beau mardi à tous
Jean-René Huguenin
La beauté n'est pas dans l'objet regardé, mais dans nos yeux.Matthieu Ricard
Le bonheur est le résultat d'un mûrissement intérieur. Il dépend de nous seuls, au prix d'un travail patient, poursuivi de jour en jour. A long terme, le bonheur et le malheur sont donc une manière d'être ou un art de vivre.Jean Klein
Occupez le cinquième rang au grand théâtre de l'existence dans ce monde. De très nombreux personnages vont se présenter sur la scène et aucun d'eux n'est celui ou celle que vous êtes réellement. Regardez simplement la scène. Le spectacle s'y déroule … Soyez en le témoin, le spectateur, l'observateur.Michel Bakounine
Mais toutes les fois qu'un chef d'État parle de Dieu, que ce soit Guillaume 1er , l'empereur knouto-germanique, ou Grant, le président de la Grande République, soyez certains qu'il se prépare de nouveau à tondre son peuple-troupeau.
(Dieu et l'État, p.16, Mille et une nuits, n°121, 2000)
Pierre Aguétant
Visite les misères. Mêle-toi à elles. Tu verras plus juste en toi.
(Le Coeur secret, p.38, Plon, 1921)
Jean-Baptiste Vivien de Châteaubrun
L'homme le plus obscur aime la liberté.
(les Troyennes, acte 5, sc. 2 (Polyxène), 1751)
Épictète du jour
Entretiens, Livre I, XLII.
Marguerite Duras
- Écrire c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit.
(Écrire, p.28, Folio no 2754)
- Être seule avec le livre non encore écrit, c'est être encore dans le premier sommeil de l'humanité.
(Écrire, p.31, Folio no 2754)
- Il y a le suicide dans la solitude d'un écrivain.
(Écrire, p.31, Folio no 2754)
- La solitude c'est ce sans quoi on ne fait rien. Ce sans quoi on
ne regarde plus rien. C'est une façon de penser, de raisonner, mais avec
la seule pensée quotidienne.
(Écrire, p.32, Folio no 2754)
- L'insulte, c'est aussi fort que l'écriture.
(Écrire, p.37, Folio no 2754)
- Moi je ressemble à tout le monde. Je crois que jamais personne ne s'est retourné sur moi dans la rue. Je suis la banalité.
(Écrire, p.37, Folio no 2754)
- La solitude est toujours accompagnée de folie.
(Écrire, p.44, Folio no 2754)
- L'écrit ça arrive comme le vent, c'est nu, c'est de l'encre,
c'est l'écrit, et ça passe comme rien d'autre ne passe dans la vie,
rien de plus, sauf elle, la vie.
(Écrire, p.53, Folio no 2754)
- La mort baptise aussi.
(Écrire, p.64, Folio no 2754)
- Il y aurait une écriture du non-écrit. Un jour ça arrivera. Une
écriture brève, sans grammaire, une écriture de mots seuls. Des mots
sans grammaire de soutien. Égarés. Là, écrits. Et quittés aussitôt.
(Écrire, p.71, Folio no 2754)
- Il y a souvent des récits et très peu souvent de l'écriture.
(Écrire, p.79, Folio no 2754)
- Nous ne nous aimons pas et ... [...] Je ne savais pas que ça pouvait être aussi effrayant de ne pas s'aimer.
(Suzanna Andler, p.44, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
- [...] qu'elle soit bonne ou mauvaise, ta vie, il n'y a pas deux façons de quitter sa mère.
(Des journées dans les arbres, p.92, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
- On croit que, lorsqu'une chose finit, une autre recommence tout de suite. Non. Entre les deux, c'est la pagaille.
(Des journées dans les arbres, p.96, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
- [Le personnage qui réplique a 72 ans]
[...] c'est une merveille, à mon âge, d'ignorer l'avenir.
(Des journées dans les arbres, p.96, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
- J'ai commencé tôt à faire de moins en moins ce qui m'aurait plu,
et puis à ne plus le faire du tout. C'est ce qu'on appelle une
existence remplie.
(Des journées dans les arbres, p.100, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
- On est tous pareils, tous des gens d'argent. Il suffit de commencer à en gagner.
(Des journées dans les arbres, p.105, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
- Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours...
(Des journées dans les arbres, p.107, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
- C'est bien la même chose, en fin de compte, toutes ces
histoires : travailler..., pas travailler... et puis on s'embarque sur
ce bateau-là... Ce qu'il faut ? Ne rien regretter, c'est tout.
(Des journées dans les arbres, p.127, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
- Est jeune (geste indiquant un jeune guerrier), comme ça, mais dans la tête est antique.
(Yes, peut-être, p.158, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
- [En désignant un homme qui vient de chanter un hymne militaire]
C'est un hymmilitaire.
(Yes, peut-être, p.159, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
- Le bruit de la mer tout à coup, très fort et qui envahit la salle.
B : On entend quoi ?
A, crie : L'océantique.
(Yes, peut-être, p.163, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
- [Les deux personnages féminins parlent de la
guerre. On voit ici le langage utilisé par M. Duras dans cette pièce
située après une grande catastrophe nucléaire. -GGJ]
A : Disaient :" Uber Alles Enfants d'Patrie " (dit comme "enfants d'putain"). C'était le signal. Fonçaient.
B : Où ?
A : Dans tous les sens. Par là par là par là par là. Allaient. Prenaient.
B : Quoi ?
A : Le sol ?
B, étonnée : Le sol comment ?
A : Le sol aux autres.
B : Cest quoi le sol-aux-autres ?
A : C'est le sol.
B, très étonnée : Comment, ils prennent le sol ?
A : Disaient : " Ça qu'on est dessus c'est à nous. "
[...]
B : Les enfants de la patrie et la patrie sont morts. Morts.
A : On est enfants de quoi maintenant ici ?
B : Enfants de rien.
(Yes, peut-être, p.173, in Théâtre II, Gallimard nrf 1968)
http://www.gilles-jobin.org/c
Tu as de belles photos pour accompagner tes citations remplies de sagesse.
RépondreSupprimerdu marais aux fleurs... mais c'est déjà le printemps!
RépondreSupprimerbelles fleurs poudrées de neige et de sagesse. Bonne journée, Frankie.
RépondreSupprimerdes mots à dire et redire, à marteler et hurler voir les fleurs sous la glace
RépondreSupprimerje t'embrasse Frankie
Aujourd' hui je retiendrais la maxime sur le bonheur de Mathieu Ricard...rien ne va ans nous , tout se construit par nous..:-))
RépondreSupprimerTes photos illustrent bien la chaleur avec les couleurs et le froid avec le givre...c' est comme dans la vie : le ying et le yang...!!
Bisous Frankie
De jolies fleurs poudrées d'un soupçon de neige. Fort belles, mais elles ne trahissent pas la brutalité de la vie, ni sa laideur, ni l'hypocrisie, ni les faux-fuyants, ni tous les petits égoïsmes de droite et de gauche.
RépondreSupprimerUn clin d'oeil mélancolique juste pour vous, chère Frankie.
Et retenu aussi par moi, Roger.
RépondreSupprimerJe me disais à peu près la même chose que vous
mais suis heureuse qu'il y ait "aussi" des fleurs et des citations
pour oublier la brutalité de la vie.
Bises Frankie, merci.