jeudi 29 août 2013

épisode d'été: fin de la quatrième partie la noce de mélusine etdu Skipper



Troisième partie et fin du quatrième épisode
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La Noce de Mélusine et du skipper !

 Léo -Léon le bucheron   Photo de frankie


La cabane des bucherons est à vue  la musique d’un piano mécanique  leur arrive.
Accueil  chaleureux de tous ces hommes (4). Une petite déco de fleurs liserons, branches de bruyère digitales sur la terrasse dans des pots de résines. La table est dressée. L’odeur de crépinettes sur les braises. Le casier d’huitres  est posé au centre de la table. Une fois tous assis, Alain se lève est fait un discours. Odette a choisi de s’asseoir en face de lui. -respect du concept-, noce certes mais de Mélusine.- Respectons les grandes noces blanches de l’homme qui dira oui, et la femme oui pour tous les jours.- Il est vexé.
À Alain rallant qu’elle ne s’assoit pas à côté de lui-tout doucement-
Ne pas confondre un dé à coudre d’amour et une piscine d’engagement.
La place des choses dans une maison.
Bonheur de voir de face ! Je te vois mieux.
Sourire charmeur
 A le regarder s’il connaissait Shakespeare,  il aurait pu s’imaginer dans «  La mégère apprivoisée ».

Odette avait retiré les rideaux à la cabane et s’en était drapés. Ils tiennent par des épingles à linge en bois et en plastique de couleur. Cela donne à sa marche nuptiale une lenteur. Ne pas défaire sa voilure. Elle avait tenue à la nudité en dessous pour respecter celle de Mélusine - celle du dimanche où elle s’échappe dans le donjon - en sa peau de serpent.
Sur sa tête une couronne des liserons blancs
sur une couronne de bruyère comme une couronne de lauriers à la Dante.

Odette avait conjugué dans la composition de son rôle la pièce de « L’homme à la peau  de serpent » de Tennessee William, le film « La nuit de l’Iguane », et « La chatte sur un toit brulant » de Tennessee.
Un charme pour chacun. Inspirée une nouvelle ou une composition pour chacun. A sa noce de Mélusine. Tout était à l’intérieur d’Odette dans un jeu minimum à la Robert Mitchum. Le climax.

Elle agissait sur le climat, elle voulait offrir peu de mots pour honorer Alain de cette belle improvisation sur le thème de la noce. Il avait dire lire  Flaubert « Madame Bovary » pour la noce. C’était un plan séquence ( jusqu’à 67 minutes) à la Belakart ( dernier film primé à Berlin : « Le cheval  de Nietzche»2013)
La forêt avait elle aussi son rôle à jouer : les sauts réguliers des écureuils, la tombée d’une pomme de pins,  le chien de Léo-Léon le bucheron avide  de caresse. Et la grande duchesse  des lieux : l’Océan Atlantique .« Flux , reflux » des vagues - termes si cher à Mauriac un des grands auteurs d’Aquitaine-. Un moment Odette pense à Aliénor d’Aquitaine, toujours entourée de ses poètes, c’était un peu çà.  Quelle belle coïncidence de terroir et d’histoire !
Alain contemple sa Mélusine, il la caresse des yeux, il est même un peu jaloux de ces paires d’yeux qui la savourent . La simple séduction de politesse. Elle est loin de lui pour qu’il y ait place sa patte de propriétaire.  Qu’il fasse confiance aux convives , ils savent pourquoi ils sont invités.
Alain à lui même
« En une femme même la plus joviale, généreuse peut si on la cherche déployée ses talents de garce ».
J’ai imposé mon silence, mon sceau imposé en toute relation continu. J’ai déployé trop tôt mon jeu . Ou, il avait voulu la mettre en colère pour  éprouver la  résistance d’Odette  à sa névrose de misogyne. C’était une alter ego. Plantage de cap.

Ses potes avaient un peu bu comblant leur retard, ils planaient, dégustaient les huitres, riaient du bien être et de l’étrangeté de la situation : leur  vieux loup accointé d’une mousmée et lui en  organisant la Noce. Surréaliste .Un film à la Buñuel : « Le charme d’un marin illusionné d’épousailles ». Comme des gosses ils partagent son jeu, interrogent  du regard la femme. Jusqu’à quel point cette femme est dupe ? Elle y joue avec grâce.

Gérard D., compositeur de country, de chants Cajuns fit l’ouverture de la cérémonie avec son violon après les crépinettes, les huîtres, le vin frais sec et fruité d’Alsace.

Alain se mordait les ongles quand même de lui avoir imposé le silence, elle si drôle quand elle parle. Ce qu’il ignorait : « les taiseux »  sont les personnages les plus forts sur la  scène. Les taiseux   sont les auberges espagnoles aux  fantasmes pour chacun et entre autres -quand ce sont de grand interprète- ils portent l’âme de l’auteur. Comme Odette le fit  dans son rôle de Princesse avec l’Ecrivain dans « La société de chasse » de Thomas Bernhard.

Après ce fut Michel P. qui prit le relais de musique, ils se connaissaient bien les musiciens, il ne pouvait passer après Lub. Cette musique au milieu des pins dans la fraicheur d’un soir d’été, avec l’humidité l’odeur de la résine se rependait dans l’air. Odette rêvait, pleurer dans son cœur.(Comme elle aimerait un jour se tromper). Alain n’osait plus la toucher,  elle avait pris une place d’Icône, magnifiée par chacun des hommes, là ses amis .Et la règle chez les rugbymans et les hauts sportifs était de ne pas toucher à la femme de l’autre.
 Mais après ce diner : à qui était la Femme ?
Odette,  à un instant, chacun avait cru, être l’homme de la Noce Mélusine.
 
Léo -Léon le bucheron avec son béret basque qui ne le quittait guère,  servit le civet de lièvre avec une confiture d’oignons violets et de mures de son jardin la forêt, sur  un lit de tagliatelles fraiches  ,  le draps du dessous de cèpes , drap du dessus des giroles , des trompettes de la mort, ravivés d’un voile d’ail et de persil.

Alain avait mis dans l’aiguillère un Pétrus et débouché un château Laffitte. Chacun buvait religieusement. Odette remercia d’un grand sourire généreux Alain de cette attention.
 Avant le dessert, Odette leur dit des extraits de poèmes d’Andrée Chedid, Michel P. se joint à la Diseuse. Odette était aux anges.   Les mots d’André Chedid,  entendre Michel P. , glisser les mots, les sertirent dans ses notes. Elle avait au moins 40 de fièvre. Elle nageait au delà de son rêve. Pour sa dernière séquence les Dieux l’avaient honorée de son temps dépensé  au cinéma français. C’est fou les détours du destin pour faire une ovation finale.

 Alain avait les yeux « saltones » : sortir de leur enclave. Fascinatio. Il réalisait juste, simplement ce qu’est une interprète dramatique. Gérard D avait les doigts qui bougeaient dans tous les sens sur la table dans l’empreinte de son violon. La malice de Bernard L. , Léo-Léon faisait le signe de la croix. Les mots d’Andrée Chédid touchent tous les cœurs. La force de sa poésie.

Léo-Léon servit la tourte landaise aux pruneaux d’Agen, Alain sortit un Viel Armagnac . Bernard L.
accompagné de Gérard D. et d’Alain à l’harmonica, rejoint de quelques notes de Michel P., un feu d’artifice musical.

Léo-Léon pendant ce « bœuf » tenait compagnie à Odette, il tape en rythme avec une fourchette sur les verres assiettes détournées.

Mélusine a disparu sur une barcarole joué par Michel P. .

Elle s’engagea sur le sentier de sable bien éclairé par la lune. Un bain de mer pour bénir tout « çà ». Les crêtes des vagues étaient phosphorescentes. Odette malgré la fraicheur se régalait   des vagues, des musiciens. Elle se donnait  à sa noce dans sa joie de l’eau, d’être portée, bercée, transportée.

Les pieds nickelés suivirent le même sentier, la rejoignirent,  plongèrent.  Rires, jeux, bercements des uns aux autres. Les corps, les sexes s’oubliaient, tout en étant omniprésents. Les sixplets (triplets+ triplets) de père Océan.
Léon sortit de l’eau plus tôt, il alluma le feu de branches et de pines de pin qu’il avait organisées l’après midi :  le « au cas où ! » Léo-Léon s’était dit : « son loup  de la mer ne pouvait à un moment donné que l’honorer sa Mer. Peut-être  avait- il pensé passer sa nuit de noce là ? ». Il avait mis sous une bâche recouverte de fougères et bruyères des plaides quelques vivres et potions magiques, des tam-tams. Léo-Léon les installa autour du grand feu. Et ce qui devait arriver, tous ils rejoignirent le feu, et le jour se leva dans leur chant et musique. La nuit de noces fut de chants- feu- vagues- rire- d’Océan.

 La pureté du ciel, quelques nuages saupoudrant le bleu si transparent avec le jaune citronné du soleil drainant  l’azur  sorti de ses draps safrané-rosé de l’aurore. L’odeur de fenouil sauvage des dunes et l’iode des algues, et une petite odeur de « yokman »* de coquillages qui se décomposait .
* le jus récolté de poissons séchés, sauce utilisée par les asiatiques phonétiquement.

Odette s’éclissa à la cabane. Elle demanda à Léo-Léon de la ramener au bac. Pendant sa toilette il lui avait préparé un gros petit déjeuner de café au lait, de tartines grillées au feu de cheminée, avec des rillettes, de la confiture de figues.
Léo-Léon
Je  suis vieux garçon, cette nuit, Mélusine j’ai vécu ma noce.
Odette
Léo-Léon, vous ressentez bien les choses, elle était aussi pour vous.
Léon
 L’embrasse chaleureusement sur les joues.
Merci Odette !
Gérard
Sacrée Mélusine,  j’ai composé une chanson pour vous,  je viendrai vous  la porter en Vendée en fiacre,  puisque ma grande phobie m’a lâché le poil,  oui,  je ne pouvais quitter ma rive gauche pour aller voir un film sur les Champs Elysée. Quelle leçon ! En regardant « l’Ours des mers » mon poto : film muet, j’en ai eu tout de suite la musique. Vous étiez Yvette Gilbert avec ce petit « quelque chose »  de Madame Arthur. Plus jamais, je ne pourrai faire une fausse coure. Vous m’y  aiderez. Cette noce de Mélusine. J’y étais. Vous avez fait de sa noce, notre Noce. D’habitude c’est moi Mélusine. Je peux vous embrasser.
Odette
Votre voix  attention, elle est celle des « sirènos » .
Oui . Vous viendrez en Vendée.
Mais vous aidez en quelque chose en love coaching ?  C’est inconscient qui choisit. Pascal Quignard dit : « que ce sont nos ancêtres , » alors le mystère de l’autre ?
 Vraiment puis-je me permettre d’être coach en ce domaine ?
Gérard
Sensible aux travaux pratiques
Alain.
Pardon, je te l’enlève.
 Ma Rose. Tu es tellement aimable. J’en suis raide de peur.
Odette ricane
C’est plutôt de ne pas avoir ta nuit de noces !
 Quand tu l’as voulu, c’était difficile de rompre le charme.
 Temps
 Et riche de ma première phrase : « dans un an jour pour jour tu auras ma réponse »,
 je t’ai vite servir un verre.
 J’ai toujours une fiole de gouttes. Elles me furent précieuses.
Je te versais dix gouttes. Dix  pas plus.
C’est moins vexant qu’un non.
Il nous fallait du temps : une veille bagnole,
faut compter un bon temps de chauffe après un grand hiver.
Alain
 T’as fait çà ?!
Coquine ! Quelle peste ! Dans le temps tu ne te défilais pas .
 Juste un petit coup derrière les dunes
Odette
ça non, quand on est un vieux couple , oui ! On se passe de l’avant ,de l’après .
 Le point A en saisie rythmée
et nous embarquons pour « six terres » sans foins -foins ni timbales et tous les deux
la queue de Mickey ! Ah ! AAAH ! Aaaaaaaaaaaah !
Nous  quittons la table avec en bouche :  «  ce p’tit coup, euh !  goût : de reviens-y vite,
 avec les tirs de prolongation nous marquons  plein de buts. Yes !
Nous  gagnons  le Mondial de Mappemonde Odette, et, de Skipper.
Les zazouellas* en guise d’acouphènes dans les oreilles.
* les flute des stades D’Afrique du sud pour le mondial de foot dans la mémoire d’une dyslexique l’auteure.

Alain
Oh ! Yes, une vraie Zidane des slippings. Yes, we can!
Odette
La Souche de l’Hymen est à l’origine après l’exil parisien , et en fil de chanvre.
Je rêve qu’elle chante à nouveau ma Prunette, Nénette, Suzette, hi, hi hi !
 comme le chant des brames en forêt de Fontainebleau.
Mains pour la  dentelle  grandes paluches !
Dextérité d’un ouvreur de coffre fort !
Tu sais que les  orgasmes sont bavards.
Cette petite communauté d’hommes ,  pas possible.
 Si intriqués les uns avec les autres.
Alain
 lui prenant la main , lui rappelant le contact de la réalité Priapismique
T’a pas pitié de « çà ».
Odette
Whasiladofasol !
Le regard dans les yeux, pas besogneuse pour un sous, compatissante, gloussante d’un éclat de rire provoqué par       cet imprévu
Oh ! my dear, your pain,   no lo puedo lo uested querie ,
je ne te crucifie pas,
Alain, soit pieu ! elle rit encore,
une fois que nous avons  croisé  notre Unité mon cher Skipper,
plus de  raison de nous crapahuter hardi petit ou grand bonhomme,
 de nous chercher ou de nous y ensevelir disparaissent.
La quêquéte , quête est  autre, l’autre ….
Temps
Alain a les yeux qui tombent    ,la vue brouillée par  le désir hardant de l’enlever sur son dos,  de l’emmener  derrière la baraque du bucheron ainsi  avec son chanvre sous sa toison,  il va être le meunier , il fera de l’huile et de la farine de chanvre
à son cher moulin à parole qu’il a    aussi envie d’occire pour la faire taire.
Odette a tout lu dans la posture le regard et le reste
Nous devrions avoir un temps de phénomène
Alain
bête pharamine, r
De marie marmet

Léo-Léon
Votre limousine , Mélusine est prête !
Alain
Ahreu ?
La 504 Peugeot coupée décapotable rouge  est devant la terrasse,
Le chien  sur la banquette arrière qui jappe  doucement, la queue battant l’air
 Les instruments : le violon sous le menton, la flute aux lèvres, les deux mains prises dans les deux pianos de l’accordéon accompagnèrent la Odette - Mélusine  qui riait de les voir comme ce film de Jim Jarmuch ?! De ce groupe de rock russe des grandes forêts de Sibérie,  avec des chaussures dont les bouts remontent habillés en manteau noir, tous pareils. Ils  traversaient les Etats unis avec l’ancêtre mort sur le toit, pour enterrer dans une contrée des USA . Leur voiture était commerciale.
Alain
Allo ! Oui, la capitainerie !
La capitainerie
-
Alain
À bon !  un colis humain vous a été déposé !
C’est grand ? C’est gros ?
La capitainerie
-
Alain
Quoi je suis fils-père ?
La capitainerie
-
Alain
Comme fille -mère ?
La capitainerie
-
Alain
Un petit garçon.
Mon dieu !
Je suis là dans une heure.
Eclats de rire de tous les copains.
Riant. Un rire devenant jaune- jaune,
Gérard D.
Si ce n’est pas dans les meurs, cela peut le devenir.
Lub.
Gare aux trous dans les capotes
Michel P.
Faite gaffe aux trous des poules sur la route !
Fin
Du 4éme épisode de  La Partie du Marais.

Prochainement  pour la Rentrée
Le feuilleton de l’automne
Un épisode de passage est en écriture.
 avant que çà panne j'édite 

gros bisous


Photo de Frankie Par Thierry Picard Bleu

reprenez vous y en plusieurs fois  j'ai pas eu le coeur de couper...




4 commentaires:

  1. oh la la ! quel retour de vacances Frankie, j'en prends plein le coeur de cette heure entière de lecture avec les épisodes précédents que j'avais manqué;
    tu n'a pas coupé mais ça m'a coupé le souffle ces noces, un sentiment d'intemporalité surgit à fin de cette lecture.
    je reviens demain pour savourer les mots qui ont pu s'échapper tant j'avais hate.
    gros gros bisous belle Miss Mappemonde

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    1. Josette quel courage ! tu as raison d'y revenir , mais merci de cette heure passée avec les deux loustiques...
      j'espère que tu vas bien , je pars faire un tour en Bretagne quelques jours questions de remplir mes poumons pour la rentrée alors je te fais de bien gros bisous
      et bonne rentrée . là où je serai je pourrai consulter danc je gouterai ta poto de la semaine
      et à très bientôt Josette josette

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  2. il y a plein de bonnes choses à manger dans cette page!!!
    les descriptions gourmandes donnent faim!!

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  3. super cette histoire la chute est belle çà vallait le coup de le suivre des yeux.
    comme quoi l'être curieux peut raconté dces histoires
    grosses bises.
    merci de ta venue dans les feuilleton d'été.
    je pense de temps en temps au notre.
    gros bisous

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