2 juin 1859
Toute l’île est un miracle d’une lieue de long.
Les souffles en s’épanouissant à la surface de la mer font de grands éventails de rides sur l’eau.
Les oiseaux de mer se plaignent sur des modes bizarres ;
les uns sifflent les autres miaulent;
d’autres font le bruit d’un homme qui crache.
Tempête qui approche.
Je suis sur le cap Dicart. Tout le ciel fond gris comme une grande ardoise.
En travers, du sud au nord, un immense nuage blanchâtre transversal.
Au point où il touche l’horizon, un vaste écrasement de vapeur rouge, sorte de lueur sinistre diffuse.
La mer, autre ardoise énorme.
De petits nuages noirs, près de terre, volent en sens contraire du grand, comme s’ils ne savaient que devenir.
Les oiseaux se cachent.
Feux de peloton dans la nuée.
Textes du jour de la blog-woman, phrases : colonne vertébrale, contes, légendes, mots d'humeurs, d'amour, lettres à la mer, recherche de connivence, complicité, ses dessins, ...la jazzeuse des grands chemins et sentes, écrivaine nomade des murmures de la vie intérieure et des happening minimalistes nés au hasard d'un banc public dans un parc aromatique , un abri bus , un train , un marché, les pas perdus d'un aérogare tous les lieux insolites pour une rencontre.
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