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Une
nouvelle vie
sur l’emploi du temps
Je reçois un mot de mon père.
« Tu ne t’étais pas trompée,
merci de ta véracité. L’hôpital de La Rochelle après un fourbi d’examens
m’envoie à l’hôpital Bergonnier à Bordeaux. Cancer à un poumon et à la mâchoire.
Je compte sur toi pour me guider dans ta ville élue. J’espère qu’entre ton
travail de nuit, tes études à l’université, tu pourras me consacrer du temps
moi qui aie si peu fait pour toi. Ma
Toutoune chérie. »
Sans
en avoir donné l’air, il était bien renseigné sur ma vie à Bordeaux. La
question ne se posait pas.
Etonnant ce reflexe de l’être face à son père. Je
l’avais beaucoup défendu dans ses jeux de massacres avec la mère. J’en avais
tellement reçue d’elle que voir sous mes yeux par des mots « latteurs »
se perpétuer la même chose. Dans un tel stock
la pensée navigue ailleurs.
De
l’université, je faisais un stage sur l’enfance inadaptée en milieu ouvert dans
le vieux Bordeaux. J’étais assez libre sauf les jours du repos
scolaire. Je pus ainsi investir le temps auprès de lui. Dans ma tête, je me
disais : « enfin seuls nous allons pouvoir parler ». J’avais envie qu’il me parle de sa vie. Il fut si
mystérieux à la traversée de la nôtre dans de si grands intervalles. Là, sur son
lit, de la porte 9 au 2eme étage. Il était un guetteur. Il voyait les choses et à sa manière il trouvait des solutions Là avec lui, je
respirais le calme que nous avions toujours connu, sauf quand le cercle de famille
était au complet.. En Afrique notre premier séjour quand il apprit du boy que
je passais mes journées dehors. Il trouva l’obligation de faire des siestes. Et il
se débrouilla pour que j’aie une chienne. La chienne d’Adjamé : Rita.
Sa fille ainée lui était
très austère. Il savait qu’elle était sévère avec sa petite sœur. La mise hors
du toit familial venait d’elle. En fusion apparemment avec la mère. Elle le regardait de travers comme une
éternelle image qui s’imposait entre elle et lui.
Nous ne sortons pas indemne
de 10ans l’alternance entre les colonies d’Afrique et la guerre d’Algérie. 52 /
61 que des permes à se foutre sous la dent du partage de vie , en vie du pére.
(suite) bientôt
de Françoise Pain
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Une saga qui commence bien tragiquement... Seule Rita semble pouvoir apporter un peu de répit...
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RépondreSupprimercorrigé de mon commentaire
RépondreSupprimerles casting ne se sont pas trompés. tout le monde me voyait une comique et non par hasard on me fit jouer du tragique dans l'ensemble, sauf jean pierre Mocky qui fit sortir le comique de moi au 7eme art . Il écrivait des situations où le rire surgissait après moi;
saga tragique : tu as raison Rita d'adjamé.
et l'élan m'est donné d'une obligation d'écriture pour l'histoire et aussi la mise en scéne de la mère de Cohen au théâtre de l'atelier... par un acteur comique français Timsit.
merci de ta lecture ma très chére Giné.
ton mot me dit que je suis sur le bon chemin.
Merci. le retours sont précieux.
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RépondreSupprimerJe passe vite mais j'ai pris le temps de lire par 2 fois Frankie, mon commentaire rejoint celui de Gine, Rita tiendra une grande place peut-être discrète mais indispensable...un animal lien
RépondreSupprimerla rita nationale d'Adjamé. yes my lectrice du coeur.
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