Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
mercredi 19 mai 2010
mercredi jour ode à l'amour pablo néruda égraine ses mots pour nos coeurs
mon petit coin abrité de la mer presqu'ile de CONLEAU
bildCARLOS++BRANDT
soleil sur la planéte
ouf
Willy_Brandt
LE SOLEIL EST Là
non pas de verlan
c'est fou
mais bien ouf
Poema
Ebrio de trementina y largos besos,
estival, el velero de las rosas dirijo,
torcido hacia la muerte del delgado día,
cimentado en el sólido frenesí marino.
Pálido y amarrado a mi agua devorante
cruzo en el agrio olor del clima descubierto,
aún vestido de gris y sonidos amargos,
y una cimera triste de abandonada espuma.
Voy, duro de pasiones, montado en mi ola única,
lunar, solar, ardiente y frío, repentino,
dormido en la garganta de las afortunadas
islas blancas y dulces como caderas frescas.
Tiembla en la noche húmeda mi vestido de besos
locamente cargado de eléctricas gestiones,
de modo heroico dividido en sueños
y embriagadoras rosas practicándose en mí.
Aguas arriba, en medio de las olas externas,
tu paralelo cuerpo se sujeta en mis brazos
como un pez infinitamente pegado a mi alma
rápido y lento en la energía subceleste.
Pablo Neruda
Poème 9
Ivre de longs baisers, ivre des térébinthes,
je dirige, estival, le voilier des roses,
me penchant vers la mort de ce jour si ténu,
cimenté dans la frénésie ferme de la mer.
Blafard et amarré à mon eau dévorante
croisant dans l'aigre odeur du climat découvert,
encore revêtu de gris, de sons amers,
et d'un triste cimier d'écume abandonnée.
Je vais, dur, passionné, sur mon unique vague,
lunaire, brusque, ardent et froid, solaire,
et je m'endors d'un bloc sur la gorge des blanches
îles fortunées, douces comme des hanches fraîches.
Mon habit de baisers tremble en la nuit humide
follement agité d'électriques décharges,
d'hébraïque façon divisé par des songes
l'ivresse de la rose en moi s'est déployée.
En remontant les eaux, dans les vagues externes,
ton corps jumeau et qui se soumet dans mes bras
comme un poisson sans fin s'est collé à mon âme
rapide et lent dans cette énergie sous les cieux.
***
Drunk with Pines
Drunk with pines and long kisses,
like summer I steer the fast sail of the roses,
bent towards the death of the thin day,
stuck into my solid marine madness.
Pale and lashed to my ravenous water,
I cruise in the sour smell of the naked climate,
still dressed in grey and bitter sounds
and a sad crest of abandoned spray.
Hardened by passions, I go mounted on my one wave,
lunar, solar, burning and cold, all at once,
becalmed in the throat of the fortunate isles
that are white and sweet as cool hips.
In the moist night my garment of kisses trembles
charged to insanity with electric currents,
heroically divided into dreams
and intoxicating roses practicing on me.
Upstream, in the midst of the outer waves,
your parallel body yields to my arms
like a fish infinitely fastened to my soul,
quick and slow, in the energy under the sky.
***
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