samedi 10 novembre 2012

Chatiptre deux : de juste pour la couleur ou la traversée du grand fleuve


voir le premier  à vendredi dernier en 8 jours ici

http://lamangou1.blogspot.fr/2012/11/chrnique-du-vendredi-pour-les-plus.html
 Elle  :c'est Pilar,
Lui : l''Ambassadeur remplaçant de Dakar









La parole 

Dans la Villa de l’Ambassadeur Pilar range ses effets et accessoires du rôle, l’Ambassadeur relit quelques documents .  C’est comme un  ballet silencieux, légèrement nerveux où chacun va et vient , oublie ce qu’il faisait .Leur  attraction est très forte. Entre chaque dialogue :  un temps,  un retour à l’activité comme une balle de jokari, la boite de bois étant  leurs deux corps dans l’espace intime de l’autre et partir comme si c’était brulant et "éperdiquement"  insupportable.



Lui

Je vous ai cherchée partout l’autre jour après votre dernière  scène.
Elle
En mission.
Lui

Partir seule à Saint Louis alors que  vous aviez deux gardes du corps pour l’Ile de Gorée ?

Elle
 J’avais fini mon film, je n’en portais plus la responsabilité.
Habillée pour un autre jour, la force dans le cœur.
temps
Merci pour ce massage

Lui
aucun mérite, inspiré par  tous mes masseurs ,
temps

 comme un sculpteur, le modèle m’inspirait, il m’invitait à écrire  une barcarole,
temps


ce n’était pas un caprice , un protocole exact. Vous étiez en décapilotade,  sous   tension ès archaïque,                       j’avais comme un fœtus entre mes main,     rires           je me suis pris pour un obstétricien.

Elle
Une maille à l’endroit vous êtes sur la voie  , épatant monsieur l’Ambassadeur

Lui
Vous m’avez dit : que vous m’engagiez pour la vie, serriez vous capable de me le redire, là ?

Elle
Oui.

Lui
Sans plus?

Elle
 Essentiel .OUI.
Ce oui que je n’ai jamais dit au courant de ma rivière affluente de vie, traitant mes fiançailles officielles comme des examens blancs.  Je voyais à peine célébrer comme le manteau azur de la nuit africaine s’abattre les formes les plus extrémistes d’un matchisme ,alors le Rubis ou l’Agathe au doigt  cessait son éclat. Le glas de cet amour avait sonné et sans tambour ni trompette en trottinette, je prenais la poudre d’escampette et  j’attendais que ces miasmes  de vacherins avariés se dissolvent dans un éther délicat semblable à l’air que soutien les ailes de la libellule.  Je mettais en branle les rites de dépossession.
Lui
Etrange formulation. On s’imaginerait préparant un N’up*.
Elle
Oui , se détarantulée, « fissa »,  j’ai un cœur de négresse , mes premières années furent partagées,
Elle se mordille les lèvres  prends un temps d’arrêt
 je vous dirai plus tard.
Lui
Vous reprenez la route demain ?
Elle
Oui
Lui
Alors, je vous accompagne.
Elle
Ah !
Lui
Votre vie désormais me concerne, je la partage avec vous. C’est impertinent mais pas sérieux de voyager seule au Sénégal pour une européenne, ronde , blonde, bien nourrie aux allures extérieurs de richesse. Çà suffit pour vous attirer dans de drôles de pétrin , dont on ne sait en quelle forme vous y seriez assaisonnée et   cuite.
Elle
Oui, quelle délicate pensée.  La parole prononcée et déjà dans les actes : Youpi , du  vin nouveau pour la grande messe
elle éclate de rire
ce sera une première , la dernière fois c'étaient les  calanques du bord du Nil,  que d’être sérieusement accompagnée.

Lui
Sagesse. Pilar Phéloména!
Il se rapproche ,  la serre dans ses bras

Elle
La France a de la chance d’ avoir un Ambassadeur comme vous ,
lui
grande école, débrouillardise,  connaissance pointue du terrain
il l’a dans ses bras,  elle dos contre lui; il embrasse sa nuque
Avec une personne c’est facile,  avec les  dernières élections d’Abidjan , c’était se promener avec des vases sans couvercle de nitroglycérine
Elle
A vous étiez à Abidjan ?

Elle se retourne , se défait de ses bras ,s'éloigne de quelques pas  le regarde  un grand temps
 C’est vous ,  

Lui
De quoi parlez vous ?
Elle va à son sac sort un jeu de photos lui montre.
C’est moi , à travers le temps, d’où sortez vous çà ?
Elle
C’est très long et  j’ai faim,
une joie  émane d’elle venant de nulle part pour lui  mais rajoute un degré de jubilation enfantine .
Piscine  , nous nous fiançons dans l’eau , nous mangerons à notre bonne cantine où ils cuisinent les langoustes et les gambas  comme je n’ai jamais rencontré dans mon palais avant , je saluerai mon équipe qui fut si formidable aujourd’hui,  j’avais  tout  bien mis au sépulcre le rôle sauf le prénom "la Pilar" ….
 et à table en tête à tête, je vous raconterai comment vos photos furent entre mes mains .
Lui
 D’accord , mais c’est  très intriguant vous en convenez et dans ma place où ?
Elle
Restons dans cet état là , j’accepte de repousser de quelques jours mon départ pour Saint Louis si vous avez besoin d’agir  auprès de vos photos  mais  sachez  que le mal est fait et la résolution est fabuleuse.
Lui
 Vous m’avez montré votre professionnalisme  alors  dans trois ou 4 heures je saurai attendre.   Restons, oui dans ce bain là . N'allons pas effarouché ces balbutiements si ténus et graves s'ils nous échappent à jamais. Si rare une rencontre offerte comme celle là, attendue depuis
Il la regarde,sourit,lui tend sa main,  l’attire à elle, l'enveloppe, et butine ses lèvres,  il goute du calice .
les chants des oiseaux dans les lauriers roses et ibiscus, orchestre leur premier baiser.



Lui
Un coup de fil, je réserve la piscine, rien que pour nous.
Il va à son bureau téléphoner à son factotum
Elle
Comme si vous l’aviez rêvé ?
Lui
Je l’ai rêvé une nuit
Je suis superstitieux  réaliser son fantasme c’est le perdre
Elle
Oh !

Lui
 N’ayez crainte,
Le massage n’était pas prévu,
j’ai vécu un rêve sans l’avoir rêvé
Quand vous êtes partie, j’ai cru  ne jamais vous revoir , cela m’était incroyablement triste,  happé de vous sans l’avoir  ressenti avant votre disparition, alors  chut  c’est moi  qui est trafiqué la dernière scène dans sa bobine;

Elle
Ho ! Ho ! Ho! Ho!
Rires
Lui
Nous ne sommes pas des anges dans ces tâches, l’ombre et la lumière souvent, des falsifications diplomatiques tenir la part  juste nécessaire en vue, le reste suivant comment tourne les événements ; tenir les chiens. Ce fut facile.  Je n’ai pas mis en danger le cinéma français et un jour de plus de travail à tous les techniciens africains.
J’ai vu  la scène qu’il allait monter, elle n’était pas à votre avantage, voyez sans le savoir, j’agissais  déjà comme quelqu’un protégeant votre image , l’être qui est en vous et surtout la beauté , çà il ne l’avait pas vu , c’était même un massacre.. Un massacre de sagoin. Il y a les gens qui ne parlent pas  par sagesse , lui  votre réalisateur, c’était       bah  ,    , embrassons nous encore    la reine de ma ruche à envie de votre pollen .
 Le téléphone sonne
Lui
C’est la piscine , j’avais donné l’ordre que l’on ne me dérange pas . Allons y . Juste un pagne .
 Nous prendrons un jour demain pour nous ici . Je dois organiser notre garde rapprochée.
 Et nous aurons du temps pour converser  jusqu’à la lie,sans être dans l'attention de l'environnementdu voyage, dans les pages du texte au rebord des draps de notre livre à venir , que nos draps de lit  soient nos rideaux de scènes sous la moustiquaire, nos soupirs : nos écrans de la lumière.
 Allons nager.
Pardon ! Cet état naissant me fouette le sang  et me donne le lyrisme d’un adolescent et c’est je pense ma dernière mission car nous risquons un  changement de gouvernement , on ne me reprendra pas dans mes fonctions.
Dehors le boy balaie  la terrasse , son chant est une mélopée malienne .
Elle
 Juste un instant.
Elle ferme les yeux. A elle même
 Si prés de lui  et déjà tout change.
Lui
Venez maintenant, la piscine nous est réservée juste pour une heure.
Elle
Pardon ,  un verre d’eau.

suite  vendredi ou samedi prochain


Que vont ils être dans l'eau ?

De Frankie  Pain



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