vendredi 29 octobre 2010

Le jardin de la belle El Ghalia Bent El Mansour conte du vendredi

panne de scanne pour la journée je vous mettrai les aquarelles de ce conte quand il sortira de son caprice bonne lecture
ce conte fera patie de ma contée du lundi parés noËL à BORDEAUX








"tue moi dit le corbeau prends ce pistolet , il y a six balles , tues-moi et tu auras la clé d'or pour entrée dans le jardin de la belle Galhia"






L'esclave dit: " vous voulez la voir , elle est dans sa phase de sommeil il vous faudra attendre 4 JOURS3
- Je ne peux pas attende mon père est gravement malade je dois avoir sur le champ les fruits de son jardin !"








LA VIPÈRE DIT : ENTRE PAR MA BOUCHE ET TU TROUVERAS LE JARDIN DE LA BELLE GALHIA DEL EL MANSOUR MAIS ATTENTION AU FON IL Y A DEUX MONTAGNES QUI DE TEMPS EN TEMPS SE REFERMENT VIS BIEN CAR AUTREMENT TU PEUX ÊTRE BROYÉ"





Quand Galhia se réveille elle constate que l'on a touché aux fruits de son jardin , elle voit l'inscription d'un nom écris au sang su le muret du jardin elle enfourche son cheval passe par la bouche de la vipère furieuse d'avoir été volée "








les refletsdes fruits du jardin de Galhia DANS LES GAMME DE ROSE ET D'orangers



Le jardin de la belle El Ghalia Bent El Mansour

(Conte arabe traditionnel)

Il était une fois un homme de bien
qui possédait sept femmes et sept juments.

Les unes et les autres étaient stériles.
Le maître se désolait lorsqu'il parcourait le souk.

Il regardait avec attendrissement les pères et les fils déambuler de concert en échangeant paroles douces comme le miel et sourires empreints de respect.

Un beau jour, il alla trouver un docteur juif
et lui demanda ce qu'il devait faire pour connaître enfin les joies de la paternité.
Le vieux juif lui conseilla de prendre une huitième épouse et d'acheter une huitième jument.
Ce qu'il fit !

La première année, sa première femme lui donna un premier fils,
et sa première jument, un premier poulain.

Il en fut ainsi chaque année pour chacune de ses femmes et chacune de ses juments.

La huitième année, la huitième femme lui donna un huitième fils, le plus aimable qui soit.
La huitième jument engendra un poulain qui était le plus vif et le plus rapide que l'on eût jamais vu.

L'homme de bien était un homme comblé.

Mais les qualités de son benjamin suscitaient la jalousie de ses aînés.
Ils bouillaient de le voir toujours briller en société, de le voir gagner toutes les courses avec son cheval.

Ils allèrent un jour se confier à leur vieille nourrice qui s'était retirée non loin du souk.
Celle-ci se rendit auprès de son ancien maître, parla de choses et d'autres, du temps, de la récolte de dattes à venir, des caravanes qui faisaient halte aux portes de la ville, des esclaves noirs et chrétiens qu'on vendait sur le marché.

Puis elle lui demanda :
- Sais-tu quel fils t'aime le plus ?

L'homme de bien sourit avec indulgence, convaincu de connaître la réponse.
Pour ne pas blesser la nourrice, il dit :
- Je ne sais pas !
- Eh bien, dit la nourrice, fais semblant d'être malade !
Demande à tes fils de t'apporter les fruits du jardin de la belle El Ghalia Bent El Mansour qui seuls pourraient te guérir.

L'homme se prêta au jeu.
Les fils se récusèrent les uns après les autres.
À l'exception du dernier, qui promit de se mettre en quête dès le lendemain.

Le père ordonna à ses frères d'accompagner le benjamin.
Il leur fit remettre une somme d'argent pour pourvoir aux frais du voyage, qui serait long et dangereux.
Le lendemain, les huit frères se mirent en route.

En traversant la première ville rencontrée, les aînés vendirent leurs chevaux, et ouvrirent un commerce.

Le plus jeune poursuivit sa route.
Après avoir parcouru le pays en tous sens, il se prépara à passer la nuit sur un rocher dominant une vaste grotte.
Comme le sommeil le gagnait, il entendit du bruit.
Ouvrant les yeux, il vit un troupeau de moutons qui pénétrait dans la grotte.

Le berger n'était autre qu'une vipère énorme !
De saisissement, le jeune homme fit un geste brusque.
Il heurta son sac de voyage.
Ses provisions roulèrent vers la vipère.
Cette dernière s'en délecta.
Elle déclara qu'elle était prête à exaucer le moindre voeu de l'homme qui avait calmé son appétit.
Le jeune homme s'empressa de se montrer.
Il lui dit qu'il voulait se rendre au jardin de la belle El Ghalia Bent El Mansour !
- Rien de plus facile, dit la vipère :
le chemin qui mène à ce jardin passe par ma gueule.
Tu devras prendre garde aux deux montagnes qui closent mon gosier :
il se ferme et s'ouvre si vite ....
que tu serais broyé s'il se refermait sur toi !
Tu devras aussi invoquer le nom d'Allah
quand les éléments te feront obstacle.
Si tu échappes à mon gosier et aux éléments déchaînés, tu parviendras au jardin de la belle El Ghalia Bent El Mansour !
La vipère ouvrit son énorme gueule.
Le cheval, d'un bond, entra à l'intérieur.
Le jeune homme prit le temps de réciter un verset du Coran avant de jeter son cheval dans le défilé du gosier :
ils n'eurent que le temps de passer.
La queue du cheval fut coupée net quand les deux montagnes se refermèrent.
La route fut longue jusqu'au jardin de la belle El Ghalia Bent El Mansour.
Les pierres roulaient vers eux,
les arbres et les plantes se tordaient pour les étouffer,
le vent rugissait,
des vagues monstrueuses tourbillonnaient.
Le jeune homme invoquait le nom d'Allah.
Il avançait toujours.
Il parvint enfin devant un mur derrière lequel se dessinait un château de marbre vert.
Une porte d'or,
couverte d'une coupole de jade,
protégeait l'entrée de la propriété.
Un corbeau,
qui tenait dans son bec une clé en or,
était perché au-dessus de la coupole :
Je suis le gardien du jardin de la belle El Ghalia Bent El Mansour.
Pour entrer, il te faudra me tuer.
Voici un fusil et six balles.
Si tu me rates six fois, la terre t'avalera !

Le jeune homme prit le fusil.
Il rata une première fois le corbeau.
Il s'enfonça dans le sol jusqu'aux chevilles.
Il tira une seconde balle.
Il rata de nouveau le corbeau.
Il s'enfonça jusqu'au genoux.

Il tira une troisième balle.
Le corbeau tomba, et la clé d'or avec.
La terre se mua en sable.
Le jeune homme se dégagea.

Il pénétra dans le parc du château.
Il sentit qu'on lui touchait le bras.
En se retournant, il vit une esclave :

- Ma maîtresse, la belle El Ghalia Bent El Mansour,
dort depuis quatre jours.
Tu devras attendre quatre jours pour la rencontrer,
car elle veille huit jours,
et dort ensuite pendant huit jours.

- Je n'ai pas le temps d'attendre, dit le jeune homme :
mon père est malade
et je dois lui ramener au plus vite les fruits du jardin de la belle El Ghalia Bent El Mansour !

Sans écouter les protestations de l'esclave,
il se rendit au jardin.
Il y emplit son sac de fruits.

Avant de partir,
il prit son poignard, se coupa le doigt,
et écrivit son nom sur le mur.

Il reprit le même chemin.
En invoquant le nom d'Allah,
Il apaisa de nouveau les éléments déchaînés.

Après avoir récité un verset du Coran,
Il franchit de nouveau le gosier du monstre.

Puis il partit vers la ville où il avait laissé ses frères.

Ceux-ci vendirent leur commerce,
achetèrent de nouveaux chevaux,
et prirent le chemin de la maison du père.

En cours de route, l'aîné se plaignit de la soif.
Le benjamin chercha un puits, et en trouva un.

- Il n'y a plus une goutte d'eau dans ce puits,
s'exclama l'aîné !

Le benjamin se pencha.
Les frères le firent basculer.

Sans plus attendre, ils gagnèrent la demeure du père.

L'homme de bien contempla les fruits du jardin de la belle El Ghalia Bent El Mansour.
Il les tourna et les retourna dans sa main.
Son coeur était triste....

Les aînés avaient prétendu que le benjamin les avait quittés
pour mener joyeuse vie,
dépensant sans compter son argent
avec des gens de peu et des femmes impures.

Pendant ce temps, la belle El Ghalia Bent El Mansour s'était éveillée.
Mise en fureur par la disparition des fruits,
elle fit couper la tête de son esclave.
Elle partit ensuite à la recherche de son voleur.

Son cheval franchit la gueule de la vipère d'un bond, sans même avoir touché le sol.
En chemin, la belle El Ghalia Bent El Mansour, qui comprenait le langage des oiseaux et des animaux, les entendit vanter les mérites d'un jeune homme qui avait affronté bien des dangers pour rapporter à son père des fruits destinés à le guérir d'une maladie terrible.

Elle reconnut le nom de son voleur !
Avec l'aide d'Allah le miséricordieux,
le fiel de la colère se mua peu à peu en miel.

Parvenue chez le père, elle se présenta comme la belle El Ghalia Bent El Mansour.
Elle exigea d'être présentée à son voleur.
Les frères, qui redoutaient sa vengeance,
s'empressèrent de nier être l'auteur du larcin.
Le père se fâcha.
Il leur dit que, s'ils ne lui disaient pas la vérité,
il leur ferait couper la tête.
Honteux, les frères confessèrent avoir assassiné le benjamin.

Aussitôt, le père organisa une caravane pour ramener le corps de son fils.

Devant le puits, un cheval à la queue coupée net hennissait de douleur.

Quelle ne fut pas la surprise du père et de la belle El Ghalia Bent El Mansour en apercevant le jeune homme retenu par une toile d'araignée !



Allah le miséricordieux lui avait ainsi manifesté aide et estime !
La belle El Ghalia Bent El Mansour épousa son voleur et, touchée par la grande bonté d'Allah, elle fit grâce aux sept frères !


5 commentaires:

  1. Il est vraiment magnifique ce conte :))
    Je reviendrai pour le plaisir de le relire avec les aquarelles que la décapricisation du scan aura permis d'ajouter.
    Bises
    sébastien

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  2. Ce conte est fascinant,il m'a complètement ensorcelé !!!

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  3. Ce conte est vraiment superbe, il en existe plusieurs versions racontées en orient, y compris dans les contes juifs.
    Je t'embrasse.

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  4. je suis bien d'accord avec Sophie, et les autres, je suis restée scotchée :)

    Merci mille fois, une fois de plus je suis enchantée

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  5. Bonjour, Françoise.
    Oh là là...
    La belle el Mansour a raison de tout.
    Ce n'est tout de même pas une vipère qui va faire la loi, avec sa gueule ( de bois ) qui n'avale pas des couleuvres...
    Quant aux corbeaux, pour parler trop, ils n'auront que ce qu'ils méritent
    Un reflet rose sur le noir de leur plumage..

    Je t'embrasse.

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