Une balade dans la nature.
La joyeuse bavarde
A
la lisière du bois, avec papa. Toujours inaugurant de nouvelles sorties.
A
cette lisière à la saison, il glanait les morilles. Il ne l’avait pas fait
depuis son départ aux colonies quelques mois après ma naissance.
L’oiseau
chanteur est juché sur un piquet. La neige y est posée. Son duvet est
ébouriffé. Son portail blanc ses plumes noires intenses avec quelques reflets bleutés, sa longue queue.
- Comme
j’aimerai avoir une de ses plumes pour écrire comme dans les livres ou ce que
dit ma maitresse Melle Papillon.
Je
regarde papa dans les yeux. Oh ! C’est étrange cette peau blanche qui lui
emplit tout. Heureusement ses yeux sont très bruns.
«
Nous devrions l’adopter, papa ! ? Il semble ne plus avoir de nid, ............
être tout seul.
-
Petite
Joséphine, mon ornithologue en herbe, les pies ont la réputation d’être des
voleuses de nid, elle va vite s’en retrouver un, regardes là, elle explore chaque
tête d’arbre, elle va le survoler et elle reprend son piquet d’observation,
quand nous aurons cueilli toutes les morilles, elle ne sera plus là, tu
l’entendras chanter dans son nouvel habitacle.
Dans les premières lignes du bois,
le houx est paré de ses boules rouges. Le père sort le couteau de ses bivouaques, il fait des bouquets un pour l’arbre de Noël de la maison, l'autre pour la Mémé Louise Marie pour la table du repas de fête.
Les arbousiers sont arrivés
jusqu’en Charente se fait la réflexion le père. Aubaine c’est un ornement digne
de ce jour si rare : être réunis et dans la trêve de Noël.
-Trêve?
-En temps de guerre, les combats
cessent ce jour là ainsi que la nuit de l’enfant jésus dans la crèche. Alors quand
nous nous rendons chez les gens, comme nous laissons nos bottes dans le chai,
nous laissons colères, greffes, et tous les mauvais mots : dehors. Nous les
crachons, époussetons, les jettons au loin plus loin que les frontières.
Plus en nous , pas dans la maison qui
nous accueille.
-c’est chouette, il devrait y avoir
des trêves plus souvent....
Maman ne doit pas savoir ce mot....
Pourquoi tu ne lui as
pas appris ?
-Ta maman ne met dans sa tête que
ce qu’elle veut, çà la dérange même que ce mot existe,
que çà ne nous empêcheras nous
de le faire.
Tu demanderas à ton pépé qui était à Verdun dans les tranchées comment
il l’a respecté cette trêve chaque année ...
Joséphine
se met à pleurer :
quel jour heureux cela devait être.
Dormir sur ses deux oreilles sans être aux aguets....
Le père regarde sa fille, il la prend
dans ses bras, la berce.
A lui-même j’ai toujours craint cela mais…......redoutable cette
femme. Il avait laissé sentinelle, sa route reprend bien vite sur l’Afrique.
Un frison traverse tout son corps.
Le jour de noël Joséphine reçoit un
carré sous une grande serviette blanche, elle soulève le tissu : Pie jacasse est
là, elle chante aussitôt et parle.
Papa, Soundiata sont là
- blanche et
noire comme vous tous les deux mes papas chéris.
....
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de Frankie Map 's Monde
sous la direction artistique de Frankie Pain
merci pour toutes ses photos web
beau vendredi
soleil sur Paris
je vous embrasse
Frankie
Bon weekend tout en pie rouettes !
RépondreSupprimerah! comme tu me fais rire .
RépondreSupprimerde rené Char
"Je ris merveilleusement avec toi.
Voilà la chance Unique"
kiss mucho withe lucie in the sky
Frankie avec rené Char tu me fais venir à l'esprit ce qu'il a écrit : " Les mots qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d'eux" ...je ne crois pas que tu démentiras !
RépondreSupprimergros gros bisous
Notre Mimi a un genou tout neuf et apprend à remarcher Frankie elle garde le moral et le sourire du sud
RépondreSupprimerUn dialogue bien mené - une pointe de désespoir pourtant, et pour finir, le cadeau bicolore!
RépondreSupprimerDu Frankie à son meilleur. Bien écrit, amusant mais qui fait réfléchir tout de même. Une touche de fantastique nécessaire en ces temps difficiles.
RépondreSupprimerBonsoir Frankie. Belle broderie autour de ces photos !
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