dimanche 18 décembre 2011

Dimanche haut en couleur avec Louise Labé


que des titres cela laisse à aimer !

avoir le feu dans les cheminées
après nous attendrons le père noël , alors plus de feu !
alors c'est le dernier dimanche avant noël!
bondissons sous les couettes
ou si vous êtes comme moi , sans cavalier velu barbu trappu,


à cheval sur le "bidet" des rêves et des "sens mémories" et çà va le faire "
aller hu mon bel Orion en selle et au galot



que l'on entende les buches chatonner dans la cheminée hu hu dada !




Après qu'un temps la grêle et le tonnerre

Au temps qu'Amour, d'hommes et Dieux vainqueur

Baise m'encor, rebaise-moi et baise

Claire Vénus, qui erres par les Cieux


D'un tel vouloir le serf point ne désire

Depuis qu'Amour cruel empoisonna

Deux ou trois fois bienheureux le retour

Diane étant en l'épaisseur d'un bois


Je fuis la ville, et temples, et tous lieux


Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie

Las ! que me sert que si parfaitement


Luisant Soleil, que tu es bienheureux


Luth, compagnon de ma calamité

Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé

Ô beaux yeux bruns, ô regards détournés

Ô doux regards, ô yeux pleins de beauté

Ô longs désirs, ô espérances vaines

Oh ! si j'étais en ce beau sein ravie


On voit mourir toute chose animée

Pour le retour du Soleil honorer

Prédit me fut que devait fermement

Quand j'aperçois ton blond chef, couronné

Quand vous lirez, ô Dames Lyonnoises

Quelle grandeur rend l'homme vénérable

Sonnet de la belle cordière

Tant que mes yeux pourront larmes épandre

Tout aussitôt que je commence à prendre





Après qu'un temps la grêle et le tonnerre

Après qu'un temps la grêle et le tonnerre
Ont le haut mont de Caucase battu,
Le beau jour vient, de lueur revêtu.
Quand Phébus a son cerne fait en terre,

Et l'Océan il regagne à grand'erre ;
Sa soeur se montre avec son chef pointu.
Quand quelque temps le Parthe a combattu,
Il prend la fuite et son arc il desserre.

Un temps t'ai vu et consolé plaintif,
Et défiant de mon feu peu hâtif ;
Mais maintenant que tu m'as embrasée,

Et suis au point auquel tu me voulais,
Tu as ta flamme en quelque eau arrosée,
Et es plus froid qu'être je ne soulais*.


(*) n'avais coutume de



aller encore





Baise m'encor, rebaise-moi et baise

Baise m'encor, rebaise-moi et baise ;
Donne m'en un de tes plus savoureux,
Donne m'en un de tes plus amoureux :
Je t'en rendrai quatre plus chauds que braise.

Las ! te plains-tu ? Çà, que ce mal j'apaise,
En t'en donnant dix autres doucereux.
Ainsi, mêlant nos baisers tant heureux,
Jouissons-nous l'un de l'autre à notre aise.

Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soi et son ami vivra.
Permets m'Amour penser quelque folie :

Toujours suis mal, vivant discrètement,
Et ne me puis donner contentement
Si hors de moi ne fais quelque saillie.




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