lundi 9 janvier 2017

atelier d'écriture de la p'tite Rockette texte de Pathelin



« Les petites filles »
Les petites filles étaient juchées sur des chaises, les jambes nues, des nœuds de couleur aux cheveux. Elles étaient regroupées par deux et jouaient avec la comptine « Pince-mi pince-moi ». Les rires fusaient de part en part puis, avec la progression du jeu, commençaient à dégénérer. Une des petites filles, Sophie, eut envie de faire pipi. Une envie démesurée, implacable. Elle ne voulait absolument pas quitter le jeu alors, acculée au désespoir, elle se décida à faire une révélation : elle avait vu son cousin faire pipi hier dans l’après-midi et elle pouvait affirmer que les garçons avaient tous un zizi ! Zoé et Géraldine se mirent à douter affreusement : est-ce possible ? Quelle preuve avait Sophie de ce qu’elle avançait ? Dorothée et Marilyn se regardèrent, la nausée entre les mains et coururent aux toilettes. Les autres filles qui étaient restées sur les chaises criaient, vociféraient, pleuraient ou devinrent hystériques. L’hymne américain retentit alors et elles écarquillèrent les yeux. Une petite fille dénommée maria se mit en colère contre Victoria, sage américaine qui s’était mis au garde-à-vous pendant l’hymne. Maria lui retira sa chaise et Victoria fit un vol-plané, atterrit face contre terre et demeura immobile.  Toutes les autres filles, encore juchées sur les chaises, se mirent à trembler de peur « Qu’est-ce qu’elle a, elle est morte ? » Quelques unes se précipitèrent sur Victoria pour la secouer et la sortir de son évanouissement. D’autres se dirigèrent vers les fenêtres pour constater qu’un terrible orage se préparait. Et les mamans n’avaient toujours pas annoncé le goûter ! Géraldine et Zoé se mirent à crier qu’une grosse pluie était en train de tomber et qu’il fallait vite rejoindre la maison avant d’être complètement trempées ! Ni une, ni deux, elles sortirent en trombe du terrain de jeux et coururent jusqu’à la maison à plaintes et à cris, pendant que Géraldine et Zoé soutenaient Victoria chancelante. « Ma mère va croire que je me suis fait pipi dessus, alors que c’est même pas vrai ! » Les unes honteuses, les autres joyeuses, toutes sauf Victoria se mirent à rire comme des folles. Le déluge tombait en trombe, un rideau de pluie tapissait les fenêtres et les mamans n’étaient toujours pas là ! Mais elles étaient bien fières de leur après-midi !
De Pathelin Gilles

droits réserves
Avec la direction artitistique de Frankie Pain
l'image choisie par GIlles ppur son texte
spectacle de Pina Bausch

7 commentaires:

  1. très belle participation, cette histoire de petites filles semble bien réelle...mais que font les mamans ? j'aime ces textes ouverts
    bravo

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  2. On se croirait chez la Comtesse de Ségur ...

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  3. Des petites filles modèles en quelque sorte :-)
    GROS BECS !

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  4. je suis ravie Gilles pathelin que tu ravisses les cheres lectrices du blog.
    merci mes dames d'avoir mis de l'attention à ce jeune auteur en herbe . C'est important Merci à vous Manouche et Josette.

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  5. marité bien sur ton commentaire c'est mis au moment ou j'écrivais gros becs comme tu aimes bien écrire

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  6. J'aime bien moi aussi, cette histoire de petites filles un peu sottes ! Les joies de l'enfance...

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  7. Un texte enjoué comme ces petites filles.

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