Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
dimanche 25 octobre 2009
"Un coup de somondre"
Avertissement ou mise en garde, souvent accompagné d'une menace.
'Semonce' est un substantif issu du participe passé du verbe 'somondre', au XIe siècle, devenu 'semondre' au XIIe.
Ce verbe a eu plusieurs significations au cours du temps : au XIe, il voulait dire "inviter quelqu'un à faire quelque chose" ou bien "convoquer les vassaux" ; au XIIe, il signifiait "sommer quelqu'un de s'expliquer sur un fait" ; au XIIIe, c'était "convoquer en justice" ; au XVe, on l'utilisait pour "avertir en adressant une réprimande" et au XVIIe pour "réprimander".
'Semonce' a suivi la plupart de ces significations. À partir du XVIe siècle, il équivaut à un 'avertissement'.
Au début du XVIIIe, dans la marine, la 'semonce' est un ordre donné à un navire de montrer ses couleurs, autrement dit de hisser le drapeau qui permet d'en identifier l'origine.
Le coup de semonce est alors le premier coup de canon, tiré à blanc ou loin de la cible, qui intime l'ordre à un autre navire d'affaler les voiles, de s'arrêter et de hisser des couleurs. Avec la menace implicite que si l'ordre n'est pas respecté, les prochains coups de canon serviront à couler le bateau.
C'est depuis le début du XIXe siècle que notre coup de semonce est, hors du domaine maritime et de manière figurée, devenu un avertissement, souvent assorti d'une menace dans le cas où la sommation ne serait pas respectée.
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Merci pour cette explication.
RépondreSupprimerBelle journée
Lou