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la-lessiveuse
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Perle de Rosée et Frimousse
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les accessoires de buanderie usage nouveau
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la buanderie est un endroit agréable
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Pilar s’est installé dans la buanderie de la maison rose, elle a entre ses mains la chemise de Sebastian. Elle a pris un coton tige, de l’eau écarlate, elle frotte la trace de rouge à lèvres, et sur l’épaule les bijoux éphémères déposés dans les traces de son rimmel. Le temps s’est suspendu, elle retraverse les étapes du chemin jusqu’au croisement de cet homme en vrai.
Elle pleure souvenant, souvent. De joie quand elle est dans ses bras.
Anna arrive avec une grosse panière de linge. Pilar sort de son rêve, se concentre sur sa tâche.
Anna :
Pilar laissez –moi cette chemise, je vous en prie depuis des lustres je fais les travaux pour cette famille et avec un air fripon assez inattendue :
Sans vouloir vous êtes désobligeante, je ne pense pas que vous n’excellez pas en ce domaine si Sébastian vous a élue c’est pour des qualités. . .
Anna s’interrompe, observe Pilar
Oui des qualités si rares une seule jusqu’à aujourd’hui en détenait la connaissance.
Alors je vous prie, allez tranquillement vers vos occupations, votre attention me touche, et monsieur me paie fort bien pour tout cela. . .
Pilar rigole doucement !
Pilar
- c’est un endroit magique la buanderie !
Anna
la porte ne vous en est pas fermée, venez avec vos carnet de croquis ou juste comme aujourd’hui toucher la chemise de Monsieur, tout à l’honneur des sentiments qui vous lient, nous sommes de la même trempe, vous et moi .
Sébastian frappe, attend, rentre
Sébastain
Puis-je vous l’enlever Anna ?
Anna à Pilar
- Vous voyez !
Il sentit l’émotion de PILAR
Sébastain
Anna ?
Pilar
Cette femme est délicate et parle savamment. Elle m’a remis gentillement à ma place. A Ma place que je ne connais pas.
Sébastain
Je suis un homme assez lisible, vous habitez parfaitement l’espace de l’amour qui est rarement habité, de ma vie de mari je ne l’ai jamais explorée.
Pilar
Et de ma vie de femme je m’y suis jamais tenue que quelques jours, j’ai vu le couvercle se refermer.
Je devais d’abord me découvrir de par les autres, par le monde mes multitudes d’activités et l’art.
Aujourd’hui je suis ravie de me sentir prête à cette exploration et d’être deux à le désirer.
Quelle magnifique chanson, dans ma vie, comme la gaîté de Mozart dans un morceau de musique crée au cœur de son plus grand désarroi : amoureuse de 4 images, ce vol d’identité.
Après un mois d’un courrier étrangement « Bébé », je découvris le larcin : derrière ce beau blanc « François Soulier » une machination ; un « ivoirien » y était caché.
Anna traverse la salle à manger effleure l’image des deux, légère expression interrogative, elle donne un coup d’accélérateur à sa démarche, elle remue le fricot dans la cocotte sur la grosse cuisinière en fonte sur laquelle la bouilloire chante .
Sébastain
- Allons à notre étage !
Et à l’oreille de Pilar
- C’est l’heure du thé de roses
Il se ravise
- Perle de Rosée !. . . . . . .
Perle de Rosée, j’ai appelé ma dernière jument née, c’était prémonitoire, je vous l’offre ainsi s’inscrit dans les murs de la maison rose les bons égards envers vous.
Sortant de l’ascenseur, il ouvre la fenêtre qui donne sur le cœur de la ferme côté champs et bois et dirige le regard de Pilar :
- Vous la voyez, elle joue avec sa sœur Frimousse.
Pilar
Belle race, belle robe, je suis comblée. « Perle de rosée » !
Sébastain
Ici la race pour les labours, percheronne coupé d’anglo arabe. Robuste pour vive à toute saison dans les herbages, même si bien sur elles ont leur écurie. Façon habile de ne pas passer la tondeuse, engrais naturel. La beauté de chaque instant dans le paysage !
Pilar
Je vis un rêve les yeux ouverts !
J’ai eu raison de vous chercher partout. . .
J’ai fait çà en catimini, à part la psycho morphologue sur vos quatre photos. Elle
confirma les raisons de mon émoi, vous aviez les caractéristiques d’un homme qui
appartenait à la race de ceux dont j’ai pu être amoureuse, peu étaient dans la
confidence, je fus fort déçue quand l’une confondit dans le retour la rage contre
l’ivoirien et vous. Réponse rapide pour faire plaisir, mise en attente de la
réponse, soin abrupt comme on liquide une vielle facture lors d’une rentrée
d’argent.
Ah ! Les regards diagonaux ou les lectures du même genre quand je tente
obsessionnellement dans mon écoute d’être spécifique par éthique envers l’amitié ou
la demande formulée…
Sébastain referme la fenêtre. Il serre Pilar très fort conte lui fiévreusement
engage un baiser « les adieux de Bretagne ».
à suivre
de frankie pain