Pilar
n’avait pas quitté sa chambre au dessus de la voie des mers pour l’île d’Arz.
Anna
venait lui servir quelques compotes de coings et de poires. Des pommes de terre
aussi, dans leur simple habit de descente souterraine.
Sébastian
fort inquiet avait appelé ses relations médicales de son service des urgences
de ses Seigneuries pour faire des bilans.
Azaïmmer
faisait les allées retours à la ville avec des petits pots d’urine, de sels ,
des tubes de sang sur son inséparable mobylette jaune. Il s’annonçait à un
kilomètre à la ronde .
Le soir
au moment où Azaïmmer allumaient les bûches dans la chambre de Pilar après les
couleurs du coucher du soleil, Sébastian s’asseyait sur le lit, prenait la main
de sa Pilar .
Pilar.
Etonnante fatigue de plonger dans
les mots
Elle souriait
mais là même son talent de grande actrice n’arrivait pas à créer la plus petite
mémoire de son sourire si soleil de miel. Ses lacs orbitaux étaient la
soufrière juste à l’estuaire de l’Adour. Ombres et bruîmes la baignent entre
ses remplissages de poches plastiques grises. Matières grises en jaune de fiel.
Sébastian
Tes
marquises de « for da sans bobine »*ne t’ont pas épargnée on eut dit
qu’elles furent dépêchées par un Belzébuth juste à la fin de ton carême à ce
Junior harakiriesque des autres.
Pilar.
C’est au
pire de sa forme que l’on voit la bravoure aux commandes. Amies sangsues sans
panache gonflées de sang , gonflées d’orgueil, confluées de
doute.
Sans doute ! (petits rires jaunes )Ce n’est plus l’heure, elles faisaient
partie du convoi. Go away.
Je me grène
des paliers de plaisir à venir. Le
premier : chasseur des flatulences
de la mort.
Sébastian
Arrive du monde pour toi
Pilar.
Des visiteurs .
Nous attendons des
visiteurs ?
Sébastian
Oui ces prénoms t’évoquent
quelque chose
Isabel, Olivier, Francis
Pilar
Ses yeux flambent
de larmes et des hochets
Mon amour comment ?
Sébastian
Les
affaires diplomatiques m’ont permis ce transfert en jet privé. La maison est
grande. Isabel a besoin d’un SAS après son voyage en Birmanie, Francis connaître
un atelier d’écriture avec toi, Olivier finir sa conférence sur l’acuponcture
et les points ayurvédiques.
Nous
affichons complet. Tu auras les aiguilles ce soir, demain soir les facias , Isabel
récoltera tes rêves après demain. Et ta sciences. tes dessins et broderies.
Je la grène de plaisir.
C’est cela ma Pilar , ma
fabuleuse. Ma Fabulation sublime.
Pilar
A quoi
joue-t-on ?
Sébastian
Pasolini.
Pas les rots de ton adolescent
aux cheveux blancs au parapluie dans le cul et le cœur béton armé.
Un tour de la maison Rose, après diner à notre table.
Heu le héron argenté
Pilar
Non, s’il te plait non.
Sébastian
Nous
parlerons de l’ambassade de Syrie, c’est lui le jet. Il te témoigne tous ses
meilleurs souvenirs.
Pilar
Oui.
Sébastian
Tu feras le début du repas et
quand tu rejoindras tes appartements, il
te prendra place à table.
Pilar
Oui.
Sébastian
N’oublie pas que le radis noir
japonais est excellent .
Et dans la nuit, je grainerai de
la froide racine du roseau pour faire tomber ta fièvre.
Pilar éclate de rire et s’endort.
Azaïmmer
arrivait de l’aérogare. Sébastian alla
recevoir ses visiteurs. Anna les accompagna dans leur chambre. Le héron argenté
s’installa dans le bureau de Sébastian et prépara séance tenante son ordi son
power point et ses fiches.
Pilar
entre deux sommes se dit :
« Pour
une fois ma vie est si pleine que l’Invention et les Souvenirs n’ont aucune
place . »Elle se leva, ouvrit la fenêtre appela un Corrigan :
« Ramenez
au ponton et bateau ces belles Energies qu’elles aillent faire bonne fortune à
qui a besoin d’elles. Pour l’instant la dame dans ce nouveau cycle n’a plus
besoin d’elles, mais Oh ! Grandes dames merci de ses 32 années avec vous »
Le
Corrigan est avec toute sa nichée. Sur le ponton cela fait un ramdam : le
bruit des pétales de lotus secs que des petits pieds d’enfant écrasent.
Pilar
prend une douche très chaude , se glisse dans une longue robe blanche et
s’enlange d’un peignoir de cachemire de feuilles d’érable et de pulpe de pétales
de bougainvilliers fuchsia et rouge.
Elle
s’allonge face à la mer dans sa chaise longue , fenêtre grande ouverte, nappée
jusqu’aux oreilles de son tablier de froid : mohair antrahracite et de
soie sauvage terre de sienne.
Elle
respire la joie de l’air iodé comme une
injection de ravigote.
Ce repas :
le fameux poulet à l’anguilles d’Anna .Pour elle , ce sera jambon purée .
Sébastian
Quelle
allégria que de les avoir tous autour de
la Pilar.
Merci le miracle de la vie et de la synchronicité des
particules essentielles
Bon voyage les corrigans Dame Invention et Souvenirs
* for da sans
bobine
le for da est un
concept de freud
c'est le jeu du
petit enfant de Freud qui quand sa maman est partie joue avec un bobine
et dit for da
c'est le
jeu qui symbolise le départ de la maman
la magie avec la bobine de la faire revenir.
la magie avec la bobine de la faire revenir.
de Françoise de La Mangou
j'étais un peu souffrante ces un bulletins de santé comme un autre
écrit avant
édité aprés avoir retrouvé la peche
bonne lecture
frankie
annajo
RépondreSupprimerPendant la lecture, je n'étais plus là, en Thaïlande, mais bien avec
Pilar et Sebastian. Ou dans un coin, écoutant le piétinement des
petits pieds d'enfants sur le ponton, à côté de Pilar, sur une autre
chaise longue. Certaines images sont très belles, notamment
l'Invention et les Souvenirs, les yeux qui flambent de larmes, la
synchronicité des particules essentielles, mais pas que. Beaucoup de
prénoms connus, les pays, les évènements toujours reliés à la fiction
par le réel; ou l'art de l'affabulation.
On est emporté dans le récit, c'est soyeux, aussi molletonné que le
peignoir en cachemire de Pilar.
Merci pour cette jolie lecture.
AnnaJo
que la pêche continue..jolie maison rose...bisou
RépondreSupprimerQuelle belle lecture tu nous offre là...
RépondreSupprimerBonne journée
Bizzz Lolo
Comme je suis contente de te retrouver Frankie... c'est l'ordinateur qui a été bien malade il a prit un grand coup de vieux suite à l'attaque d'un malveillant,escroc rampant et visqueux alpaguant le chercheur d'image sur le printemps... 4 jours aux urgences informatiques et un retour très convalescent à la maison mais je ne retrouve rien comme avant et mes fichiers restent illisibles, l'imprudente n'a pas de sauvegarde et je n'ai plus le logiciel d'installation !
RépondreSupprimermais quel plaisir de retrouver tes personnages si vigoureux et plein de volonté une communion d'idées à travers le temps et l'espace...
et pour toi ma belle une grande pensée qui éloigne le mal tant physique que moral
je t'embrasse chaudement en ce jour de printemps
toutes mes condélences pour la panne de ton ordi
Supprimerne desespére pas il ya un malin qui saura te reéiditer tes fichiers
on efface pas un disque dur comme çà.
ouvre tes oreilles autour de toi fais appel aux forces de l'univers les trois premiers doigts à partir du pouce vers le haut et tu demandes aux forces de l'univers de te faire rencontrer le spécialiste où la spécialiste ordi ...
merci pour le scotty un prenom que j'aime beaucoup mais le wisky je n'en bois pas mais pourtant j'ai les crises de foie coup sur coup
çà fait la ligne
8 kilos
d'un bloc
comme quoi avoir une surcharge pondérale çà peut sauver la peau.
mille gros bisous
et haut les coeurs !!!
une de mes grande lectrice.
cela fait plaisir d'être lue.
et je pense à chaque détail pour que cela vous agrée
et limitant les creux du noir peu en faut pour la vibration du contre point ... kiss , kiss
J'aime beaucoup tes pommes de terre dans leur simple habit de descente souterraine.
RépondreSupprimerTout est joli d'ailleurs et bien dit.
Je t'embrasse mappemonde, belle journée.
merci de vos mots encore faible
RépondreSupprimermais les choses avance dans le bon axe alors je partirai à vous visitez
pour l'instantanée
touts tendresse vent arrière
la bouffée du printemps.
Embarquée, je l'ai été aussi... Merci! Soigne-toi bien!
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