Premier
poème :
Une prière à la
Transcendance
Nous voici dans
l’abîme,
Tu en restes l’énigme.
Tu en restes l’énigme.
Si Tu dis un seul
mot,
Et nous serons sauvés.
Et nous serons sauvés.
Tu restes muet
encore,
Jusqu’au bout sembles sourd
Jusqu’au bout sembles sourd
Nos cœurs ont trop
durci,
En nous l’horreur sans fond.
En nous l’horreur sans fond.
Viendrait-elle de
nous
Une lueur de douceur ?
Une lueur de douceur ?
Si nous disons un
mot,
Et Tu seras sauvé.
Et Tu seras sauvé.
Nous restons muets
encore,
Jusqu’au bout restons sourds
Jusqu’au bout restons sourds
Te voici dans
l’abîme,
Nous en sommes l’énigme.
Nous en sommes l’énigme.
François Cheng explique ici que le fond de l’abîme, ce n’est pas le néant, c’est l’humus.
Deuxième
poème :
S’abaisser jusqu’à l’humus
S’abaisser jusqu’à
l’humus où se mêlent
Larmes et rosées, sangs versés
Et source inviolée, où les corps suppliciés
retrouvent la douce argile,
Humus prêt à recevoir frayeurs et douleurs,
Pour que tout ait une fin et que pourtant
rien ne soit perdu.
Larmes et rosées, sangs versés
Et source inviolée, où les corps suppliciés
retrouvent la douce argile,
Humus prêt à recevoir frayeurs et douleurs,
Pour que tout ait une fin et que pourtant
rien ne soit perdu.
S’abaisser jusqu’à
l’humus où se loge
La promesse du souffle originel. Unique lieu
De transmutation où ses frayeurs et douleurs
Se découvrent paix et silence. Se joignent alors
Pourri et nourri, ne font qu’un terme et germe.
Lieux du choix : la voix de mort mène au néant,
Le désir de vie mène à la vie. Oui, le miracle a lieu,
Pour que tout ait une fin et que pourtant
toute fin puisse être naissance.
La promesse du souffle originel. Unique lieu
De transmutation où ses frayeurs et douleurs
Se découvrent paix et silence. Se joignent alors
Pourri et nourri, ne font qu’un terme et germe.
Lieux du choix : la voix de mort mène au néant,
Le désir de vie mène à la vie. Oui, le miracle a lieu,
Pour que tout ait une fin et que pourtant
toute fin puisse être naissance.
S’abaisser jusqu’à
l’humus, consentir
A être humus même. Unir la souffrance portée
Par soi à la souffrance du monde ; unir
Les voix tues au chant d’oiseau, les os givrés
Au vacarme des perces-neige !
A être humus même. Unir la souffrance portée
Par soi à la souffrance du monde ; unir
Les voix tues au chant d’oiseau, les os givrés
Au vacarme des perces-neige !
Troisième
poème : âme-soeur
Ce désir de trouver
l’âme soeur rejoint le divin, l’âme divine, précise François Cheng ;
l’appel à l’âme-soeur fait joindre amour divin et amour humain.
Âme sœur
Entends-tu ce qui
Vient de l’heure, ce qui
Vient du cœur, à l’heure
De l’abandon, à l’heure
Du crève-cœur,
Ce battement depuis
La naissance, déchirant
Les entrailles maternelles,
Déchirant l’écorce
Terrestre, ce battement
Qui cherche à se dire,
Qui cherche à se faire
Entendre, entends-tu
Âme-soeur
Ce cri d’avant-vie, plein
D’une étranger nostalgie,
De ce qui avait été
Rêvé, et comme à jamais
Vécu, matin de brume
D’un fleuve, nuage
Se découvrant feuillage,
Midi de feu d’un pré, pierre
Se dévoilant pivoine, toute
La terre embrasée, tout
Le ciel incandescent
En une seule promesse,
En une seule invite
Ne rate pas le divin
Ne rate pas le destin,
Entends-tu ce qui
Vient de la flamme
Du cœur, à l’heure
Du crève cœur, ce cri
Surgi un jour, à ton
Insu, en toi-même,
Le transparent, le transportant,
Le transfigurant, seul cri
Fidèle à l’âme en attente,
Âme-sœur.
Entends-tu ce qui
Vient de l’heure, ce qui
Vient du cœur, à l’heure
De l’abandon, à l’heure
Du crève-cœur,
Ce battement depuis
La naissance, déchirant
Les entrailles maternelles,
Déchirant l’écorce
Terrestre, ce battement
Qui cherche à se dire,
Qui cherche à se faire
Entendre, entends-tu
Âme-soeur
Ce cri d’avant-vie, plein
D’une étranger nostalgie,
De ce qui avait été
Rêvé, et comme à jamais
Vécu, matin de brume
D’un fleuve, nuage
Se découvrant feuillage,
Midi de feu d’un pré, pierre
Se dévoilant pivoine, toute
La terre embrasée, tout
Le ciel incandescent
En une seule promesse,
En une seule invite
Ne rate pas le divin
Ne rate pas le destin,
Entends-tu ce qui
Vient de la flamme
Du cœur, à l’heure
Du crève cœur, ce cri
Surgi un jour, à ton
Insu, en toi-même,
Le transparent, le transportant,
Le transfigurant, seul cri
Fidèle à l’âme en attente,
Âme-sœur.
Toi qui sais
Parle-nous de lilas Ou de magnolias
Nous qui retenons les noms Sans saisir la voie du don De la sève qui gonfle en secret
chaque grappe chaque pétale
Toi qui sais
Apprends-nous à être Pure couleur pure senteur Rejoignant de cercle en cercle Toutes couleurs toutes senteurs
dans l'abandon à la résonance
Toi qui nous renvoies
à notre nom Apprends-nous à être Fleurs de l'oubli
et racines de la souvenance
François Cheng
( À l'orient de tout )
plein de bons chaaudoudoudoux
Frankie Mappemonde
Il y a des coïncidences...hier soir j'ai pris "l'éternité n'est pas de trop" à la bibliothèque pour relire François Cheng !
RépondreSupprimerGros gros bisous Frankie, je te souhaite une journée lumineuse
les vibrations entre les êtres font naitre des multitudes de cioncidences
RépondreSupprimerla belle synchronicité
je tembrasse
Une plongée dans le monde de François Cheng qui fait beaucoup réfléchir.
RépondreSupprimerUne belle page Frankie.
Je t'embrasse bien fort. Passe une bonne soirée.
Tu me donnes envie de le lire je ne le connaissais pas, merci pour la découverte.
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