lundi 28 octobre 2013

Feuilleton d’automne 4 eme épisode: "Oui . Pour un panari ! "



Feuilleton d’automne
4 eme épisode




La robe de docteur  d'Odette

si vous ne l'avez pas encore lu le 5eme épisode  mis pour un peu remuer les méninges mais vous pouvez aussi le lire dans la suite en cliquant sur le lien





Odette dans son bourg de La Ronde s’était bien adaptée. Avec Prospero elle découvrit les complicités des monastères. Les gens venaient plus la consulter pour parler que pour se faire soigner. Ils étaient au parfum des pompiers, il y avait les rebouteux qui avaient de grandes consultations, pour les petits trucs les recettes de grand mère à leur  économie domestique  cela suffisait. Odette accueillait ce qu’elle recevait. Elle savait que les mots soignaient aussi. Elle organisa la mise en place d’un groupe d’alcooliques anonymes, les femmes se plaignaient beaucoup de la « beloterichardite » du canton. Elle organisa des soirées de contes dans la maison de la sœur de Prospero. Chacun racontait une histoire, -vraie, pas vrai-, pendant la contée cuisait  la soupe (avec ce que chacun avait apporté) la soupe  mangée les voix repartaient  jusqu’à épuisement du sac à histoires,   la dégustation des desserts et la fin sonnait. Les mots soignent.
la mére d'odette et son amie Moineau
aux contes le soir 
Odette accepte comment les choses se passent bien différemment de son imagination.  Elle était montée à Paris pour raconter des histoires , c’est en Vendée qu’elle les fait raconter. Elle mange à sa faim, son frigidaire est toujours plein. Ainsi qu’un immense congélateur.
Ses consultations sont rarement payées avec des pièces trébuchantes : les braconnes, les pêches, la saison des champignons. Ce ne sera pas ses dernières années là qui feront gonflées sa retraite mais au moins chaque chose accomplie à sa reconnaissance ce qui la change de Paris où elle donnait de son art, on ne la rappelait plus, elle ne savait jamais pourquoi elle n’était plus prise, au point qu’ elle ne sait par quel miracle,  elle ne s’était pas complètement perdue.
Le skipper qui l’avait amené en bateau sur la terre de ses études et de son premier boulot.  L a noce  à la Mélusine. Le skipper fils père : -le ballot vivant- à la capitainerie : la découverte sans le savoir de son fils : 4 ans et demi, rebaptisé Hugo Victoire. IL   épousa Léo Léon son ami complice,  le bucheron afin d’obtenir la garde de son fils : offrir  un point fixe,  stable : Léo Léon dans le couple. De temps en temps ils viennent visiter Odette. Une belle complicité entre Odette Mélusine est née au point où Hugo Victoire, le petiote a agi pour laisser Chien à Odette  (5eme épisode) afin d’être sur de venir régulièrement en Vendée en visite chez sa Mélusine amie des hommes et du petit monde de la nature.
 
Chien
 
 Colette et Toby


Madame l’Ambulance est toujours de ses sorties ; visite à domicile : aider un fermier à un accouchement délicat d’une de ses génisses ou juments. Et petite acte de chirurgie. Sur la route elle s’arrête pour capter ses émissions préférées et se rendre après à l’urgence. Ce jour là un panaris. Elle avait regardé son émission littéraire où son auteur chéri passait en retransmission.
Un panaris peut attendre.
Elle prit la route pour d’école désaffectée qu’il  lui avait expliqué. Quand le Monsieur Souche panaris ouvrit la porte Odette.

Elle fut  statufiée, elle demanda vite à s’asseoir. Elle était très mal,  sur le point de perdre connaissance. Et elle se remit doucement, son sourire était très prolixe. Et elle resta longtemps sans rien faire comme dans un état de somnambule. Le temps passa l’homme fit un thé, elle y but, il servit un repas, elle mangea. La douleur du panaris démangeait le bout du doigt de Monsieur Souche.
Que puis-je faire pour vous maintenant ?
Odette avait répondu à brule pourpoint 
Epousez moi !
L’homme écarquilla les yeux :
Quoi ?
Odette vous avez bien entendu :
Epousez-moi !
L’homme :
Vous êtes sur de vous ?
Odette :
Oui, absolument.
Le visage d’Odette était rayonnant. Offerte. C’était sous son nom d’usage l’auteur favori qu’elle avait écouté en retransmission en venant chez lui pour le panaris. Elle avait les yeux humides. C’était lui.
L’homme
Si je vous dis « oui » vous vous occuperez de mon panaris ?
Odette 
 oui.
L’homme
oui.
Elle se leva comme sortant d’un autre monde, elle installa Monsieur Souche,  désinfecta son doigt ouvrit sa boite de bistouri, fit l’incision, dégorgea le pus du doigt, lui fit une jolie poupée.
« C’est fini. Tout peut commencer. »
Monsieur Souche
Vous étiez sérieuse tout à l’heure ?
Odette
Oh ! Oui, sans l’ombre d’un  doute.
Monsieur Souche
Je suis..
Odette
je sais.
Monsieur Souche
Heu ! Mais enfin

Odette lui prit la main, l’embrassa.
 Monsieur Souche se laissa faire comme un planeur dans sa colonne d’air montante enfin rencontrée.
Odette
Vous êtes l’homme qui un jour sauva ma vie en me donnant sur une de vos phrases,  une grande extase.
 Je compris que je pouvais attendre d’être amoureuse vraiment, avant de dire oui.
Grâce à la joie de vos livres et d’autres livres,  je pus me passer des rencontres accessoires et malignes.
Monsieur Souche
Je ne connais que les mots
Odette
Vous n’inquiétez pas, moi aussi depuis très longtemps.
Nous prendrons le temps pour nos chairs
Monsieur Souche
Bon Bien venue, je vous présence ma compagne : ma chatte Zita
Odette
 A demain pour le pansement.
J’amènerai de quoi manger.
Monsieur Souche
Vous ne restez pas plus longtemps ?
Odette
Non, je dois me remettre.  Mon corps est en ébullition.
Monsieur Souche
Vous n’allez reprendre la route dans cet état .
D’ailleurs la tempête Christian peut descendre jusqu’à nos terres.
Je vous fais couler un bain, je vous garde jusqu’à demain, prévenez vos gens.

L’homme lui posa un châle de cashmire sur ses épaules, il remua le tronc d’arbre dans la cheminée, et  il se dirigea dans les pièces arrière. L’eau coula dans le bain. Il revint à elle tout sourire. Ca il l’aurait écrit  son éditeur lui aurait dit : « tu n’exagères  pas trop, et commencer une histoire par la fin qu’est-ce qui te prend ? » La vie est plus riche que notre imagination, elle nous offre sur un plateau ce que l’on  n’espérait plus.
Et cette petite bonne femme qu’il a eu le loisir d’observer quand elle était  longuement dans son « falling in love » passant par toutes les formes qui peuvent se vivre une vie durant de femme, de la petite fille perdue, rassurée, rêvant, la jeune fille sauvage, la femme en quête, la femme offerte, la femme emberlificoteuse, la dame souveraine avec son bistouri délivrant, la femme maternelle. La dame sur d’Elle qui le demande en mariage et fait de lui un homme vivant : être autre qu’un faiseur de succès. Monsieur Souche.

Odette alla prendre le bain. Elle vivait l’inconnu en elle,  la fulgurance d’un désir qui s’enflamme, et la simplicité d’un déploiement, d’un changement d’habitude à vue et une porte d’une autre vie consentie.


Zita se logea sur le canapé en face du feu et observait son maitre, qui changeait ses circuits dans sa maison :
« Çà sera quand son thé à nous, son petit biscuit qu’il lui écrasait dans la main pour lui offrir ? J’avais raison de prendre son panaris pour un drôle de bordel. Si çà se trouve elle va rester dormir, dans son lit ? Pas déjà.»

son thé à nous
 
de l'auteure Frankie Pain


le 5eme épisode 
cliquez sur llien



bonne semaine frankie

4 commentaires:

  1. Quand je serai fatiguée de Psychologie et Alchimie, je viendrai me reposer chez toi. C'est tout un monde où j'ai envie de me perdre ...

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  2. la soupe est un chaudron où le monde entier peut mijoter à loisir
    si les gens mélangeaient leurs vies ainsi en soupes délectables, au lieu d'ingurgiter le contenu des briques
    on n'aurait plus tant ces regards par en dessous ni portes claquées au museau des chiens perdus .
    la grande soupe au méli mélo salé sucré , croquant velouté avec peluches de cerfeuil du jardin d'Odette.

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  3. Odette aurait-elle trouvé son maitre alors que Zita le perd ?
    Non, je ne pense pas, elles vont s'entendre et partager Mr Souche et son lit comme une bonne soupe.
    Mais c'est pas gagné Odette, la Zita va falloir l'amadouer.
    Je vais retourner voir le 5eme épisode.
    Je t'embrasse ma Frankie.
    Belle nuit

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  4. On ne sait jamais jusqu'ou peut mener un panaris. J'aime la robe de docteur Odette.

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