Sidération
La fermière avec son couteau, le
couteau qu’elle a effilé sous mes yeux. Qui va y passer ? Disais -je en
cocorico : qui va y passer ?
Je sonnais le tocsin pour mettre
sous vigilance les clapiers, les dindes les chaperons les poules tout en
montant à bloc mon pic
« boudique » (mon attrape vers de terres pour ceux de la ville) quant
à mes ergots je pensais à ces matelots
croisés dans mes vagabondages qui racontaient les combats de coq dans leur pays, et, leurs maitres y
installaient en camouflé des lames de rasoir.
Ca devient très sérieux, je sais
maintenant que sa croix est fixée, je deviens bec bée.
Moi, l’étalon de tant de poules de coqs sur
des générations qui ne se comptent plus sur les doigts de la main, même dans
les corridas ils ne tuent pas le bon taureau qui s’est prêté artistiquement à
la mouletta, l’excellence ! Le rang étalon : garder sa race……………….. Avec
mes plumes rouges grenats au trait
fusain, l’argent qu’elle s’est fait la
fermière, la Ginette avec les plumatiers
pour les pécheurs de truites de la Navarre, ………………non « moua »
qui chaque dimanche a honoré ses nouvelles robes, construites dans des tissus ?????qu’on
ne trouve pas sur les marché de Saint Jean Pied de Port, de Saint Pé sur
Nivelle, Bidarray………. ouais chaque dimanche
quand elle va à la messe – entre nous, on se demande pourquoi, comme
quoi dans les églises il y en a qui n’ont pas froid aux yeux pour attraper l’absolution
fastoche -…………………………..
J’ai la crête qui gonfle malgré moi,
je comprends le pépé quand il a ses
orchites, mon dieu que ce gonflement surnuméraire m’éclate d’un vertige qui
monte dans ma cervelle de coq.
Pendant la dernière invasion quand
je revenais de sauter les poules du Docteur Jonquière et je filais par le mur
de l’école communale j’avais VU des hommes raides qui se rigidifiaient à
d’œil plantés devant les fusils aux
hommes aux deux S sur leur képi.. …………………
Allez c’est le dernier « cococrico »
si je le rate, ……tendons tous les viscères, pensons à la prochaine couvée qui
va piailler dans la verdure de la colline, pensons à toutes mes femmes et mes
maitresses qui vont devenir veuves toutes ensembles. Tuons d’un cri la vieille
ou faisons la changer du menu dominical, son fameux coq au vin. Allez le pic du
couteau est quasiment dans mon bec c’est :
CocoOOOOOOOOOco coc coccococco
cooooooooooocococco.
Elle a laissé tomber son couteau,
elle s’est saluée de la croix, elle s’est agenouillé, elle s’est allongé sur
le sol, elle a continué à prier, se battre le flanc en disant : mea culpa
mea culpa
Elle appela le grand père elle a
dit : j’arrête, renvoies tes hommes.
- pas possible cette nuit est déjà
payée.
-alors c’est la dernière.
Suite
demain ou après demain.
Droits
réservés
De
Frankie Map’s Monde
Ecrit
sous la direction artistique
d’Ingrid Thobois
Atelier
2 à « la galerie animals »
village
suisse dans le 15éme à Paris
Galerie jiriols
|
coq du venezuella |
Ginette
bye bye bye
see you sounds frankie
Tu es une battante, ma jolie, tu as mieux que des ergots, avec ton charme de cocotte tu as tous les porteurs de crête à tes pieds !
RépondreSupprimerQuel coq ! j'en reste stupéfiée Frankie
RépondreSupprimerIl y a à St Pée sur Nivelle une belle auberge basque où on se régale bien !
RépondreSupprimerBon jeudi, chère amie. J'ai peu de temps en ce moment : famille, écriture. Mais je pense à vous.
A bientôt !