Zita file le mauvais coton
photographie d'Annajo en Malaisie
merci Annajo
merci Annajo
l'entrée du dispensaire d'Odette
Odette
revenait de donner à manger aux poules et aux canards quand elle entend de
bizarres miaulements dans l’escalier
principal. Elle s’arrête le panier d’œufs au bout de la main gauche. Elle
tend l’oreille. Elle pose le panier entre les piles de livres de son cher Monsieur Souche , se dirige vers ces
plaintes qui lui arrachent les fibres de son cœur.
Zita
est coincée dans l’angle d’une marche, elle respire mal.
Odette la prend dans ses mains - c’est une
première -, elle lui chuchote, de ne pas paniquer. Zita se met à trembler comme Charlotte dans la
chanson : « tu trembles Charlotte tu as peur de la mort ». Odette parle à son oreille :" Je t’emmène dans mon dispensaire, nous n’avons
que la cour à traverser pour t’ausculter, temps tu es entrain de vivre un très
mauvais quart d’heure."
Après s’être débattue , Zita s’abandonne à la chaleur d’Odette qui la porte dans ses bras comme un petit bébé , la berce , chante tout doucement.
Après s’être débattue , Zita s’abandonne à la chaleur d’Odette qui la porte dans ses bras comme un petit bébé , la berce , chante tout doucement.
Odette
prend un plaid de laine au motif
écossais, elle l’enveloppe, la couche sur
sa table d’observation, sort le stéthoscope. Odette repaire une accélération du pouls,
et une arythmie. Odette injecte un décontractant
et un diurétique . La thermie est base,
elle se confectionne alors une sorte de pagne porteur de bébé, elle la niche contre sa poitrine : et
tente la phrase : « ben qu’est ce qu’il va faire ton maître sans toi ?
Hum !!!!! est ce que tu as pensé à çà ? Sans
toi sur son bureau, il ne pourra plus écrire de chefs d’œuvre, sans tes petites
qui jouent régulièrement avec son Dupont
euh son Mont Blanc. »
Odette est troublée, elle voit la peine de Zita : « vous êtes en couple depuis si longtemps qu’il va en mourir, je ne veux pas qu’il meure, je viens juste de le rencontrer, certes c’est mon amour, j’ai mis tant de temps à ….. Vous êtes indispensable à l’un et à l’autre. Tu sais dans mon métier j’en ai vue des hommes perdre la raison à la perte de leur animal favori, celui, seul à qui l'on parle , on se sent entendu. »
Odette est troublée, elle voit la peine de Zita : « vous êtes en couple depuis si longtemps qu’il va en mourir, je ne veux pas qu’il meure, je viens juste de le rencontrer, certes c’est mon amour, j’ai mis tant de temps à ….. Vous êtes indispensable à l’un et à l’autre. Tu sais dans mon métier j’en ai vue des hommes perdre la raison à la perte de leur animal favori, celui, seul à qui l'on parle , on se sent entendu. »
Pendant
ce temps là Odette c’était installée dans son hamac thérapeutique, elle avait allumé la fontaine aux bruits d’eau, elle avait retiré le foulard dessus la cage
de ses canaris malinois aux chants si harmoniques qui possèdent une octave. Et, elle
parlait. Elle avait activé le bercement minium ; un roulis force 1 au
hamac.
Odette met tout ce qu’elle a appris en travail auprès
de Françoise Dolto et des enfants atteints d’hospitalisme, elle savait que Zita,
son cher Reynald Souche l’a trouvé à l’ASPA. Elle voit chez cette petite chatte : un
syndrome abandonnique réactiver et en connaissance Odette sait que le
deuxième impact d’un abandon cela peut être comme un tsunami dans le corps,
Zita pouvait mourir ou se laisser mourir.
Elle
avait un DVD de berceuses des bouts du monde réunis, là où en pénurie de vivres,
seule la voix maintient en vie malgré la malnutrition quelques temps. « Biafratitude ».
Odette
a allumé simplement un cierge et des bougies pour mesurer le temps.
Simplement çà …Là, elle remerciait son métier de comédienne pour avoir fait de la recherche sur l’autisme dans les traces du travail de Bob Wilson et de Pierre Laforgue : le si bon psychiatre chercheur de l’Hôpital de jour "la pomme bleue" à Bordeaux.
Simplement çà …Là, elle remerciait son métier de comédienne pour avoir fait de la recherche sur l’autisme dans les traces du travail de Bob Wilson et de Pierre Laforgue : le si bon psychiatre chercheur de l’Hôpital de jour "la pomme bleue" à Bordeaux.
Le
cierge était quasiment éteint quand elle entend un premier miaulement, où Zita commença
à bouger, à changer de position.
mise en scéne de Bob Wilson
Monsieur
Souche a pointé son bout de nez pour voir ce qui se passait , Odette avait
fait signe chut. Ils se comprenaient au
souffle, ces deux là.
Sauf
qu’il s’est imposé un quart d’heure plus tard avec une bouteille thermos du thé
, miel, bergamote , gingembre. Odette lui a fait son sourire de remerciement et
avec la voix la plus douce : « pouvez faire chauffer du lait pour
votre Zita. »
Zita se met à ronronner, sa respiration s’amplifie
, son petit corps est plus chaud. C’est
gagné.
Elle
survivra.
Et,
Odette pense qu’elle va lui faire un vêtement
bien chaud pour les jours à venir ,et, aussi qu’elle va la porter comme nourrisson
et Monsieur aussi. Enraciner leurs empreintes. « Merci Conrad Lorenz : l’empreinte avec
ton oie. »
Le
chien s’est installé dans l’Ambulance d’Odette, comme pour dire « ramène-moi
à mon maitre ». Et sur le lit arrière : « l’ambiance il
était entre deux eaux, il cuvait son opium partie ».
Cette
nuit là, Odette dormit avec son cher Monsieur Souche , Zita était
au milieu d’eux.
Fin de l’épisode
Françoise Frankie Pain La Mangou
Ouf, ton épisode commence mal mais finit bien.
RépondreSupprimerZita l'a échappé belle. Et j'espère qu'elle va bien se remettre.
C'est émouvant, car ma Prunette (qui ne pèse plus que deux kilos) dort toutes les nuits coincée entre nous deux.
Je t'embrasse ma Frankie.
Belle soirée
Zita a trouvé sa place, elle ne voit plus Odette comme une rivale, l'amour ne se partage pas il se multiplie
RépondreSupprimerbonne soirée Frankie
bisous tout chaud
Pauvre Zita elle a eu une mauvaise passe, mais maintenant qu'elle s'est fait une amie tout est pour le mieux.
RépondreSupprimeradorables amies lectrices, c'est vous en lisant et à vos retours que j'ai réalisé la réalité très dur du chien
RépondreSupprimeret aussi Annajo qui m'a fait un retour très pointue et elle a éclairé vos réactions sur le chien.
enrichie de tout cela il me fut facile de la sauver de la mauvaise passe et de vos amours d'animaux j'ai branché mon coeur et je l'ai suivi comme quand je faisait avec les petits bébés et toute petite quand je soignais les petits animaux rejetés par leur mére , je me levais la nuit pour le biberon...
alors oui...
rien ne se fait tout seule
merci de vos vibrations aussi à Sphie Garance et Annajo
qui écrivent les ommentaires sur le mail et sophie sous le nouvel anomyme qui est arrive depuis hier.
En cette période de fin d'année et à l'approche de Noël, merci ma belle Frankie pour tes jolis contes! C'est tout à fait de saison...
RépondreSupprimerBisous, bisous, je te souhaite une agréable semaine
J'en ai manqué des grands bouts. Je ne suis pas distrait, j'étais ailleurs, mon esprit flottait dans une coupe remplie d'un chinon quasi intemporel,..
RépondreSupprimerMais je reviendrai. En attendant, cet épisode pouvait se lire tout seul, et c'était tout simplement délicieux. Pas comme un vin du sud, tout en douceur comme un… comme un meursault.
C'est si bien écrit, c'en est émouvant. Comme quoi les choses, parfois, s'arrangent.