6
petit imprécis d'un rendu de patates à la diable
J’écris pour continuer les conversations interrompues
Pas pour ceux qui n’écoutent pas jusqu’au bout de la phrase,
Là, après je deviens muette à la
rencontre suivante.
J’ai connu pire !
Celui qui se barre dés l’instant
où ma bouche s’ouvre.
Cet homme vivait en communauté, dans une ferme de
chèvres à saint Girons,
Pyrénées orientales.
Ah ! L’orient !
Je m’étais liée d’amitié avec sa
femme,
Je venais souvent passer des moments plus ou moins grands
parfois même de très longues
périodes.
A cette époque là,
Je finissais difficilement mes
phrases,
j’avais un complexe d’infériorité. Balaise, Blaise,
j’étais vite impressionnable.
Pour régler certains petits comptes grossiers, douloureux
marqueurs de suite au Martinez :
et je ne charge pas la mule !
Ma petite poésie ci dessous,
vous permettra d’en entendre quelque chose
vous vous en raconterez une histoire,
celle qui vous viendra, il se peut.
J’y mets les ingrédients de ce réel,
qui me tomba dessus comme un
orage au mois d’août sur le glacier du Vignemal.
Le réel qui comme dit Bresson : «
c’est du surnaturel pointé ».
Pour que vous ayez le grand frison, j’ai choix
la voie face Nord de la poésie.
Je suis revenue voir cette personne,
40 ans, il m’avait fallu pour
finir mes phrases.
Et être moins impressionnable.
Je ne finissais avec lui jamais
mes phrases,
Sa femme semblait avoir phagocyté de la même maladie la même maladie
que le monsieur :
couper les fins de phrases.
Sauf que là le monsieur dés que
j’ouvrai la bouche, il partait dans la
pièce d’à côté
ou changer de conversation à 180
%,
soit disant ami de plus de 40 ans .
Soutenir l’ouverture de ma bouche.
à la formation d’une phrase.
Pour çà non.
J étais si contente de savoir finir mes phrases
enfin nous allions pouvoir converser et
comprendre.
J’étais si timide lui, un grand
manitou de l’engagement politique.
1
Peter Reynald
Doux comme les
couilles des anges
baisers friables
Comme les sables de la dune
souvenir : une grappe
du lilas couleur d’un grand violet intense
De sa mémé au jardin des poules
Sur la route de la Minoterie
Doux comme « le » pulpe des lèvres
Au petit matin dans l’aurore
Qui s’infiltre de derrière le rideau
De la fenêtre entrebâillée
Elle retrouve le galbe des baisers
2
Tandis que l’homme de Saint Girons,
sa tête de caillou dans son indéfrisable
De conneries.
Du vent il disait du
vent
Couper la voix a,
couper la voix a, a, a a, !
La
Grande Roue : motif d’une torture d’Enfer.
Enfin. La rebelle de
leurs coups de dénis.
Il lui en avait fallu du temps.
Ils l’avaient bien « empappaoûter ».
Sa femme aussi dans le
cœur du sujet
Qu’en théâtre d’ombre
je vous relate
Fut dans la mélasse du
dénis.
Diable. Diable comme le bout de son zob se retournant en
sens inverse.
Laid. Laide entre autres choses comme sa tronche derrière
ses lunettes.
Ce couple de PaponPaponne.
Vous en entendrez parler encore une demi-journée
Le temps des remontées des effluves du « pèrcolateur ».
Par la logeuse au cul piqué de « pisments » du
Maupas.
Leur raquette dans l’autosuffisance d’un miel « d’acras
d’acaciasse »
Ils étaient aux parfums.
Pas elle.
Cà : une amitié ! ?
Cà : une amitié ?
Elle les cuit dans le diable,
Pièce en terre cuite traditionnelle en Charente maritime
Pour la cuisson de patates et de l’ail.
-Ils ne mettaient pas
d’ail dans leur cuisine
Ils en mangeaient
seulement chez les autres-.
Ils ont eu tord de mépriser l’ail.
Tous les petits guides en sorcellerie le disent.
Sa Mémé du jardin des poules sur la route de la Minoterie
Elle en avait toujours dans ses poches, sous ses taies
d’oreiller
Dans son sac à main du dimanche pour l’église.
Dans la maison du Seigneur ,on sait de baptistaire sur, que le Diable
y rode !
Sa chère Mémé des poules
de la Minoterie
Elle était partie bien vite trop vite,
Elle avait tant besoin d’Elle.
Tant besoin d’Elle, pour vivre sans ail dans ses poches.
3
Quand elle fut sur la barque
Son cœur battait à
exploser son sternum
Comme une planche de pin
Sous le poing d’un karatéka.
- Encore un coup de
son manque de confiance-
Elle avait si souvent gobé tels les gorets
Les trognons de pommes du premier degré
Les sempiternels dénigrements :
De sa mother aux
sabots de centaure
Et des chers « boubouillounoux » de mother’s land :
ses intouchables.
Enfin Caron la déposa sur sa rive destinée.
Le Tatare tira une sale gueule :
Une quinte de toux « addibidum »
Les Champs Elysées l’accueillirent
Par brassées de fleurs des champs blanches et de lys
Une couronne de lavande grand violet
Orna sa chevelure châtaignes flottantes.
Le bruissement des feuilles d’arbres dans l’étreinte du vent
Chantaient avec les grillons, les cigales, une multitude d’oiseaux
Dont des nombreux perroquets, colibris,
Et le chant permanent de la rivière
Tout cela une
symphonie pastorale.
Elle sourit. Elle ouvrit la cage à sa joie,
Une petite demeure d’or, creusée entre ses deux seins
Son empathie pour le Christ si sensible de sa croisée
de tant de Pilate et
de Judas
et de ses robes
jardinées au casher de clous.
Au loin les tamtams des cantonniers - les voisins de
l’autre rive-
Rompant à coups de burin leur cœur en dolmen granit
Ou en marbre de carrare
Dans les rires « terrifiques » des petites
Euménides
Qui les arrosaient régulièrement de bouilloire d’eau, plus
que frémissante.
La sphinge vient la caresser
Lui soufflant tous les mots de ses énigmes.
« Es-tu ? Es-tu ?
Où, ma Léonid James ? Et le rouge,le rouge si
prompt à la vie ?.
4
La Grande Roue portait
en balance de part et d’autre
La paponpaponne et le paponnepapon
Dans le rythme d’une samba
Leur pépie insatiable de rationner l’invitée,
Leur corps se dézinguant dans leur suspension
A la Grande Roue agitée de ses rythmes
saccadés de Trinidad.
« L’autre » simplement comme dans « qui a
peur de Virginia Woolf ? »
Le témoin de leur excroissance
Hyper, gonflée,
culotée, exponentielle, jamais circoncise.
Pour les 25 ans de la dame
notre Léonid nationale
avait été offerte en cadeau par monsieur à la dame.
Léonid, éberluée, les poules avaient des dents, les dieux
tombés sur la tête,
Ses quatre juments devenues Orion, Pégase, la grande ourse,
l’étoile pôlaire
23ans de vie pour 25 bougies.
C’est quoi cette équation ?
Quoi ? Pourquoi ?
Face à çà ! Rien n’avait pu sortir de la jeune Léonid.
Bouchée bée, bléte de partout, tremblante :
Poussée dans la chambre de
madame.
En sortant,
accueillie par le paiement du défraiement
du droit de papassage passage,
-bègue pour quelques
temps,-
Eh ! Oui, il
réclamait, il prie sa monnaie.
Ca la révolution sexuelle ?contrefaçon de la libération
sexuelle.
Régression oui, aux droits de cuissage de nos chères grand mères.
And so.
5
Peut –on se la raconter ? Niet.
Pas de Gloria sur ces
oripeaux de fumier.
Tant d’autres aussi ont à écumer ces vices, ces défauts de
fabriques.
Ou les héritages de nos chers ancêtres
qui hèlent en notre
naissance, notre secours et nous déterminent
- enfin
certains : une part par génération d’une même portée- :
A ses visions de la porte de l’Enfer de Dante ou de Rodin
oupi yopupi, oupi yopopi, oupi yopuopo
Ce n’est pas à perpétuité
A remettre à César ce qui lui appartient
Même s’ils, s’ils ferment leurs oreilles,
Ce qui fut offert
Nous leur ré -offrons et s’ils en sont muets,
poison de notre lune par leur dénis pendant tant d’années
Serions de Talion ?
Oserions-nous en leurs enfants ou petits enfants demander la
même chose ?
Enfin ?!
Nous ne mangeons pas de ce pain là, même pour l’or du monde.
Ce n’est plus en nos accablantes mémoires.
Ah ! ( soupir de soulagement,
de délivrance)
Léonid James : cette petite condensation d’ADN familiale
libérée et combien d’autres encore qui furent de la sorte soumis
à de tels critères de
place d’objet dans la relation,
de jeu d’amour sans qu’il en fut pour eux jouissance
mais fuite, perte de tout ce qu’ils devaient
leur laisser de leur dut.
Longtemps, longtemps, longtemps,
nous aspirons tous à la paille
les blés des premières semailles en notre chair terre.
Cayenne s’est dissoute,
s’envole le Papillon.
Ce soir Léonid se promène sur les Champs d’Elysée
Elle sent le souffle enveloppant d’une présence,
Une autre et encore
une autre, encore oh ! Oh ! Oh ! Ah ! ah !
6
Tendre zéphire
Au loin en filigrane dessinés
Peter, Reynald ses deux magnifiques amours d’autan
Son moyen âge ,
dans le pommée de sa
pivoine jeune fille, rose pâle , rose fuchsia.
Ses deux Arthur .
Une petite voix :
« Léonid James
avant de nommer ne te trompe pas,
La clinique de poupée est fermée,
A l’horrible tu as fait fête :
démasquer la mémère et le pépère.
Tu les as bien nommés.
Rappelons nous, en effet !
ce procès
interminable à Bordeaux avec son sourire de dénis. »
Toujours, la une petite voix :
Entends-tu le cristal ?
Il vient d’un Baccara,
des boutures de ton être
ton être toujours en toi.
ton être depuis la nuit des temps.
. Alors dis Léonid :
C’est çà les froissements de l’ange de l’Amour ?
Est-ce encore en moi le froissement des ailes du désir ?
Dans le bleu métallique entre les rayons du poisson lune
telle une amazone
Elle avait vaincu ses héros -de pacotille – de sa guerre de Troie.
Et son retour Iliade.
Ce n’était pas les Champs Elysées, simplement son Ithaque.
Léonid prit la main de Reynald,
se dirigea vers Peter lui donna son autre main
Dans les douves du château :
grenouilles jouaient
aux plongeons répétées
tandis que les
oiseaux s’excitaient à la construction de leur nid.
La petite voix :
Deux cela n’est pas
trop ?
Léonid
Je suis deux avec mon écriture.
L’un, l’autre ne manqueront pas d’amour.
Amour en garnison pendant tant d’années :
cave à bonne température pour des millésimés
cave à bonne température pour des millésimés
ne pas user le
registre vibratoire du Stradivarius
que nous devons préserver au mieux en chacun de nous
que nous devons préserver au mieux en chacun de nous
Je m’accorde toujours avec ce que la vie m’offre.
Nous inventerons ce bonheur là.
Merci à Courage, à Patience
d’avoir
attendu le temps d’une phrase jusqu’au bout.
Respect de l’autre étranger de Nous.
N’abusons jamais de l’Innocence.
Auteure
F F P L M
( frankie )
images qui eurent pu faire partie
d'un autre choix
la communauté des chèvres
dans les montagnes de Saint Girons
les sabots de centaure de la mother 's land
elle peut la conter aussi cette histoire
avec un musicien luth ancien
dans les montagnes de Saint Girons
les sabots de centaure de la mother 's land
elle peut la conter aussi cette histoire
avec un musicien luth ancien
comme au restaurant de l’edelweiss dimanche
paris 20eme
sous la direction d'Elyzabeth Chaillou
comme un Antigone de Sophoclecroquis perso frankie
bon désolée ce fut long
mais coupé s'eut été dommage
à votre choix dans la foulée où à plusieurs tasse de thé.
dans les propreté d'une cuisine,
je ne pensais pas écrire.
à tout bientôt.
Frankie Mappemonde
"N’abusons jamais de l’Innocence." Quelle conclusion...
RépondreSupprimerlà Frankie ça remue les tripes ce que tu écris non ça ne se coupe pas un tel poème c'est un souffle qui emporte vers d'autres rives.
je t'embrasse
oh ! ma douce , ma grande lectrice depuis ce marathon d'écriture de ma nuit de saint Sylvestre 2012.
RépondreSupprimeroui, je partage ton commentaire au plus subtile de mon être, quand de tel sujet t'emportent et je laisse s'épanoiur dans la stratosphére tes mots
je t'embrasse fort chaudement kiss bella josette de sa cachette
Je lis avec gourmandise tes phrases dansantes jusqu'au bout .
RépondreSupprimer@ manouche
RépondreSupprimerje te remercie manouche de ta belle griffe,
je connais ta plume, elle est précise, le détail qu'il faut comme un borges,
le mot gourmandise me touche, comme quand on cuisine pour un ami on souhaite que tous ses sens soient ravis
Merci manouche
peu présente sur vos parutions avec ma cuisine
à tout bient^to
Long texte touchant, bouleversant. Je suis bien content de ne pas hésiter à mettre de l'ail dans les plats que je prépare. Pour moi, le nom d’Élisabeth Chaillou évoque le théâtre des quartiers d'Ivry.
RépondreSupprimer@françois, merci de ta lecture !
Supprimeroui très bien c'est cela quartier d'Yvry
et vive l'ail
Je lis rarement les textes longs car j'ai des problèmes avec mes yeux mais à j'étais prise et je me suis régalée jusqu'au bout. Merci, je vais mettre mes gouttes ! amitiés.
RépondreSupprimer@ariaga
Supprimer@ariaga
Supprimermerci de ta lecture, et je tombe vraiment merveilleusement bien ce texte aussi est très puissant et je trouve une voluptueuse synchronisité. je vais être un peu plus disponible alors je viendrai faiire plus ample connaissance avec tes écrits
bonne gouttes dans tes yeux ..et je t'embrasse avec le coeur et l'émotion que m'ont donne tes mots.
Très intéressante lecture,et un peu de tristesse, tu as bien fait de la mettre au complet. Bon début de semaine.
RépondreSupprimermerci chére solange de ta lecture belle semaine à toi aussi .
Supprimerla tristesse quand on peut la vivre profondément elle nous libére et nous fait acceder à de la joie celeste
gros bisous