La beauté de cet instant saisit Odette, l’enlève
très haut. Elle s’emplit de tout ce que la présence d’Alain, peau à peau, lui ravive de mémoires. Comme si un cent de
tubes de peinture à l’huile qui s’ouvrent et son corps devient toile et
repentirs d’œuvre. Des peintres nommés autour d’elle avec leurs pinceaux et leurs
couteaux de couleur réinscrivent toutes les matières sujets d’inspiration .
Elle accueille ces sensations comme une maison
où portes et fenêtres sont entre baillées à tout vent et courants d’air. La
voie du céleste. Odette rit. Réceptacle de tout cela, Odette est immergée d’une
joie tellurique.. Imaginez ce bain dans les forces archaïques d’évocation de la création même.
Il n’y a
qu’à vous chers lecteurs et lectrices qu’Odette
peut l’écrire.
Comment confier cela à l’homme qui est en
pleine régression ? Dans quelques heures il réalisera, - avec elle bien sur qu’elle lui prête son
flanc droit -, son rêve de petit
garçon : faire un mariage de pacotille dans un monde du comme si , il y croit, dur comme fer et enclume. Il n’y a qu’à
observer son visage envahie des strates de l’enfance. Ce loup de mer.
Il a sauté sur l’occasion, d’une nomination qui
ne mange pas pain sur le calendrier de soi à l’autre.
Il est dans son monde . Loin Odette d’être la « conducteure »
de conversation. Il attaque cette traversée sur le silence . Ce n’est pas coutume
pour Odette le silence en présence de l’autre. Alors , silence aussi sur
la banquette du bac pour Souillac. Un pas en arrière. Un pas sur le côté à son
nouveau projet.
Changeant de métier, elle se formate à son nouveau. C’est elle qui sera
la grande Oreille. Fini, de balancer le maximum de soi pour sa vente en kit d’Elle, en kit meublé : le
tout en moins de 3 minutes. Des années pour y arriver. Après les gens qui la
côtoyaient avaient pris l’habitude, de lancer juste quelques mots et après ils s’arrêtaient, pour qu’Odette « La
machine infernale » de Cocteau l’ouvre pour un temps infini. L’enjeu
n’étant pas celui des exigences du Sphinx, les écoutes étaient fort flottantes.
Odette lectrice à France Culture n’était pas obligée d’être la TSF dans ses relations.
Beaucoup furent ainsi éliminées.
C’est tranquille cette chose : le silence
partagé. Chacun dans son monde. Odette sublime la traversée c’est bon de restaurer
des sensations oubliées. Quelle puissance de mémoires le corps. C’est ce que
cela crée un homme dans le périmètre de l’intime ! C’est comme si un désert
, une dune en un instant se couvrait de
coquelicots, de bluets, de marguerites, de gaëls sauvages, du violet des fleurs
de luzernes.
Elle
pense à ce que lui a enseigné Grotowski dans sa grammaire et son vocabulaire,
au « Cà » de Grodeck . Une simple présence accetée dans les 50 cm de son corps et son
espace autour.
L’amour peut passer une génération.
Comment reconnaître l’amour quand on en a
croisé que ses fidèles serviteurs : les mirages ?
Combien
de draps, de plis de draps, de coin d’oreillers furent témoins ; quand
deux personnes font l’amour s’il y avait de l’encre lisible pour y révéler au
pourtour de tous les invisibles, les empreintes des étreintes appelées à
l’assaut fatale, combien serions-nus nous ?
Dans un lit.
Cherche peau pour fantasmagorie.
Mon Dieu ! Odette est ravie d’avoir
déshabitée « çà » depuis fort longtemps. Elle y aurait perdu sa raison.
Et là, jusqu’où se prêtera-t-elle ?
Alain lui
caresse la main et les avant bras, très
distrait.
La traversée s’achève. Sourires complices. Un
baiser dans le cou.
Aïe ! Odette dit : «tu es l’
allumeur de réverbères, oui, du « Petit Prince » de Saint
Exupéry. »
Alain
Je devrais le rajouter à mon panégyrique . Sourire. On ne me l’avait pas encore
dit. (temps) Où tu étais mon Dieu ?
Odette
J’étais au bout d’un pinceau !
Alain
Tu vas trop vite.
Odette
Le vent de la mer me donne toujours cet effet
là.
Alain
Je comprends mieux ce que tu m’as suscité pendant le trajet de la baie du mont Saint
Michel au port de la Lune.
Odette
Ma définition de l’amour pour les
journalistes où je faisais un marathon
de contes sur l’amour fut , je l’avais cherchée longtemps : «
la caresse du vent dans la crinière d’un cheval au gallot à l’estran de la
plage. » Ca leur coupait la chique. Et nous passions au menu des contes et d’autres questions…
Ce que j’aimais, c’est cette partie de la
plage : l’estran toujours humide
J’avoue qu’après
J’ai
prêté
Plus
attention
Au vent
sur ma peau
Je m’y
abandonnais
Bien des
fois.
Je renouai ainsi avec le mode :
- conjuguez
du « Nous », s’il vous plait !
Ces polders créent du mystère de la rencontre
de l’autre, et ce qui s’en suit ……..contenus dans le « Nous »
Tu comprends,
après le
vent était Amant de Chine,
moi Souris
de la jungle comme dans le conte Amérindien, , Souris avertie, j’ai jamais demandé à Vent de se rendre visible, ainsi il a toujours
eu la magie sur Souris sans la détruire et détruire le monde quoique que les
cyclones comme Catarina et …
Alain
Accroche toi bien, nous sommes attendus, mets
ta ceinture je vais couper par la piste des allemands qui longent la mer ce sera beau
pour toi, dur pour nos dos, plus vite arrivés à notre « noce
mélusienne. »
Françoise Pain la Mangou
Suite
dans quelques jours
Et
Frankie souhaite que vos vacances se passent bien
En
panne encore de mon ordi.
Désolée
de ma réduction de présence en ma blogosphère.
Je
prépare des nouvelles rubriques pour la rentrée.
Le
retour du marché. Par exemple .
Je
vous embrasse chaleureusement.
les tubes 'd'acryliques se déversent sur moi.. et me laissent pas beaucoup de temps pour finir la lecture.. je reviendrai!!!! :)))
RépondreSupprimerOdette est immergée d’une joie tellurique.. Imaginez ce bain dans les forces archaïques d’évocation de la création même.
RépondreSupprimer— J'y suis ! j'y suis encore.
C'est rare, mais c'est d'autant plus bon! Merci Frankie, à bientôt.
RépondreSupprimerJ'aime bien cette image : "son corps devient toile et repentirs d’œuvre".
RépondreSupprimerBelle association de mots.
Belle soirée, Frankie, et meilleure santé à votre ordi !
Catherine
merci de vos réactions, elfi
RépondreSupprimerje t'imagine bien avec tes acryliques je laisse car ils sont longs et avec ma panne difficile de faire de grandes coupes
Alfonso c'est "je vous étreins fort" qui vous a fait une des muses Oui . il existe des muse masculine..
merci de vos commentaires. c'est pas toujours facile comme vous me l'avez confié alors super cool merci et gros bisous chaleureux
à giné
il nous faut inventé et refuser le lieu commun alors l'invention s'invite quand on est embarque avec ses valeurs là.
je t'embrasse fort .
Catherine , j'ai cité Barthes pour toi dans le nouvel épisode
tu as bon goût je suis assez contente de ces fragment de phrase. merci
les commentaires nous aide à faire sa plume des sensibilité de nos lecteurs et lectrices car le plaisr doit être aussi avec eux
je vais devoir le changer .
je t'embrasse