lundi 31 mai 2010

elle pourrait bien ressembler à son "ODETTE"


histoire de MONSIEUR SOUCHE ET ODETTE ENCORE EN ÉCRITURE
CE WEEK - end aux ateliers de la parole , un point de vue nouveau sur cette histoire
ce sera son deuxième repentir public

FRANKIE 0 LA FËTE DE LA MIRABELLE DANS LE FILM D'henry

« Vérité en deça des Pyrénées, erreur au delà »







« Vérité en deça des Pyrénées, erreur au delà »

[ SIGNIFICATION ]
Ce qui est une vérité pour un peuple, une personne, peut être une erreur pour d'autres.
Ce qui est valable pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre

[ ORIGINE ]
Ceci n'est pas vraiment une expression mais plus une simple citation de Blaise Pascal qui pourrait être le sujet d'un devoir de dissertation (la citation, pas le balaise Blaise).

Fin penseur, l'auteur a simplement voulu affirmer, à juste titre, que la perception de certaines vérités est dépendante de beaucoup de facteurs : la localisation géographique, la culture, la mentalité, l'époque... Autrement dit, ce qui est une vérité pour quelqu'un à un moment ou un lieu donné (en deça, donc du côté français des Pyrénées, par exemple) ne l'est peut-être pas pour une autre personne d'une autre époque ou d'une autre région (en Espagne, au delà des Pyrénées, dans le même exemple).

On peut noter qu'avant Pascal, Montaigne avait déjà formalisé quelque chose de similaire : "Quelle vérité que ces montagnes bornent, qui est mensonge au monde qui se tient au-delà".
Et, toujours avec Montaigne, on peut même élargir le sujet de la confrontation des cultures : "Chacun appelle barbare ce qui n'est pas de son usage".

dimanche 30 mai 2010

hommage aux fleurs femmes et mères de coeur



POUR AGNES DU PAVILLON ANTONI.


PRENEZ LA ROUTE ET LE CHEMIN



à MARINE? MARTINE de CESTAS, DE L'ATELIER DE LA PAROLE, d'un coin du MORBILLAN, à CHRISTINE DE LA TESTE? 0 LA BRODEUSE DES MOTS DE toulouse

cette corbielle et annette et pomme et zoobida, et IRIS , Inés, Pélagie et Mywell
ANNE, KARFUNG,
les femmes dont j'ai fait la bande annonce hier
sortie du film le 3O JUIN 0 Vladimir le distributeur et l'équipe de réalisation de la bande annonce (à suivre)














Il n'y a pas d'autobiographie : la vie ne s'écrit pas. Elle se vit. Ecrire la vie, c'est la revivre autrement, selon d'autres perspectives. Destins croisés. Rencontres. Instantanés. Territoires du goût. Archipels à explorer.

hommage à la mèrechez tata CHRISTINE BLOG







merci de ce bel hommage à la maman

la densité de son contenu je vous embrasse et que vous le soyez ou pas mamanvos mots nous le porte à notre coeur

pour les moment à notre consolation est difficile à atteindre

très bel hommage à la fête des mamans

http://cousins-cousines.over-blog.fr/

samedi 29 mai 2010

BONNE FËTE 0 TOUTES LES MAMANS DE COEUR







POUR UN MOT , un sourire, dans des moments de fragilité vous nous avez remis dans le lit de notre rivière par une intention



pour tous les enfants qui se croient prodigues il y a ceux qui ne l'on fait qu'une fois dans leur vie

alors soyez attetifs, attentives, quelques soient les mamans n'oubliez pas cette date là....

JE NE PARTICIPE 0 SES FÊTES QUE POUR CELLES QUE L'ON OUBLIE et celle qui n'ont pu avoir d'enfant leur ventre n'était que l'emprunte du plaisir et leurs désirs d'enfants aux pères qu'un pur fantasme.

a toues les femmes en court d'adoption, les hommes aussi

pour les autres elles vont être comblée et je vous laisse prendre la plume dans les commentaires
et je les mettrai en ligne

vendredi 28 mai 2010

quelques citations pour ce samedi pose la tête







je contais sous la yourte j'adorais le moment où les amoureux de contes et de l'aventure franchissait la porte



IRENE ET MATEO SOUS LA COUETTE PeROUVIENNE


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et l'on l'on juge du bout du nez aprés quelques années de doctorat chez 'Delarue"
il ignore tout tout et en dessous du la ligne de flottaison n'est-ce pas monsieur l'iceberg (rire jaune)
«Laissez votre âme exalter votre raison jusqu'aux hauteurs de la passion, de façon à ce qu'elle puisse chanter; et laissez la raison diriger votre passion afin que votre passion vive à travers ses résurrections quotidiennes et, tel le phénix, renaisse de ses propres cendres.»
– Khalil Gibran

Quand j'ai fait la paix avec Iréne, j'avais plein de sourires dans mon coeur.(Inés 5 ans)

 La Bienveillance fait du bien à celui qui donne comme à celui qui reçoit. (Shakespeare)

La paix est un état d'esprit, une volonté de bienveillance.(Spinoza)

Jean Cocteau
La faculté de rire aux éclats est preuve d’une excellente âme.


enryk Sienkiewicz
L'âme humaine est comme l'abeille qui puise son miel même de l'amertume des fleurs.
Victor Hugo

Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher
Par leur racine aux os, par leur parfum aux âmes !

Carl Gustav Jung
Le rêve est une porte étroite, dissimulée dans ce que l'âme a de plus obscur et de plus intime.

Laurence Maron
Exister vraiment, c'est s'autoriser à être soi-même en toute circonstance

Albert Einstein
Le monde est davantage menacé par ceux qui tolèrent le mal que par ceux qui s’emploient à le faire.

Jean-Claude Carrière
Nous devons préserver notre fragilité parce qu'elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne

« Envoyer à dache »





« Envoyer à dache »

[ SIGNIFICATION ]
Se débarrasser de quelqu'un, l'envoyer promener.
Envoyer très loin.

[ ORIGINE ]
Envoyer quelqu'un promener, c'est aussi l'envoyer au diable (pour qu'il aille s'y faire rôtir et arrête de nous agacer, bien sûr), expression synonyme.
Et ça tombe très bien, puisque 'dache', pseudo-nom propre, est en général considéré comme une altération de 'diache', lui-même variante de 'diable' dans les régions du nord et de l'est de la France[1].

Cette expression est attestée en 1866.

À la fin du même siècle, est apparue l'expression plus complète et quasiment oubliée aujourd'hui, bien qu'ayant le même sens, "envoyer chez Dache, le perruquier des zouaves", sans explication apparente sur le rôle du perruquier (Lien externe) et des zouaves (Lien externe) dans cette affaire.
Sauf, peut-être, en lisant le roman écrit au même moment par Paul de Semant, "Les merveilleuses aventures de Dache, perruquier des zouaves" dont on ne sait si c'est le titre qui a inspiré la variante de l'expression ou bien l'inverse.

Par extension, "à dache" tout seul signifie "très loin".

[1] Pour information, 'diantre' est également une altération de 'diable'.

YOUCA, conteuse, aquarelle



jeudi 27 mai 2010

CONTE DU VENDREDI




la fonction de la poupée petit enseignement de FRANçOISE DOLTO

C'était hier, avec un lundi qui est un mardi,
la compression chez moi à continuer à dériver
je vous souhaite un très bon week-end
voici une de mes trouvailles hier sur le web
je vous le fais partager


bonne fête de mères à ceux qui n'en ont pas ou plus
et comme disait Françoise Dolto
DÉVELOPPER EN SOI LA FONCTION DE L'AUTO-MATERNAGE
je salue toutes ces mamans là

Les dix commandements paradoxaux


1. Les gens sont déraisonnables, illogiques et égocentriques.
Aimez-les quand même.

2. Si vous êtes désintéressé, les gens vous prêteront des motifs égoïstes et calculateurs.

Soyez désintéressé quand même.

3. Si vous réussissez, vous gagnerez de faux amis et de vrais ennemis.
Réussissez quand même.

4. Le bien que vous faites aujourd'hui sera oublié demain.
Faites le bien quand même.

5. L'honnêteté et la franchise vous rendent vulnérable.
Soyez honnête et franc quand même.

6. Ceux qui voient grand peuvent être anéantis par les esprits les plus mesquins.
Voyez grand quand même.

7. Les gens aiment les petites gens, mais préfèrent suivre les puissants.
Luttez pour les petites gens quand même.

8. Ce que vous avez mis des années à bâtir peut être détruit du jour au lendemain.
Bâtissez quand même.

9. Les gens ont besoin d'être secourus, mais certains se retourneront contre vous
si vous les aidez.

Aidez-les quand même.

10. Si vous donnez au monde le meilleur de vous-même,
vous risquez d'y laisser des plumes.
Donnez le meilleur quand même.

Si vous suivez les Dix commandements paradoxaux, vous serez libre.

Ces principes ne relèvent pas du pessimisme.
Dans ce monde de folie, ils figurent une sorte de « déclaration d'indépendance ».
Affichez-les comme un rappel permanent de cette prise de position.


À compter de ce jour, faites ce qui vous semble juste et bon,
parce que cela revêt désormais un sens. Dès lors que vous agissez selon vos valeurs,
que vous pouvez donner une signification à votre existence
sans attendre d'approbation extérieure, vous êtes libre.

Libre d'agir en fonction de votre conscience,
que les autres vous apprécient ou non.

Libre d'être qui vous êtes vraiment.

Libre de remplir la mission à laquelle vous êtes destiné.

Libre de mener une vie cohérente dans un monde absurde.

Et cette liberté vous procurera le bonheur le plus profond

que vous ayez jamais connu.

Source: Kent M. Keith... www.lespasseurs.com
.Ce n'est pas un conte, mais c'est un joli texte qui mérite de figurer sur le site!

CONTE DU VENDREDI

une adorable histoire d'un vieux indien



vous pouvez comme moi recevoir la pensée du jour
il suffit d'aller sur le site de HENRI GOUGAUD
ET EN ALLANT SUR SON BLOG VOUS POUVEZ VOUS Y INSCRIRE
ET Même y penser en ligne


Nous portons en nous ce qui nous éloigne de nous.

(Henri Gougaud)



- Un vieil indien a la tète blanche parle de la vie a ses petits enfants. Il leur dit : “Une grosse bagarre a lieu en moi. Une terrible bagarre entre deux loups. Un des loups représente la peur, la haine, la colère, l’arrogance, l’égoïsme, la supériorité, le mensonge.

L’autre loup représente la paix, l’amour, la gentillesse, la joie, la vérité, l’amitié, la foi, la sérénité.

La même bagarre a aussi lieu en vous, et dans chaque personne sur terre.”

Les gamins réfléchirent un moment a ce que venait de dire le vieil homme. Puis une petite fille demanda à son grand père :

“Lequel des loups gagne ?”

Le vieux Cherokee garda longtemps le silence. Puis il dit, le plus simplement du monde:

“Celui que tu nourriras.”

Philippe T
MERCI PHILIPPE

conte du vendredi :conte du genèvrier des frères grimm


Le conte du genévrier

Conte de Grimm
Il y a de cela bien longtemps, au moins deux mille ans, vivait un homme riche qui avait une femme de grande beauté, honnête et pieuse ; ils s'aimaient tous les deux d'un grand amour, mais ils n'avaient pas d'enfant et ils en désiraient tellement, et la femme priait beaucoup, beaucoup, nuit et jour pour avoir un enfant ; mais elle n'arrivait pas, non, elle n'arrivait pas à en avoir.
Devant leur maison s'ouvrait une cour où se dressait un beau genévrier, et une fois, en hiver, la femme était sous le genévrier et se pelait une pomme ; son couteau glissa et elle se coupa le doigt assez profondément pour que le sang fît quelques taches dans la neige. La femme regarda le sang devant elle, dans la neige, et soupira très fort en se disant, dans sa tristesse : « Oh ! si j'avais un enfant, si seulement j'avais un enfant vermeil comme le sang et blanc comme la neige ! » Dès qu'elle eut dit ces mots, elle se sentit soudain toute légère et toute gaie avec le sentiment que son vœu serait réalisé. Elle rentra dans la maison et un mois passa : la neige disparut ; un deuxième mois, et tout avait reverdi ; un troisième mois, et la terre se couvrit de fleurs ; un quatrième mois, et dans la forêt, les arbres étaient tout épais et leurs branches vertes s'entrecroisaient sans presque laisser de jour : les oiseaux chantaient en foule et tout le bois retentissait de leur chant, les arbres perdaient leurs fleurs qui tombaient sur le sol ; le cinquième mois passé, elle était un jour sous le genévrier et cela sentait si bon que son cœur déborda de joie et qu'elle en tomba à genoux, tant elle se sentait heureuse ; puis le sixième mois s'écoula, et les fruits se gonflèrent, gros et forts, et la femme devint toute silencieuse ; le septième mois passé, elle cueillit les baies du genévrier et les mangea toutes avec avidité, et elle devint triste et malade ; au bout du huitième mois, elle appela son mari et lui dit en pleurant : « Quand je mourrai, enterre-moi sous le genévrier. » Elle en éprouva une immense consolation, se sentit à nouveau pleine de confiance et heureuse jusqu'à la fin du neuvième mois. Alors elle mit au monde un garçon blanc comme la neige et vermeil comme le sang, et lorsqu'elle le vit, elle en fut tellement heureuse qu'elle en mourut.
Son mari l'enterra alors sous le genévrier et la pleura tant et tant : il ne faisait que la pleurer tout le temps. Mais un jour vint qu'il commença à la pleurer moins fort et moins souvent, puis il ne la pleura plus que quelquefois de temps à autre ; puis il cessa de la pleurer tout à fait. Un peu de temps passa encore, maintenant qu'il ne la pleurait plus, et ensuite il prit une autre femme.
De cette seconde épouse, il eut une fille ; et c'était un garçon qu'il avait de sa première femme : un garçon vermeil comme le sang et blanc comme la neige. La mère, chaque fois qu'elle regardait sa fille, l'aimait beaucoup, beaucoup ; mais si elle regardait le petit garçon, cela lui écorchait le cœur de le voir ; il lui semblait qu'il empêchait tout, qu'il était toujours là en travers, qu'elle l'avait dans les jambes continuellement ; et elle se demandait comment faire pour que toute la fortune revînt à sa fille, elle y réfléchissait, poussée par le Malin, et elle se prit à détester le petit garçon qu'elle n'arrêtait pas de chasser d'un coin à l'autre, le frappant ici, le pinçant là, le maltraitant sans cesse, de telle sorte que le pauvre petit ne vivait plus que dans la crainte. Quand il revenait de l'école, il n'avait plus un instant de tranquillité.

Un jour, la femme était dans la chambre du haut et la petite fille monta la rejoindre en lui disant :
- Mère, donne-moi une pomme !
- Oui, mon enfant ! lui dit sa mère, en lui choisissant dans le bahut la plus belle pomme qu'elle put trouver. Ce bahut, où l'on mettait les pommes, avait un couvercle épais et pesant muni d'une serrure tranchante, en fer.
- Mère, dit la petite fille, est-ce que mon frère n'en aura pas une aussi ?
La femme en fut agacée, mais elle répondit quand même :
- Bien sûr, quand il rentrera de l'école.
Mais quand elle le vit qui revenait, en regardant par la fenêtre, ce fut vraiment comme si le Malin l'avait possédée : elle reprit la pomme qu'elle avait donnée à sa fille, en lui disant : « Tu ne dois pas l'avoir avant ton frère. » Et elle la remit dans le bahut, dont elle referma le pesant couvercle.
Et lorsque le petit garçon fut arrivé en haut, le Malin lui inspira son accueil aimable et ses paroles gentilles : « Veux-tu une pomme, mon fils ? » Mais ses regards démentaient ses paroles car elle fixait sur lui des yeux féroces, si féroces que le petit garçon lui dit :
- Mère, tu as l'air si terrible : tu me fais peur. Oui, je voudrais bien une pomme.
Sentant qu'il lui fallait insister, elle lui dit :
- Viens avec moi ! et, l'amenant devant le gros bahut, elle ouvrit le pesant couvercle et lui dit : Tiens! prends toi-même la pomme que tu voudras !
Le petit garçon se pencha pour prendre la pomme, et alors le Diable la poussa et boum ! elle rabattit le lourd couvercle avec une telle force que la tête de l'enfant fut coupée et roula au milieu des pommes rouges.
Alors elle fut prise de terreur (mais alors seulement) et pensa : « Ah ! si je pouvais éloigner de moi ce que j'ai fait ! » Elle courut dans une autre pièce, ouvrit une commode pour y prendre un foulard blanc, puis elle revint au coffre, replaça la tête sur son cou, la serra dans le foulard pour qu'on ne puisse rien voir et assit le garçon sur une chaise, devant la porte, avec une pomme dans la main.
La petite Marlène, sa fille, vint la retrouver dans la cuisine et lui dit, tout en tournant une cuillère dans une casserole qu'elle tenait sur le feu :
- Oh ! mère, mon frère est assis devant la porte et il est tout blanc ; il tient une pomme dans sa main, et quand je lui ai demandé s'il voulait me la donner, il ne m'a pas répondu. J'ai peur !
- Retournes-y, dit la mère, et s'il ne te répond pas, flanque-lui une bonne claque !
La petite Marlène courut à la porte et demanda : « Frère, donne-moi la pomme, tu veux ? » Mais il resta muet et elle lui donna une gifle bien sentie, en y mettant toutes ses petites forces. La tête roula par terre et la fillette eut tellement peur qu'elle se mit à hurler en pleurant, et elle courut, toute terrifiée, vers sa mère :
- Oh ! mère, j'ai arraché la tête de mon frère !
Elle sanglotait, sanglotait à n'en plus finir, la pauvre petite Marlène. Elle en était inconsolable.
- Marlène, ma petite fille, qu'as-tu fait ? dit la mère. Quel malheur ! Mais à présent tiens-toi tranquille et ne dis rien, que personne ne le sache, puisqu'il est trop tard pour y changer quelque chose et qu'on n'y peut rien. Nous allons le faire cuire en ragoût, à la sauce brune.
La mère alla chercher le corps du garçonnet et le coupa en menus morceaux pour le mettre à la sauce brune et le faire cuire en ragoût. Mais la petite Marlène ne voulait pas s'éloigner et pleurait, pleurait et pleurait, et ses larmes tombaient dans la marmite, tellement qu'il ne fallut pas y mettre de sel.
Le père rentra à la maison pour manger, se mit à table et demanda : « Où est mon fils ? » La mère vint poser sur la table une pleine marmite de ragoût à la sauce brune et petite Marlène pleurait sans pouvoir s'en empêcher. Une seconde fois, le père demanda « Mais où est donc mon fils ?
- Oh ! dit la mère, il est allé à la campagne chez sa grand-tante ; il y restera quelques jours.
- Mais que va-t-il faire là-bas ? demanda le père et il est parti sans seulement me dire au revoir !
- Il avait tellement envie d'y aller, répondit la femme ; il m'a demandé s'il pouvait y rester six semaines et je le lui ai permis. Il sera bien là-bas.
- Je me sens tout attristé, dit le père ; ce n'est pas bien qu'il soit parti sans rien me dire. Il aurait pu quand même me dire adieu ! »
Tout en parlant de la sorte, le père s'était mis à manger ; mais il se tourna vers l'enfant qui pleurait et lui demanda :
- Marlène, mon petit, pourquoi pleures-tu ? Ton frère va revenir bientôt. Puis il se tourna vers sa femme : « 0 femme, lui dit-il, quel bon plat tu as fait là ! Sers-m'en encore. »
Elle le resservit, mais plus il en mangeait, et plus il en voulait.
- Donne-m'en, donne-m'en plus, je ne veux en laisser pour personne : il me semble que tout est à moi et doit me revenir.
Et il mangea, mangea jusqu'à ce qu'il ne restât plus rien, suçant tous les petits os, qu'il jetait à mesure sous la table. Mais la petite Marlène se leva et alla chercher dans le tiroir du bas de sa commode le plus joli foulard qu'elle avait, un beau foulard de soie, puis, quand son père eut quitté la table, elle revint ramasser tous les os et les osselets, qu'elle noua dans son foulard de soie pour les emporter dehors en pleurant à gros sanglots. Elle alla et déposa son petit fardeau dans le gazon, sous le genévrier ; et quand elle l'eut mis là, soudain son coeur se sentit tout léger et elle ne pleura plus. Le genévrier se mit à bouger, écartant ses branches et les resserrant ensemble, puis les ouvrant de nouveau et les refermant comme quelqu'un qui manifeste sa joie à grands gestes des mains. Puis il y eut soudain comme un brouillard qui descendit de l'arbre jusqu'au sol, et au milieu de ce brouillard c'était comme du feu, et de ce feu sortit un oiseau splendide qui s'envola très haut dans les airs en chantant merveilleusement. Lorsque l'oiseau eut disparu dans le ciel, le genévrier redevint comme avant, mais le foulard avec les ossements n'était plus là. La petite Marlène se sentit alors toute légère et heureuse, comme si son frère était vivant ; alors elle rentra toute joyeuse à la maison, se mit à table et mangea.
L'oiseau qui s'était envolé si haut redescendit se poser sur la maison d'un orfèvre, et là il se mit à chanter :

Ma mère m'a tué ;
Mon père m'a mangé ;
Ma sœurette Marlène
A pris bien de la peine
Pour recueillir mes os jetés
Dessous la table, et les nouer
Dans son foulard de soie
Qu'elle a porté sous le genévrier.
Kywitt, kywitt, bel oiseau que je suis !

L'orfèvre était à son travail, dans son atelier, occupé à fabriquer une chaînette d'or ; mais lorsqu'il entendit l'oiseau qui chantait sur son toit, cela lui parut si beau, si beau qu'il se leva précipitamment, perdit une pantoufle sur son seuil et courut ainsi jusqu'au milieu de la rue, un pied chaussé, l'autre en chaussette, son grand tablier devant lui, tenant encore dans sa main droite ses pinces à sertir, et dans la gauche la chaînette d'or ; et le soleil brillait clair dans la rue. Alors il resta là et regarda le bel oiseau auquel il dit :
- Oiseau, que tu sais bien chanter ! Comme c'est beau ! Chante-le-moi encore une fois, ton morceau!
- Non, dit l'oiseau, je ne chante pas deux fois pour rien. Donne-moi la chaînette d'or, et je le chanterai encore.
- Tiens, prends la chaînette d'or, elle est à toi, dit l'orfèvre, et maintenant chante-moi encore une fois ton beau chant.
L'oiseau vint prendre la chaînette d'or avec sa patte droite, se mit en face de l'orfèvre et chanta :

Ma mère m'a tué ;
Mon père m'a mangé ;
Ma soeurette Marlène
A pris bien de la peine
Pour recueillir mes os jetés
Dessous la table, et les nouer
Dans son foulard de soie
Qu'elle a porté sous le genévrier.
Kywitt, kywitt, bel oiseau que je suis !

Et aussitôt il s'envola pour aller se poser sur le toit de la maison d'un cordonnier, où il chanta :

Ma mère m'a tué ;
Mon père m'a mangé ;
Ma soeurette Marlène
A pris bien de la peine
Pour recueillir mes os jetés
Dessous la table, et les nouer
Dans son foulard de soie
Qu'elle a porté sous le genévrier.
Kywitt, kywitt, bel oiseau que je suis !

Le cordonnier entendit ce chant et courut en bras de chemise devant sa porte pour regarder sur son toit, et il dut mettre la main devant ses yeux pour ne pas être aveuglé par le soleil qui brillait si fort.
- Oiseau, lui dit-il, comme tu sais bien chanter !
Il repassa sa porte et rentra chez lui pour appeler sa femme. « Femme, lui cria-t-il, viens voir un peu dehors : il y a un oiseau, regarde-le, cet oiseau qui sait si bien chanter ! » Il appela aussi sa fille et les autres enfants, et encore ses commis et la servante et le valet, qui vinrent tous dans la rue et regardèrent le bel oiseau qui chantait si bien et qui était si beau, avec des plumes rouges et vertes, et du jaune autour de son cou : on aurait dit de l'or pur ; et ses yeux scintillants on aurait dit qu'il avait deux étoiles dans sa tête !
- Oiseau, dit le cordonnier, maintenant chante encore une fois ton morceau.
- Non, dit l'oiseau, je ne chante pas deux fois pour rien ; il faut que tu me fasses un cadeau.
- Femme, dit le cordonnier, monte au grenier : sur l'étagère la plus haute, il y a une paire de chaussures rouges ; apporte-les-moi.
La femme monta et rapporta les chaussures.
- Tiens, c'est pour toi, l'oiseau ! dit le cordonnier. Et maintenant chante encore une fois.
L'oiseau descendit et prit les chaussures avec sa patte gauche, puis il se envola sur le toit où il chanta :

Ma mère m'a tué ;
Mon père m'a mangé ;
Ma soeurette Marlène
A pris bien de la peine
Pour recueillir mes os jetés
Dessous la table, et les nouer
Dans son foulard de soie
Qu'elle a porté sous le genévrier.
Kywitt, kywitt, bel oiseau que je suis !

Et quand il eut chanté, il s'envola, serrant la chaîne d'or dans sa patte droite et les souliers dans sa gauche, et il vola loin, loin, jusqu'à un moulin qui tournait, tac-tac, tac-tac, tac-tac, tac-tac ; et devant la porte du moulin il y avait vingt garçons meuniers qui piquaient une meule au marteau, hic-hac, hic-hac, hic-hac, pendant que tournait le moulin, tac-tac, tac-tac, tac-tac. Alors l'oiseau alla se percher dans un tilleul et commença à chanter :

Ma mère m'a tué.

Un premier s'arrêta et écouta :

Mon père m'a mangé.

Deux autres s'arrêtèrent et écoutèrent :

Ma soeurette Marlène
A pris bien de la peine.

Quatre autres s'arrêtèrent à leur tour :

Pour recueillir mes os jetés
Dessous la table, et les nouer
Dans son foulard de soie.

A présent, ils n'étaient plus que huit à frapper encore :

Qu'elle a porté

Cinq seulement frappaient encore :

sous le genévrier.

Il n'en restait plus qu'un qui frappait du marteau :

Kywitt, kywitt, bel oiseau que je suis !

Le dernier, à son tour, s'est aussi arrêté et il a même encore entendu la fin.
- Oiseau, dit-il, ce que tu chantes bien ! Fais-moi entendre encore une fois ce que tu as chanté, je n'ai pas entendu.
- Non, dit l'oiseau, je ne chante pas deux fois pour rien. Donne-moi la meule et je chanterai encore une fois.
- Tu l'aurais, bien sûr, si elle était à moi tout seul, répondit le garçon meunier.
- S'il chante encore une fois, approuvèrent tous les autres, il est juste qu'il l'ait, et il n'a qu'à la prendre.
L'oiseau descendit de l'arbre et les vingt garçons meuniers, avec des leviers, soulevèrent la lourde meule, ho-hop ! ho-hop ! ho-hop ! ho-hop ! Et l'oiseau passa son cou par le trou du centre, prenant la meule comme un collier avec lequel il s'envola de nouveau sur son arbre pour chanter :

Ma mère m'a tué ;
Mon père m'a mangé ;
Ma soeurette Marlène
A pris bien de la peine
Pour recueillir mes os jetés
Dessous la table, et les nouer
Dans son foulard de soie
Qu'elle a porté sous le genévrier.
Kywitt, kywitt, bel oiseau que je suis !

Dès qu'il eut fini, il déploya ses ailes et s'envola, et il avait la chaînette d'or dans sa serre droite, et la paire de souliers dans sa serre gauche, et la meule était autour de son cou. Et il vola ainsi loin, très loin, jusqu'à la maison de son père.
Le père, la mère et petite Marlène sont là, assis à table. Et le père dit :
- C'est drôle comme je me sens bien, tout rempli de lumière !
- Oh ! pas moi, dit la mère, je me sens accablée comme s'il allait éclater un gros orage.
Petite Marlène est sur sa chaise, qui pleure et qui pleure sans rien dire. L'oiseau donne ses derniers coups d'ailes, et quand il se pose sur le toit de la maison, le père dit :
- Ah ! je me sens vraiment tout joyeux et le soleil est si beau : il me semble que je vais revoir une vieille connaissance.
- Oh ! pas moi, dit la mère, je me sens oppressée et tout apeurée, j'ai les dents qui claquent, et dans mes veines on dirait qu'il y a du feu !
Elle se sent si mal qu'elle déchire son corsage pour essayer de respirer et se donner de l'air. Et la petite Marlène, dans son coin, est là qui pleure, qui pleure, et qui se tient son tablier devant les yeux ; et elle pleure tellement qu'elle a complètement mouillé son assiette. L'oiseau est venu se percher sur le genévrier ; il se met à chanter :

Ma mère m'a tué.

Alors la mère se bouche les oreilles et ferme les yeux pour ne rien voir ni entendre ; mais ses oreilles bourdonnent et elle entend comme un terrible tonnerre dedans, ses yeux la brûlent et elle voit comme des éclairs dedans.

Mon père m'a mangé.

- Oh ! mère, dit le père, dehors il y a un splendide oiseau qui chante merveilleusement, le soleil brille et chauffe magnifiquement, on respire un parfum qui ressemble à de la cannelle.

Ma soeurette Marlène
A pris bien de la peine.

La petite Marlène cache sa tête dans ses genoux et pleure de plus en plus.
- Je sors, dit le père, il faut que je voie cet oiseau de tout près.
- Oh non, n'y va pas ! proteste la mère. Il me semble que toute la maison tremble sur sa base et qu'elle s'effondre dans les flammes !
L'homme alla dehors néanmoins et regarda l'oiseau.

Pour recueillir mes os jetés
Dessous la table, et les nouer
Dans son foulard de soie
Qu'elle a porté sous le genévrier.
Kywitt, kywitt, bel oiseau que je suis !

Aux dernières notes, l'oiseau laissa tomber adroitement la chaîne d'or qui vint juste se mettre autour du cou de l'homme, exactement comme un collier qui lui allait très bien.
- Regardez ! dit l'homme en rentrant, voilà le cadeau que le bel oiseau m'a fait : cette magnifique chaîne d'or. Et voyez comme il est beau !
Mais la femme, dans son angoisse, s'écroula de tout son long dans la pièce et son bonnet lui tomba de la tête. L'oiseau, de nouveau, chantait :

Ma mère m'a tué.

- Ah ! s'écria la femme, si je pouvais être à mille pieds sous terre pour ne pas entendre cela !

Mon père m'a mangé.

La femme retomba sur le dos, blanche comme une morte.

Ma soeurette Marlène

chantait l'oiseau, et la petite Marlène s'exclama : « Je vais sortir aussi et voir quel cadeau l'oiseau me fera!» Elle se leva et sortit.

A pris bien de la peine
Pour recueillir mes os jetés
Dessous la table, et les nouer
Dans son foulard de soie.

Avec ces mots, l'oiseau lui lança les souliers.

Qu'elle a porté sous le genévrier.
Kywitt, kywitt, bel oiseau que je suis !

La petite Marlène sentit que tout devenait lumineux et gai pour elle ; elle enfila les souliers rouges et neufs et se mit à danser et à sauter, tellement elle s'y trouvait bien, rentrant toute heureuse dans la maison.
- Oh ! dit-elle, moi qui me sentais si triste quand je suis venue dehors, et à présent tout est si clair ! C'est vraiment un merveilleux oiseau que celui-là, et il m'a fait cadeau de souliers rouges !
- Que non ! que non ! dit la femme en revenant à elle et en se relevant, et ses cheveux se dressaient sur sa tête comme des langues de feu. Pour moi, c'est comme si le monde entier s'anéantissait : il faut que je sorte aussi, peut-être que je me sentirai moins mal dehors !

Mais aussitôt qu'elle eut franchi la porte, badaboum ! l'oiseau laissa tomber la meule sur sa tête et la lui mit en bouillie. Le père et petite Marlène entendirent le fracas et sortirent pour voir. Mais que virent-ils ? De cet endroit s'élevait une vapeur qui s'enflamma et brûla en montant comme un jet de flammes, et quand ce fut parti, le petit frère était là, qui les prit tous les deux par la main. Et tous trois, pleins de joie, rentrèrent dans la maison, se mirent à table et mangèrent.

mercredi 26 mai 2010

tata frankie et sa nièce ines sophie la brodeuse des motsadit



l'aquarelle pour INES

Ines est une déesse. Elle vole avec son poney vers des victoires glorieuses !
Personne ne peut lui enlever ce plaisir et celui de savoir que Tata Frankie est dans le vent qui caresse ses cheveux quand elle chevauche Ténor !..
Les aquarelles animent l'imaginaire d'une Tata qui est près d'Ines quand elle gagne son concours. Leurs âmes entremêlées gagnent ensemble contre la bêtise humaine, triomphent de l'adversité.

MERCI Sophie de Toulouse la brodeuse des mots d'avoir capté la subtilité de la demande d'INES
ET LA Délicatesse AVEC LAQUELLE NOUS DEVONS D'ÊTRE JUSTE ET SUR LES VOIES DU CŒUR QUAND L'ON PARLE 0 UNE PETITE FILLE
il y a des moments dans ma vie chère SOPHIE Où JE NE REGRETTE PAS D'AVOIR Travaillé AVEC Françoise Dolto de d'autres grands pédagogues

bien à vous SOPHIE vous lire nous fait du bien
et nous savons où vous puisez vos mots

www.l-oeil-de-balthazar.com

www.l-oeil-de-balthazar.comr
vraiment à découvrir

LAZARE A DIT

hello frankie,
sympa ton blog
c'est michel de belleville (folies)... je pense que tu dois te rappelller......
a bientôt
IL VIT EN chine

"Faire un boeuf », le "Boeuf sur le toit"





nous faisons un "boeuf" avec les gens du village"
photos du griot blanc de la méridienne
blog déjà cité dans ce blog
en tapant la méridienne du griot blanc vous tomberez je pense dessus

mon mentor griot j'étais en culotte courte s'appelait SUNDIATA, LUI M'aPPELAIT SA "PETITE BISONNE BLANCHE" PLUTARD QUAND IL M'ENTENDIT à bordeaux à la scène ouverte que je menais au "FIL à SOI" il m'appela la griotte blanche"
c'est ce qui me fit tilte quand je tombais sur ce blog
Faire un boeuf »

[ SIGNIFICATION ]
Jouer une improvisation musicale collective

[ ORIGINE ]
Notre 'boeuf' d'aujourd'hui n'a rien à voir avec ce représentant mâle de la gent bovine grâce auquel on peut, dans nos cuisines, préparer un succulent boeuf mironton ou même, lorsque l'inspiration est là, un délicieux boeuf chantilly.
Cela dit, on comprendra aisément que tout un chacun puisse se creuser les méninges pour tenter d'établir le lien qu'il peut y avoir entre notre boeuf et la musique.
Heureusement, une fois de plus, expressio est là pour répondre à cette question hautement existentielle.

Les amateurs de jazz savent parfaitement ce qu'est une "jam session" ou, en plus court, une 'jam'.
Venue du monde de ce style musical, il s'agit d'une forme de concert où des musiciens, qui n'ont pas forcément l'habitude de jouer ensemble, se regroupent et improvisent des morceaux divers pour le plus grand plaisir de leurs auditeurs.
En France, ce genre d'exercice qui, maintenant, ne se limite plus seulement au jazz, s'appelle aussi un 'boeuf'.

Il nous faut remonter vers 1925, à Paris dans le 8e arrondissement pour comprendre la naissance de cette appellation. En effet on y trouvait un cabaret fréquenté entre autres par Jean Cocteau et où des chanteurs comme Mouloudji ou Léo Ferré firent leurs premiers pas.
Cet endroit fut également un des premiers lieux où le jazz américain fit son apparition en France. Autant dire que ce fut un endroit où les 'jams' étaient fréquentes.

Et vous savez quoi ? Eh bien ce cabaret s'appelait "Le boeuf sur le toit" !
Alors autant dire qu'il n'a pas fallu longtemps pour basculer de "faire une 'jam' au Boeuf" à faire un boeuf.