vendredi 30 novembre 2012

quatriéme chaiptre de plus de couleur la traversée du grand fleuve



photo envoie de mon amie Solee
de la ville Rose
"J'aime t'imaginer à écrire aussi appliquée que cette petite fille. Dans ton monde intérieur, laissant de côté les embarras de la vie, centrée et concentrée sur l'écriture..."
ce qui me donna le courage de publier ce chapitre dormant
Le retour de la piscine à Dakar :
des sujets de palabres marais mouvants



Assis chacun de son côté dans la spacieuse voiture d’Ambassade le chauffeur avait mis de la musique  couleur locale avec chora chant mélopée

L’Ambassadeur
Cela vous convient ?

Pilar
Comme un gant de jeune porc
L’Ambassadeur
Oui, ?
Pilar
Souple à mon oreille, un chic Dior dans la mélopée.

L’Ambassadeur
J’ai compris.
Ma mère m’a habitué à des phraséologies spéciales, vous  vous ne la battez pas mais votre facture me rappelle la sienne.

Pilar
Importante pour vous votre maman ?

L’Ambassadeur
Oui, à part que tous ses fans m’ont mené la vie dure avec une  portion de jalousie énorme. Adulée elle était. Ma femme je l’ai choisie à son opposée dans une sorte d’éloge de la fadeur. J’ai connu le désert de la vie de couple au point que j’ai accepté mes premières missions en Afrique noire et que je les ai enchainées. Je ne suis pas satisfait de cette ligne de fuite : aucun perce neige n'égratignait l'horizon nuptial. L'homme a l'art de la tangente et sait être parfois si radicale.
J’ai souhaité par lettre que nous divorcions pour lui permettre de convoler avec un homme plus en rapport avec ses goûts. Pour mes filles, ma mère joua et joue (pour leur plaisir réciproque) le rôle des visites tous les 15 jours et l’été  je les prenais avec moi  toutes leur vacances à la maison rose dans le Morbillan ou dans mes villas de fonction en Afrique. J’ai essayé de tisser des liens, avec un rituel épistolier que l’une et l’autre ont bien tenu. Nous sommes complices, une est chercheuse sur la désertification . L’autre fait sciences po. Elle souhaiterait être journaliste de terrain.

Pilar
Votre ensimage est bien là dans leur choix. Je suis ravie pour vous.

L’Ambassadeur
Et vous , puis je ?

Pilar
C’est un sujet que j’évite d’aborder , je m’y enfonce comme dans un marais mouvant, de plus ce n’était pas mon fils : une fonction paternelle à jouer auprès de ma mère jeune veuve. Reconnaissance nénis, ce dénis est une puissance distorde incommensurable qui m'affale à la saison des anniversaires , de Noël. l'art de la pédagogie est nous le savons nous n'y voyons jamais la suite . Quand le cœur obligatoirement y est engagé comme pour sa propre chair .... J’ai honte pour les enfants à qui j’ai du dire  non.. Je n'ai qu'une petite satisfaction que je peux nommer aujourd'hui . Je ne regarde que cela, je relève la tête : mission du dessein familial close up .
 J’assainie .Ce que je dois accomplir est antinomique aux sentiments qui m'ont toujours habités qui font la soie de mes valeurs mes principes primordiaux.



 Je désire ne  plus salir le mouchoir du cœur,je n'aime pas être poser à l'inverse de moi. Salubrité.

 Je cherche l'issue. Je ne m’emberlificoterai plus de cette transhumance aux enfers : cette spirale infernale.

L’Ambassadeur
Pardon.
Pardon.

Pilar
C’est un point de non retour, qui me fréquente le croise. Alors , je compte sur vous pour me clore le bec d’un baiser et si nous voyageons encore  tous les deux,  aussi tranquillement que cet âne dont nous avons gouté  dans les ondes, il vaudra mieux en abuser et depuis que j’ai lu, « La vie secrète » de Pascal Quignard , je sais que l’on parle trop en s’aimant alors je me tais.

L’Ambassadeur
J’ai bien entendu. « Saludad et mouchas forcas en el caballo y en la mujer que a agalopar a las orillas del mar » Si je peux vous êtes de une belle carapace. Pour les tires de roquettes archaïques nous prendrons le char urbain souple confortable efficace. Ou nous trouverons un "felouk», nous descendrons le Nil, nous cueillerons votre paix intérieure bien méritée dans les clapotis et les chants des marins.

Pilar
Merci, Cher bel étranger,

 hum rires,  rires, elle retient, à se crisper, les larmes.

L’Ambassadeur
Venez donc dans mes bras , ils me picotent de vous depuis quelques instants, la corniche est toute illuminée. Demain simplement je vous ferai faire votre tour de l'Université de  Fann et de la cité Camille Claudel,le point E je dois passer chercher quelques renseignements à la « Gueule tapée » chez mes sculpteurs d’ivoire en douce.
Je veux que vous choisissiez mon cadeau de nos fiançailles.

Pilar
Ah ! Oui. Nous nous prenons aux mots.

L’Ambassadeur
Les mots ne sont bons que s’ils inaugurent des actes. Le silence , se taire pour parler, pour la gestation des mots et croyez moi dans mon métier la place de la virgule, du point et de la suspension peu éviter un coup d’état. Certains endroits sont susceptibles  vous avez vu les élections d’Abidjan !

Suite  vendredi en 8 ou en 15 jours
Auteur Frankie Pain de la Mangou







9 commentaires:

  1. Monsieur l'ambassadeur, je vous reconnais , nous avons pris une coupe ensemble dans la tour du Village Ivoire à Abidjan!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. jamais je n'aurai eu idée de mettre eau en décembre mais en regardant dans le froid et nos laines voir l'eau crée une drôle de voyage en nos corps trés belle inspirations
      très touché par le parc à moules de marennes ou d'ailleurs mais c'est mon coin la Charente
      et super tu as du te régaler à prendre une Coupe de champagne à la tour d'ivoire à Abdjan avec l'ambassadeur , charmant bonhomme

      Supprimer
  2. Je reste sans mots... et sans maux du reste, te lire étant mon petit plaisir de cet après-midi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. super enfin je te retrouve et tes mots sur mon chapitre cela me fait le plus chapeau de katherinette
      je t'embrasse et vais vite aller sur ton blog te retrouve ce week end depuis que tu as changé plus de traces chez moi tu as eu raison de passer par là tu me manquais rudement
      frankie t'embrasse très fort

      Supprimer
  3. Belle conversation avec monsieur l'ambassadeur, je reviens pour la suite. Bonne fin de semaine.

    RépondreSupprimer
  4. Ce n’est que l’examen d’un livre qui peut faire savoir que des paroles y sont. Les choses de fait ne se prouvent que par les sens. Si ce que vous soutenez est véritable, montrez−le; sinon ne sollicitez personne pour le faire croire; ce serait inutilement. Toutes les puissances du monde ne peuvent par autorité persuader un point de fait, non plus que le changer; car il n’y a rien qui puisse faire que ce qui est ne soit pas.

    Blaise Pascal, Les Provinciales (coll. Folio/Gallimard, 1987)

    à pilar d'avoir parlé juste
    une lectrice Roxanne de namur

    RépondreSupprimer
  5. L'encre s'amenuise
    mais la mer est à l'horizon
    Qu'est la mer
    sinon l'encre du ciel
    que les terres émergées
    n'ont pas su retenir
    Nos écritures s'en vont
    Elles coulent et vont se fondre
    dans la houle
    De cette houle
    nous gardons une vague mémoire
    avec comme un grain lumineux
    de connaissance inaltérable
    Les mains vides ou pleines
    nous retournons à l'eau
    A la terre
    au ciel
    peu importe
    Le labyrinthe de l'esprit
    est notre seul chemin
    une voie de salut
    que nous nous accordons à nous-mêmes
    Tant mieux si quelqu'un nous entend
    Tant pis si l'écho
    est happé par un trou noir
    Nous ne sommes que des pélerins
    ignorants des foires et des temples
    recueillant dans le désert
    et jusqu'au sommet des gratte-ciel
    la rosée invisible
    de l'innocence
    et des âmes en souffrance

    Abdellatif Laâbi, Ecris la vie, dans: Oeuvr

    RépondreSupprimer
  6. roxanne de namur
    de sollers
    . On se tait beaucoup, preuve qu'on s'entend. L'amour, c'est comme retrouver un parent perdu, son regard traverse la mort
    dans sollers

    RépondreSupprimer
  7. amie solee


    Hier j'ai oublié de te parler du nouveau chapitre de ton livre que je suis allée lire sur le blog dès sa publication. Toujours cet univers tellement imagé, tellement onirique, parfumé, élégant et sublimé. J'adore tes personnages, ils sont universels et toujours beaux. Cette écriture mûrie chaque jour et aboutis à des personnages plus épais et plus sensuels à chaque fois. J'attend la suite qui me fera continuer de rêver dans ton monde.

    RépondreSupprimer