoi les chinois écrivent des traités de fadeur.
Philippe
Je suis reconstitué
Jade
- Yoko est belle dans son kimono
Philippe
La semence et Oubli dans le sillon mouillé.
Jade
- avec ce goût de quelque chose d’inhabituel. . .
Philippe
Si je pouvais avoir les testicules aussi fermes !
Jade
- j’y mets tous mes atouts.
Philippe
Accrocher l’amour ?
Jade
- Comme l’odeur de la craie sur le tableau.
Philippe
C’est l’opération Canari. Le malien, il chante un octave. Ils sauvent les vies dans les labyrinthes de charbon.
Jade
- La cérémonie du thé, les gâteaux fades. Les livres font partie de mon être.
Philippe
- Un macareux moine sous la neige à l’entrée du jardin comme un tableau.
Jade
- Je m’invite dans ce tableau ?
Philippe
L’amour aux portes des crues du Nil.
Il sourit
Jade
- Ma panoplie de japonaise. Mon mari m’a fait promettre, devant tout forme du destin, ne jamais oublié la sensualité. Mais sacrée .
Philippe
Vous sentez la torréfaction !
Jade
Elle éclate de rire.
Celle de la transparence, l’odeur fade du thé, sur son tableau de chasse : son encre bleue !
Philippe
Vous l’avez échappée belle, à cette époque mon cheval de bataille n’était pas le cheval de Troie comme je vous ai écrit, bluffeur mais Bataille. Je donnais mes cours de philo dans la chaleur mouate de Hanoi, à la craie blanche sur le tableau j’écrivais : « l’amour c’est la mort ».
Jade
Je comprends. A l’Université je suivais les cours de Jean Luc Nancy et de Francis Marmande, j’ai du prendre le large, je savais que mon « mecktoub »° avec l’Amour, Bataille et moi nous étions cousin.
Philippe
Jade, j’ai un regret, j’aimerai y croire aujourd’hui, permettez moi de vous revoir un jour, et de votre côté lessiver : un tel cousinage .
Ils se jetèrent dans les bras l’un de l’autre. Leurs mains exploraient le corps de l’autre, ils ne voulaient pas penser. Ils s’accrochaient à une pente de ciel. Il l’embrasait, elle l’accueillait, l’onde s’enflait en elle comme une vague scélérate, ils se cramponnaient au lit comme au radeau de la Méduse, dehors la balle dans le tennis du parc de l’hôtel tonnait sur le cours.
Une chanson en volute de voyelles asiatiques leur parvenait, ainsi que le piano des grands hôtels.
Les larmes coulaient, des bruissements de petits animaux s’échappaient de la couche, leur deux corps soudés dans une joie qui les dépassait tous les deux.
Philippe
Jade, dis moi que ce n’est pas simplement moi qui rend ainsi
Jade
. . . si
Accrochons à notre ciel,
la sensation , elle est montée jusque dans mon cerveau,
je ne connaissais pas
et mon corps, tu as vu, en lévitation sur le matelas comme la sole surprise par un rayon lumineux, un soir de chasse à la fouane et qui se décolle du sable. Une sole quand elle décolle.
Philippe
Oui, c’est exactement cela, qu’allons-nous devenir ?
Jade
Tu vas fuir cela , tu ne m’adresseras plus la parole, tu auras peur que cela ne recommence plus
° « mektoub » destin
jamais.
La perfection fait peur, nous en sommes capable pourtant. Nous préférons être cassables et toujours recommencer. . .
Philippe
C’est si juste , vous la Femme, vous toujours avant Nous , la parole vous sort aussi rapide que votre jet de lait quand vous allaitez. Que vas –tu faire ?
Jade
Ecrire. J’ai trop de toi en moi pour ne pas vaciller. Dans le flot des mots, je retrouverai ma berge. Je serai à nouveau heureuse dans ma rivière de vie , faites de même Philippe autrement vous allez être à nouveau démonté.
Philippe
Ton avion.
Jade
Dans trois jours .
Philippe
Nous allons aller à la fumerie d’opium, je vais être ton guide touristique, je t’offre un fil rouge pour ton écrit afin que mes décors t’apaisent entre cet impossible qui aurait pu être possible.
Jade
Jade pleure
Pourquoi qu’une unique fois ?
Philippe
Inoubliable. Rester sur ce goût, tu es partout en résonance. Tu fais comprendre ce que l’on cherche quand nous faisons l’amour. A partir de là, l’on peut s’arrêter. Cà nous en dira jamais plus . Après cela il va nous falloir dix années pour ressouder cette coque fondamentale fêlée des intempéries de coîts banaux où l’on se fait chier à 100 sous de l’heure.
Eclats de rires se mélangent comme leurs corps enlacés. Ils durent très longtemps. A recommencer à faire l’amour, lui s’envole comme elle. Il s’évanouit. Sourire béat
Philippe
Quand je me rappellerai, je le nommerai le goût du Fuji -Yama .Ton ventre le Fuji-Yama quand il y a des nuages.
. Tu es l’empire des sens de Barthes et les textes du Japon de Nicolas Bouvier et de Marguerite Yourcenar
Jade
Fuji-yama !
Philippe
Tous les mythes ont leur interdiction : »ne te retourne pas autrement tu seras transformé(e) en statue de sel »…
etc
Jade
Pourquoi ?
Philippe
L’histoire ne se raconte pas deux fois.
Elle se transmet, elle devient récit, elle ne nous appartient plus.
Ou nous nous perdons à la reconquérir !
Jade
Est happée par une vague de tristesse.
Philippe
Dis-toi « dans le goût du Fuji-Yama nous y avons accroché – comme je t’aime, comme je pourrai t’aimer »
Devant l’hôtel, Philippe hèle un pousse –pousse motorisé, il indique le quartier des fumeries d’opium.
Philippe
Nous serons ainsi porter sans effort dans la continuité de l’état dans lequel nous sommes.
Nous y retournerons l’heure avant de prendre ton avion .
Ainsi je ne te quitterai que quand tu poseras le pied sur le sol de Londres.
Françoise
Atelier des EsterElles
Mardi le 3 février 2009
Le goût du Kilimandjaro
Etamine de fleurs tropicales
Un Giacometti ethnique
Poussée d’étoiles aux trois aisselles
Le sourire lilas pivoine
La violette entre chaque orteil
Pagne d’Asie
La main, le nez de l’amante
Posture : l’adoration du soleil
Orangé du faune caramel
Grêlons de lavandes : ses larmes
La voix de la Béatrice
Entre Olivier et Philippe
Envoûtement
Valse des soyeux foulards
Odeur poudrée pourpre orangée
L’intime barré
Sentir comme le doudou
Entrechoque aux narines
Confort Violet Intérieur
Le rafia lie les corps
Aise couleur de l’élan
Chemin profond dans la beauté de la grotte
L’étirement du mystère
Comédie divine
Bouquet de petites oiselles de l’Opéra
Poudre de riz lavande
Première Etoile
Eclat de diamant
Offrande de savane teintée de cuir d’antilope
Violet saignant
Chaleureuse initiation bureau de style
La petite fille en elle « réconfrottée »
La vie a repris sa monture.
Frankie Pain
Atelier Lexis Paris
4-6 mars 2009
mon jardin à Saalam
Mouléme m'appella l'Atlas
Un Gougat de Trés Haute envergure un 24 janvier 2009 à16h30
aprés une magnifique prestation "Bibi et Espérance" et l'hymne Sénégalais
offert à OBAMA "We can"
osa me dire que je n'étais pas une Femme
Quelle panique !
Lacan avait bien dit et écrit que la femme n'existe pas.
mais sans aller plus loin . . .
Vous trouverez d'autres traces de cette déflagration
aujourd'hui
ce poëme
pour mon "Amours" de L'Homme
La plus courue,
La « cromagnonne »
L’homme à la couleur d’un feu de paille,
Ses cheveux la « tigniasse » d’un lion mouillé,
L’œil maquignon du poids et des mesures,
La langue fourchue du diable,
Ses coïts de queue du lapin de garrigue,
L’époustouflance des plumes du paon,
Le torse gonflé du dernier gladiateur,
Le pantalon lourd . . . .
La main trapue de l’égorgeur,
Un sourire comme un feu rouge.
Trois couleurs
Hypnose, pique, injection du venin .
Ses mots ! Ces mots .
Toujours lui donner l’impression :
ce sont de pures merveilles,
autrement : gare à l’échine.
On achève bien les chevaux,
L’on abat les arbres,
Lui tue la femme ou l’autre homme
de mots humiliants, assassins.
Son talent : l’indifférence,
à part envers lui-même.
Il doit toujours avoir le sentiment d’être le maître
« IL » le sera ;
quitte à être violeur, pédophile ou poseur de garrot
au sens réel ou figuré !
IL veut sa délivrance : libérer la lourdeur dans le pantalon.
Quand il se tait, ne soyez pas impressionné(e)
Il est vide ,
digère,
rêve ailleurs .
Il vous met au vert, au placard, In Challa !
Vous ne savez pas pourquoi ?
Il sait très bien que la femme ou homme bien pensant
dans l’éthique de l’être s’interrogera .
Évidemment cela ne concerne
75 °/° de la race des hommes
Les autres hommes …. . .
s’ils s’installent psychanalyste ce ne sera
qu’ après avoir terminé leur analyse
et offert au temps l’ appropriation du sens :
sa fable , ses nœuds ,ses obstacles,
ses chemins de traverses. . .
L’homme vous choisit les plus jolis mots
de son casier de langouste pour que vous les goûtiez !
Plus il a de talent, plus sa verve est docile à votre baromètre
Et vous offre à penser, vous élève.
Il possède un jeu de 1000 clés
pour entendre à chanter
la femme
dans ses plus recoins secrets.
Il sourit toujours ,
c’est un honneur pour lui de s’attarder
sur une taie d’oreiller .
Chuchoteur d’Extasesss.
Son corps est parfumé :
endroit du bisou, du baiser, de l’étreinte féconde.
Il ne fera pas qu’appliquer de code de la route
Des zones recommandées au gouffre de Padirac !
Il butinera ,
papillonnera
aux courbes et aux creux de la Dame.
Il sera fier de ses volubilis orgasmes bavards !
Ce ne sera pas entre la pose déjeuner et le café .
Demi-heure : déshabillé-rhabillé compris
S’il y a trop de sels,
il fera l’éloge du chant des herbes fines
mettant sur la ligne (son) 31, le fricot .
Bloquera une journée pour sa coure
Arrêtera son portable,
Ne le rallumera hors vue du salon
Des bouderies boudoir rose de Reims nullement de Calais.
Cherchera le pull le plus doux, l’empruntera, ou l’achètera.
Évitera le langage du quotidien, une fois à l’horizontale.
Il aura soin et honneur
de ne jamais se répéter, Madame écoute bien . . .
Alors le Laid
le Chauve
le Bègue ou le Daltonien
l’univers du tout possible
enjambe, ricoche, spalmodie, invente, danse, dense
Viva la Vida, viva la Muerte
Viva la Muerte, Viva la Vida,
Il n’aura pas peur de sa générosité
Sans trembler dans son caleçon,
Même si c’est langue étrangère
Chez lui le verbe aimer,
il y goûtera
Comme l’on mange à l’automne la capucine
lavée à l’eau du puit
inondée de la lumière ocre-rosée
des derniers jours ensoleillés .
Il ne fera pas de la femme qu’un grand sommet
Même s’il la nomme l’Everest, Kilimandjaro,
Cordillières des anges, Himalaya !
Qu’il s’inscrira au livre des records Guiness
Il ne fera pas d’ELLE qu’une seule fois .
Le Laid , le Bégue, le Chauve sera l’élu
« Nous n’avions qu’une chose à partager : le beau ! »
Un instant cultivé dans la graine d’Eternité.
Il peut pousser en arbre
en grappe de raisin , de glycine
en fruit l’avocat ou la grenade .
Nous n’avions qu’une chose à partager
« Le beau
Le beau
Le beau »
Chante l’Echo des cîmes
C’est pour cela qu’ils avaient été fécondés
Féconde-moi , donne moi ta semence ,
Lui
Féconde-moi , donne moi ta semence ,
Pollennisons-nous, empôlissons -nous, .
Françoise
26-27 janvier 2009-
Foranim-autobus 86-96-95 - atelier des Ester elles.
Les vaches du Prince aux 7 Vaches d'Or Conte de jean françois Bladet
Se jeter dans la guele du loup
jeudi 11 juin 2009
mercredi 10 juin 2009
Camaieux
Photos, G.AdC
CAMAÏEUXCamaïeux de verts de bleus de mauves et de gris
de vagues hérissées de cristes-marines
pommelé or des genêts
camaïeux de câprier des îles
centaurées de Salonique
et du solstice de silènes
à fleurs roses saponaires
et scabieuses
camaïeux de jusquiame blanche
et de filaires lancéolées
haut perchées sur leurs ergots de tiges sombres
Camaïeux de fauvettes et de carouges à tête jaune
d'hirondelles Astarté d'alouettes des champs
de passerins Ciris et de pluviers des sables
camaïeux de cailles blés d'Ortygie et faisans de Colchide
d'aigrettes des récifs de butors étoilés
camaïeux de caméléons crocodiles et caïmans
alligators miniatures et geckos des murailles
lézards Mürr filant au gré des lauzes
immortelles dressées odorantes du temps
ivresses du sentier nuages en miroir sur la roche
Camaïeux de vert de turquoise de noirtié
deur des roches douces ivresses de sel
bouquets de mandragores gorgées de soleil
et du miel de dragons languissants
écharpes de lumière phylactères de brumes sombres
les serpents d'écailles étirent leurs ondes
encerclent les roches vagues bleues
crêtes et voiles d'écume blanche
camaïeux du roulis régulier de la vague
crépitements crêpelés de lumière
ambre rousse grenailles de cailloux de criques
aux bruyères incendiées de folioles
clairs de terre
en camaïeux de chants de cuivre
de cymbales et crotales de feu
Angèle PaoliD.R. Texte angèlepaoli
Yves Bonnefoy
La salamandre surprise s’immobilise
Et feint la mort.
Tel est le premier pas de la conscience dans les pierres,
Le mythe le plus pur,
Un grand feu traversé,
qui est esprit.
La salamandre était à mi-hauteur
Du mur, dans la clarté de nos fenêtres.
Son regard n’était qu’une pierre,
Mais je voyais son cœur battre éternel.
O ma complice et ma pensée, allégorie
De tout ce qui est pur,
Que j’aime qui resserre ainsi son silence
La seule force de joie.
Que j’aime qui s’accorde aux astres par l’inerte
Masse de tout son corps,
Que j’aime qui attend l’heure de sa victoire,
Et qui retient son souffle et tient au sol.
Yves Bonnefoy,
Du mouvement et de l’immobilité de la Douve, Gallimard, Collection Poésie
Un dossier complet sur Yves Bonnefoy sur Terres de femmes
Un homme de paille
mardi 9 juin 2009
Pour toutes ses mères vaillantes
Sur la terrasse donnant sur le bassin, elle se balance royale dans le rocking chair. Elle contemple la dune du Pillat à travers les mimosas en fleur.
Il est là à la Villa, le sourire ’émail diamant, sa gueule de Paul Newman et sa carrure Kevin Cosner.
Il a un bouquet de 13 roses baccaras .Il connaissait la Villa par cœur. Il a l’œil qui rode sur l’ancien territoire.
Lui
Je passai par là.
Il lui tend le bouquet de roses. Elle ne bouge pas.
Lui
C’est pour toi. J’ai eu besoin de te demander pardon.
Elle continue son balancement avec application. Son regard ne quitte pas la dune, c’est comme si ce qui se passait devant elle n’existait pas. Il pose les roses sur la table à manger. Il observe la table. Il l’avait poncé et peinte avec du vernis marin. Elle est dans le même état à part de ci de la quelques couleurs de peinture. De l’huile, de l’acrylique se demande –t-il ?
Lui
Ces bruits d’enfants ?
Elle
Après un temps.
Je rends service à une copine.
Elle se lève, va au salon :
Les filles , je suis en rendez-vous sur la terrasse, appelez-moi par mon prénom. C’est un jeu. Nous irons à l’île aux oiseaux demain . . .
Hanaëel et Pélagie :
En chœur
Chouette, chouette , chouette Charlotte !
Charlotte avait rêvé mille fois à cet instant, elle avait imaginé des solutions miraculeuses, il est là , lui face à elle : elle se rendait compte que derrière la même beauté, le froid de son œil n’avait pas changé , bleu : le reflet du ciel dans le glacier du Vignemal à midi. Elle entendait encore descendre les escaliers de bois de son duplex , juste après le secret de son accident de montagne.
Comment il avait pu trouvé la réplique.. . . . . . Réplique parfaite de celui qui cherche à déboîter de tous ses engagements en sautant sur une occasion, il l’avait attendu même, si l’aveu était un point de réel insymbolisable.
Lui
Comment va ta mère ?
Charlotte
Toujours aussi attentif !
Lors d’un rare appel, je t’ai dit qu’elle n’est plus !
Hanaëel et Pélagie déboulent sur la terrasse, curieuses de la visite.
Hanaëel et Pélagie :
Charlotte ! Est-ce que l’on peut prendre notre quatre heures ?
Il dévisage les deux pompettes qui font des mimiques de diablesses.
Hanaëel
Avec une référence
Bonjour, Monsieur !
Pélagie
Plus réservée
Bonjour , monsieur.
Qui n’a pas rêvé, plus charmant face à face ? Est-ce l’heure ? Elle reprend son balancement.
Charlotte
Vous connaissez les armoires maintenant, faites comme chez vous ! Allez les puces, que çà sautent !
Lui
Tu sais, . . . je me suis dit avec le temps, que nous pourrions être amants, maintenant .
Charlotte
Peut-on être amant quand on a été si prés, ta mariée ?
Lui
Silence
Charlotte
Je t’ai connu plus prompt en réplique !
Hum !
Franchement ?
Elle doit le mettre dehors. . . Bien sur, elle peut prétexter un rendez-vous, devoir rapporter les petites, mais elle est là à prendre sa glue, à revoir et ressentir les différents passages de ses ignominies .
Elle ne lui avait jamais dit qu’elle n’avait pas fait la faiseuse d’anges et qu’elles étaient des jumelles.
Elle aimerait trouver comme lui, après l’aveu de son . . . , l’occasion de lui dire . . . . Elle prend des risques. Si l’une se tape quelque part et laisse échapper Maman. Quel foin il va lui battre ? Ce n’est pas en ce moment dans leurs intérêts ! De plus , il ne lui a pas fait par amour mais par calcul , . . .
Coincée elle l’est , mais sans le packaging.
Elle se balançait toujours sur le même rythme comme sa mère, sa futur belle mère à qui elle ressemblait comme deux gouttes d’eau, la BettesWhite Man mais « mon petit, mettez de l’eau dans votre vin , faites comme moi avec son père ».
Lui cogitait.
Lui
Alors, c’est oui ou non ?
. . .
Charlotte :
Les phrases qui se présentent ne peuvent être énoncées, son père lui a toujours dit de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de parler, c’est la première fois qu’elle appliquait et comprenait l’intérêt de cette phrase. Merci PaPa.
Lui
Avec toi , je serai restée un artiste, j’ai tout mis à la poubelle avec ma femme mais j’ai tout ce que je n’aurai pu avoir avec toi, la maison immense dans la forêt de pins, le bateau, les trois enfants , des vacances chaque année dans les îles de Sumatra, la Réunion …
Les filles reviennent les doigts plein de Nutella et chacune prend une main du Monsieur , salient son tailleur bleu ciel au frôlage.
Hanaëel et Pélagie :
C’est bon ! Charlotte t’a assez vu, tu vois pas qu’elle est pas dans son assiette avec toi ! Tu n’ ressembles pas aux genres de ses amis.
Lui
Quelles pestes les enfants de ta copine !
Charlotte
Hanaëel et Pélagie ont raison . Partez, je vous prie Monsieur, j’aurai du vous le dire plus tôt !
Hanaëel et Pélagie :
Nous vous raccompagnons !
Elles le dirigent vers la porte arrière de la maison. Il n’y a que les amis qui passent pas la voie de la plage et peuvent se mêler au paysage de la dune du Pilla, à travers les mimosas en fleurs. Les petites éclatent de rire à leur retour.
Hanaëel et Pélagie
Quelle peste !
Rires
Les enfants
rires rires rires
de ta copine !
rires rires rires
rires rires rires .
Il revient, prend les roses baccaras.
Lui
J’ai oublié.
Hanaëel
Oh ! Le vilain !
Pélagie
Radin ! Notre mère, elle dit comme çà
Des gens comme toi !
Hanaëel
En gloussant
Toi tu manges ton caca deux fois !
Pélagie
Ce qui est donné n’est pas repris !
Hanaëel
Allez ! Allez ! Tu t’en remettras, tu es si riche !
Pélagie
Tu vas pas en crever !
Charlotte
Osant le ton
Les filles, c’est bon !
Hanaëel et Pélagie
Tu sais bien qu’on est tes petites boules !
Lui
Des pitboules, oui !
Il jette les fleurs sur la terrasse.
On entend le bruit du moteur de la voiture , la voiture recule, le bruit du moteur disparaît.
Charlotte
Les roses sont à vous, sont à vous !
Pélagie
Prend le bouquet
Choisis en une !
Charlotte exécute. Elle est callée au fond du rocking chair, elle respire profondément, elle prie, elle est clouée, hébétée.
Les petites prennent un vase à fleur unique et mette la rose au bain d’eau fraîche et sur la table de la terrasse . Elles prennent leur manteau, une poussette de leur poupée mettent le bouquet dedans et à tour de rôle, elle tire la poussette vers la plage et celle à l’arrière éparpille les pétales rouges sur le sable au milieu des pourpiers de dune. Elles chantent :
On veut des roses blanches pour notre jolie maman ….
Elle qui les aime tant…
Charlotte est comme dans un film de Kurosawa, le geste appliqué de ses semeuses comme la femme du dictionnaire Larousse, le chant se mélange à celui des oiseaux, elle va vite tout à coup, prendre un saladier, des œufs, de la farine et toujours se baignant dans ce grand paysage qu’Hanaëel et Pélagie peignent pour elles, pour Elle. Des crêpes, elle leur détrempe.
Charlotte
Ah ! Ses petites mères !
Charlotte repense à son ami Olivier qui lui disait : « nous devrions faire un film comme Jean Jacques Annaud a fait « L’ ours » ce sens de l’observation et montrer combien les enfants savent tout, avant 6 ans après il leur faut la vie pour réapprendre. Filmer cela . »
Pélagie et Hannëel !
Maman ! Tu nous prépares des crêpes !
Chouette !
Elles se logent dans les bras et sur les genoux de Charlotte, elles regardent leur dessin.
Hannaëel
Un jour, papa arrivera par la plage,
Pélagie
Nous lui avons dessiné le chemin de la Villa
Le rouge, c’est pour l’amour
Hum maman !
Hannaëel
Hum ! Maman il t’a beaucoup aimé papa !
Charlotte
Oui, beaucoup !
Papa est parti faire un grand voyage,
il adore faire de la plongée sous marine
il va loin très loin , toujours très loin
un jour, il est remonté du fond de la mer,
il a tout oublié.
Qui il était, qui il aimait
comment il aimait .
Si la mémoire lui revient, si l’amour lui revient,. . . ?
Oui ! vous avez raison ,
c’est le chemin de la mer qu’il prendra.
Il vous reconnaîtra en un clin d’œil.
C’est pas encore pour aujourd’hui.
Ariane, la voisine : la parisienne en vacances, de sa villa à vue sur le tableau des baccaras dans la dune.
Ariane
Charlotte, un jour tes filles viendront jouer au théâtre du Soleil
ces petites mères sont déjà des artistes !
Ephémère : la trace d’un serpent de sable sur la dune.
Je m’invite à manger les crêpes.
J’aime prendre le temps de la conversation avec vous.
lundi 8 juin 2009
Laissons les mots arriver
dans quel pays sommes nous allées ?
Si je vous le disais
Vous
ne comprendriez rien.
Laissons les mots se poser
sur quelle branche de l'arbre vont-ils allés ?
L'une ou l'autre sont indispensable à l'équilibre.
Bonne et belle semaine
comme dit ma belle amie Marga, ma chère Masseuse d'Amour Divin :
"belle semaine pleine d'amour et de joie"
Dans ces cas là, je cite que puis je dire de mieux ?