Mon amie Garance m'a envoyée de Toulouse deux textes magnifiques sur la tombée de la neige sur la ville Rose , la visite d'un petit rouge gorge qui a du voler des montagnes, accroché aux vrilles de la vigne pour manger des petits raisins séchés,
alors en condensant un texte que j'ai du écrire sur la quête de la couleur mon premier jet et cette émotion lumineuse qu'elle m'a offerte je vous envoie ces petits mots et ces images de ma collection
1969
Mon très cher
journal,
Je
viens de faire une sacrée découverte, tu sais combien cet internat me ravit et
je t’en ai fait part depuis ma rentrée ici en septembre I968. Cette sensation
de rentrer dans un château même si ce bâtiment ce parallélépipède sur trois étages
le plus fonctionnel qui soit. J’étais dans un choix que j’ai caressé en
redoublant volontairement ma troisième pour en faire une technique. La physique
et la chimie nécessaire pour l’entrée dans cette seconde. J’avais
trouvé la solution pour me couper des jérémiades des filles de ma classe qui ne
parlaient que du manque de fiancé ou des parents. Ces lamentations dans le
dortoir ….. Tu n’es qu’un journal, tu reçois ,absorbe tout, et il me
faudra simplement reprendre le cahier de septembre. Un cahier par mois, c’est une
bonne conversation. et Ça se range et retrouve facilement .
Ma joie chaque jour renouveler en faisant mes devoirs en salle d’étude
sans craindre les gueuleries de maman et trembler dés que le "si" se pointait dans sa voix. Car après c’était l’avalanche. Tu
sais, petit journal, tu fus ma prise de terre quand ……
bref. Ma petite cage de faraday, mon journal.
Et
bien en rentrant par le bus scolaire de l’externat dans la salle de détente jouxtant nos salles d’études, la surveillante
générale avait installée une grande volière avec des perruches. Leurs couleurs
vives de bleus, de jaune, d’orange, de rose, de vert. J’ai eu le souffle coupé,
je me suis assise , j’ai regardé volé les couleurs, c’etait un tourbillon, un
vertige délicieux. Nous vivions dans un univers de blouses blanches, de blouses
grises. Je compris à cet instant là
que la note manquante à
cette grande joie d’être interne était la couleur. La couleur me manquait. La couleur ma partenaire de vie.
frankie
1969
printemps
Mon
très cher Carnet,
Joyeux
printemps. Les week end j’avais fait signer toutes les autorisations pour
sortir. J’avais mes rituels. Avec mon mini vélo, je faisais mon tour Cestas , Canéjan, petits villages dans de la forêt de pins et de bruyére… un
arrêt sur le bord du ruisseau pour l’entendre quelques temps gazouiller sur
quelques gros cailloux et resonner le pas des promeneurs sur le pont en planches sommaire. Ce matin là, tous ses bords étaient recouverts de clochettes bleues, de primevères, leurs jeunes
feuilles bien vertes tendres, des pots de cannes : ces tulipes sauvages violettes , tachetées comme une petite peau
de panthère par du violet foncé… Le charme du chant du ruisseau n’avait cessé
de me bercer le cœur, mais je me pâmais de fleurs, de ses tâches de couleurs. J’ai
oublié le temps. Heureusement qu’au réfectoire
comme nous n’étions pas nombreux à ne pas rentrer chez les parents,
l’internat nous a mélangés avec les garçons. On m’avait mis de côté mon repas.
J’avais mangé seule, j’avais les couleurs dans les yeux, je nageais dans un rêve de caresses de
couleurs.
Frankie
cachez les enfants
Frankie Map'Monde
Souvenirs d'heureux moment agréable à lire, j'aime beaucoup tes photos d'oiseaux.
RépondreSupprimerVie intense de couleurs.
RépondreSupprimerLes couleurs comme des paillettes dans les yeux pour que vive la vie...
RépondreSupprimerbelle journée Frankie
c'est formidable d'avoir garder tes trésors...
Comment enjoliver nos heures tristes... l'écriture es là pour ça!
RépondreSupprimerBonne journée, Frankie!
Des petites tranches de vie, des mots et des images qui mettent l'âme en joie. J'ai envie de dire, mais oui, c'est tout cela, Frankie :)
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