mercredi 28 mai 2014

L'eldorado de l'autre : 7 Tremblons carcasses !

Eldorado de l'autre
7



Tremblons carcasses !

La Tige

Oh lovely girl, tu pourrais me donner un sourire.

Virginia

Je ne sais pas bien faire cela, si je n’ai pas écrit une ou deux pages.

La Tige

Ta peau est translucide, tu trembles comme un iris sauvage sur le bord de la rivière.

Virginia

Mon personnage principale est en difficulté, déjà les cloches de l’église

La Tige lance un clin d’œil

Et tu trempes toujours ainsi ta chemise pour écrire avec tes personnages ?

Virginia

Si elle se marie  et que tu ne ressens pas le frison du jeter des grains de riz à la sortie de l’église, comment tes lecteurs vivront une émotion de ce mariage ?   Sa félicité. Son haut le cœur de réaliser qu’elle s’est trompée !  C’est une obligation merveilleuse que de bien entendre ces êtres de papiers qui parfois vont jusqu’à prendre les rennes de ton histoire et t’amènent dans des détours, tu ne peux pas l’imaginer,  même pas en rêve.

La Tige

Je comprends un peu ce que tu dis quand je vois un spectacle de danse je suis saisie des formes et des mouvements. J’ai  souvenir d’une danse  de flamenco : pas à pas, après pas, après pas : une gamme chromatique d’émotions m’a traversée. OH ! OH ! oh ! chaud dedans ! Radio tropicale, les alizées, les tornades ! la bourbouille ! Les poulets baguettes….

 Je peux te dire que leur « doeuneté », la note bleue si tu préfères, ce n’est pas rien. Rien que de t’en parler j’ai des frisons, je tremble.  Dans leur flamenco j’ai vu toutes les figures de « l’eldorado à l’autre » ,  de « l’Eldorado de l’autre » comme l’écrit l’actrice de «  Bagdad café Belleville » devenue auteure.

Virginia

lui donne un sublime sourire où l’on y  prendrait même un bain

C’est une transfusion des sens. Nous sommes en phase, La Tige . C’est la joie :  un pétale de pivoine comme une jonque sur le Mékong de la flaque d’eau, avec en plus la senteur d’un frésia jaune.

La Tige

Si nous allions acheter à la Fatou devant le jardin public aux baobabs un « radis-glace » à la basilique, Constance m’en a fait gouter un, c’est tout Halloween qui défile dans ta bouche sans la peur,  avec  la sorcière Ramalane diabolique est belle,  à te cramer les poils du dos si tu ne t’es pas déjà épilée.

Virginia

Yes !  we can . Après nous allons écouter Soundiata en  concert with sa chora  et son copain Christian Pain with son haut bois : un Michel Portal manouche.

FFPLM

(Frankie) 


 pour ces deux photos hommage à Olivier Öllmi

7 commentaires:

  1. L'eldorado de l'autre...surtout ne pas l'envier se contenter de bisous à se brûler les moustaches.

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  2. en ce moment ..encore l'eldorado du soleil.. la route monte déjà vers le nord ..et la petite voix te dit ...vous êtes belles sur les photos ..quand je peux les voir! :)))) bisou

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  3. tremblons, frémissons avec volupté dans ton Eldorado Frankie à la recherche d'un beau et souple guépard...comme celui qui disait il faut que tout change pour que rien ne change !
    je t'embrasse

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  4. « si tu ne ressens pas le frison du jeter des grains de riz à la sortie de l’église, comment tes lecteurs vivront une émotion de ce mariage ? … C’est une transfusion des sens »

    Si j’ai bien compris, cette « transfusion » s’opère à partir du texte, comme à partir de la musique.
    Pour la musique, c’est bien admis : c’est même ce qui fait que Platon bannisse le musique de sa Cité : elle est capable de faire vivre des sentiments contraires à l’éthique militaire. Dans les opéras baroques, le compositeur fait parfois jouer aux instruments toutes sortes de thèmes rien que pour provoquer l’amour, la joie, la tristesse, la colère, etc…
    Dans ce cas, il n’y a pas exactement transfusion : certes le compositeur crée la musique qui suscite ces sentiments. Mais après tout il n’est pas obligé de les ressentir pour composer.

    Pour le texte, je ne sais pas : je suis totalement incapable de dire d’où viennent les idées et les images qui se déroulent au cours de l’écriture.

    Je vous embrasse, Chère Frankie – continuez de nous émouvoir et de nous étonner
    Jean-Pierre

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  5. @jean pierre , jean pierre ,
    chaque auteur à son mode opératoire pour écrire par ma propre expérience de plume, et surtout mon expérience de coach en écriture je peux vous dire que celui qui ne mouille pas ses émotions ne sors pas grand chose oui c'est du style administratif dans un simili littéraire
    je reprendrais. à +
    29 mai 2014 06:20
    Suite :
    le métier d'écrivain n'est pas obligé de savoir comment çà se forme
    mais son devoir est de donner du sens , des émotions et des mignardise de volupté et de sensualité même dans des textes de tragédies ,
    car ainsi en décortiquant, il partage un chemin ,et, ce chemin se trace, aussi en cet espace –lecture, écriture- une complicité née ,
    et de plus en plus vos lecteurs connaissent votre style , au lieu de vous traduire il lisent les mots après les autres , ils font confiance aux émotions que je leur fait traverser et ils ressente des émotions . mon grand maitre en cette matière et « Le plaisir de texte » de Roland Barthes 40 pages de pure leçon pour le bonheur de ses lecteurs : la régle obligatoire . si vous ne le connaissez pas, allez fait un plouf , nous en reparlerons.
    merci de votre attention., à bientôt, je vous embrasse fort

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    1. Ça fait très longtemps que j'ai fait plouf dans Barthes - et j'y replonge régulièrement, comme le montrent Les Citations-du-Jour.
      Toutefois, la question reste pour moi posée : le plaisir du lecteur est-il le même que celui de l'écrivain ?
      Bon w-e
      J-P

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  6. Je te suis ma Frankie dans ton Eldorado de l'autre et dans le tien aussi.
    Une danse qui nous entraîne jusqu'à un Michel Portal manouche, je ne peux qu'aimer.
    Je t'embrasse Frankie.
    Belle soirée

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