bientôt viendront fleurir les billets de chacunes des participantes
rie.
Ce sang , se sent,....!
Pélagie
est sur le bateau de Dakar à Ile de Gorée. C’est une pose de tournage. Gardes
du corps obligatoire. Elle a choisit un maître en art oratoire ; dans les
conflits c’est la palabre qui trouve solution dans ce pays. Le deuxième body
Guard est un troisième dan d’aïkido. Pour Pélagie pas de corps à corps :
prendre simplement l’énergie de la violence, la retourner sur l’agresseur. Sa
camériste des cheveux l’accompagne. Deux blanches dans le paysage attirent moins
l’attention qu’une blanche toute seule. Quand nous portons un personnage en
nous, nous n’avons pas les mêmes intuitions que quand nous sommes seule à bord de
notre carlingue.
Dakar
a changé beaucoup depuis 1963. C’est grâce à l’odeur de poissons sur une place
à la nuit tombée, qu’elle a retrouvé le déploiement de la ville de Dakar où
elle passa son certificat d’études au point E. Presque méconnaissable..... la "gueule
cassée" non , avec les tailleurs d’ivoire qui vous invitent dans l’arrière boutique
pour continuer leur taille de l’ivoire et partager un thé avec nous et rires des
temps anciens. L’arrivée des pécheurs dans leur impressionnantes grandes pirogues
aux couleurs à dompter les vagues. Les Mamelles en revenant de l’aérogare.
Les
quais du bateau sont plein à déborder. Se mettre à la baille l’imprudent. (La baille comme on dit à la flotte dans le pays des mojettes).La
palette des couleurs est au zénith. Nous ne savons pas où tendre notre regard tant
l’art de la couleur des boubous et des turbans dans les cheveux des femmes sont
des flamboyants aux gammes des plus osées.
Le
poète dit à l’oreille de Pilar : ce chemin nous mènera-t-il quelques
parts ?
Pélagie
-En
voyage ce qui compte c’est le ferment de nos pensées. Elles se fécondent comme
le pollen transportées par les abeilles : arbre être à l’autre arbre être.
-Toubab,
nos corps expriment nos hautes pensées, elles jaillissent comme un lion à
l’heure de sa grande faim ou comme le lion de Schiller un rugissement sans
faim, sans fin offert à la forêt.
Rires des deux
-Cher
poète, vous me troublez,…….. Vous regorgez de charme, si votre gestuelle
m’épate, votre ensemencement ependant sera que par vos mots, ce Nous mots qui nous font corps.
-Toubab,
d’abord tu es bien la rare à me vouvoyer. Ton rôle te l’interdit n’est ce
pas ?..... Je ne sens pas ceci comme une dérobade même si c’est cela au fond dans ma pirogue ailée des profondis,
…….que j’ attends toi dans un bivouac à la lune.
Rires tendres de Pélagie
- ………Oui. Vous
avez lu juste. Voyons où ce chemin à Gorée, nous mène aussi. ……….J’entends en
moi les cris de faibles esclaves que l’on a jeté à l’eau. J’entends le grincement
de chaines , le grincements des mandibules de croco . Ils déchiquètent et broient.
.
Je
t’appelle le poète négre. Négre est une race alors que noir est une couleur…
le poéte
-Tu
t’es fait habiter ma parole par Aimé Césaire,
Léopold Sédar Senghor, Léon-Gontran Damas, Guy Tirolien,
Birago Diop
, René Depestre, …
- Aimer l’Afrique et être passée hors de leurs mots, leurs langues, leurs combats
c’est être une piètre amoureuse de ce grand continent minerai noir ….
-Toubab
toubab pas comme les autres…
demain la suite
droits réservés
belle lecture et à demain....
a demain Frankie
RépondreSupprimerCHIC!
pour la suite.
Douce soirée
:-)
La rime Gorée :: Orée est parfaite : je participe à l'atelier d'écriture...
RépondreSupprimerpas la possibilité de lire... 20 minutes de wifi pour tout! les bougainvilliers sont splendides! bisou
RépondreSupprimerIl reste à Gorée pour toujours et pour celui qui a l’odorat des drames et les sensations affutées le relent du sang et des larmes.
RépondreSupprimertant de couleurs, de larmes et de sang...c'est puissant Frankie
RépondreSupprimerJe ne connais pas du tout l'Afrique "noire" !
RépondreSupprimerMais je connais le destin que fut celui de Gorée, le sang et les humiliations.
C'est beau!
Je t'embrasse
C'est très beau, j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerMerci pour la lecture et bravo à votre belle imagination foisonnante.
RépondreSupprimerBon week end !