Feuilleton entre été et automne
Le passage. 2émé partie
Photo Frankie Pain
la médaille d'or vivante
Odette à la visite du
guérisseur de Dompierre, charmant « bounhomme » lui dit que l’argent
qu’il gagne c’est pour faire un mariage chaque an avec une jeune fille. La mariée ne le sera qu’un jour. Il organise
avec ses patients une grosse fête dans les habits traditionnels de Charente
Maritimes. Odette rigole en elle car le guérisseur n’est pas loin de la folie
du mariage de Mélusine. Cet homme lui devient tout de suite sympathique et de plus il a des résultats, comme quoi quand
on croit c’est du 50 % sur la voie de la guérison. Elle lui donne sa carte.
« Afin dit-elle que sur certains cas par vos mots nous puissions compléter
la prophylaxie du patient ».
la tenue de la femme de Royan
photo Frankie Pain
Le guérisseur Coudair
Quand vous êtes par là, invitez-vous.
Nous ne pouvions recevoir de là haut mieux.
Ne vous privez pas de mes mains pour vous.
Echange
d’accolades
Le temps qu’Odette monte dans sa miss Ambulance,
la bonne de guérisseur Coudair lui avait mis dans un panier une pintade vivante
pour son repas du dimanche.
Sur la terrasse dans la
forêt domaniale de Souillac les trois musiciens Léo Léon et le petiote font les
finitions des bijoux pour Mélusine.
Le skipper Alain est assis au pied du pin
patriarche de la clairière.
Dans la posture du penseur de Rodin, il laisse venir les pensées , suivant les
conseils de sa Mélusine il note. Soudain comme venue de la terre des mots, ses
yeux se révulsent, une sorte de micro tétanie se répand dans tous ses muscles. Et
il repense à un vieux supporter du Guatemala qui lui racontait que les arbres
pouvaient parler car par leurs racines ils étaient en contact avec les gens de
la ville qui avaient été engloutis.
Photo de Frankie Pain
Et Léo Léon
un jour de ses escapades du lac de Maubuisson pour faire de la maison du
bucheron en entendant la belle il lui avait raconté l’histoire de Mélusine qui
pour punir quelqu’un … c’est flou… de
la ville de Souillac avait fait engloutie la ville. Elle n’y allait pas par 4 chemins,
la garce ! Oui, il se rappelle c’était justement cette jeune femme Josy, oui, çà correspond. Oh !
Mon Dieu, oui, elle était très amoureuse, c’est là que çà c’était passé, les
racines de l’arbre lui disent. Ils s’étaient retrouvés là, plusieurs fois, elle
lui avait parlé qu’elle était enceinte,
il avait même dit, « oui on verra », il était parti en compétition de
l’autre côté du globe . A son retour il n’avait pas voulu la revoir. Des océans
les avaient séparés trop longtemps. C’était donc vrai, il était son môme. Avait
il aimé sa mère ? Que savait-il de l’amour ? D’un corps à l’autre
qu’est-ce qui s’imprime ? Un éternel retour. Jamais la même. C’était ses
défis, sa gloire. Dans le groupe des potes celui qui s’entichait été ridicule. Le
skipper repense à ce film italien de Fellini en noir et blanc dont il a oublié
le titre : « el bidone ?» :
4 mecs, jeunesse dorée de Rome en voiture décapotable , c’était un peu çà.
Il l’appelle le petiote, par le prénom du mot.
L’enfant hurle.
Appelle-moi le Petit. Je n’ai plus de prénom.
Le chien, ici, s’appelle le Chien. Comme
lui, le Petit.
Il n’y a qu’un mot que
je veux t’entendre dire.
Il éclate en sanglots, coure sur le chemin de
la mer. Le chien colle à ses pas.
Photo de Frankie Pain
L’arbre
Qu’est-ce que t’attend
vieux tireur d’élite ?
Coures après lui, s’il
te plait pour la dignité de ta race d’hommes.
Le
skippeur réalise le drame. Il est en larmes. Il appelle Léo Léon lui demande d’aller chercher le petiote.
Les
quatre copains sont là, ils encerclent l’arbre.
On t’ quitte pas , notre concert est à Andernos,
nous t’accompagnons jusqu’à la Juge. Ce que tu choisiras
sera la bonne solution. Magnifique cadeau que la vie t’offre .Entends nous dans
ta brume. Soit aussi bruyant et efficace qu’à tes premiers jeux olympiques de
Tokyo. C’est ta médaille d’or vivante.
Le
gamin, le chien et Léo Léon remonte de la serpentine de la mer.
Le petiote
Ah ! Toi aussi tu
pleurs.
Ce n’est pas dommage.
Il n’est jamais trop
tard.
Le gamin s’installe dans la 504 à l’arrière
avec Chien et son lapin marron beige dont la tête est rafistolée de fil blanc,
il s’endort. Il a posé à ses pieds son baluchon.
Odette est à l’église de
Courçon d’Aunis, elle a mis une bougie, et, à la place où elle se mettait chaque dimanche
avec sa grande mère, elle prie. Elle est bouleversée. Une enfant sans mère
c’est une montagne à porter pour la vie. Et, sans père c’est l’Atlas sans les 4
points cardinaux. Pour un skipper !
Qu’il offre un ancrage à ce petiote. Combien s’en sont dispensés ?
Elle se rappelle Odette son père quand il avait
ressenti en son corps que la vie se débinait à grands pas, quand il s’était
jeté dans ses bras, et pourtant ce n’était pas un homme démonstratif, « je
t’en supplie seconde ta maman, parle à ton petit frère de mon amour pour lui,
dis lui combien il m’est difficile de l’abandonner si jeune, aide le à devenir
un homme, tu es de bons conseils et c’est ton métier ». Le père l’avait serré fort, si fort comme si son
corps voulait s’imprimer en elle, pour que
quelque chose de lui, pour lui, soit sur sa peau, dans sa peau. Lui
n’avait pas eu de père. Il en savait quelque chose. Il savait l’horreur qu’il
lui offrait en bagages. Ses sœurs seraient ses alliées. La grande pour
l’adolescence.
La 504 roule à vive allure sur la route, ils
ont passé Liège, maintenant c’est la
forêt vers Andernos. Les potes sont derrière, ils chantent comme pour invoquer
les instances supérieures. Remués de partout en totale osmose avec le gosse le
père est Léo Léon qui lui est un enfant de la DDASS. A ses deux
voitures la charge d’affectes est si lourdes que le bitume a l’impression de
recevoir le passage des chars d’assaut.
Le
numéro de la maison de la juge est
bientôt en
Photo de Frankie Pain
vue. Le Petit attrape le Skipper par le cou , de l’autre lui met un
pistolet sur la tempe :
« Tu es mon père
ou je te tue ».
Les potes klaxonnent
comme pour un mariage. Ils tentent de faire diversions.
Le petiote
« Alors ? »
Alain
regarde le petiote, il voit le pistolet à eau.
Il
a une envie d’éclater de rire, il a une fierté pour ce gamin qui se défend coûte
que coûte.
Le gamin les yeux dans les yeux du Skipper :
dit
« Cassé papa, cassé
Papa ».
Léon Léon renifle.
Il avait pris son habit des grands jours. Pour
la salle d’attente pour que le petit soit fier de lui. Il avait gardé le béret
basque. Il ne pouvait s’en défaire, une
unique certitude dans sa vie : c’était de Là qu’il venait.
Le petiote
Tu nous attends Chien.
Le skipper prend la
main du petit. Il le prend dans ses bras, l’embrasse fort . Longtemps.
Photo de Frankie Pain
Le chien jappe au
soleil.
Les
copains s’installent dans la 504. Léo
Léon leur a laissé la clé. Gérard D. prend le violon et chante, improvise un
blues cajun :
Sur, le
temps rattrapé ,
en tortue
du baïlou commencé
en lièvre
de la steppe défilé ,
Amour, magie,
Mélusine la fée….
et les autres en chorus, place leurs
résonnances.
Frankie Pain
Autoportrait de Frankie Pain
Le 21 sera le premier
épisode d’automne
je remercie les bons soins de Titine ses arbres qui furent mes muses.
Merci .
Merci .
Pour réaliser ton autoportrait , tu as fait une photo de rêve puisque tu as les yeux fermés...!! ;-)
RépondreSupprimerBisous Frankie
Le petiot sera à surveiller il en a dedans.
RépondreSupprimerUn épisode où les arbres envoient des signaux avec leurs racines !
RépondreSupprimerEt pourquoi pas après tout, elles ont vu tellement de choses !
Léon dans son costume et béret basque va forcement émouvoir la juge.
Et puis tout le monde y croit si fort dans la 504 et l'ambulance.
Alors ça ne peut que fonctionner.
Je t'embrasse Mapemonde.
Belle journée.
Hou hou où es-tu Frankie ?
RépondreSupprimerBisous du dimanche matin.
le bonnet ...d’accord..mais les foulards te vont mieux... ! bises de provence!
RépondreSupprimerje crois aussi aux messages des arbres... je les serre dans mes bras pour qu'ils me parlent et racotent l'histoire.
RépondreSupprimerles émotions frankie il n'y a que ça de vraiment ressentie le reste c'est bla bla
je t'embrasse belle rêveuse
merci merci de vos petits mots . j'étais encore en panne ou il mettait tant de temps que je ne pouvais recommencer aprés plein de plantage. je réessaie ce soir pour l'instantanée et le premier épisode du feuilleton d'automne
RépondreSupprimermilles baisers