ce fut un coup de cœur alors je fais partager
un peu tard dans la journée mais la nuit m'a vu malade et m'a gardé longtemps au lit
grosses bises
pensées pour celles et ceux qui pour la Saint Valentin seront seules les Roses sont principalement pour eux car c'est un jour terrifique pour celui qui est seule, seul
toutes ces roses embaument, à te lire, j'espère que tu vas mieux. St Valentin est un peu surfait, je trouve, et devenu tellement un pousse à la conso ...restau ,parfums,sourires en goguette obligés, etc... aussi , ne pas se laisser submerger ... les amours ont d'étranges détours qui n'ont rien à faire avec ces tralalas à date fixe. et les belles natures non appariées peuvent se rasséréner en cultivant leur mystère qui les rend uniques ainsi qu'une rose à nulle autre pareille.. Le sillage des sirènes laisse des écumes scintillantes dans les branches des bosquets de l'allée, alors se retournent les promeneurs éblouis.. s'aimer soi-même est le premier antidote contre les fâcheux indifférents. Se mitonner un plat exquis et allumer les lampions. Les savoureux effluves seront tels un philtre. Et tu as de si merveilleuses recettes..
billet commentaire
http://croukougnouche.blogspot.fr/
Jocelyne François, la discrétion incarnée
Je vous cite ce passage : "Aimer lire, aimer les
livres, c'est exercer sa liberté, son appétit véritable." Le journal
daté 2001-2007 nous apporte un écho plus grave, plus émouvant avec l'apparition
de la maladie, des deuils familiaux. Malgré les difficultés, Jocelyne François
a foi dans l'écriture et donne une place majeure à cet art de vivre. Son
regard sur la peinture et sur la poésie ressemble à un fil conducteur sensible,
comme une basse continue dans toutes les pages. Quand elle parle de René
Char ou d'Arpad Szenes et de Vieira de Silva, je me retrouve encore dans un
situation privilégiée de confidente et d'amie. Si vous ne connaissez pas
l'oeuvre de Jocelyne François, il faut lire :
- "Les amantes" 1978
- "Joue-nous Espana", Prix Fémina 1980
- "La femme sans tombe" 1995
- ses journaux et ses poèmes.
- "Les amantes" 1978
- "Joue-nous Espana", Prix Fémina 1980
- "La femme sans tombe" 1995
- ses journaux et ses poèmes.
La nourriture de lucifer
Certaines rencontres sont des
couteaux :
elles tranchent la vie ou le câble
qui la retient encore captive.
Mortelles ou libératrices.
Il arrive aussi que la fin de l'aliénation commence par une mort apparente. Ainsi peut-on demeurer un certain temps dans une zone intermédiaire, pure souffrance inexprimée. Mais l'universel en nous ressemble au phénix et l'on imagine mal ce que ressent un homme qui ferme une fenêtre dans une maison debout, après un tremblement de terre. Ce geste si machinal - cette crémone que la main fait tourner sur elle‑même, cette satisfaction d'emboîter des éléments calculés l'un pour l'autre - peut faire pleurer de bonheur quand il est accompli dans la sensation prégnante du désastre. L'universel guette en nous chaque virtualité d'ouverture et plus l'ouverture est simple, plus elle touche à l'infini et sans doute vaut-il mieux que les rencontres majeures soient des couteaux. Si terrifiante que soit la lame, si insoutenable, nous savons après coup qu'elle est le nécessaire secours, celui que nous n'aurions jamais choisi. La violence extérieure précède le simple parce que le simple, lui seulement, nous situe en position de résistance. C'est le degré zéro qui engendre en nous le lieu du miracle où tout est possible. Par lui nous sommes au centre de la circonférence, dans l'immobilité extrême, dans l'extrême mouvement. Mais seul le couteau a pu nous retrancher de la force centrifuge et si nous nous réveillons étourdis,
la chair infectée par la limaille du morfil, nous sommes sauvés. C'est pourquoi les grandes rencontres se signalent à nous par un vertige.
elles tranchent la vie ou le câble
qui la retient encore captive.
Mortelles ou libératrices.
Il arrive aussi que la fin de l'aliénation commence par une mort apparente. Ainsi peut-on demeurer un certain temps dans une zone intermédiaire, pure souffrance inexprimée. Mais l'universel en nous ressemble au phénix et l'on imagine mal ce que ressent un homme qui ferme une fenêtre dans une maison debout, après un tremblement de terre. Ce geste si machinal - cette crémone que la main fait tourner sur elle‑même, cette satisfaction d'emboîter des éléments calculés l'un pour l'autre - peut faire pleurer de bonheur quand il est accompli dans la sensation prégnante du désastre. L'universel guette en nous chaque virtualité d'ouverture et plus l'ouverture est simple, plus elle touche à l'infini et sans doute vaut-il mieux que les rencontres majeures soient des couteaux. Si terrifiante que soit la lame, si insoutenable, nous savons après coup qu'elle est le nécessaire secours, celui que nous n'aurions jamais choisi. La violence extérieure précède le simple parce que le simple, lui seulement, nous situe en position de résistance. C'est le degré zéro qui engendre en nous le lieu du miracle où tout est possible. Par lui nous sommes au centre de la circonférence, dans l'immobilité extrême, dans l'extrême mouvement. Mais seul le couteau a pu nous retrancher de la force centrifuge et si nous nous réveillons étourdis,
la chair infectée par la limaille du morfil, nous sommes sauvés. C'est pourquoi les grandes rencontres se signalent à nous par un vertige.
«La
découverte du tableau de Nicolas Poussin, La Nourriture de Jupiter,
a mis en lumière ce qui dans ma vie participe de cette nourriture. Ainsi me
sont apparus dans leur vraie nature mon père, un enseignement profond de la
philosophie, la rencontre avec René Char : l'absolu de l'amitié contre l'amour
absolu, le mystère que signifie écrire, l'expérience du commencement pur grâce
aux enfants que l'on met au monde, le dialogue de l'âme et du corps, la
présence de certains êtres.Faire retour sur ce qui nous constitue, c'est
peut-être l'invitation qu'à mon insu je vous ai faite.»Jocelyne François.
extrait de son journal
Beauté du Rouergue en de nouveaux paysages.
Veillée du soir au bord de 1’Ayoule, sur l’île qu’un pont du Moyen-Age relie à
Rodez, la ville haute sur son plateau rocheux. Longue visite du Château du Bosc
avec notre ami Charles de Rodat sur les traces de Toulouse-Lautrec son parent
sur la vie duquel il a si bien écrit dans un livre très proche de l’esprit de
ce château. Halte fraîche à la
Bastide de Sauveterre. Après le Causse, l’arrivée par le haut
devant le site d’Espalion, bien avant le crépuscule, est une sensation solide
dans un surcroît de beauté. Peu de paysages ont cette grâce et cette ampleur,
cette force qui accueille les humains. Soirée inoubliable dans la maison de
Claudine et Bernard Molinié sur la terrasse dominant un paysage intouché.
Beauté vénérable de cette maison, vrai refuge contre l’hiver, mystère d’un
creux qui domine.
Le
risque de l’amitié
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« Voulez-vous bien venir soit
demain mardi sur les cinq heures et demie soit mercredi à la même heure ?
C’est le plus simple et le plus agréable. Nous parlerons de vos poèmes. 28
septembre 1964. » Ainsi commence une amitié. Le petit mot s’adresse à
Jocelyne François et il est signé René Char.
Dans un petit livre d’une sincérité rare, écrit en 2007 pour le centenaire de la naissance du poète et publié aujourd’hui, l’auteur pousse de nouveau le portail de la maison des Busclats à L’Isle-sur-Sorgue. Elle se souvient de la première rencontre, de l’amitié, de l’amour, de la rupture. Personne ne sait d’où vient l’oubli. Personne ne sait non plus pourquoi des souvenirs restent gravés à ce point. « Ce que j’avais tout de suite aimé en lui, c’est qu’il n’avait rien, strictement rien d’un « homme de lettres ». Char ressemblait plutôt à un bûcheron, un colosse taillant des arbres pour en faire des statues qui regardent vers le soleil. « Aujourd’hui, je vois bien que j’ai fait la paix avec René Char depuis longtemps déjà. Certes, ma colère était à la hauteur de son désir, mais ce ne sont plus que des buées sur le jour. » Par sa manière de parler de la poésie, la sienne et celle de Char qui lui a ouvert la porte d’un monde inattendu, Jocelyne François nous éclaire sur cette alchimie de la création. Et son livre fait penser à cet aphorisme de Nietzsche – c’est le numéro 589 – dans Humain, trop humain, I : « Le meilleur moyen de bien commencer chaque journée est : à son réveil, de réfléchir si l’on ne peut pas ce jour-là faire plaisir au moins à un homme. »
Laurent LEMIRE
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Le meilleur moyen de bien commencer chaque journée est : à son réveil, de réfléchir si l’on ne peut pas ce jour-là faire plaisir au moins à un homme. »
RépondreSupprimerje sais que c'est ton cas
porte toi bien Frankie
je t'embrasse
Il est vrai que quand on aime on voudrait que le monde soit aussi beau que ce sentiment qui nous fait vibrer et exister. Une belle pensée (en forme de rose) !!!
RépondreSupprimertoutes ces roses embaument, à te lire,
RépondreSupprimerj'espère que tu vas mieux.
St Valentin est un peu surfait, je trouve, et devenu tellement un pousse à la conso ...restau ,parfums,sourires en goguette obligés, etc...
aussi , ne pas se laisser submerger ... les amours ont d'étranges détours qui n'ont rien à faire avec ces tralalas à date fixe.
et les belles natures non appariées peuvent se rasséréner en cultivant leur mystère qui les rend uniques ainsi qu'une rose à nulle autre pareille..
Le sillage des sirènes laisse des écumes scintillantes dans les branches des bosquets de l'allée,
alors se retournent les promeneurs éblouis..
s'aimer soi-même est le premier antidote contre les fâcheux indifférents.
Se mitonner un plat exquis et allumer les lampions.
Les savoureux effluves seront tels un philtre.
Et tu as de si merveilleuses recettes..
Je ne connaissais pas "vie et mort d'une amitié". J'ai appris à connaitre René char à travers Nicolas de Stael et je pense me procurer ce livre de Jocelyne François.
RépondreSupprimerA-t-on besoin de la St Valentin pour ce prouver qu'on s'aime? NON NON NON et NON!
C'est purement commercial.
Les St Valentin sont pour nous à la maison des couteaux retournés dans des plaies.
La maman d'Antoine est partie un 14 février et quelques années plus tard c'est mon papa qui nous faisait la même farce, un 14 février. Ma maman a choisi de doubler le cap en faisant ces adieux un 28 février. Il y a des dates comme ça qui me deviennent encore plus pénibles que d'autres et en particulier celle-là.
Tu vois on peut ne pas être seule mais ne pas avoir envie pour d'autres raison de fêter ce simulacre de l'amour.
Tes roses sont belles Frankie comme toi.
Je t'en chipe une si tu le permets la deuxième, elle va aller fleurir mon trio d'êtres chers.
Je t'embrasse fort. Belle journée.
chére Mimi , d'abord je tenais à te remercier du commentaire que tu me laissas hier qui me toucha beaucoup et tu reçois profondément mon empathie pour les resonnances dont tu m'as parler et je partage bien ce que ta plume à écrit
Supprimeret merci de ce plat simple et certainement très bon de la saint valentin et comme j'ai envie de m'envoyer je vais le tenter car je crois au miracles , à la puissance des histoires, et à la verve généreuse de la cuisinière et de ce qu'elle nous écrit , tendrement sur mon coeur aprés tout la valentin c'est un grain d'amour soufflé par le vent vers ton pays à la frontière d'italie
et va sur mon blog tu rentre dans la scie rêveuse et tu trouveras un très beau texte aussi de Jocelyne françois édité cette semaine c'e'st ainsi que j'ai découvert cet auteur
belle journée
et oui bien sur tu as raison les roses se cueille et s'offre ...
Merci de ces roses... prends soin de toi !!
RépondreSupprimerBizzz Laure
http://ptitesphotosdelolo.blogspot.fr/
Tes roses sont magnifiques, je te souhaite une belle journée de St- Valentin et merci pour toutes ces belle chose que tu écris.
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