Quand Charlie passe dans ce château c’est toujours un
bonheur. Le châtelain est un psychanalyste à la marge des écoles référenciées mais il accomplit son travail avec
le butinage savant usant sans antinomie
des concepts de ses pères du 2O iéme
siècle.
Charlie passe régulièrement se
poser après son tour du Médoc dans les
châteaux où elle donne avec sa fille Lili – violoncelliste- des contes. Elle
met la musicienne au bus Citram de Pauillac et elle va se reposer au château, Villa de Palladio en ruine, bien restaurée par une
ancienne relation de Charlie. Avec l’accord du propriétaire, ils lui ont
fait une véranda aménagée pour son ouvroir d’écriture et une pièce pour toutes les commodités d’un
campement confortable. Charlie aime à dire de ce coin sa « palombière
». Son âmi Peter : « ma chère Charlie le Médoc
est un far ouest, le jour où l’inconscient y arrivera, l’humanité sera sauvée…. les hommes de cette contrée Charlie sont surtout très misogynes… » Peter lui recommande de
ne pas porter pas haut en gorge
sa « palombière » car un jour sur le chemin de son îlot « Douanier Rousseau » c’est un fusil qui la fera
gravir en direct le paradis. Pas son Eden. Charlie est très vigilante. Sa
petite Lili a encore besoin d’elle.
L’effluve de ses narcisses et
jacinthes en bain de soleil bat son Açores
.Charlie s’est servie le thé dans sa véranda,
les portes sont ouvertes. La douceur d’une belle journée printanière.
Elle prend quelques notes à chaud de leurs spectacles, les commentaires…, elle boit tranquillement son thé en y trempant son
cher Cake que Peter lui ramène d’Angleterre quand il va voir sa chère
Angelande. Pour Angelande, Charlie est la femme de son fils. A force de dire
« non », ils ont accepté, çà arrange tout le monde, même Lili que
cela fait sourire, et elle les taquine... Son regard balaie son cher décor la pinède
au loin et l’étalon lévrier Afghan est à son poste : c’est là qu’il se
place toujours quand Charlie est là. . Soudain une sensation étrange la trouble, son stylo encre levé, la dernière gorgée de sa tasse, elle reste en
suspension, elle hallucine : Burt l’étalon est une vision terrifiante d’un
de ses anciens fiancés le fils des D. Jamais jusqu’à ce jour cette captation s’était
produite. Elle observe, elle éclate de rire. Son Burt a été rasé sauf ses longs
poils sur les oreilles et le panache de sa queue. Son cher visage, ses yeux qui
vous font craquer de la couleur de ses iris au dégradé du noir au gris au beige
à l’écru au blanc qui le dessinent aussi précisément qu’un tableau Velasquez. Ce corps, sans son écrin de
poils, ce creux du ventre du lévrier géant musclé, l’impudeur de son entrecuisse. Ah ! Et
mon pauvre Burt, c’est Lancaster dans « The Swimmer » mais il avait
un maillot de bain ! Sa nature « sous poils » révélée. Sa gueule est bien fermée comme
s’il suppose que son absence de robe, -
sa robe plus longue que de moutons les plus laineux -oui
sa langue si débordante carmin sanguine au bout … pendante, en et après sa course, là, chevillée dans sa gueule,
mon Burt quelle pudeur ! Son Marco
Polo diabolique l’homme à la course
incroyable, jusqu’au jour où Charlie
découvrit qu’il s’amusait de voler à l’étage pour avoir des charges d’adrénaline.
Elle l’avait surprise, elle l’avait vu son visage transmuer par un rire atroce,
un rire sardonique quand il avait vu la panique dans les yeux de l’homme volé. Il
était à la tête d’une grande fortune : la jeunesse dorée belge les parents
payants toutes les originalités de leur fils, pas prodige,... La course de cet
homme lévrier afghan sans poils. La décongélation de l’amour fut immédiate sans
passer par le micro ondes. Rupture des fiançailles Charlie lui fit avaler son rubis d’Indochine
serti sur la belle griffe en or des ateliers de beau papa. Ce que Charlie
regrettera le plus ce n’est pas sa vie sans compter, mais le couple de
gouvernants qui leur avait été alloué par les parents du Marc.
Charlie se lève,remplit sa
théière transparente, l’eau sur les fleurs de thé. Elle fixe son attention sur ces
anémones de thé, leur éclosion, elle fait venir en tête, le violoncelle, l’accompagnement de Lili dans « son
chevalier à la tête de rhinocéros d’or »,
elle ne peut échapper à cette
attraction malsaine à son cher Etalon lévrier afghan enfin l’image de Marc : partie. Très vite substituée
à celle du fiancé photographe avec sa tonsure de silence au dessus de la tête.
Malgré les boucles blondes auréolant son visage, il a une ressemblance avec Jean Marais. La mémoire est
précise, le lieu de leur rencontre : les entrepôts Lainé à Bordeaux, le
grand vernissage de Sol Lewit, le musée
d’art contemporain. Charlie est au bras de Mickaël Lonsdall qui ne comprend rien au
jaune Lewit. Première ressortie dans le monde depuis sa rupture avec HMB. Un
jour Charlie avait reçu une gerbe de fleurs mortuaires - anémones violettes à
grande corole- à l’heure pile des 4 ans de leur
amour, le mot : « je
suis cet animal étrange qui ne peut tenir ma passion plus de 1500 jours. Que
ces fleurs étanchent tes larmes. Tu recevras des invitations de toutes les
expositions où notre couple fut conviée. Tu t’apprendras à vivre sans moi, que l’art
ne te quitte jamais… » Charlie est fébrile, les répétitions se continuent en soirée ce qui autorise à rester
entre deux eaux, cela est pratique pour colmater
la venue des souvenirs d’HMB…Elle n’a pas vue le photographe l’observer, il a
été cherché deux coupes de champagne. Mickaël Lonsdale refuse, elle fait de même, le dandy photographe l’entraine légèrement à l’écart : «
vous êtes trop jolie » il prit sa nuque dans sa large main, s’ensuivit le
baiser du siècle, engagé,…. de ceux qui invite à trouver une couche de passage ;
des tapas du corps au plat de résistance, sans trou normand. Ils se sont fréquentés
longtemps sur cet acquis. Toujours dans le monde. Il a vu toutes ses pièces,…. Un jour, il convie Charlie en pleine cambrousse : Terre
Neuve en Périgord. Là Charlie le soir pénètre la caravane du photographe, elle se glisse dans son sac de couchage. Il sort
comme un polichinelle de sa boite : - Non, mais çà va pas, hurle-t-il outré, agressif.- Elle le voit violemment
nu. -Il est temps non ! Que l’un
prenne les commandes. 1O ans. J’ai la fidélité d’une Pénélope. Cà commence à
compter. Tu as usé ma patience, je commençais à douter de moi.-
-
je suis homosexuel.
-
Ah ! …Le baiser … J’ai mal au ventre de Charlie….. ! - Ce baiser me permit de résoudre les doutes
que l’on pouvait avoir sur moi, être le nouveau après HMB c’était ma plus belle garantie, mes atouts,
mon hétérosexualité.- Il
arrache un rideau de la caravane, il entoure la nudité…
Burt, mon bon chien, vas chez ton
maître. Vas….
Le chien remue son long panache,
ses yeux s’apitoient, et, magie ou
horreur de la synchronicité, là c’est le
père de la Lili. Les jeux olympiques de Tokyo, la beauté athlétique du lévrier afghan,
celle de l’athlète de la médaille d’or.
Charlie a offert le bouquet de fleurs aux
médaillés. Tout est bleu, ses yeux, le
bleu de ses veines saillantes. Le bleu
dans le cœur des aimantés de la médaille d’or. Au défilé de la fin des JO, l’attraction se confirme, ils se sont retrouvés dans le dédale de leur
hôtel du village Olympique. L’effusion est si forte que les lits jumeaux se sont séparés et eux le
lendemain au petit déjeuner des berniques sur le rocher à marée basse. Le mont
Fuji au cœur des nuages à son sommet et sommet
de leur étreinte. Le séjour dans le monastère du maître de l’athlète…
Quand Charlie est rentrée en Franc, jamais elle n’a eu un tel mal d’avion, de
mer, …. La puissance de leur amour a donné du galbe à sa jeune poitrine, elle
est dans la fatigue du fuseau horaire, le retard à son printemps féminin, classique en voyage. L’emprise de cet état est grande, un jour
elle a une gastrite, elle se rend aux urgences, elle en ressort avec la
petite Lili dans ses bras. Le médaillé est comblé il avait le fantasme d’un
bébé avec elle. C’est bon pour la
presse… les entrainements l’éloignent, rarement là. Un jour chez le coiffeur,
elle lit la presse People : elle tombe sur la robe de mariage de son JO. L’alliance l’a coupé des podiums,
le daddy de Lili en fumée. Le violoncelle happa sa peine. Charlie fit tout pour
que ce soit le champion qui offrit le violoncelle.
-
Allo ! Peter appelles ton étalon,
je ne suis pas bien, pourrais le temps de mon séjour l’habiller d’un
plaid. S’il te plait. …. Oui, je viens
manger avec toi ce soir.
Charlie prend une douche longue,
longue, elle réentend Lili sur les marches du bus Citram : « tu vas
vers tes nostalgies… ?! » Elle n’a pas compris sur le coup. Elle ne
doute pas d’elle Charlie. Phrases au hasard comme elle aime en faire à sa mère
Lili…. Ces histoires, elles les avaient habités, décousues, défaites au moment
juste où continuer eut été un enfer qu’aucun être mérite. Ses deuils acceptés,
nettoyés plusieurs fois qu’une.
Charlie arrive dans le grand
salon du château. Peter lui tend les bras avec un sourire chaleureux et la
serre fort contre elle. La famille des lévriers afghans est là sur le grand
canapé rouge. L’étalon Burt avec un plaid d’un écossais de souche irlandaise.
Le panier aux petits chiots dans l’antre
de la cheminée ronronne, bruisse. Burt vient saluer sa Charlie, il se couche à
ses pieds, dépose délicatement son museau
dans le tissu de sa jupe bâillante
entre ses deux jambes. Sa truffe noire, les yeux fixent, Charlie lui sourit
rassurante. Il l’a senti cet après midi, autre son Âmie. Charlie le caresse,
lui parle, le félicite de sa belle portée.
Peter : j’ai fait des plateaux cheminée, et ce soir tu dors au château. Ton
visage n’est pas remis c’est prés de moi que tu dormiras cette nuit.
Quelques larmes coulent sur les joues de Charlie. En caressant la tête de Burt
- Merci mon cher Burt. Tu m’as soigné cet
après midi. Tu y aies pour rien.
Peter : quand on se couche dans de la mélasse ; la tondeuse n’est pas loin.
Éclats de rire de Peter et de Charlie.
fin
de Frankie Map's MOnde
Droits réservés
Belle lecture
et à demain
l'instantanée
et à demain
l'instantanée
J'ai adoré! J'ai éclaté de rire, moi aussi!
RépondreSupprimerJe vais le reprendre, c'est trop bon!
Merci!
Très intéressante lecture. Bon dimanche.
RépondreSupprimerTrès intéressante lecture. Bon dimanche.
RépondreSupprimerJ'ai lu très vite, je relirai car ça le mérite et il ne faut pas passer sur les détails qui cachent l'essentiel c'es beau et fort, c'est Frankie !
RépondreSupprimerbises
ma très chére Josette, surtout ne perd pas ton temps quand tu n'as pas un petit moment car mes textes ne sont pas fait pour être lu en diagonal, alors ce n'est pas grave.
Supprimerje le sais peu lise mes textes mais j'ai renoncé à faire des textes pour le blog spécifiquement car même c'est textes ont cessé d'être lu et moi j'ai beaucoup eu mal à mon écriture alors, j'ai renoncé à être lu beaucoup mais de temps en temps il y en a que çà interresse
il y a un devoir envers l'écriture et la lecture et chacun fait ce que çà lui chante
je t'embrasse fort et je t'en supllie dispense toi de les lire.
gros bisous
Mais non je n'ai pas perdu mon temps le premier survol c'est l'apéritif et ça donne envie de passer et repasser pour extraire ce qui touche au plus profond...
SupprimerCe qui est écrit sur les blogs c'est une bouteille à la mer et il suffit d'un lecteur pour sentir que rien n'est égaré et qu'une âme plus ou moins lointaine est touchée.