aprés recure et rewriting
Pourquoi avaient –ils choisi
cet emplacement pour y construire
leur demeure ? Peut-être pour la vue.
Virginia Woolf
L’hortensia bleu
Elle m’avait demandé après la
journée d’atelier mimes de la
raccompagner dans sa demeure.
Pourquoi lui avais- je posé la question : à pied ou en
voiture ?
Elle avait sauté de joie comme une
enfant absolument enchantée de son choix comme si elle attendait cette
question.
-A pied.
Je fis mon changement de tenue pour
robe estivale. Elisa pareillement.
Nous avions travaillé comme des
rameurs sur les négrillés. Nos corps chantaient à leurs encornures des négros
spirituals - des « rivières profondes »* 1- ….La joie nous
baignaient même si le swingue était avec
douleurs. Nous étions certaines que ce
stage de la qualité de chaque artiste
issue de nombreux pays de la mappemonde pouvait faire éclore en nous des bourgeons de
coquelicots dans l’allégorie de leurs
couleurs. Ce travail corporel, son
essence porteront de la lumière sur
nos choix futurs. Elle était convaincue qu’ils adviendraient tranquillement et
ce serait l’évidence. Waouh !
Elisa, petit corps frêle, très
volubile, me dit : tu t’appelles Charlotte n’est-ce pas ?
-Oh ! Un
temps : elle rigole en elle. Si çà te plait, çà me plait aussi, et,
mes autres prénoms ont besoin de se reposer, de s’oublier quelques
temps.
Elle avait acquiescé de son visage qui
était entouré d’une chevelure fine de blond ondulée.
Je rangeais mes vêtements
d’exercices dans ma trois chevaux break, aux Pyrénées dessinées sur la
carrosserie côté passager et l’autre côté ainsi que l’arrière ; des fleurs
du coin : œillets d’Inde, roses de jardin, capucines, géranium et…... C’était ma maison ma bagnole
et la joie de ma mère quand je la trimbalais là dedans avec son petiot, royal sur le matelas callé dans de somptueux
cousins.
Nous prîmes le chemin par le port
plutôt qu’à travers ville.
Les chalutiers se dodelinaient sur une berceuse
aquatique avec choristes : les mouettes, et entaillant la
mélodie suggestive, le cristallin de
gréements s’entrechoquant avec les majestueuses
voix très graves sur d’une partition composée de bribes de mots sur la
vente à l’encan, la météo de demain, l’heure de la marée haute….
Baignées nous étions des odeurs des poiscailles et
d’algues retenus dans les filets.
Plus loin d’autres sons attiraient nos curiosités avivées par
l’éveil crée par les grandes leçons de
la journée : 7h - 19h non stop.. Le mime sur fond d’entrainement
militaire.
Le kiosque à musique battait son
plein de foule et de musiciens. Les
traditionnels instruments de musique : accordéons, tambourins à corde,
l’alboca (deux cornes de vaches attachées l’une à l’autre), txirula (flûte droite à bec en buis. Elle a un son aigu
semblable à un fifre)…..et ces chants polyphoniques exercés dés leur premier embarquement en matelots
dans le ventre des bateaux.
Nous avons spontanément entamées
quelques danses mais nous étions trop regardées. Nous nous voulions seules.
L’euphorie qui montait en nous ne
pouvait se partager sans devenir plat comme un soufflet sorti du four trop tôt.
Nous étions dans des zones de flottaison transfigurées et pour les matous au béret
c’était l’élastique de leur slip qui jouait les castagnettes d’un flamenco
ayant trouvé son « duente » la
note bleue.
Soudain Elisa stoppe devant un
hortensia bleu. Le temps est arrêté, des anges montent au ciel…..alors après
avoir fait le signe de croix elle cueille des fleurs de ce généreux hortensia
bleu
le dernier texte de 2016
RépondreSupprimeravec celui des voeux qui va arriver meêm pas encore au four merci de vos lectures
je vous embrasse gtrès fort avant de quitter cette grande peau de cette année 2016 que nous avons partagé ensemble avec la venue de nouvelles amitiés blogosphére.s
Bel acrylique pour terminer cette année. Bises
RépondreSupprimerj'aime aussi ta peinture Frankie
RépondreSupprimermerci de mettre la mouture finale de ton atelier
gros bisous du bout de l'an