samedi 12 décembre 2009

image du texte "Nous n'irons pas à la gare ce noêl"


C’est allé à la gare
Et ne plus vouloir.

« Eh, maman on en a mare,
il y a jamais personne qui arrive pour nous,
Les bêtes du jardin sont enfermées,
La neige est là,
Regardons la tomber
Si tu prenais tes pinceaux et tes couleurs. . . »

La petite trépigne sur elle.
« OUI, oui, oui »
Car
quand la maman peint,
elle n’a pas sa main leste sur ses fesses !

Et la grande à rendez-vous avec le petit moineau dans l’autre aile du cloître.

Oui, la caserne qui abrite ses trois personnes est un cloître.
Nous sommes en 1961.
C’est la guerre d’Algérie.
Et depuis 5ans la mère a inventé
Le jeu de : « qui attend qui ? »
à la gare en caressant l’histoire du retour du guerrier, de son cher époux.

Les permes sont trop courtes ,
le père va à Oran se reposer ;
de l’hélico
de son âne
de son armée de chiens les Dicky
qu’il descend en banane dans le djebel
Pour épargner les vies de ses soldats.
Ca dégage les cachettes avant l’arrivée des premières lignes.

A la gare de Nantes
la mère distribue des points sur les reconnaissances du jeu : « de qui attend à qui gagne.
Ca grossit la tirelire !
Les deux gamines pourraient faire carrière dans la police comme profileuses, après ses stages longues durées- tous les dimanches après midi –observer,dévisager, les attitudes à la gare de Nantes

La gare de Nantes a inspiré aussi la « Babara » sur la mort de son père au fond d’un couloir, elle était arrivée trop tard..

« Maman on va préparer l’arbre de Noël
et on a demandé qu’une chose au père noël
et. . . cette fois –ci on a tellement écrit de poèmes
pour convaincre le père noël

et maman çà coûte pas cher, pas de cadeau !
« La fin de la guerre et le retour de papa vivant »

Dis donc çà a été dur de pas faire de bêtises pendant tout un trimestre

D’accord dis la mère vous avez gagné,
je peins un tableau la tente de papa
et vous vous décorer le sapin.

« Tu sais , maman, c’est comme de se mettre à table ,
,les invités arrivent . .

On frappe à la porte
Chacune se regarde
« On a rêvé trop fort, c’est trop tôt, »

Les filles se tiennent par la main
« On aurait pas du volé l’argent de maman pour allumer les cierges
C’est la pouasse »

Qui y va ?
La mère : je viens de commencer les mélanges de peinture.

On plouffe !

On refrappe plus fort !
« Çà ,c’est pas le faire de Monsieur Douillard, »

Allez, j’ai dit la plus petite : « c’est pas la peine d’avoir un père qui fait la guerre et d’être aussi peu courageuse,
c’est çà, suce ton pouce et prends l’oreille à maman »
La porte s’ouvre.
Un habit militaire, un pansement sur la moitié de la tête, un gros baluchon.
« Bonjour Pompon. »
C’est papa !
Être une excellente élève brimée par son père fut mon lot.

N°2
Sophie de Toulouse

Au Noël 1968,
malgré un très bon bulletin scolaire,
je fus sanctionnée pour "indicipline".

Mon père me priva de cadeaux de Noël.
Dans une famille modeste, le coup était rude,
à l'époque c'était l'unique présent pour les enfants.

Ma mère n'intervint pas. Elle n'intervenait jamais.

Le 25 décembre mes soeurs reçurent leurs cadeaux : rien pour moi.
Tout à coup, timidement, mes deux soeurs sortirent des tas de petits paquets enrubannés et les déposèrent dans mon assiette.

J'en restait muette.
la valeur n'était autre que sentimentale.

Pour la première fois mes soeurs signifiaient
à mon père leur désapprobation,
pour la première fois nous étions une fratrie unie ...
contre le père abusif.
Cette seule fois
j'ai su que le même sang circulait dans nos corps d'enfant,
que nous étions une famille, et c'était si bon !

N°3
Annette
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oui ton émotion j'ai pu la voir"

La coccinelle blanche

La coccinelle avait perdue ses couleurs .

Trop curieuse, elle s’était aventurée dans la salle de bain fraîchement peinte

et ses petites pattes se sont collées sur la blancheur des murs .

La voilà maintenant sur le dos, se débattant pour retrouver sa position normale.

Je la nomme : « La coccinelle blanche »

Blanche comme la neige .

Personne ne la reconnaît,

Elle vole dans le jardin et se pose sur les feuilles des arbres.

A chaque fois, elle fait « tâche » , une petite tâche blanche et disparaît aussitôt.

Jamais plus la coccinelle ne retrouvera sa couleur rouge et ses petits points noirs.

Elle s’est relookée sans le savoir, par accident.

Ses amies coccinelles ne la reconnaissent pas.

Pourtant, elle n’avait pas changer ses habitudes.

Lorsqu’elle prenait son repas de pucerons, ses cousines la regardaient de travers.

Alors, elle décida de vivre sa vie en robe blanche,

Et ,petit à petit, elle se rendit compte que le monde autour d’elle changeait de couleurs .

C’est alors que le neige se mit à tomber.

La coccinelle blanche comme la neige s’envola avec les flocons un soir de Noël.
La nuit de Noël, la coccinelle blanche s’était envolée avec des milliers de flocons de neige.

Si bien qu’il était impossible de la reconnaître .

Elle s’amusait avec beaucoup de plaisir mais bien vite,

elle s’aperçue que ses camarades de jeu tombaient sur un matelas blanc et ne bougeaient plus.

Elle se souvient de la peinture blanche de la salle de bain dans laquelle elle s’était enlisée.

Les flocons s’écrasaient sur le sol.

« Ne descendaient pas !, ne descendaient pas ! leur dit elle.

Mais rien n’y faisait, ils ne l’entendaient pas.

Témoin d’un réel massacre, elle se sentait démunie à ne pouvoir rien faire.

Epuisée, elle alla se réfugier au creux d’un arbre et s’endormi d’un profond sommeil.

Le lendemain, le soleil envoya ses premiers rayons sur son arbre et la coccinelle blanche se réveilla.

Plus de flocons mais une lumière éblouissante qui réchauffer le cœur.

La blancheur immobile avait recouvert le paysage et le soleil brillant lui donna envie de s’envoler voir le vaste monde.

« Le courage pour une goutte n’est il pas de tomber dans le désert. »

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