Jeu de l’oie littéraire
2eme tirage /premier baiser/
surprise : une femme et en côté une
plage d’Asie.
Le mystère du poème épique
Le Mahabharata bordelais
La voisine de l’hôtel particulier du 18éme qu’elle partageait avec deux copines
étudiantes avait su que je venais de rompre. Bordeaux était tout excité. Un
nouveau ramdam de combat : Frankie la grande faucheuses d’hommes était à
nouveau seule.
Elle construisait ses tribus comme la
princesse du Mahabharata. Cinq hommes à la fois.
Au campus de l’université il était
fréquent de l’apercevoir avec sa tribu qui mangeait à la même heure, à la même
table. Cette table battait les records
d’intérêts. Suivant les facs que chaque observateur était, le curseur des
observations et des commentaires avaient de très variés points de vue sur le mystère
du poème épique Le Mahabharata bordelais.
. Quelques hommes essayaient de
franchir le cercle et d’y trouver sa place mais
le casting était bouclé. Fidèle plus qu’une femme mariée de Chartons de
Bordeaux. Ce qui étaient notables : aucune prise de becs, par contre les lâchés de Zygomatiques jouaient souvent au Tarzan dans la jungle des
mots. Les ethnologues en formation faisaient
de « picking » sur l’art oral et l’art de la conversation.
Après 2 ans de ce baragouin hindo- « bordeluche »
le cercle a fondu. De temps en temps le
resto de l’université les revoyait mais
la frite n’était plus là. Elle jouait la maman, on la sentait très dame cataplasme.
La rumeur disait qu’elle les avait, les 5 quittés. Pour une Femme.
Balaise la Nénette car les mecs c’étaient pas des moins que rien, il y avait le champion
olympique de 4, 70, mesurant 1m 90, Il y
avait le balaise qui montait des coups et se retrouvait dés fois en prison, ils leur portaient des
oranges et des objets pour son perpétuel rêve d’évasion ; un était
comédien qui ressemblait à Jean Marais, une beauté irrésistible c’était
le plus jeune, un autre était un brillant jeune architecte Finlandais, et le
dernier était artiste peintre aux beaux
arts. La règle pour leur force solidaire était quand un ou deux étaient en charrette tout le monde
mettait la main à la pâte, offrait ses compétences.
Que chacun puisse obtenir le meilleur résultat… Elle ne voulait pas entendre
parler de l’emploi du temps : c’est eux qui réglaient cela, au café
pendant qu’elle allait faire la sieste dans sa Trois chevaux break - sa
baraque quand elle ne pouvait joindre sa maison en bordure de l’ENSATT à
Talence, avec l’élu de la sieste du jour. Elle n’en voyait cependant que 3 dans
les 24 heures.
Jamais ils n’avaient aperçu La femme
qui avait fait le rapt de leur princesse.
Elle les avait consolés en les
offrants à ses copines en difficulté de rencontres valable sur le campus.
Quand elle arrivait en échange,
c’était sa chasse gardée : alors la place devait être libre en un claquement de doigts.
Quelques années étaient passées et
la voici , seule, en deuil. La voisine du premier, à son retour du Laos avait entendu la
nouvelle à une soirée. L’oreille non ensablée à cette annonce Yannick la
voisine prit un matin le chemin du second. Frankie avait l’appartenant donnant
sur les tuiles des chais à vins du quai de la Martinique aux Chartons
avec vue sur la fin du port de la Lune ,les grues des dockers et la queue
des paquebots.
Yannick voulait avoir son premier
baiser avec une femme, avec la Frankie Nationale. Dés que la porte fut
ouverte l’intention était criée comme
les marchands de légumes du marché des Capucins. La ceinture de cuir sur le tee
short blanc était rouge. Elle s’invita à
un café. Son corps était couleur de pain grillé
Sur la tapisserie de Frankie, elle se découpait sur le fond blanc
pois-té de tulipes rouge très art déco. Un lustre Daum cadeau des 5 pour les 25 ans de Frankie .
Mademoiselle Yannick n’ayant jamais
douté de son sexe apple, elle faisait une sorte de danse rituelle hindoue en entrebâillant l’encolure de son haut
de coton où lancinant nageaient deux
adorables seins en pommes aux tétons dardés.
Elle jouait après à cache-cache avec
son rideau de dentelle écrue qui lui
faisait comme un shador. Ll’ombre se
découpait sur la pierre ocre du Sud Ouest du puits de jour avec le bleu pur de
l’azur translucide à ce 10 h du matin.
-
Yannick, je te prie dit Frankie, je suis une femme comme
toi, je n’ai pas de zizi, l’on ne me séduit pas comme tu peux séduire un homme.
S’il te plait. Je suis dans mon deuil et toi tu vis avec l’étudiant en médecine
le Marc. Je ne suis pas une tapas, ce que je vis est toujours un plat de résistance
avec fromage et dessert, le vin en harmonie.
Après le passage en fut chêne, quelques années,
comme le vin après sa mise bouteille…………………………………………. A ce soir chez les
Merles
.
Je la raccompagnais à la porte. Elle
m’agrippa, me poussa dans ma chambre
-
Sous ton parachute violet, je t’en supplie, je fais le feu dans ta cheminée, avec le vent
de l’estuaire bien disposé pour l’ardeur des flammes. J’ai un baquet de bois
que tu adores : les bois cirés de l’antiquaire du 118, et tes essences des
morceaux de bois d’Afrique cueillies sur
le port… Je les ai posés dans ta salle de
bain en entrant.
-
A ce soir chez les Merles.
Frankie Map ‘s Monde
Droits réservés
Sous la direction artistique de Frankie Pain
peintre photographe Margo Kareva
Margo Kareva
les copines de Frankie
Margo Kareva
_Le Mahabharata bordelais_. Excellente description pleine de verve de cette cour masculine qui entoure la princesse qui gère son hara ( ?) d’hommes prêts à la satisfaire. Il est loin, le Roman de la Rose, et c’est tant mieux, parce que ça nous réserve des évènements pleins de surprise.
RépondreSupprimerEn tout cas, s’il faut filer la métaphore et si je mes souvenirs sont fiables, la princesse en question va se réincarner en homme, justement après avoir été éconduite par l’amoureux qu’elle s’était finalement choisi : est-ce que ça ne veut pas dire que lorsqu’on ne parvient pas à se faire aimer comme bon nous semble, mieux vaut alors être un homme qui sautera ( !) par dessus l’obstacle ?
Je vous souhaite une année pleine de ces petits récits frétillants, et je vous embrasse, chère Frankie.
Jean-Pierre
Erotico-bordeluche un récit à la saveur épicée de la sultane au Port coquin.
RépondreSupprimeraux commentaires précédent j'ajouterai seulement ...les mille et unes nuits !
RépondreSupprimerbravo Frankie pour ton jeu de l'oie si plein de belles surpeises
merci chers lecteur, quand nous franchissons le Rubicon nous craignons toujours de froisser et vos commentaires me ravissent merci de votre attention et de vos mots
RépondreSupprimerBonsoir Frankie. 5 hommes pour toi toute seule ! Tu as beaucoup d'appétit ! Vonne soirée
RépondreSupprimer