4éme épisode
deuxième partie
La scène
La
mer est haute.
Alain regarde Odette
Où tu vas chercher tout çà ? Tes mots
m’affolent.
(Temps)
Tu parles de choses qui pour moi ont ni queue
ni tête, (temps)
Laisse la
musique ce soir avoir sa place. Seuls toi et moi, tu peux te débattre dans tes moulins à paroles
qui ne feront jamais de farine, mais face à mes copains……. …….
Odette
Oh ! Diantre ! Quel soufflet de forge
maline ! Et Monsieur !
Allo ! Allo ! Vous vous excitez
là ! Vous n’avez pas de champoing ?
Alain
Tu peux pas parler
français comme tout le monde.
Odette
Elle rit
d’avoir imiter Nabila, du reality show*1
Oh ! la, la, la, la, tu me fais peur
Alain !
Pourquoi tu ne l’as pas dit plutôt que mon
parler te tournait le sang ?
Alain
C’est maintenant que je m’en rends
compte !
Odette
C’est
de l’huile sur la piste de danse : « on achève bien les
chevaux ». Soit. Elle reniffle (temps) elle se reprend, les pleures sont à fleurs
des orbitres.
J’ai déjà eu l’occasion de diner avec Michel
Portal et quelques autres musiciens, ils étaient en trio, rien que d’en parler
, j’en ai la chair de poule. Mon compagnon était journaliste au
« Monde », ce soir là, confiance pas de
briefing, comme tu t’y insinues.
Mon Dieu
comme ai je pu me tromper à ce point ? C’est violent, Alain !
C’est de ta faute aussi ; quand on choisit
entre soi et une femme le silence ce qui se passe sous la caboche de celle-ci : silence , figure imposée, (temps) . Elle investit sa sphère. Son
monde est baroque, elle se colle au
mieux, à la situation , se mettre sur
orbite d’une noce dont l’on va être la mariée fragmentaire soit, avec une nuit
qui pourrait s’y ensuivre ! Allo Coco ! Non mais Allo ! Tu as du
champoing ?*1
Elle t’a
parlé de trente ans de jachères. A son corps. Pas trois mois, ni trois semaines…..
Vous avez de l’essence d’un maquignon basque.
Vous êtes cependant qu’un marin breton, glacé aux féminines expressions comme
revenant de Saint Pierre et Miquelon sortant
d’un iceberg en pourchassant un band de morues comme vos ancêtres le faisaient.
Vos écoutilles étaient ensablées. la Marie Salope n’avait pas dragué le port. Votre
quille s’était enlisée, et vous n’en
entendiez que le vent dans les drisses, et pas ses mots.
Bravo vous êtes fort pour créer l’illusion d’une bonne
écoute .
Et Coco ! Je ne me ferai pas limé le
cerveau comme ma copine Nini c’était fait limé les dents pour…. Hum !
Coco !
Alain
Tu me vouvoies ?
Odette
Juste un autre point de vue, c’est tentant pour
tes copains ! Je testais.
Alain
Tu es devenue folle.
Quelle guêpe t’a piquée ? Une Diva
corrosive !
(Temps)
Odette
Se
regarde dans le rétroviseur, quitte ses pinces à cheveux et se coiffe avec ses
doigts, chante ses gammes.
Elle
n’aime pas la composante hystérique qui s’est installée.
Déquillée
de la position Sujet dans la relation, elle ne peut pendant quelques temps n’y faire
face que comme çà.
Avoir un organe avec un large spectre de variations
prosodiques. Oh ! oui ! avec tels musiciens ! Oh ! je me rappelle avec Bernard Lubat, nous avons eu un délire ensemble. Il n’y a que
Loubat qui puisse me faire vivre certaines altitudes, tu les as choisis pour ta
cérémonie. Je te remercie, ce sera grandiose.
Pour la
conversation du dessus, j’aviserai en son temps de mon attitude à avoir , çà arrive trop tard pour en tenir
compte : séance tenante.
vivre en diagonale
J’irai
avec Loubat là où il me mènera.
Et ne parlons pas de Michel Portal.
Pour aller l’écouter, je me ferme au monde
pendant deux jours. Je me fais des bains. Je rends propre la maison. Je mets des
essences de bois rares, exotiques, et, de bois cirés dans la cheminée. Je
jeune.
(Temps)
Très
taquine , avec un soupçon d’ironie
Mon
karamel Love Chouchou, fais risette à ta Diva « corro-s’y va »,
ton habitation des mots à la « rider-digest »-cela vient juste de s’entendre- t’éloigne les semences des mots qu’ils
pourraient t’offrir. Tu fais bien illusion, oui ma Poule, on est toujours un
peu circoncis : être un coq çà a quelques inconvénients : il y a la
queue et il y a le phallus. Intrinsèque
celui qui a la queue, n’a pas obligatoirement, le reste…
Alain
souffle comme un taureau rentrant dans une arène
Tu te prendras un traducteur la prochaine fois
que l’on se reverra , il y en a de très bons à « l’école de la
cause » à Bordeaux ….Nous devons accepter notre manque de culture « Champion Olympique » et respecter
même sans comprendre. Vouloir comprendre permet de le tracé de la route auprès
de la différence . Pas au coupe-coupe
comme dans la jungle. .
Concentre-toi sur les trous de poules, trésor
de ma moitié d’orange, mon dos !
Alain
Essayant
de dérider l’atmosphère
Pour notre nuit de noce,
is n’t it ?
Ils
éclatent de rire
se tapent dans la main
comme le font les mecs quand isl se
rencontrent
A lui
même
Qu’est-ce qui m’a pris ? (temps) Défense de
macho. Cette plaisanterie des noces, j’en suis le maître d’œuvre. Voilà, la
manière la plus débile pour m’en laver les mains, de donner le bâton de la
discorde avant-même … Comme je me ressemble à l’infini. « Conduite d’évitement »
dirait ma copine Odette.
Odette à elle même
Quelle joie ! Ma réponse c’était le bout du Tarot : « l’excuse » ,
la césure de 52 jours à l’année. Une
échappée belle, le règne de la réplique habillée : un Non bien dissimulé. A se frotter aux hommes, nous en héritons
de leur style : « la dérobade »…
Soyons drôle . vivons cette comédie qui nous est offerte, légère sur un tapis
d’œufs et de pétales de roses, blanches et jaune. La lumière dans le cœur.
Allons ce soir,
je joue ma dernière séquence, d’un film dont on
ne connait la fin du scénario, en
premier rôle.
Ma nuit de noce, c’est sur le bateau que je
l’ai eu. Il ne l’a simplement pas su.
Ce «
peau à peau » avec vagues , bercements du bac sur marée haute de l’estuaire.
Actrice . Ma dernière. La vivre de toutes mes
entrailles. Mon gain : ma jouissance élever le sens de la fable de cette
traversée. « Ne nous empressons pas
d’y mettre un nom car nous pourrions passer à côté de la fable
même » : disait Roland Barthes quand nous nous se pressions de nommer les événements.
Pour l’adieu
à tous mes fans , ils m’y attendent encore et désormais je serai pour toujours aux abonnées. Disparue.
Faire comme une séquence , en une prise, montée pour
le festival de Cannes. Comme le fait
Alain Cavalier et ce réalisateur des pays du Nord : « La chanson du
2éme étage »
Odette se
met dans sa panoplie des préparations
pour un acting avec ou sans
camera :
c’est la
même préparation.
Alain
Se
rapprochant pour l’embrasser
Odette
Le scotch serait mieux.
Les baisers sont pour exciter les chakras sexuels.
Tu ne te trompes pas d’ordre de tes chevaux gagnants?
La nuit
de noces en apéro?
Alain
Pour t’attendrir.
Odette
Une bonne fessée en
descendant.
ton premier baiser sur le voilier au vue de la
ville de Bordeaux.
Et celui à l’arrache sur
le Bac vers Royan.
Tes ergots d’intelligence,
en séduiront d’autres, il y en a de plus en plus comme tu veux.
Je suis reprogrammée. Super Cool !
Elle
éclate de rire comme les vieilles actrices américaine
s à un
cocktail de première pour marquer leur présence.
Alain
s’engouffre
dans un visage renfrogné
Odette en elle même
Comme une chanson
du bayou
Rame Coco
pagaie pagaie
trois heures à l’ombre des tilleuls
Coco , pagaie, pagaie
Je m’hérissonne vite
Caco pagaie, pagaie
Soyeux Coco pagaie , pagaie
Un moelleux de pépites chocolat
C’est gaie, c’est gaie dans le palais
Pagaie, pagaie Cocoq
Désolé
Bébé . Désolée Baby.
Alain
Je ne t’ai pas dit de
te taire comme une taupe.
Odette
J’adore être le nez
dans un terrier d’anguille
Rires en
éclades.
Quand le domaine où je peux m’exprimer n’a pas
eu son autorisation d’envol par la tour de contrôle, j’offre à l’univers, mon
silence pour nature, son travail de restaurer la pollution des hommes.
Alain
Serait-ce déjà une scène de ménage ?
Odette
Je me remets dans ma
rivière
(Temps) vivre un d’un contre point, afin d’en
apprécier la valeur avec les grands musiciens que tu as invités
Et
prenant la voix la plus suave, pulpeuse à la Marlène Dietrich dans l’Ange
bleu :
« Eh ! tu es
le plus bandant des hommes, j’aurai du t’enflammer dans l’ambulance sur le
bac ! »
Elle
regarde sur le coté, il a retrouvé son calme, et comme beaucoup d’hommes c’est
comme si rien ne s’était passé sur la piste de plaques de béton des allemands, allemands de bunker à bunkers : le syndrome des tanks.
de Françoise Pain La mangou
et dans quelques jours la fin de cette épisode
la noce de mélusine
emprunt des photos à ce blog
gros bisous et bonne lecture
merci Frankie pour la citation de Roland Barthes, puisqu'elle est un peu pour moi.
RépondreSupprimeret contrairement aux vieilles actrices américaines, je reste toute silencieuse pour marquer ma présence.
bien à vous,
catherine
merci de ton assiduité à ta lecture
Supprimerj'ai trouvé cette reference il y a longtemps dans Roland Barthes par lui même, elle m'a bien longtemps servi gros bisous
bient^to la noce de mélusine
J'ai lu les deux épisodes en suivant Frankie.
RépondreSupprimerOdette à rencontré le silence, et veux cesser d'être la "machine infernale" mais était-ce bien Odette que celle-ci.
Mais dis-moi, elle va le faire ramer longtemps son Alain, parce qu'il faudrait pas qu'il perde les pagaies ?
La nuit de noce en apéro et pourquoi pas après tout, comme ça si l'apéro est ridicule, pas besoin de remettre le couvert et de manger les plats non?
J'attends la suite ma Frankie et bientôt je sors de ma moite léthargie.
Je t'embrasse bien fort. Belle soirée Mappemonde