Le concert.
Nous étions arrivés de bonheur, de bonne heure. Harry aime
toujours faire profiter du cadre à sa compagne.
Les premiers à embarquer sur l’île en Norvège pas loin d’Helsinki. Nous avions
dormi sur le paquebot Helsinki - Stockholm. Harry avait un petit quelque chose
de Gary Grant, je jouissais de cette
ressemblance. Je revêtais des robes de 1950 et me coiffait avec des chignons à
la Grâce Kelly. J’imaginais des plans d’un film d’Hitchcock, à chaque
changement de cadre. Moi qui caressais
le désir d’être une actrice de cinéma. C’était extra, je marchais, je volais.
Harry était comblé d’une autre façon. C’est lui qui avait été choisi sur ma grande
part de vacances dans la tribu des 5
hommes de mon harem. Nos chères « élégances à l’autre » les vacances
avec lui dans son pays la Finlande. Bientôt il partirait dans le désert
construire une ville, il ne serait plus là. J’aurai le droit de le rejoindre
par le système D de leur valise diplomatique ainsi s’exprimait – il sur les
convois humains qui le rejoindraient.
Grande Battle de groupe de jazz. Pas
douée pour différencier dans cette
musique. Petit à petit chaque ami m’apportait sa touche dans l’appréciation. Très complexe de se faire l’oreille au jazz
aussi long que de se faire une bouche pour le bon vin. A peine le pied posé sur
l’île nous avons partagé le casse croute des techniciens qui depuis le soleil
du deux heures du matin levé en Aout dans ces pays du Nord avaient réglé les
projecteurs et placés les micros. Il connaissait une partie de l’équipe.
Incapable d’entendre leur langue, je me régalais à la tarte aux groseilles maquereaux
,myrtilles, aux brochettes de rennes, au
hareng fumé, ….. Les bouteilles de rouge qu’Harry avait fait livrer de Bordeaux
honorés la table.
Après avec le metteur en ondes nous assistâmes au
dernier réglage et le défilé des musiciens.
Le spectacle débuta avec une diva
assise entre les deux oreilles d’un
éléphant qui avait une voix digne d’une Callas, les instruments et leur artistes s’y regroupèrent et ce fut un
enchantement. Le décor était une petite montagne d’une « verdoyance »
riche dans la multiplication des tons de vert, des gammes incroyables.
Harry ravi de me sentir volubile à un
champ de sensations offert par la magie de l’ensemble que parfois il osait
s’abandonner à mes lèvres. Nous y cueillions les rosées de l’alchimie ainsi composée. Le haut de la contrebasse
« le running vestale » était une tête de salers aux cornes ouvertes
comme des bras offerts pour nous contenir maternellement.
Et soudain des coups de pistolets
retentirent enchainés.
La douceur Norvège Finlandaise avait
viré. Les cris montèrent, et la fuite de chacun s’éloignant du bruit meurtrier….. ………………………………………….
Un haut parleur demanda le calme :
l’homme au pistolet avait été capturé. Un évadé de l’hôpital psychiatrique. Comme
beaucoup nous étions sur le bord de mer à nous déshabiller pour rejoindre le
continent à la nage.
Rassurés nous reprîmes le film à l’envers comme une autre
prise au cinéma. Des rires sans objet s’échappèrent de nous. Harry me sera très
fort dans ses bras et dans la foulée me demanda en mariage. Dans mon hésitation
il me dit : « oui, tu peux dire oui, à aucun moment je ne serai un
obstacle à ton désir de devenir professionnel
de l’art de la comédie et du drame. Nous y sommes au cœur. »
Nous nous mîmes à courir vers la scène
et Harry m’installa sur scène. Il prit une trompette et se joint au « bœuf »
improvisé pour expulser en musique avec ses hauts compagnons investit d’un « nettoyage
express » de la grande trace de
peur et d’angoisse qu’avait provoqué ces coups de feux. Ils n’y avaient que
quelques blessés.
La musique fit trembler la colline en habit
de verts. L’éléphant se mit à chanter de barrissements variés, impressionnants.
L’on me mit un triangle dans les mains pour que je participe avec Harry et tous
ses musicos friends.
Le public faisait du rythme sur leurs
cuisses et frappait des mains.
« Endiablissime concert. »
Nous ignorions en cet aout 1979 qu’un jour en 2017 un lieu de concert s’en tirerait
moins bien que çà.
Frankie Map ‘s Monde
Droits réservés
Avec la direction artistique de Frankie PAIN
mon cerbére
Excellent, Frankie. Ça se lit comme du bonbon.
RépondreSupprimerJ'ai été absent longtemps. Je reviens en plus d'un court séjour à l'hôpital, un point positif toutefois, ce n'est pas l'hôpital des fous ! Et en plus il paraît, dixit le doc, que je suis en pleine forme. Alors je vais le prendre comme ça, et être maintenant davantage présent sur les blogues. :-)
comme un échos tragique Frankie...ton jeu de l'oie va bien loin dans sa réalisation
RépondreSupprimerbravo