jeudi 29 décembre 2016

atelier d'écriture 2 sous la direction artistique d 'Ingrid Thobois

N°1
aprés recure et rewriting



Pourquoi avaient –ils choisi  cet  emplacement pour y construire leur demeure ? Peut-être pour la vue.
Virginia Woolf
L’hortensia bleu
Elle m’avait demandé après la journée d’atelier mimes  de la raccompagner dans sa demeure.
Pourquoi lui avais- je  posé la question : à pied ou en voiture ?
Elle avait sauté de joie comme une enfant absolument enchantée de son choix comme si elle attendait cette question.
-A pied.
Je fis mon changement de tenue pour robe estivale. Elisa pareillement.
Nous avions travaillé comme des rameurs sur les négrillés. Nos corps chantaient à leurs encornures des négros spirituals - des « rivières profondes »* 1- ….La joie nous baignaient  même si le swingue était avec douleurs. Nous étions certaines  que ce stage de  la qualité de chaque artiste issue de nombreux pays  de la  mappemonde pouvait  faire éclore en nous des bourgeons de coquelicots  dans l’allégorie de leurs couleurs.  Ce travail corporel, son essence porteront de la lumière  sur nos choix futurs. Elle était convaincue qu’ils adviendraient tranquillement et ce serait l’évidence. Waouh !
Elisa, petit corps frêle, très volubile, me dit : tu t’appelles Charlotte n’est-ce pas ?
-Oh !                           Un temps : elle rigole en elle.      Si çà te plait, çà me plait aussi,  et,  mes autres prénoms ont besoin de se reposer, de s’oublier quelques temps.
Elle avait acquiescé de son visage qui était entouré d’une chevelure fine de blond ondulée.
Je rangeais mes vêtements d’exercices dans ma trois chevaux break, aux Pyrénées dessinées sur la carrosserie côté passager et l’autre côté ainsi que l’arrière ; des fleurs du coin : œillets d’Inde, roses de jardin, capucines,  géranium et…... C’était ma maison ma bagnole et la joie de ma mère quand je la trimbalais là dedans avec son petiot,  royal sur le matelas callé dans de somptueux cousins.
Nous prîmes le chemin par le port plutôt qu’à travers ville.
Les chalutiers se dodelinaient sur  une berceuse  aquatique avec choristes : les mouettes, et entaillant la mélodie  suggestive, le cristallin de gréements s’entrechoquant avec les majestueuses  voix très graves sur d’une partition composée de bribes de mots sur la vente à l’encan, la météo de demain, l’heure de la marée haute….
Baignées  nous étions des odeurs des poiscailles et d’algues  retenus dans les filets.
Plus loin d’autres  sons attiraient nos curiosités avivées par l’éveil crée par les  grandes leçons de la journée : 7h - 19h non stop.. Le mime sur fond d’entrainement militaire.
Le kiosque à musique battait son plein de foule et  de musiciens. Les traditionnels instruments de musique : accordéons, tambourins à corde, l’alboca (deux cornes de vaches attachées l’une à l’autre), txirula (flûte droite à bec en buis. Elle a un son aigu semblable à un fifre)…..et ces chants polyphoniques exercés  dés leur premier embarquement en matelots dans le ventre des bateaux.
Nous avons spontanément entamées quelques danses mais nous étions trop regardées. Nous nous voulions seules. L’euphorie qui montait  en nous ne pouvait se partager sans devenir plat comme un soufflet sorti du four trop tôt. Nous étions dans des zones de flottaison transfigurées et pour les matous au béret c’était l’élastique de leur slip qui jouait les castagnettes d’un flamenco ayant trouvé son « duente » la note bleue.
Soudain Elisa stoppe devant un hortensia bleu. Le temps est arrêté, des anges montent au ciel…..alors après avoir fait le signe de croix elle cueille des fleurs de ce généreux hortensia bleu



droits réservés

   De Frankie Map’s Monde 
                       
 Ecrit sous la direction artistique  d’Ingrid Thobois



*1- des « rivières profondes » condensation du titre venant de « Fleuve profond, sombre rivière » /Les «Negro Spirituals» / Édition et trad. de l'anglais (États-Unis) par Marguerite Yourcenar  /Collection Blanche, Gallimard 

 

 
 ACRYLIQUE FRANKIE
 FOTO FRANKIE

 POUR L'HORTENSIA BLEU
 Nous étions dans des zones de flottaison transfigurées 

pour les matous au béret c’était l’élastique de leur slip qui jouait les castagnettes d’un flamenco ayant trouvé son « duente » la note bleue.


 


 

 

3 commentaires:

  1. le dernier texte de 2016
    avec celui des voeux qui va arriver meêm pas encore au four merci de vos lectures
    je vous embrasse gtrès fort avant de quitter cette grande peau de cette année 2016 que nous avons partagé ensemble avec la venue de nouvelles amitiés blogosphére.s

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  2. Bel acrylique pour terminer cette année. Bises

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  3. j'aime aussi ta peinture Frankie
    merci de mettre la mouture finale de ton atelier
    gros bisous du bout de l'an

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