Pinceau de soie / son pinceau à encre de
Chine / désormais sous son nez/ sa Mouchma - la dyslexie de Péla prend ses
aises- il a une moustache.
A elle-même : Dans quel état çà va nous
mettre que d’embrasser çà. ???????
Mouchma , Mouchma.(moustache) mon dieu pourvu
que cela ne fasse pas comme Roland barthes :" ce matin il n’avait son pull over
vert et je ne l’aimais plus"
Reynal
-Nous sommes famille maintenant Guenièvre, à votre fils je dois ma vie.
Guenièvre avec un large sourire se
remémorant la cérémonie de l’adoption de Pélagie sous la protection et
bénédiction d’ Ariane ….
Vous ne pouvez savoir à quel point nous
sommes Famille ….. Monsieur Reynald …….
(Suite)
A peine quittée la base marine de la Palice
que la carlingue s’emplit de bruits tintamarres de clochettes ,cris de choses
effrayées, agonisantes, comme des oiseaux et des chauves souris étranglées.
Reynald est inquiet sans son majordome. Milan est encore en Afrique. Il termine la
mission avec Sébastian. "Comme en chirurgie
avait dit Sébastian, il est nécessaire de suturer de fil incassable."
Reynald devint blême
- Sans le vouloir Guenièvre j’ai marabouté
votre voiture.
Guenièvre
-Reynald j’ai souvent dans mon cabinet eut
vent de ces phénomènes.
Reynald
-Un peu comme si j’avais des djinns agrippés
partout sur moi comme des sangsues voulant pénétrer le maximum à l’intérieur de
moi ou des tics de chien. Ca me brûle style grand corps malade urticaire.
Guenièvre
-Nous allons mettre le turbot ,je vais
téléphoner à mon collègue Camara de la chair d’ethnologie , je vais lui demander de
mettre en place un rituel de N’up, rituel
de dépossession que les psychiatres
Africains utilisent à Dakar. En Sicile c’est ancestrale : ce sont les
rituelles pour les tarentulés.
Reynald
-Attention à la route, ce ne sera pas celle
de Madisson sourire pour détendre l’atmosphère,
nous allons subir des assauts de piranasses enragées.
Quel cadeau m’a fait ma famille, en fin de
carrière de m’envoyer sur le terrain alors que je n’y avais jamais mis les
pieds.
Guenièvre
Je sais qui vous êtes . La mort prématurée
de votre neveu a rouvert les champs de votre fonction dans la grande
entreprise.
Reynald
Vous avez raison de plus, le voyage c’est une
de mes grandes compétences. Pour mon travail de designer, j’ai des ateliers dans
le monde entier et je crée, avec cet esprit là en tête.
La route est bien engagée déjà la descente de
la grande côte d’Angoulême. La lumière du Sud Ouest est là dans nos rétines malgré le novembre "benaise" dans ses palettes de
gris . Le gris fait ressortir les or, les rouilles, les écarlates des quelques likidenbars
(arbres rouges).
Encore une « rebutade » de cris d’enfants, de martellement de tôles des chants de vielles nounous pour calmer les agonies, un 13 novembre étrange les cométes de ........ Serait –ce aussi mémoire mondiale du drame de 2015.
Encore une « rebutade » de cris d’enfants, de martellement de tôles des chants de vielles nounous pour calmer les agonies, un 13 novembre étrange les cométes de ........ Serait –ce aussi mémoire mondiale du drame de 2015.
Pélagie est au téléphone avec Camara Sory, elle
note le lieu du N’up.
L'expérience,
Ce n'est
pas ce qui nous arrive,
C’est ce
que nous faisons avec ce qui nous arrive.
Aldous Huxley
Se rendre à la guinguette
« l’Alose » sur la rive droite de la Garonne, c’est là qu’aura lieu
l’ablation du mal tenace du rapatrié, paquebot presto d’Afrique de l’Ouest.
Depuis le pont de bois sans clou, nous suivons le chemin cabossé qui traverse
des cours d’usines, de raffineries, des manufactures, silos à grains,
contenairs. Novembre est là avec sa dominante grise et ses exhalaisons de brume
qui remontent du fleuve. Les arbres du chemin sont déplumés. Des herbes hautes
jaunies couchées par les bouffées du vent. Une boite à lettre, très film de
western série B, marque que nous y sommes. Elle tend ses planches
déclouées comme un accueil. Les portes à peine ouvertes de notre carrosserie
« emboucanée » un bruit régulier de sons rouillés vient agacer
nos tympans, nous observons sa provenance. Une girouette.
La lune a grimpé dans le ciel, elle
baigne la guinguette l’Alose et ses encombrants de sa salive jaune
paille.
Dans la voiture le fuyard de
la « chose » programmée dit :
- allons donc manger une alose grillée
avec sa sauce à l’échalote grise dans sa purée d’oseille.
Mon Isis, tu sauras recoller mes
morceaux.
Suite et fin
Pélagie s’est
installée à l’arrière. Reynald dans une couverture de survie est blotti dans
ses bras. Elle le masse, lui fait des gestes de « touch nursing », chante les mélodies qui s’improvisent dans la
situation. Régulièrement, elle l’abreuve au goulot de la bouteille comme un
biberon.
Guenièvre parle doucement.
-C’est post
traumatique, il vit une grande régression, il est dans les abîmes que même ses
mémoires archaïques il n’a jamais ressenties. Nous nous organiserons toutes les
deux à la Villa.
-Pélagie
Je vais faire
venir pour le weekend mon ostéopathe et sa compagne, il sait travailler sur le
corps imaginaire, il a fait des miracles avec moi, après avoir joué certains
rôles ........... Reynald prendra en
charge les frais. Pendant deux jours, il
pourra lui donner deux séances et ensuite nous irons le voir à Paris.
Le silence
plonge dans la voiture. Des gémissements de temps en temps émanent du
grand Bébé. C’est émouvant de voir comment le corps peut se transformer en un
autre que soit même. Même si Pélagie et Guenièvre le savent, c’est toujours bouleversant
que de le constater et en même temps la magie du corps et de l’être lui-même.
Droits
réservés
Frankie Map’s Monde
Sous la direction artistique de Frankie Pain
le pinceau de soie (soi) caresse le corps blessé... et l'encre coule dans tes veines...
RépondreSupprimermerci notre josette nationale
RépondreSupprimerje n'ai pas écrit mon premier jet car ayant vécu la réalité par l'empoissonnement
c'est plus ras des paquerettes
voici des motifs coupés de ma premiére fin
"Tenez ce pot du diable déglutiner les sons dans ce pot
Respirez profondément imaginer que vous êtes dans une danse buto dans leur grâce et leur beauté .
Imaginer une dééesse peul sur la savane appelant le « Lion de Shiller »
je vous embrasse chers lecteurs
Dans les mouvances du grand fleuve le griot turbot a mis le turbo.
RépondreSupprimerTu fais surgir en moi des envies d'ostéopathes qui redonneraient à mon corps réel et à mon corps imaginaire force et vigueur! La littérature a davantage de pouvoir que la médecine!
RépondreSupprimerBonne semaine chère Frankie.
Plein de grosses bises!
Même sentiment que Marie-Paule... besoin de cocooning et d'aventure tout à la fois!
RépondreSupprimerMerci!