Eldorado de l'autre
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Tremblons carcasses !
La
Tige
Oh
lovely girl, tu pourrais me donner un sourire.
Virginia
Je
ne sais pas bien faire cela, si je n’ai pas écrit une ou deux pages.
La
Tige
Ta
peau est translucide, tu trembles comme un iris sauvage sur le bord de la
rivière.
Virginia
Mon
personnage principale est en difficulté, déjà les cloches de l’église
La
Tige
lance un clin d’œil
Et
tu trempes toujours ainsi ta chemise pour écrire avec tes personnages ?
Virginia
Si elle se marie et que tu ne ressens pas le frison du jeter
des grains de riz à la sortie de l’église, comment tes lecteurs vivront une
émotion de ce mariage ? Sa
félicité. Son haut le cœur de réaliser qu’elle s’est trompée ! C’est une obligation merveilleuse que de bien
entendre ces êtres de papiers qui parfois vont jusqu’à prendre les rennes de
ton histoire et t’amènent dans des détours, tu ne peux pas l’imaginer, même pas en rêve.
La
Tige
Je comprends un peu ce que tu dis quand je vois
un spectacle de danse je suis saisie des formes et des mouvements. J’ai souvenir d’une danse de flamenco : pas à pas, après pas,
après pas : une gamme chromatique d’émotions m’a traversée. OH ! OH !
oh ! chaud dedans ! Radio tropicale, les alizées, les tornades !
la bourbouille ! Les poulets baguettes….
Je peux
te dire que leur « doeuneté », la note bleue si tu préfères, ce n’est
pas rien. Rien que de t’en parler j’ai des frisons, je tremble. Dans leur flamenco j’ai vu toutes les figures
de « l’eldorado à l’autre » , de « l’Eldorado de l’autre » comme
l’écrit l’actrice de « Bagdad café Belleville » devenue auteure.
Virginia
lui donne
un sublime sourire où l’on y prendrait
même un bain
C’est
une transfusion des sens. Nous sommes en phase, La Tige . C’est la
joie : un pétale de pivoine comme
une jonque sur le Mékong de la flaque d’eau, avec en plus la senteur d’un frésia
jaune.
La
Tige
Si nous allions acheter à la Fatou devant le jardin
public aux baobabs un « radis-glace » à la basilique, Constance m’en
a fait gouter un, c’est tout Halloween qui défile dans ta bouche sans la peur, avec la
sorcière Ramalane diabolique est belle, à te cramer les poils du dos si tu ne t’es pas
déjà épilée.
Virginia
Yes !
we can . Après nous allons écouter
Soundiata en concert with sa chora et son copain Christian Pain with son haut
bois : un Michel Portal manouche.
FFPLM
(Frankie)
L'eldorado de l'autre...surtout ne pas l'envier se contenter de bisous à se brûler les moustaches.
RépondreSupprimeren ce moment ..encore l'eldorado du soleil.. la route monte déjà vers le nord ..et la petite voix te dit ...vous êtes belles sur les photos ..quand je peux les voir! :)))) bisou
RépondreSupprimertremblons, frémissons avec volupté dans ton Eldorado Frankie à la recherche d'un beau et souple guépard...comme celui qui disait il faut que tout change pour que rien ne change !
RépondreSupprimerje t'embrasse
« si tu ne ressens pas le frison du jeter des grains de riz à la sortie de l’église, comment tes lecteurs vivront une émotion de ce mariage ? … C’est une transfusion des sens »
RépondreSupprimerSi j’ai bien compris, cette « transfusion » s’opère à partir du texte, comme à partir de la musique.
Pour la musique, c’est bien admis : c’est même ce qui fait que Platon bannisse le musique de sa Cité : elle est capable de faire vivre des sentiments contraires à l’éthique militaire. Dans les opéras baroques, le compositeur fait parfois jouer aux instruments toutes sortes de thèmes rien que pour provoquer l’amour, la joie, la tristesse, la colère, etc…
Dans ce cas, il n’y a pas exactement transfusion : certes le compositeur crée la musique qui suscite ces sentiments. Mais après tout il n’est pas obligé de les ressentir pour composer.
Pour le texte, je ne sais pas : je suis totalement incapable de dire d’où viennent les idées et les images qui se déroulent au cours de l’écriture.
Je vous embrasse, Chère Frankie – continuez de nous émouvoir et de nous étonner
Jean-Pierre
@jean pierre , jean pierre ,
RépondreSupprimerchaque auteur à son mode opératoire pour écrire par ma propre expérience de plume, et surtout mon expérience de coach en écriture je peux vous dire que celui qui ne mouille pas ses émotions ne sors pas grand chose oui c'est du style administratif dans un simili littéraire
je reprendrais. à +
29 mai 2014 06:20
Suite :
le métier d'écrivain n'est pas obligé de savoir comment çà se forme
mais son devoir est de donner du sens , des émotions et des mignardise de volupté et de sensualité même dans des textes de tragédies ,
car ainsi en décortiquant, il partage un chemin ,et, ce chemin se trace, aussi en cet espace –lecture, écriture- une complicité née ,
et de plus en plus vos lecteurs connaissent votre style , au lieu de vous traduire il lisent les mots après les autres , ils font confiance aux émotions que je leur fait traverser et ils ressente des émotions . mon grand maitre en cette matière et « Le plaisir de texte » de Roland Barthes 40 pages de pure leçon pour le bonheur de ses lecteurs : la régle obligatoire . si vous ne le connaissez pas, allez fait un plouf , nous en reparlerons.
merci de votre attention., à bientôt, je vous embrasse fort
Ça fait très longtemps que j'ai fait plouf dans Barthes - et j'y replonge régulièrement, comme le montrent Les Citations-du-Jour.
SupprimerToutefois, la question reste pour moi posée : le plaisir du lecteur est-il le même que celui de l'écrivain ?
Bon w-e
J-P
Je te suis ma Frankie dans ton Eldorado de l'autre et dans le tien aussi.
RépondreSupprimerUne danse qui nous entraîne jusqu'à un Michel Portal manouche, je ne peux qu'aimer.
Je t'embrasse Frankie.
Belle soirée