La jeep avance dans la
brousse chacun saute sur son siège dans les trous de la piste. De temps en
temps un singe bondit sur le capot, se glisse,
s’installe à l’arrière comme dans le creux de son arbre préféré.
Karl est le gérant de
l’hôtel Somkéta où Pompon, sa sœur et
leur mère séjournent depuis leur arrivée en gare de Bobo. Le père les a quittées pour héler
des camions pour se rendre après à leur
villa,la maison de la petite clé. Une semaine
qu’il n’y a plus de nouvelles du cher papa. Quelle est la nature de cette
poudre d’escampette ? La vapeur malgré les brasseurs d’air imprime tout. Et
surtout plus le temps s’étire, plus sonne un rappel de la fièvre - voir rouge-,
des ambiances faisandées de l’absence du
père pendant la guerre d’Algérie.
La main leste de la maman
commence à s’agiter aux bords des côtes de Pompon. La sœur en protection se calle entre les ballots envahissant leur chambre. Pompon et sa
chienne Rita vont et viennent en promenade. Elle se crée des petits liens, des
fraternités de l’instant, elle est avec les gens de la rue comme une poissonne
rouge dans son globe d’eau et d’algues. Elle
nage d’instants au milieu des rires, des cris, des chants des odeurs, des
vrombissements de la pédale des machines
à coudre juchées sur les trottoirs devant les grands trous qu’irriguent la ville pour accueillir
les torrents de pluie pour la saison où le ciel pleure des jours et de nuits à grands
flots. Inconsolable…
sur demande
lamangou@gmail.com
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Suite
demain soir
Droits réservés
Frankie Map’s Monde
Sous la direction
de Frankie Pain
Ah! J'ai connu Bobo sous Sankara et ton billet m'a fait monter les larmes aux yeux... Que d'odeurs et de souvenirs! Merci Frankie, tu me touches avec ton talent d'écriture!
RépondreSupprimerHeureusement que les femmes savent s'encorder entre elles dans les tourments et les tourmentes.
RépondreSupprimerPar petites touches tu fais monter l'angoisse Frankie
RépondreSupprimerquelle belle écriture
@josettete, Manouche Giné
RépondreSupprimermerci chères lectrices, quand j'écris je vous ai au bout de ma plume, je connais vos qualités humaines vos exigences dans l'art que vous exercez chaque jour, de plus vous avez de bons yeux et de bonnes oreilles.
Alors j'apprends à surfer sur les dires sans trop m'étendre dans les descriptions , en vous donnant de quoi créer votre propre matière onirique. J'y tends à chaque correction c'est de cela que les éditeurs seront le plus sensibles. Il pense à la nourriture de leurs lecteurs, et je serais éditeur c'est un des points où j'accrocherai ma vigilance
Merci beaucoup, je vous salue aussi. ce que je découvre au théâtre je savais que nous étions trois le texte notre passage par notre instrument vocale, corporel de ses mots et il y avait le public qui chaque soir nous offrait une compréhension différente et qui jouait aussi sa partition .
grâce à l'écho de vos lectures
vous y jouez aussi ce rôle et Giné tu vas sourire quand tu vas découvrir plus de détail sur Karl
je fais un tour sur les dernières touches du feuilleton du jour et je vous le mets.
belle journée