vendredi 17 août 2012

suite et fin de : Mélopée , vendangeuses et zinnias . "quel récit ?!"

3 éme jet pour le premier texte


Alte à la salle de bain , rhabillage rapide, la voiture est sous son balcon. Drapé d’un paréo violet, il étire ses bras, son dos avec la balustrade , il  me fait un signe  balayant l’air de ses sveltes bras –muscles effilés- l’envol de l’aigle noir. C’était peut-être cela la vison de Barbara. Pour Carlotta : « yes » c'est celle là. Au volant de ma voiture, deux bouquets de vendangeuses l’un parme, l’autre rose foncé petite touche de fuchsia. Je lève la tête vers lui. Il guette  . Sourire espiègle : content de sa blague fleurie.  Il disparait dans la chambre, et, ferme la porte.

Vite la plage. Ne pas rater l’échauffement.

5

Quel récit ? !

A cette heure , garer la voiture au plus prés de la jetée est fastoche.
Les stagiaires sont  déjà dans les gammes matinales et l’équipe du petit déjeuner dresse les bols , les pains , les confitures , les bouquets de fleurs. Des bouteilles de gaz sur des gros becs de gaz réchauffent café et lait ,eau chaude pour les thés de ceylans les plus recherchés en saveur.
 
Je n’ai qu’à donner un signe à mes copines, mes chères Euménides qui quintessenciaient de ne pas me voir dans les rangs. pas mes habitudes. la plage nue à cette heure , sauf un maitre et son chien, la baie sur  Soccoa rien que pour nous.


comment dire discrètement ?
Me mettre les bouquets sous chaque bras, vendangeuses  fushia prés de mon coeur, parme à droite la main qui dessine.   M’excuser au professeur , les amies comprendront qu’il s’est passé quelque chose , -ces deux vendangeuses en disent le récit-.

 Il n’y a pas mieux qu'entre des copines ,futures  amies? ! pour créer un langage secret  , hiéroglyphes comprises que de nous . Un mystère oui .  Ce qui s’est passé est aussi très mystérieux. Une conjugaison si  grande dans un espace où l’amour n’a pas lieu d’être. Comme si nous nous déposions que "dans  on dirait que"  des postures de scènes primitives et autres.... bien dans le souffle de notre inconscient.  De les rencontrer suffisent par ces attirances si soudaines et qui n'en démordent pas et cependant   nous envoient dans le firmament supra cosmique.
a condition de mettre vite la tangente en accélération , car cela peut être for mortifère.
La fable , je la comprendrai  en 2004 quand après une nuit très  agitée avec mon compagnon , je ne pouvais ouvrir les yeux ,je craignais qu’il est dévoré la nuit  toutes les couleurs de mon sari indien -rose fushia , violet, rouge.- et j’étais agonie au réveil  dans une angoisse  pire que le fog dans un tableau de Durer. avec que cette phrase "tu as bâfré mes couleurs" Nous dormions chez sa mère qui était une grand psychanalyste  rue de la Pompe dans le 16eme. avec un peu de recul, breakfast , je devinais que cela devait être une condensation entre son comportement et ce qu'il avait suscité dans mes rêves. les dépôts nocturnes c'est "Joasse dans le Brie"...
Je partis très rapidement sans croiser Belle Maman, à un cours  «Les retours en atelier d’écriture"   avec un psychanalyste au théâtre du Rond Point. Nous allions abordé le "théâtre de la réminiscence". J’ai raconté  l’image qui m’était revenue et nous avons raconté en faisant joué l'image par des comédiens , j'étais réalisatrice en direct , avec script ect.

8 ans plus tard , je l'écris ,la scéne  devint le prologue de mon futur roman.
Je vous laisse  cogiter sur  la nature  très aphrodisiaque de nos objets petit a.


                                Le bel homme noir


prologue de la traversée du grand fleuve


Elle avait habillé ses deux filles comme pour un grand jour de fête ainsi qu’elle même. Et, c’était pas un dimanche. Sa plus petite gigotait dans tous les sens tirant sur la main enfermée, retenue dans celle de sa mère. Courir après le tracteur, le chauffeur , l’employé de la minoterie. Il livrait les sacs de sons et d’avoine aux Anzil : les fermiers de l’autre côté de la rue. L’énervement de la mère est à son comble,  la petite prend une claque bruyante. Regard brulant et désapprobateur de l’employé à la mère. Il fait demi tour avec le tracteur et la remorque devant les trois statues sur le trottoir de l’île de pâques à Courçon d’Aunis. La petite ne quitte pas des yeux  l’homme du tracteur. Lui dans le  regard suppliant de la petite y voit un horizon infini, le rouge pivoine carminé de la gifle : un soleil crépusculaire. Les larmes coulent sans bruit. Le bruit retenu par un pansement de lèvres…  Les mâchoires de l’employé comme des baguettes japonaises, sur la prise d’un petit pois cru… Le tracteur hors de vue, la mélopée mandingue habille la scène des deux filles et leur mère ,devant la porte sur le trottoir, endimanchées . La petite  a les yeux fermés. Elle s’imagine comme chaque jour sur les genoux de l’employé ou assise sur les planches de la remorque. Le chant coule en elle comme une cascade d’eau enfin trouvée après une ascension sous le « Cania » soleil de midi aux Echelles de Saraday. Une autre gifle et l’ordre de la mère  égratigne les tympans les brouillent, l’extrait du chant : « regarde en haut de la rue de l’école communale . »

La petite écoute le lointain : les aboiements, les bidons de lait que l’on lave, le grincement du levier de la pompe. La mélopée n’est plus qu’en elle. Alors elle lève son museau  perdu dans le gonflements de ses joues, elle oscule le lointain qui était à 20 mètres. Un homme coiffé en arrière, plumes de corbeau, large front aux sourcils fourrageurs, court en corps , jambes longues, une bouche qui avait l’habitude d’être cousue, il fixait comme un naufragé la plage :  le trottoir , les trois bouées femelles. Habit blanc, képi de galons rouge, épaulette rouge lavette de chiottes, un paquetage kaki sur l’épaule. La petite regarde sa mère : elle est bâillante d’un sourire comme un melon charentais en plein champ, vert sur orange et l’ombre noire de la crevasse. La grande sœur une main tenue à la jupe froncée  de vichy ,carrés rose et blanc, sertie à la taille d’une ceinture large rouge très serrée, l’autre main activant sous le nez comme une sévillane un éventail, au moment de l’estocade du taureau . Ce  mouchoir est dégoulinant  d’eau de Cologne du mont saint Michel et d’eau bénite de Lourdes.

Le cuir des chaussures couinent à l’approche, une odeur de tabac froid brun ,froid dévaste le trottoir de la fragrance des pois de senteurs, des glycines, des capucines. L’homme s’arrête à une distance de bras. Les yeux marrons abritent une lueur de sourire dans l’auréole glacée. IL mate. Il va de l’une à l’une, à l’autre, de l’autre à l’une et après l’une. « embrasse ton père » dit la mère. « C'est  çà  :  mon papa ?...."

. . . .
"Pourquoi il a retiré sa couleur ?"

Très en colère est la petite  qui retient difficilement un cri.

6

J’ai observé cette petite, la petite du même jour ,du même lit, toujours dans son coin dans le vestiaire plus ou moins larmoyante. Refermée sur elle même peu causante, souvent absente des cours.

Alors une nuit sur les coups de 23 h, je me suis décidée d’aller engueuler. Il n’était pas seul un autre fille.
Même rituel la baignoire quand il prenait sa douche avec la nana , je lui dis t’inquiète, je suis là pour vous parler , moi aussi. Alors son retour de sa douche fut moins fun que la première fois car  il eut droit aux violons de la Moldo de Smettana. 

Le relèvement des bretelles alors qu’il était nu. Bon joueur il nous offrit son corps pour nous être déplacées, en gage de bon entendement.  "Qui veut commencer ?"
Chiffre 2 on ne change pas un numéro gagnant !
Autre voyage , de même qualité vibratoire. Petit déjeuner au lit. A mon volant : deux bouquets de zinnias.
Même arrivée sur la plage, l’excuse au professeur, mes deux bouquets de zinnias sous les bras. Là mon chœur d ‘Euménides ne pige rien . Explication  au breakfast de la jetée :
chœur d ‘Euménides
 Tu nous avais dit qu’une alpiniste ne faisait qu’une fois, un grand sommet ! C’est quoi ce "revient s' y" ? Même manège ? Signature : seulement changement de fleurs !
Carlotta nationale
J’étais en mission « what the beef ? »

chœur d ‘Euménides
oui, mais encore.
Carlotta nationale
Quand on sent qu’il faut intervenir par rapport à une petite qui subit une situation trop dure pour elle, nous nous devons de tirer les oreilles.
chœur d ‘Euménides
Faillait nous le dire , on serait venue en commando. pour lui rentrer les choses dans ses têtes. 

Les bouquets : tu as manger de la bête ?

Carlotta nationale
C’etait si gentiment offert, et il n’y a que les hommes pour être comme une deuxième au théâtre : quand la première est bonne il se mette sur pilotage automatique.
chœur d ‘Euménides
Pas lui ?
Carlotta nationale

Après le savon  « pique boudique » (à piquer des vers), il avait remis son nœud de cravate comme une première de cordée, et dans son protocole il avait une première alors , il est resté dans cette voie là.

chœur d ‘Euménides
C’est tout
Carlotta nationale
Après cela peut devenir une addiction et le désir sans amour je ne peux le tenir, ne faire l’amour qu’une fois , après je suis dans un  miasme amoureux  çà me fait des dégâts, je suis une romantique rock and roll, je dois être rigoureuse dans ma gouverne du cœur .

chœur d ‘Euménides
Elle pourra te remercier la nana.

Carlotta nationale

 Je n’ai pas fait pour çà, elle est certainement pas capable de réaliser le danger qu’elle coure.

7
La dernière fois que je l’ai vu, c’était pour le départ, il était dans la rue à charger une voiture, lui  direction Paris, ouf , je n’avais pas envie que la question de mes nuits me soit posée chaque soir, je partais avec Isaac et Françoise à Lodève et après nous irions dans  Cévennes avec Françoise. 

C’est d’ailleurs un jour à l’heure de l’apéro en plein été indien en cette fin septembre chapeau de paille très concentrée sur le pâtis que je buvais , j’avais pris ma décision de devenir professionnelle comédienne un jour. Je me donnais 5, 7 ans pour être bien prête -1974 -1984-

Avec un au revoir à la Russe (s’en s’éterniser) je le sermonnais encore car l’état de la petite n’est pas mirobolant et je craignais qu’il y fut pour quelque chose. "Imagine un jour ta fille à son âge". Sur cet ombrage  à mon bonheur , je fis Cap sur le rendez vous avec Françoise et ma belle limousine : trois chevaux break grise  peinte de montagnes , d’oiseaux et de fleurs, le coin alimentation bien rempli ainsi que la bibliothèque, les caisses fringues toutes propres…

Tirons les bords
 

Sur la route comme une caravane de cirque les voitures se suivant C’était joli ainsi la traversée des La chaine des Pyrénées. 



Frankie P()in La Maangou
photos des fleurs banque du web

photo de l'auteure
frankie




4 commentaires:

  1. J'étais partie pour la photo de la semaine, et me voilà embarquée ans une histoire qui début comme un scénario et se termine comme un mélodrame... Je n'ai pas encore tout lu... je reviendrai!

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  2. « l’envol de l’aigle noir. C’était peut-être cela la vison de Barbara »

    Ça m’intéresse cette histoire d’aigle noir.
    --> Chez Barbara l’aigle noir _se pose_ sur son corps, mais il repart en effet ensuite. (L'aigle noir dans un bruissement d'ailes / Prit son vol pour regagner le ciel).
    Mais entre-temps : « De son bec, il a touché ma joue / Dans ma main, il a glissé son cou. »
    - Inutile de faire un dessin on a compris. Mais du coup, on se dit que l’aigle noir est le négatif du cygne de Léda, qui, lui, était bien sûr d’un blanc immaculé.
    - Et si le cygne de Léda était Zeus déguisé, sans doute l’Aigle Noir de Barbara est-il un fantasme oedipien : il devait être beau le Papa « Il avait les yeux couleur rubis / Et des plumes couleur de la nuit / À son front, brillant de mille feux, / L'oiseau roi couronné / Portait un diamant bleu. »
    Continuez d’affuter vos plumes, chère Frankie.
    Je vous embrasse,
    Jean-Pierre

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  3. a Nathalie
    l'adresse de ces mots
    elle écrit
    . Ton écriture est belle et sauvage.
    françoise*
    le point de vue de quelqu'un n'est qu'un point de vue
    beau dimanche



    a jean pierre
    merci de ce aigle noir
    toujours le nez là où il faut bien et je n'avais pas pensé à Leda
    c'est merveilleux merci encore de votre venue
    vos commentaires améne de la hauteur merci

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  4. l'autre point de vue de la jeune fille extrait de son roman
    je prends l'initiative de vous le mettre
    " c'est normal vous avaez partagé avec attention et générosité ces écrits et vos retours m'ont fait du bien.
    " de nathalie K

    Ainsi quand j'avais à peine dix-huit ans je mis en pratique l'enseignement de mon papa. Je rencontrai une très adulte personne d'origine trinidadienne que j'observai pendant quelques jours. Il se trouvait au centre de beaucoup d'attention et parmi le régiment de belles créatures auxquelles ce monsieur enseignait la danse, plus d'une aurait vendu son âme pour quelques instants de sollicitude. Mais les comptes des uns ne correspondent pas à ceux des autres. Lui ne demandait qu'une oreille attentive et une bonne conversation dans sa langue maternelle.
    Il ne s'agissait pas de signer un contrat avec le diable mais plutôt de s'asseoir à côté de lui au moment opportun et de lui demander "so .. where are you from Stan?" Il voulait simplement parler de sa ville natale, de ses ancêtres, de sa grand-mère hollandaise dont il avait hérité ses étonnants yeux bleus, du riz matoutou et du blaf.

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